Une table de mobilité sociale est tableau à double
entrée qui croise la position sociale des individus (leur
CSP) et leur origine sociale (en général, la CSP de leur
père).
Une table de destinée montre ce que deviennent les
fils, en comparaison avec la CSP de leur père.
Une table de recrutement montre l'origine sociale des
individus au sein de chaque CSP.
ASTUCE pour la reconnaître : en 2003,
22% des fils d'agriculteurs étaient agriculteurs
ASTUCE pour la reconnaître : en 2003,
88% des agriculteurs avaient un père
agriculteur
La méritocratie est un principe selon lequel les
individus accèdent aux positions sociales en fonction
de leur mérite personnel (leur travail, leurs efforts, leur
intelligence ou leurs compétences) et non en fonction
de leur origine sociale, leur richesse ou leurs relations.
Ce principe est particulièrement important dans les
sociétés démocratiques contemporaines. En France, il
influence notamment l'organisation du système
scolaire : scolarité obligatoire et gratuite, orientation
selon les résultats, examens anonymes, sélection sur
dossier ou sur concours... Cependant, les inégalités
scolaires montrent que ce principe ne se réalise pas
entièrement dans les faits.
La massification scolaire désigne l'augmentation du
nombre d'élèves et d'étudiants, liée à l'allongement de
la durée des études. Elle entraîne une élévation
générale du niveau de diplôme.
C'est un phénomène quantitatif.
La démocratisation scolaire désigne une progression
de l'égalité des chances à l'école : cela signifie que le
parcours scolaire des élèves dépend de moins en
moins de leur origine sociale.
C'est un phénomène qualitatif.
NB : en France, on parle parfois d'une massification
sans démocratisation, car les inégalités entre élèves et
entre filières restent très marquées en fonction du
milieu social d'origine.
L'auto-sélection scolaire désigne la tendance des
élèves des catégories populaires et de leurs familles à
opter pour des études plus courtes ou pour des filières
moins valorisées.
Mis en évidence par le sociologue français Raymond
Boudon, ce phénomène peut s'expliquer par un calcul
coût/avantage, lors duquel les coûts de la poursuite
d'études sont surestimés et ses avantages sont sous-
estimés.
Il est encore plus fort lorsque l'on multiplie les choix
d'orientation (en ajoutant des paliers d'orientation, ou
en augmentant le nombre de filières, de sections ou
d'options).
Ce phénomène contribue aux inégalités
scolaires et à la reproduction sociale.