Extrait de la publication Extrait de la publication Extrait de la publication Extrait de la publication Extrait de la publication Alain Ducellier maître de conférences à l'Université de Toulouse-Le Mirail est l'auteur d'une thèse sur l'Albanie byzantine et post-byzantine. Il a plus particulièrement orienté ses recherches sur les contacts entre le monde oriental et ses marges, et sur l'histoire comparée des domaines orientaux. © René Julliard. 1971. La loi du 11 mars 1957 n'autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l'article 41, d'une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants-droit ou ayants-cause, est illicite » (alinéa premier de l'article 40). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par tes articles 425 et suivants du Code Pénal. Extrait de la publication Entre la guerre et la paix En 632, au moment où, dans la lointaine Arabie, meurt le Prophète de l'Islam, Mahomet, le ProcheOrient méditerranéen est dominé par deux grands Empires, rivaux depuis des siècles l'Empire byzantin, héritier de l'Empire romain d'Orient, et le grand royaume persan des Sassanides. Après une lutte terrible qui culmine au début du VII° siècle avec la conquête de l'Egypte et de la Syrie-Palestine par les Perses, Byzance, sous le règne du grand empereur Héraclius (610-641), semble avoir définitivement gagné la partie les Sassanides ont été refoulés dans leur domaine traditionnel, Mésopotamie et Iran et n'ont plus aucun accès à la mer, tandis que les Byzantins tiennent toutes les côtes de la Méditerranée, depuis la Bétique en Espagne jusqu'à l'Egypte, et de la Palestine à l'Italie. La puissance de Byzance semble dès lors impossible à contester, d'autant que la Perse est entrée dès lors dans une phase de luttes intestines qui lui interdisent de regarder au-delà de ses frontières. Une unité menacée L'empire byzantin n'a d'ailleurs pas seulement pour lui la force militaire il a aussi l'unité de la culture romano-hellénique, en principe acceptée par tous ses sujets, une remarquable organisation administrative qui va de pair avec le respect général des mêmes règles juridiques, celles du droit romain; enfin, théoriquement, l'unité religieuse due à une christianisation presEntre la guerre et la paix Extrait de la publication que complète. Pourtant, cette force et cette unité sont surtout apparentes. Militairement, les longues guerres contre les Perses ont épuisé l'armée byzantine et certaines provinces, comme l'Egypte, sont tenues par des garnisons trop faibles et trop dispersées, tandis que, financièrement, le trésor impérial a subi de rudes atteintes. En outre, si l'unité culturelle est frappante, il n'en est pas de même dans le domaine linguistique tous les sujets de l'Empire sont loin de parler grec le latin domine dans l'Occident espagnol et italien, les langues berbères en Afrique, le copte en Egypte, le syriaque au Proche-Orient, sans compter les importantes colonies juives partout présentes. Ces divisions linguistiques ne seraient d'ailleurs pas dangereuses si elles n'étaient sous-tendues par des contradictions plus graves, socio-économiques et religieuses. Socialement, l'Empire byzantin est un ensemble de campagnes dominées par une aristocratie avide et travaillées par des paysans aux libertés fortement diminuées, tandis que les villes, remuantes et populeuses, voient s'affronter l'extrême richesse et la misère la plus profonde, sans qu'il existe, pour ainsi dire, de classe moyenne. Cela ne veut pas dire que le gouvernement impérial favorise la noblesse, mot qui, du reste, n'a guère de signification à Byzance bien au contraire, l'Empire lutte contre l'aristocratie qu'il ne cessera de considérer comme son ennemie jurée. Malheureusement, on en est toujours resté à des demi-mesures si bien que, sans jamais contenter vraiment les classes populaires, Byzance s'est aliéné une grande partie de la noblesse qui, très souvent, comme c'est le cas en Arménie, est prête à la trahir en faveur de quiconque lui inspirera confiance. En outre, ces divisions sociales se confondent souvent avec des divergences religieuses depuis le V" siècle en effet, de graves hérésies se sont développées, surtout dans la partie orientale de l'Empire le Nestorianisme, qui tend à séparer rigoureusement la nature divine et la nature humaine dans la personne du Christ, et qui fut condamnée en 431 au concile d'Ephèse, et le Monophysisme, hérésie exactement contraire, qui tend à noyer l'humanité du Christ dans sa nature divine, et que le concile de Chalcédoine condamna en 451. Or, l'anathème lancé contre ces doctrines ne les avait pas fait disparaître tandis que le Nestorianisme proliférait en Mésopotamie où il était généralement favorisé par les Sassanides, le Monophysisme s'emparait de la SyriePalestine et de l'Egypte où il devenait rapidement majoritaire, noblesse et peuple voyant en lui un moyen d'exprimer, avec leur particularisme religieux, leurs re- vendications socio-économiques et leur personnalité nationale. Face à ce grave problème, l'Empire n'eut pas toujours une politique cohérente aux empereurs orthodoxes succédèrent des souverains aux sympathies monophysites déclarées; pourtant, en général, les hérétiques furent persécutés, parfois très durement comme sous le règne de l'usurpateur Phôkas, entre 602 et 610. Dans ces conditions, toutes les tentatives de compromis, dont la dernière fut l'Ekthèse d'Héraclius, en 638, se révélèrent inutiles. Et comme, dans le même temps, les Juifs furent soumis, dans les mêmes régions, à des pressions sans cesse accrues afin d'obtenir leur conversion, il n'est pas étonnant que l'Egypte et la SyriePalestine aient souvent appelé l'ennemi de leurs vœux c'est ainsi que, lors de la conquête persane du début du VIT siècle, les Juifs de ces régions pactisèrent en général avec les Sassanides et participèrent au massacre de nombreux chrétiens. L'offensive arabe C'est dans ce contexte que se situe la prédication de Mahomet, dans cette Arabie qui est alors une zone incertaine, entre les deux empires rivaux qui, après 632, vont subir également les coups des premiers Musulmans. Sous le règne des quatre premiers souverains arabes, les khalifes dits orthodoxes (Rashidûn), Abu Entre la guerre et la paix Extrait de la publication Bakr, 'Umar, 'Uthman et 'Ali, la Syrie-Palestine et l'Egypte, minées par les divisions dont nous avons parlé, passent souvent sans résistance et parfois avec soulagement, entre les mains des conquérants, tandis que s'effondre complètement le vieil empire persan. En 661, le général Mu'awiya prend le pouvoir et fonde une véritable dynastie, celle des 'Ummayades, sous laquelle les Musulmans soumettent l'Afrique du Nord et l'Espagne, puis se lancent sur la mer, prennent Chypre et viennent par deux fois mettre le siège devant Constantinople. Jusqu'en 718, l'Empire byzantin, retranché derrière la barrière du Taurus et bénéficiant d'une large supériorité maritime, se contente de rester sur la défensive, d'autant que l'invasion slave et bulgare déferle, à la même époque, sur les Balkans. Les choses changent cependant avec une nouvelle dynastie, d'origine orientale, celle des Isauriens qui, en adoptant une nouvelle forme dit vieux Monophysisme, l'hérésie iconoclaste, va s'assurer l'appui enthousiaste des populations d'Asie Mineure, secrètement restées fidèles à cette doctrine et sans lesquelles la défense de l'Empire aurait été impossible c'est sous les règnes de Léon III et de son fils Constantin V, entre 717 et 775, qu'est définitivement brisée l'offensive arabe. L'équilibre des forces Désormais en effet, les guerres arabes, presque incessantes, ne mettront plus en cause le sort de Byzance. En effet, c'est au tour de l'Empire musulman de perdre l'unité, qui faisait l'essentiel de sa force quand, en 750, la dynastie 'ummayade est renversée par celle des 'Abbasides, en grande partie portée au pouvoir par les Iraniens, les particularismes nationaux se réveillent l'Espagne se détache du khalifat oriental, puis c'est le tour de l'Ifriqiya (Tunisie) de l'Iran et de l'Egypte. Le monde musulman, qui atteint alors l'apogée de sa 13 Entre la guerre et la paix civilisation, est encore capable de belles offensives, qui aboutissent au IX' siècle à la prise de la Crète et de la Sicile, mais l'essentiel de son action contre les Chrétiens se résume en de monotones guerres de frontières et en d'incessantes entreprises de piraterie. Dans le même temps, Byzance en a profité pour réorganiser son administration et pour résoudre, au moins temporairement, ses prohlèmes sociaux et religieux. En 867, quand arrive au pouvoir la plus grande dynastie de son histoire, celle des Macédoniens, en la personne de Basile I", le vieil Empire d'Orient a déjà amorcé la phase des reconquêtes, celle que l'on nommera l' « Epopée byzantine » entre 867 et 1025, de Basile l" à Basile II, Byzance reprend en main les îles (Chypre, Crète, Sicile), une partie de la Mésopotamie, la Syrie du Nord, enfin l'Italie du Sud et l'Arménie dont la conquête ne s'achève qu'au milieu du XI' siècle. Cependant, l'Empire musulman a vu naître un nouveau khalifat rival de Bagdad, celui des Fatimides, qui s'étend de la Tunisie à la Syrie, tandis que les souverains orthodoxes tombent sous la coupe d'émirs qui détiennent dès lors la réalité du pouvoir. Dans la -deuxième moitié du XI" siècle, lu situation du Proche-Orient méditerranéen est donc exactement inver- se de ce qu'elle était au VU" un Empire chrétien très puissant semble à la veille d'éliminer un monde musul- man affaibli par ses divisions. C'est alors qu'interviennent deux faits liés l'un à l'autre d'une part, l'invasion du Proche-Orient musulman par un peuple jeune et récemment converti, les Turcs, et d'autre part la prédication, en Occident, et contre ces mêmes Turcs, de la première des Croisades. Pendant quatre siècles, qu'ils fussent militaires ou pacifiques, les contacts entre Chrétiens et Musulmans avaient été ceux de Byzance et des Arabo-Persans. Des habitudes avaient été prises, des compromis avaient été consentis, des ententes avaient même pu. se faire jour. Tout change évidemment à partir du moment où interviennent, entre les partenaires Extrait de la publication traditionnels, ces forces neuves, ignorantes l'une de l'autre et par conséquent prêtes à l'offensive les Latins et les Turcs. Les chroniques chrétiennes Or, ce sont ces contacts entre Musulmans et Chré- tiens d'Orient que nous allons tenter de déchiffrer, à travers les textes que nous ont laissés ces derniers, qu'ils fussent Byzantins, Egyptiens, Syriaques ou Arméniens. Il est donc évident que notre enquête, qui commencera naturellement aux aurores de la conquête arabe, devra se clore avec l'irruption des Turcs et des Latins, soit à la fin du XI' siècle, moment où les Chrétiens orientaux ne pourront plus avoir une attitude simple et indépendante à l'égard des Musulmans et deviendront prisonniers d'un dilemme aux deux termes aussi désa- gréables l'un que l'autre ou se soumettre au Christianisme romain, ou se résigner à la conquête progressive par les Turcs. Pour étudier une telle question, la documentation est à la fois énorme et décevante. D'une part, le lecteur sera peut-être surpris par l'absence presque totale de documents d'archives à proprement parler les seuls que nous ayons pu utiliser ici sont les papyri égyptiens des VII'-VIII' siècles. Tout le reste est constitué par un imposant ensemble de chroniques de valeur d'ailleurs inégale. Les chroniques arméniennes sont du plus haut intérêt, car certaines sont fort anciennes celle de l'évêque Sébêo, écrite vers 670, est persque contemporaine de la conquête arabe. Quant à celle de Ghevond, écrite au VIII' siècle, elle est très riche en détails sur les relations arméno-musulmanes; plus officielle et aussi moins importante est, au X' siècle, la chronique de Jean le Catholicos tandis que, pour le siècle suivant, l'histoire de Mathieu d'Edesse, toute maladroite qu'elle soit, est une source essentielle pour l'étude des Chrétientés orientales placées Entre la guerre et la paix Extrait de la publication entre un Islam assez tolérant et les dangers de la reconquête chrétienne orthodoxe. Les sources syriaques, surtout monophysites et nestoriennes, sont de deux sortes d'une part des chroniques brèves (Chronique anonyme nestorienne, Chronicum Maroniticum, etc.), très sèches mais qui donnent parfois des renseignements introuvables ailleurs; et d'autre part des textes plus longs, dont le plus considérable est la Chronique du Patriarche monophysite Denys de Tell-Mahré, écrite au milieu du IX' siècle, et irrem- plaçable pour l'étude des persécutions fiscales musulmanes. On y ajoutera les textes arabes chrétiens, comme la chronique d'Agapios de Manbidj et surtout celle de Yahya d'Antioche, source de premier ordre pour l'histoire de la reconquête byzantine du X" siècle. Toutes les sources citées jusqu'à présent ne posent guère de problème d'utilisation leur date de composition est, en gros, fixée, si bien qu'il faut seulement se garder des préjugés des auteurs, généralement ecclésiastiques précaution de routine, en histoire médiévale. Mais, en ce qui concerne les sources égyptiennes, le problème est plus délicat si la chronique de Jean de Nikious, écrite en copte à la fin du VIP siècle, est un texte essentiel pour l'histoire de l'implantation arabe en Egypte, elle ne peut être utilisée qu'avec d'extrêmes précautions, car elle ne nous est parvenue que dans une version éthiopienne du XVII" siècle. Quant à l'Histoire des Patriarches Coptes d'Alexandrie, c'est une série de biographies de prélats parmi lesquelles il faut savoir choisir celles qui nous sont parvenues sous leur forme originale et celles qui ont été sérieusement retouchées par Sawirus ibn-Muqaffa, compilateur du XI" siècle qui les a traduites en arabe. Plus classique est au contraire la chronique des patriarches orthodoxes, rédigée au X" siècle par l'un d'entre eux, Eutychius (Sa'id alBatriq). Bien entendu, on pèsera soigneusement les renseignements donnés par ces divers auteurs sur leurs adversaires religieux par exemple, la chronique copte se révèle souvent grossièrement anti-orthodoxe, et Euty17 Entre la guerre et la paix chius ne perd pas une occasion de noircir les Monophysites. Les sources byzantines Restent enfin les sources byzantines. Les unes sont proprement historiques et sont généralement fort postérieures à la conquête arabe. Les plus anciennes sont au IX' siècle celles de Théophane le Confesseur et de Georges le Moine comme le nom de leurs auteurs l'indique, ce sont des chroniques monastiques, très riches en événements, mais surtout importantes pour l'étude du préjugé chrétien face à l'Islam. A ces textes du IX' siècle, il faut ajouter la série des chroniques du siècle suivant. Presque toutes procèdent d'un texte dont la version originale est perdue, la chronique de Syméon le Magistre telles sont les histoires de Georges le Moine continué, de Léon le Grammairien, du Continuateur de Théophane. Pourtant, certaines chroniques sont plus originales et plus importantes pour l'époque de Basile I", à part l'histoire de Génésios, produit de l'historiographie officielle de l'époque macédonienne, on notera surtout la biographie du grand souverain, écrite par son propre petit-fils, Constantin VII Porphyrogénète; de l'une comme de l'autre, on se servira en se méfiant de l'état d'esprit laudateur qui les domine, sans pour cela négliger leur très haute valeur, due à l'utilisation de nombreux documents officiels. Notons encore, pour le X' siècle, l'importante relation que Jean Kaméniatès, prêtre de Thessalonique et témoin oculaire, nous a laissée de la prise de cette ville par les Arabes, en 904. Quant à la reconquête byzantine, elle est surtout retracée par l'historien de Nicéphore Phôkas, Léon le Diacre qui, à part son style grandiloquent, se laisse trop souvent aller à l'admiration inconditionnelle de son héros. Enfin, l'histoire de la fin du X" et de la plus grande partie du XIe siècle est surtout à tirer de la grosse Extrait de la publication chronique de Jean Skylitzès encore inédite sous sa forme originale et que nous avons, pour cette raison, utilisée dans sa version abrégée, composée à la fin du XI' siècle par un compilateur du nom de Kédrénos. Même sous cette forme, c'est un texte essentiel, d'autant que le second chroniqueur de cette époque, Michel Psellos, ne dit pratiquement rien sur le monde musulman. La recherche du témoignage Enfin, nous disposons de quelques sources grecques non historiques, mais toutes essentielles. Ce sont d'abord les ouvrages d'apologétique et de polémique contre l'Islam, qu'elles soient écrites en Syrie, aux VUl'-lX' siècles, comme les traités de saint Jean Damascène et de Théodore Abu Qurra, son disciple, ou en territoire byzantin, comme la réfutation du Coran de Nicétas de Byzance, qui date des environs de 840. Justement parce qu'ils déforment souvent la réalité, ce sont là des textes de première importance pour l'étude de la mentalité des Chrétiens orthodoxes face à l'Islam. A ces œuvres, ajoutons enfin les traités théoriques, qu'ils soient militaires comme la Tactique de Léon VI et le Traité sur la guerre d'embuscade pour le X", et le Stratégikon de Kékavménos pour le XIe siècle, géographiques et diplomatiques comme le De Administrando Imperio de Constantin Porphyrogénète, administratifs et rituels comme le Livre des Cérémonies, œuvre du même empereur. Dans les divers domaines qui les concernent, tous ces ouvrages donnent, à l'occasion, des indications précieuses sur les relations de Byzance avec le monde musulman. Une dernière catégorie de sources, très particulière, est celle des Vies de Saints, qu'elles soient écrites en grec ou en langues orientales. Malheureusement, indépendamment du parti pris et des exagérations inhérents 19 Entre la guerre et la paix Extrait de la publication au genre hagiographique, il en est peu qui nous soient parvenues sous la forme originale. Aussi sontelles surtout utiles pour analyser la mentalité du monde monastique devant l'Islam, plutôt que pour les faits qu'elles nous livrent et qui sont presque toujours sujets à caution. C'est du reste ce trait, fortement accusé dans l'hagiographie, mais qui n'est absent d'aucune autre de nos sources qui donne sa valeur au dossier qui va suivre alors que les textes que nous venons de citer ne permettraient nullement d'écrire l'histoire des relations byzan- tino-musulmanes, elles permettent précisément de retracer, d'une manière qui nous semble assez exacte, l'évolution de la mentalité chrétienne orientale devant l'en- nemi religieux et politique qu'est le Musulman. L'essentiel, en ce sens, n'est donc pas que nos auteurs disent vrai c'est au contraire qu'ils s'expriment avec naturel, parfois même en mentant effrontément. C'est pourquoi nous allons les laisser parler, quitte à noter au passage les atteintes trop fortes qu'ils feront à la vérité. Extrait de la publication Des conquérants comme les autres? Extrait de la publication Extrait de la publication Extrait de la publication