L’état est gouverné par un roi d’essence divine – le pharaon – à la fois chef d’état, chef des
armées et pontife suprême : chef d’état il prend les décisions que l’administration mettra en
œuvre aidée de scribes nombreux sous l’autorité du vizir ; chef des armées il doit protéger son
peuple des invasions étrangères : après avoir vaincu les Hyksos qui occupaient le nord de
l’Egypte, Ahmosis les repoussa jusqu’au Liban, et Thoutmosis III étendit la puissance de
l’Egypte jusqu’à l’Euphrate ; mais de grands royaumes comme le Hatti et le Mitanni
apparurent et comme l’Egypte, voulurent posséder le cuivre et l’étain qui donnaient le bronze
base de l’outillage et de l’armement ; les rivalités entre ces puissances suscitèrent bien des
guerres au Nouvel Empire ; plus tard, poussés par la famine, les Peuples de la Mer envahirent
le Proche Orient et le déstabilisèrent ; puis les Mycéniens et les Egéens qui possédaient le fer
envahirent le Moyen Orient, faisant disparaître de nombreux états ; l’Egypte devint une
puissance secondaire dans un monde nouveau.
Le pharaon est aussi grand pontife, et pour plaire aux dieux et les inciter à protéger le Double
Pays, il doit construire des temples toujours plus nombreux grâce aux richesses rapportées par
ses victoires ; mais cette floraison architecturale avait des conséquences sociales : pour
assurer l’entretien des temples, le roi devait donner au clergé un territoire et des travailleurs
nombreux assurant les cultures et la préparation des offrandes.