10 MARDI 4 AVRIL 2017 SOINS De Vinci, la Rolls pour la réadaptation L’hôpital de l’ISPPC de Montigny a tout pour permettre aux patients de se sentir au mieux ’hôpital Léonard De Vinci, avant tout axé sur la réadaptation, compte 173 lits et emploie 220 équivalents temps plein, en plus d’une trentaine de médecins. Mais derrière ces chiffres bruts, on y retrouve tout ce qui se fait de mieux pour la réadaptation des patients. Visite guidée… L Au fil des années, pas moins de 32 millions d’euros ont été investis à l’hôpital Léonard De Vinci, situé sur le même site que celui André Vésale à Montigny-leTilleul pour ceux qui ne connaissent pas l’endroit. Le tout pour permettre à ce lieu de devenir un exemple au niveau de la réadaptation. « Celle-ci est un ensemble de techniques destinées à améliorer l’autonomie d’un patient. Et ce, pour qu’il puisse se réinsérer dans son environnement familial ou professionnel », explique le professeur Catalano. Sur place, on retrouve donc des unités de réadaptation locomotrice, cardio-pneumologique et neurologique. Mais aussi un espace de soins palliatifs… Toutes les personnes hospitalisées ont accès à la salle Snoezelen, où on réalise de la stimulation multisensorielle contrôlée. Qu’est-ce donc ? Concrètement, dans cet espace, les patients peuvent se détendre dans une ambiance zen. « On y retrouve entre autres un lit d’eau à température variable, un fauteuil sur le- Différents patios permettent à tout un chacun de s’aérer quel descendent des fils lumineux… Le tout avec un fond sonore », explique Christine Piccinin, directrice du département Infirmier. Tout cela permet de stimuler les cinq sens et d’apaiser les gens. « Ce dispositif existe aussi dans certaines maisons de repos. Des patients viennent même là avec leur famille. Et, de manière globale, les infirmiers de service le soir nous confirment qu’ils sont bien plus apaisés après un passage Les parois de la piscine sont transparentes afin que le personnel puisse regarder le bon déroulement des différents exercices… dans cette pièce. » À côté de cela, on retrouve bien sûr des chambres. Elles sont une fois et demi à deux fois plus grandes que dans les hôpitaux traditionnels, vu que les séjours sont habituellement beaucoup plus longs à Léonard De Vinci. Elles sont aussi équipées spécifiquement, avec un palan mobile au plafond. Grâce à celui-ci, les patients peuvent être plus facilement transportés sur un autre lit La salle de détente est très appréciée par les patients ou dans un fauteuil via des sangles. Le tout est en prime bien lumineux avec plusieurs patios sur lesquels on tombe au détour des couloirs. Dans l’unité des soins palliatifs, on retrouve même une cuisine que les familles peuvent utiliser avec leur proche présent sur place, afin de partager un bon repas en sa compagnie. Bref, tout est pensé pour le bienêtre des patients. Et bien sûr, les soins sont aussi optimaux. La réadaptation englobe plusieurs disciplines comme la kiné, l’ergothérapie ou encore la physiothérapie. Tout cela, ainsi que bien d’autres choses, se retrouvent dans le centre de réadaptation fonctionnelle, également ouvert aux personnes non-hospitalisées qui viennent y recevoir des soins. On y découvre par exemple une piscine aux parois transparentes pour permettre au personnel de vérifier le bon déroulement des exercices. Mais aussi une énorme salle de kiné avec des appareils à faire pâlir certaines salles de sport. Une autre d’ergothérapie. « Pour faire patienter les gens entre les soins, nous disposons aussi d’un endroit spécifique avec un animateur socio-culturel », précise un responsable. Et on n’évoque même pas les consultations en neuro-chirurgie par exemple. La Rolls de la réadaptation qu’on disait… LOÏC DÉVIÈRE Des palans plafonniers facilitent le travail des infirmiers La salle Snoezelen, où on réalise de la stimulation multisensorielle contrôlée. © ISPPC Quelques chiffres 95 lits pour la réadaptation neurologique 1.300 globalité, l’ISPPC a pas moins de 1.421 lits. Sur une année, l’hôpital Léonard De Vinci enregistre 1.300 entrées. 95 173 Il y a 173 lits au sein de l’hôpital Léonard De Vinci, répartis au sein de huit unités. Mais dans sa lits au sein de De Vinci sont destinés à des patients présents au sein de la section réadaptation neurologique. 45 pour la réadaptation cardio-pneumologique et La salle de kiné ne désemplit pas de la journée… L’ergothérapie fait partie des métiers essentiels du lieu 25 pour la réadaptation locomotrice. Enfin, huit lits sont destinés l’unité de soins palliatifs de l’hôpital Léonard De Vinci. 32 % Parmi les personnes admises en réadaptation neurologique, 32 % ont subi un AVC. - De l’animation socio-culturelle pour patienter entre les soins CHARLEROI L’Eden va prendre de l’ampleur Bonne nouvelle pour l’Eden : le centre culturel carolo va bientôt s’agrandir ! La Ville de Charleroi a débloqué un budget de 185.000 € afin d’acquérir les bâtiments de l’ancienne école de la Samaritaine. Ces bâtiments, appartenant à la Province, se situent sur le boulevard Bertrand… juste à côté de l’Eden, pratique. « De nombreux changements sont attendus dans les 5 ans à venir », confie Fabrice Laurent, à la tête du paradis depuis maintenant 5 ans. « On va s’agrandir. Notre vo- lonté est de transformer l’endroit en lieu pratique pour le public et ce projet nous concernant se situe juste à côté. Cet agrandissement est la suite logique de notre parcours. » Il ajoute : « La Ville a racheté trois étages du bâtiment d’à côté. Nous allons le partager avec une maison de jeunes. Notre volonté est un projet centré sur les pratiques cultu- relles. » Et de rester dans la même dynamique, évidemment. LE PLEIN D’ATELIERS L’Eden ne manque en tout pas d’idées en ce qui concerne le bâtiment d’à côté. « Nous voulons y faire différents ateliers », explique Fabrice Laurent. L’Eden est déjà habitué à ces pratiques avec, notamment, la grande fabrique du carnaval. Durant plusieurs jours, le centre culturel pousse la scène et les gradins et propose aux citoyens de venir créer leurs costumes pour défiler lors du Mardi gras. Et la nouvelle annexe pourrait entrer dans le même ordre d’idées. « Il s’agit d’une ancienne école avec de grandes surfaces vu que c’étaient des classes », ajoute l’homme en noir. Mais ne comptez pas entrer trop vite dans l’incroyable bâtisse. Pour l’instant, elle reste une école laissée à l’abandon : la peinture aux murs s’écaille, les oiseaux ont fait leurs nids dans les toits. La poussière et les toiles d’araignée sont devenues maîtresses de l’endroit. Ce dernier garde malgré tout un cachet, notamment dès l’entrée avec une incroyable cage d’ascenseur ainsi que des pilastres aux carreaux blancs et noirs… Pile dans le thème de l’Eden. L’endroit ne va en tout cas pas rester en l’état. « Un concours d’architecture est en cours, il faut encore du temps », affirme Fabrice Laurent. Le but est de rafraîchir l’endroit mais aussi de voir comment le relier avec le bâtiment voisin. Petit à petit, il va prendre forme et proposera, en fonction des idées, peut-être une petite supérette locale ou encore des ateliers burlesques, pourquoi pas… - Juste à côté du centre culturel carolo l’Eden se trouvent les bâtiments de l’ancienne école de la Samaritaine. La Ville l’a rachetée à la Province et cela va permettre à l’Eden de s’agrandir. Le projet va être centré sur les pratiques culturelles. Les grandes classes vont accueillir des ateliers. Mais avant cela, il faut rafraîchir l’endroit qui garde un certain charme, notamment avec l’ancienne cage d’ascenseur. © TH.P. C.D. 10