Album du territoire Communauté de Communes Bergerac Pourpre Une intervention sur le bâti existant, la modification d’une ouverture, l’extension ou la réfection d’un enduit, ainsi que toute insertion d’une construction neuve dans un secteur urbain ou rural, engage la qualité de notre environnement et de nos paysages. Comme l’a dit Victor Hugo, « Il y a deux choses dans un édifice : son usage et sa beauté. Son usage appartient au propriétaire, sa beauté à tout le monde » La Communauté de Communes Bergerac Pourpre, consciente des interrogations et des difficultés rencontrées par tous ceux qui peuvent avoir un projet de construction ou de rénovation, a décidé, la constitution de ce cahier de recommandations architecturales et paysagères. Ce cahier s’adresse aux propriétaires privés, maîtres d’œuvre, maîtres d’ouvrages, artisans et entrepreneurs de bâtiments, et concerne la réhabilitation des bâtiments anciens et l’édification des constructions neuves. Il constitue un document d’information, de sensibilisation et de conseils pratiques (implantation de la maison, son volume, ses couleurs, son jardin…). Il vous invite, dans un premier temps, à affiner votre regard, à prendre le temps de redécouvrir notre territoire bergeracois, ses composantes et ses richesses. Le second volet, plus pratique, vous aidera dans votre projet de restauration, d’extension ou de construction. Des recommandations simples sont faites pour prendre en compte les économies d’énergies et utiliser les énergies renouvelables et des matériaux écologiques afin d’assurer une bonne qualité environnementale au bâti. Sans vouloir donner de “recettes”, car tout projet est particulier et doit s’adapter à son contexte, ce document vous apportera je le crois de précieux conseils architecturaux et paysagers. Je vous souhaite de trouver dans ce guide la matière qui saura stimuler votre créativité et vous permettra de contribuer activement à une urbanisation maîtrisée et harmonieuse. Dominique ROUSSEAU Président de la Communauté de Communes Bergerac Pourpre 1 Ville, Vigne, Vallée La Communauté de Communes Bergerac Pourpre se développe autour de sa ville centre, Bergerac, véritable pôle d’attractivité d’un secteur plus vaste. Les activités, les cultures horticoles et l’urbanisation se sont développées dans la vallée. Des vignes aux appellations renommées s’étendent sur les coteaux. Initialement croisement de la route historique (RN21) et de la rivière Dordogne, le territoire est aussi aujourd’hui desservi par un aéroport international. limite départementale limite Communauté de Communes Bergerac Pourpre limite communale cours d’eau autoroute échangeur route départementale future déviation Ouest voie ferrée gare bourg La Communauté de Communes Bergerac Pourpre en quelques chiffres : 11 communes 38 291 habitants (source INSEE 2007) Superficie de 177 km2 Bergerac - 28 638 habitants Bouniagues - 511 habitants Colombier - 244 habitants Gardonne - 1 389 habitants Ginestet - 867 habitants Lamonzie-Saint-Martin - 2 284 habitants Lembras - 1 207 habitants Monbazillac - 1 044 habitants Queyssac - 485 habitants Saint-Laurent-des-Vignes - 753 habitants Saint-Nexans - 869 habitants 2 Premières impressions architecturales et pa Coteau viticole Centre ville Bourg dans vallée viticole Site industriel historique Agriculture prospère Centre bourg Patrimoine ancien et restauration contemporaine Habitat pavillonnaire déjà ancien Fenêtre ouvragée 3 paysagères Pavillon et son jardin Temple Anciens entrepôts en ville Propriété viticole Centre bourg au pied des bois Habitat collectif Pigeonnier Maison moderne L’aéroport Quais de Bergerac sur la Dordogne Vignoble, vallée de la Dordogne, ville de Bergerac, habitat pavillonnaire, coteaux vallonnés, activités... 4 Quelques photos témoins Bergerac, place Bellegarde au début du XXe siècle Le même lieu, aujourd’hui source : Association les collectionneurs Bergeracois La Place Bellegarde a été réaménagée pour répondre aux contraintes de la circulation automobile. L’immeuble des anciens grands magasins DurandBarjeaud, remodelé et agrandi au cours de la première moitié du XXe siècle, se présente aujourd’hui sous la forme d’une coquille vide, tel un décor de cinéma. source : Association les collectionneurs Bergeracois BERGERAC La place Gambetta, lieu d’une intense activité marchande au début du XXe siècle, a été plantée de platanes et aménagée en parking. Elle accueille toujours la foire hebdomadaire. Bergerac, place Gambetta au début du XXe siècle Place Gambetta aujourd’hui source : Association les collectionneurs Bergeracois BERGERAC Bergerac, quai Salvette au début du XXe siècle Hormis la surélévation très discrète de l’immeuble du CIVRB*, le profil des façades sur les quais de la Dordogne n’a pas changé. L’activité marchande liée à la Dordogne était particulièrement dynamique, comme en témoignent les barriques de vin qui attendent d’être chargées sur les embarcations à quai. Aujourd’hui, l’espace laissé libre est occupé par le stationnement automobile, et les répliques de gabarres motorisées promènent les touristes sur la rivière. Quai Salvette aujourd’hui *CIVRB : Conseil Interprofessionnel des Vins de la Région des Bergerac 5 GINESTET source : Association les collectionneurs Bergeracois Très faible modification du bourg. Certaines parcelles proches du centre ont été bâties et végétalisées d’essences diverses. Les bâtiments agricoles ont été transformés ou agrandis, en fonction des besoins de l’agriculture. Ginestet au milieu du XXe siècle Ginestet aujourd’hui Le trafic routier sur la D936 a considérablement modifié l’ambiance de la rue principale. Des maisons se sont fermées, beaucoup d’arbres et de treilles ont disparu. Cet espace est aujourd’hui à repenser. source : Association les collectionneurs Bergeracois LAMONZIESAINT-MARTIN Lamonzie-Saint-Martin au milieu du XXe siècle Lamonzie-Saint-Martin aujourd’hui LEMBRAS source : Association les collectionneurs Bergeracois Les rails du tramway qui reliait Bergerac à Périgueux par Vergt ont disparu, laissant la place à l’automobile. Les façades ont peu changé. Une activité commerçante dynamique subsiste. Lembras au début du XXe siècle Lembras aujourd’hui Ces témoignages photographiques montrent que les bourgs en périphérie de Bergerac sont soumis à la problématique du trafic automobile. Il influence la traversée des zones d’habitat et d’activité commerciale. A Bergerac, la présence de l’automobile est également un problème récurrent. Elle a modelé en partie la ville que nous connaissons aujourd’hui. L’objectif est actuellement d’arriver à préserver les bourgs et les quartiers anciens tout en encourageant une certaine dynamique, liée à l’économie et au tourisme, et en évitant le phénomène de «ville musée». 6 Géographie Géologie et sol La géologie donne des clés de compréhension du paysage et de l’architecture locale. Au Nord de la rivière Dordogne, les formations sableuses couvrant majoritairement les plateaux du Bergeracois donnent des sols pauvres. Au Sud, les coteaux et plateaux sont structurés par des calcaires lacustres et des molasses continentales du tertiaire. Ils forment des sols calcaires et des terreforts cultivés en céréales et, le plus souvent, en vignes. Sur les terrasses de la Dordogne et les colluvions des vallées affluentes, les terres d’alluvions sablo-graveleuses sont propices à des cultures très diversifiées. Les zones les plus basses sont laissées en prairies. Au Nord-Est de la Communauté de Communes, sur les terrains calcaires du Crétacé, les sols et la végétation sont très peu développés (graminées, genévriers, chênes). La vigne, valorisation des terres Seule la culture de la vigne a toujours permis la valorisation des terres difficiles. Les vignes se sont plus favorablement développées sur les coteaux Sud que sur les coteaux Nord de la vallée. La vigne y bénéficie en plus d’un micro-climat (en automne, l’humidité du matin favorise le développement du Botrytis cinerea et le soleil d’après-midi ralentit cette pourriture noble) qui donne notamment au vignoble Monbazillacois sa spécificité. TERRASSES Les graves de structure grossière conviennent autant à la vigne qu’au maïs. Peupleraies et prairies s’adaptent aux bas-fonds humides des terrasses les plus basses. CALCAIRES LACUSTRES ET MOLASSES DU TERTIAIRE Les calcaires lacustres et les molasses du plateau Sud de la Dordogne ainsi que les dépôts des pentes molassiques (colluvions) des coteaux sont propices à la viticulture. Ainsi le vignoble monbazillacois est devenu une monoculture. 7 Le Pécharmant, autre ancienne appellation renommée datant de la «Vinée de Bergerac», est implanté sur une formation majoritairement molassique (sol graveleux) des coteaux Nord-Est de la ville. Au cours du XXe siècle, la vigne s’est même étendue jusque dans la vallée. Hydrographie Les eaux de la Dordogne et de ses affluents constituent une richesse exceptionnelle pour l’irrigation et la diversité des cultures ainsi que pour l’alimentation en eau potable. Les berges de la Dordogne et du Caudeau sont des lieux particulièrement attractifs pour les loisirs. Elles sont en cours de valorisation (coulée verte, sentiers de randonnées...). La forêt Au Nord de la Communauté de Communes, en lisière du massif du Landais, les dépôts sablo-argileux forment des terres acides et pauvres qui ne se prêtent qu’à la sylviculture et à l’élevage. Ces boisements s’installent sur les pentes incultes. Dans les vallées, les ripisylves et quelques haies bocagères sont encore préservées. Les trois communes du Nord ont un taux de boisement de 40 %. Dans la Vallée de la Dordogne et sur les coteaux du Monbazillacois les bois sont quasi inexistants. Plus au Sud, sur St-Nexans, Colombier et Bouniagues le taux de boisement atteint seulement 12 %. MOLASSES ET SABLES Les collines au Nord-Est de Bergerac se composent d’un sol calcaire, sableux et de galets. Le vignoble traditionnel de Pécharmant est remarquable par son unité paysagère. FORMATIONS SABLEUSES Les sables du Périgord au Nord de la Dordogne constituent un sol pauvre typique du massif forestier du Landais. La végétation naturelle est composée d’espèces silicicoles : bruyères, fougères, genêts, châtaigniers, pins et chênes pédonculés. 6 8 4 entités paysagères Ambiances paysagères Maraîchage Vigne, verger en été Horticulture Boisement Le territoire de la Communauté de Communes Bergerac Pourpre est composé de plusieurs espaces remarquables et contrastés. Polyculture Relief et réseau hydrographique 4 entités paysagères traduisent ainsi des perceptions propres à une organisation spécifique du relief, du bâti, de la forêt et de l’agriculture. limite C.C. Bergerac Pourpre chef-lieu commune implantations isolées - hameaux cours d’eau courbes de niveau fond de vallées pentes plateaux hauteurs 1 2 3 4 1 COTEAUX NORD DU BERGERACOIS La succession de valllées secondaires de la Dordogne, au Nord de Bergerac, crée un paysage vallonné. Les boisements très présents occupent les pentes. Quand l’agriculture résiste, les prairies sont en fond de vallées. Quelques propriétés viticoles se maintiennent sur les plateaux et forment des petites clairières agricoles. nouvelle déviation rurbanisation boisements morcelés Autrefois en habitat dispersé, l’urbanisation récente privilégie une implantation le long des routes avec des points de vue. Ce secteur constitue actuellement la première couronne de Bergerac : le développement pavillonnaire s’intensifie avec l’envie de vivre à la campagne, à proximité des accès et de la grande ville. habitat en ligne de crête petite vallée vignes résiduelles 9 7 2 PLAINE DE LA DORDOGNE Cette vaste plaine alluviale arboriculture est formée de terrasses propices à l’agriculture : drainée et rationnalisée, l’exploitation de ces terres est très ancienne. Bénéficiant d’un climat clément, les cultures très variées (vigne, arboriculture, horticulture, maraîchage, tabac, grandes cultures et prairies) forment un vaste patchwork de couleurs en toutes saisons. L’agglomération de Bergerac, carrefour économique, tend à grignoter les terres agricoles. Sur la rive Sud, le dynamisme agricole contient cette urbanisation récente le long des routes. zone humide et prairie 3 habitat linéaire grandes cultures grand parcellaire vigne COTEAUX VITICOLES Les coteaux du Monbazillacois représentent le paysage emblématique du Bergeracois. L’omniprésence des vignes dans la vallée comme sur le coteau et le plateau offre des perspectives visuelles pittoresques et lointaines. La régularité de ces parcelles viticoles crée un paysage très ouvert. vigne intensive vestige de boisement plateau viticole L’urbanisation récente a peu d’emprise sur cette partie du territoire exclusivement réservée à l’exploitation de la vigne. Demeures et chais viticoles, en rebord de plateau ou sur le coteau, sont les principales constructions. exploitation viticole sur coteau 4 PLATEAU DE POLYCULTURE Cette zone est la transition entre la terre de vignes du Bergeracois, la terre de céréales de l’Issigeacois et les coteaux boisés de la Dordogne. Ce plateau de polyculture devient de plus en plus vallonné à l’approche des petites vallées secondaires de la Dordogne. vignes dispersées habitat dispersé coteau boisé Loin de la ville de Bergerac, l’habitat reste traditionnel et diffus. verger de pruniers petite vallée en prairie Dordogne 10 Architecture rurale traditionnelle Les qualités culturales du sol ont déterminé des types d’exploitation ainsi que la situation des fermes dans le paysage. Partout cependant, les fermes isolées, implantées au milieu de leurs terres agricoles ou viticoles, parsèment le territoire. Il n’y a pas ou peu de bourgs agricoles, la ville de Bergerac hébergeant une grande partie de la main-d’œuvre viticole. Formes des fermes Ferme en alignement Cour ouverte Ferme de plaine Ferme viticole actuelle Façade Sud d’une longère Maison d’habitation Les fermes sont formées de bâtiments non accolés regroupés autour d’une cour peu marquée. Hormis dans le territoire de la «vinée» qui a toujours privilégié la viticulture, les fermes du Bergeracois se sont longtemps vouées à l’élevage, la viticulture et les céréales en parties égales. Ce type de polyculture se traduisait par des bâtiments de taille moyenne aux fonctions diverses. L’influence de la viticulture se traduit également dans la forme des bâtiments dits «longères». Ils regroupent sous un même toit toutes les fonctions : - en façade Sud, l’habitation et la grange étable - en partie arrière et Nord, les annexes et les chais en appenti. Les cultures à grande échelle, telles le tabac (arrivé dès 1810) et l’arboriculture, ont fortement transformé les fermes de plaine par l’adjonction de bâtiments ne s’ouvrant plus sur la cour d’exploitation. Les bâtiments L’habitation Le volume traditionnel de base est la maison à rezde-chaussée, simple parallélépipède recouvert d’une couverture en tuiles plates à 4 pans. Selon l’importance de la propriété, la maison est plus ou moins longue. Elle est orientée au Sud. Quelques constructions plus riches étaient recouvertes d’un toit à la mansard (tuiles plates et tuiles canal). Aujourd’hui, après la disparition de l’activité agricole, l’habitation incluse dans une «longère», offre grâce à ses annexes une grande capacité de logement. Les chais Bien que le Bergeracois soit depuis longtemps une terre de production et de vente de vin, les chais ne sont pas un élément architectural très fort et très lisible des fermes viticoles. En effet, à la ferme, le vin de la «vinée» y était seulement pressé ; le stockage et la vente s’effectuant dans les murs de Bergerac. Le chai se situait toujours dans les appentis situés en partie arrière et Nord des longères (au frais pour la conservation du vin). Dans les exploitations viticoles actuelles et lieu de négoce direct du vin, le chai peut être séparé des autres bâtiments et sa façade traitée pour l’accueil du public. 11 Les granges étables Comme la maison d’habitation la grange étable est un volume simple, grand parallélépipède à rez-de-chaussée, recouvert d’un toit en tuiles plates, à 2 ou 4 pans. Dans la vallée, sa longueur est proportionnelle à la grandeur et à la richesse des terres agricoles. Quand elle est l’un des composants de la «longère», cette impression de longueur est encore augmentée. Les séchoirs à tabac Le tabac est implanté sur tout le territoire depuis le XIXe siècle. Les hangars à tabac, édifices destinés au séchage de la plante, ont évolué au cours du temps, selon des impératifs techniques très précis, de la grange étable remaniée aux tunnels en plastiques actuels. Le bâtiment majeur typique très présent est le hangar à longue et haute silhouette bardée de bois sombre. Sa longueur varie selon l’importance de l’exploitation. Il peut également être reproduit en plusieurs exemplaires parallèles. Grande grange étable de plaine Annexes et cave en appenti sur l’arrière d’une longère Les annexes Pas ou peu d’annexes en bâtiment séparé hormis les puits et quelques pigeonniers. Les abords Sur les plateaux et dans la plaine, les fermes isolées ou les sièges viticoles sont protégés et entourés d’un écrin de verdure qui les distingue de l’espace ouvert agricole. De grands arbres remarquables tels que des chênes, des tilleuls, des marronniers, cèdres et pins parasols contribuent à l’appel visuel de ces fermes dans la campagne. Dans les bourgs et les hameaux, les essences méridionales et exotiques (palmiers, magnolias, platanes, cyprès d’Italie, grenadiers, lauriers…) sont présentes tant dans les espaces privés que publics. Les parcs de châteaux ou de maisons bourgeoises sont également plantés de grands arbres ornementaux (magnolia, sequoia, polownia...). Des essences généralisées dans le Périgord, comme le figuier, le lilas, les vignes grimpantes et les glycines, se marient avec la pierre, apportant ombrage, couleurs et fruits. Ces abords de l’habitat rural semblent secondaires, mais ils contribuent autant que l’architecture à donner son cachet au cadre bâti. Il est utile de les repérer pour les réinterpréter dans les projets d’aujourd’hui. Deux générations de hangars à tabac Séchoir à tabac en bois Ecrin de verdure autour du bâti Cèdres, pins parasols... 12 Atouts, contraintes et enjeux Un vignoble historique et renommé Connu au moins depuis le XIIIe siècle, le vignoble de Bergerac est intimement lié à sa ville qui pendant longtemps a organisé et protégé sa commercialisation. En appellation contrôlée depuis 1936, pour le Bergerac et le Monbazillac, puis en 1946 pour le Rosette et le Pécharmant, ce vignoble a surmonté la crise de la viticulture grâce à une promotion et une amélioration constantes. Outre la qualité des paysages qu’il crée, il est source d’emplois directs et indirects. Le tourisme viticole y est développé grâce à la route des vins et aux centres de dégustation. ZNIEFF de type 2 1 bois des Fourquets 2 station botanique du hameau de Gueyte 3 bois de Corbiac 4 friche calcaire de la grange du Bosc 5 coteau calcaire des Vigonies 6 friche calcaire de la Becquerie Sites inscrits 1 site de la Catte 2 ZPPAUP : quartiers anciens, églises Notre-Dame et Saint-Jacques… 3 château de Mounet Sully 4 château de Saint-Martin 5 château de Lespinassat 6 église de Saint-Nexans 7 manoir de Fontvieille 8 château de la Jaubertie 9 presbytère de Bouniagues Une agriculture dynamique Hormis la viticulture, la vallée possède sur son territoire de grandes cultures (céréales, arboriculture) sur de vastes propriétés. Les pépinières horticoles PerdouxDesmartis créées en 1840 à Bergerac, sont l’emblème de ce type de grandes exploitations. Les terrains qu’elles occupaient initialement, ceinturant le centre ville de Bergerac, ont progressivement été gagnés par l’urbanisation. Situés désormais rive gauche, leurs nouveaux terrains structurent la ceinture verte actuelle de la ville. limite C.C. Bergerac Pourpre limite communale cours d’eau courbes de niveau urbanisation zones d’activités site classé : château de Monbazillac site inscrit forêt prairie, culture arboriculture, horticulture vigne ZNIEFF Rosette appellation controlée L’ECONOMIE La Poudrerie, ville dans la ville, a possédé, outre ses bâtiments industriels, 2 écoles, 3 crèches, 1 chapelle,1 épicerie et des logements pour le personnel. C’est aujourd’hui un site, pour partie, en requalification économique et urbaine. L’AGRICULTURE ET LA VITICULTURE Les terrains ouverts à l’urbanisation à vocation économique, plats et bien desservis par les nouvelles déviations sont des atouts pour le développement des activités de la Communauté de Communes. L’arboriculture fruitière des grands domaines traditionnels (château) comme contemporains (consortium) marque le paysage par de grandes étendues parfois couvertes de filets de protection. Elle crée des emplois saisonniers. 13 Un bassin d’emplois La large vallée de la Dordogne est l’un des rares sites remarquables du département pour l’implantation de l’industrie. L’histoire industrielle de Bergerac a véritablement commencé en 1915 avec la création de la Poudrerie qui a employé jusqu’à 28000 personnes en 1918. Elle a marqué la vie du Bergeracois tout au long du siècle avec une activité fluctuant en fonction des guerres (emplois, activités...). Aujourd’hui, la reconversion de son immense territoire (60 hectares) à l’entrée Est de Bergerac est un enjeu fort pour la Communauté de Communes. Un tissu d’emplois variés, de la vigne et de ses dérivés aux petites industries, caractérise ce bassin de vie. Un patrimoine méconnu La Communauté de Communes compte 2 bâtiments classés monuments historiques et 13 inscrits. Ces classements portent sur un patrimoine ancien, mais aussi sur des constructions du XIXe et du XXe siècle, reflets du patrimoine varié existant. La vallée de la Dordogne est un espace protégé et géré environnementalement. 5 ZNIEFF* reconnaissent la qualité des coteaux calcaires de Bouniagues et des boisements de Lembras. Cependant le patrimoine vivant et identitaire en Bergerac Pourpre est l’ensemble formé par la Dordogne, sa vallée et ses coteaux viticoles. 8 *ZNIEFF : Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique. TURE LE PATRIMOINE Le vignoble de Monbazillac (rive gauche) s’est développé et agrandi plus récemment que celui de Pécharmant (rive droite). Le dynamisme de leurs viticulteurs en négoce direct est un atout pour le tourisme. Le château de Monbazillac, classé monument historique, constitue l’emblème du territoire par sa situation géographique dominante sur la vallée et joue un rôle de promotion du vignoble bergeracois. Le centre historique de Bergerac, relativement peu connu, recèle des bâtiments de qualité (civils et religieux) issus de l’histoire bourgeoise et protestante de la ville. L’architecture en pan de bois y est encore très présente. 14 Zones constructibles aujourd’hui La loi du 7 janvier 1983 a instauré le principe de constructibilité limitée pour les communes ne possédant pas de document d’urbanisme (Carte Communale, Plan d’Occupation des Sols ou Plan Local d’Urbanisme). Cette loi limite très fortement toute extension communale dans une région où l’habitat traditionnel est implanté de façon éparse. Une carte communale ne détermine que des zones constructibles, où le Réglement National d’Urbanisme s’applique, et des zones non constructibles. Bouniagues, Colombier, Saint-Laurent des Vignes, SaintNexans et Monbazillac sont dotées d’une carte communale. Bergerac, Gardonne, LamonzieSaint-Martin, Ginestet, Lembras et Queyssac ont un PLU. Les PLU définissent des zones constructibles qualifiées, plus ou moins denses, avec des règles d’implantation et d’aspect des constructions. Des zones constructibles peuvent être affectées de réglements complémentaires. Ainsi le PPRI (Plan de Prévention des Risques d’Inondation) réglemente ou interdit les nouvelles constructions. Le centre ancien de Bergerac est compris dans une ZPPAUP (Zone de Protection du Patrimoine Architectural et Paysager) avec un réglement spécifique. La carte ci-contre fait la synthèse des espaces constructibles de l’ensemble des communes et montre les différents modes d’urbanisation limite C.C. Bergerac Pourpre limites communales courbes de niveau bourgs implantations isolées - hameaux voieries principales zones agglomérées et extensions zones à aménager zones diffuses zones d’activités Etat d’avancement des zones constructibles en octobre 2010 ZONES AGGLOMÉRÉES ET EXTENSIONS 37% des terrains constructibles se situent en ville, en bourg ou dans leur continuité urbaine immédiate. Parmi eux, 93% se situent dans la vallée. ZONES À AMÉNAGER 6% des zones constructibles nécessitent un plan d’aménagement avec création de voiries et réseaux. 78% d’entre elles se situent dans la vallée et 16% en plateau. 15 possibles : - les espaces déjà agglomérés et leurs extensions, - les zones à aménager, - les zones diffuses, - les zones d’activités et de loisirs. Ces différents espaces*se répartissent géographiquement de la manière suivante : - 79% s’implantent dans la vallée de la Dordogne. Parmi eux, 44% de manière agglomérée ou en extension de bourg, et 30% en espaces dédiés aux activités et aux loisirs, - 11% se situent sur les plateaux, - 10% occupent les pentes. Et sur l’ensemble des terrains constructibles : - 1% seulement sont boisés, - 5% se situent au milieu des vignes, - 4% sont en covisibilité, - 37% sont urbains ou en continuité des bourgs existants. *pourcentages calculés à partir du cumul des surfaces des parcelles Assurément, si elles s’urbanisent complètement, ces zones sont susceptibles d’avoir un impact non négligeable sur le futur paysage, même si les zones déjà urbanisées sont importantes. Densifier les bourgs et les zones déjà agglomérées permettra de pallier cet impact. ZONES DIFFUSES 33% des zones constructibles concernent des espaces libres vierges, ou situés entre des bâtiments isolés. Ils se répartissent entre la vallée (49%), les plateaux (28%) et les pentes (24%). ZONES D’ACTIVITES 24% des terrains constructibles sont affectés aux projets économiques (commercial, industriel, touristique). Ils se situent pour 99% d’entre eux dans la vallée. 16 Evolution urbaine : l’exemple de Bergerac Jusqu’au XIXe siècle Bourg castral, puis bastide, Bergerac devient en 1255 une ville communale administrée par ses consuls. C’était une ville portuaire au service de son vignoble. Ses consuls se sont en effet organisés dans un protectionnisme farouche pour interdire à tous les vins n’appartenant pas à la «vinée» de pénétrer dans la ville. De là, ils étaient expédiés et vendus notamment en Angleterre et en Hollande. Son histoire Huguenote n’est pas étrangère à ce marché. De ce fait, la ville a toujours stocké le vin en son sein. Bien que ses remparts aient été démolis dès 1629, la ville s’est relativement peu étendue même au XIXe siècle. La lente reconstruction de son unique pont (1783-1824), son simple statut de sous-préfecture, le passage de la RN89 dans la vallée de l’Isle et l’arrivée tardive du chemin de fer en 1870 ont freiné son extension. C’était avant tout une ville bourgeoise, avec un port, mais, sans industrie. EPOQUE MEDIEVALE Les maisons et activités se regroupent à l’intérieur des remparts. Ce tissu dense allie encore habitat et activités et constitue un centre historique vivant. XIXe SIECLE Percée de grandes avenues, création d’équipements structurants (gare, écoles...). Les maisons à étage ont des façades ornées sur rue. Le fond des parcelles est occupé par des jardins. EN 1949 Début de l’habitat pavillonnaire. Les maisons s’implantent au milieu de petites parcelles. Apparition du jardin de devant souvent très bien planté. 17 c Le XXe siècle La création de la Poudrerie en 1915 a lancé Bergerac dans son ère industrielle. Cet établissement, malgré ses nombreuses variations d’activité et d’emploi, va être l’âme de Bergerac et le catalyseur d’autres implantations industrielles (armée, chimie...). L’impact territorial de la Poudrerie est très marquant dans le paysage et dans le développement urbain. «L’agriculture industrielle» (horticulture, arboriculture, vignoble) est l’autre face de cette industrialisation. Dès l’entre-deux-guerres, l’habitat de cette ville est de type ouvrier, avec des petites maisons sur des petits terrains autour du centre ancien. Puis, la prospérité économique des années 60 s’est traduite en périphérie par la construction de lotissements d’habitations individuelles et de collectifs. Bergerac est aujourd’hui une ville pavillonnaire agréable à vivre. Est-ce l’influence de Perdoux-Desmartis qui rend ses jardins privés et publics si fleuris ? ENTRE 1950 ET 1975 ENTRE 1975 ET 2010 Grande période d’extension avec des quartiers où habitat pavillonnaire et collectif se côtoient parfois. Les maisons souvent à étage sont encore implantées au milieu de petite parcelle. La voiture est systématiquement prise en compte dans la conception des maisons principalement à rez-de-chaussée. Garage et aire privée de stationnement éloignent la maison du bord de la rue. ZONES D’ACTIVITES Aux grands bâtiments commerciaux se juxtaposent de vastes aires de stationnement. Les entrées de ville sont une succession de ces espaces sans réelle harmonie. 18 Vivre en ville L’habitat Déterminant le bon rapport entre les zones construites et les espaces naturels, la densité diminue en partant du centre historique dense vers les zones pavillonnaires récentes. Choisir d’habiter une construction individuelle (à la campagne ou en ville) ou un logement collectif (proche ou éloigné du centre ville) aura des conséquences sur le mode de vie, la façon de se déplacer (transports en commun ou véhicules personnels), de faire ses courses (commerces de proximité ou grandes surfaces). Ce choix influencera la croissance urbaine et la densité. Différentes générations de maisons La ville de Bergerac s’est développée en grande partie par de l’habitat pavillonnaire au cours du XXe siècle. Ce sont succédés divers types de maisons, répondant aux modes et aux influences des différentes périodes : maisons d’inspiration néo-basque aux pignons asymétriques décorés de faux bois, maisons « modernes » des années 1960, compactes et fonctionnelles, puis maisons néo-périgourdines, enfin pavillons de plain-pied couverts de tuiles canal et reprenant les volumétries de l’architecture du Sud. Repenser l’urbain Années 1930 Années 1960 Années 2000 Afin de répondre à un besoin immédiat de logements dans l’après-guerre, des opérations d’immeubles collectifs de grande ampleur ont vu le jour dans différents quartiers de la ville. Aujourd’hui, ces logements ne correspondent plus aux modes de vie actuels. Des opérations de requalification de ces quartiers sont en cours, dans le but de les désenclaver et d’offrir un habitat mieux adapté. Nouveaux quartiers Immeuble de logement des années 60 Les lois de défiscalisation des années 2000 ont favorisé le développement de produits immobiliers locatifs qui devaient répondre à des standards économiques. Il en résulte des constructions standardisées, groupées voire fermées, ne se connectant pas à la ville existante. A Bergerac comme dans beaucoup d’autres villes, de nombreux logements ont été construits au détriment des logements existants, notamment ceux du centre ancien. Ils constituent aujourd’hui un marché important du « prêt-à-habiter ». Promotion immobilière en bord de Dordogne Audace architecturale 19 Les activités Un passé économique lié à la ville L’artisanat et l’industrie, notamment liés à l’arboriculture, à la vigne et au vin, se sont développés durant le XXe siècle à proximité immédiate du centre historique. Le développement de la ville, et la nécessité d’offrir plus d’espace et de visibilité, ont impliqué un transfert d’une grande partie de ces activités vers la périphérie. Ces terrains désaffectés, proches du centre ville, ont progressivement été urbanisés. Quelques témoins de cette période subsistent dans certaines rues, notamment autour de la gare. Les activités aujourd’hui Tonnellerie Commerce et industrie du bois Au centre ville traditionnel regroupant de nombreux commerces, activités tertiaires et marchés, se substituent petit à petit les zones commerciales implantées en périphérie. Ces dernières sont conçues par et pour l’automobile avec de vastes espaces de stationnement à proximité des grands axes. Elles sont également le reflet du dynamisme d’une ville. Un bon équilibre entre les équipements de proximité et ceux plus vastes des zones commerciales est le nouvel enjeu de la ville d’aujourd’hui. Entrées de ville Grandes surfaces commerciales à proximité de zones agricoles ou marché urbain Aujourd’hui, l’image de la ville est véhiculée par ses entrées (premiers espaces que l’on découvre en arrivant) dévolues au commerce et à l’industrie. Elles sont souvent banalisées avec des éléments (enseignes, stationnement...) communs à l’Europe entière. Requalifier ces espaces en intervenant sur différents paramètres tels que les espaces verts, la qualité architecturale, l’éclairage, la publicité... est très important. Déviation et entrée de ville, des espaces dédiés à l’automobile Et le futur ? Le contournement de Bergerac aura comme conséquence un redéploiement, au-delà des limites communales, des zones urbanisables et notamment des zones d’activités. Ces nouvelles voies doivent être l’occasion de requalifier les anciennes entrées de ville et de soigner les zones d’activités et d’urbanisation, afin d’arriver à concilier développement urbain, déplacements et préservation paysagère. 20 Evolution rurbaine* : les exemples de Gardo Gardonne Petit village adossé à la rivière et implanté le long de la route de Bordeaux, Gardonne s’est profondément transformé à la fin du XIXe siècle, avec l’arrivée du chemin de fer (présence d’une gare) et la création d’un pont sur la Dordogne. La place du village est devenue carrefour après la destruction des maisons sur la route du pont. Les équipements (poste, école et temple...) ainsi que les commerces se sont implantés en alignement le long de la route. L’image actuelle du centre a été créée pendant la seconde moitié du XXe siècle avec l’implantation, entre la route de Bordeaux et la voie de chemin de fer, d’un lotissement alliant équipements urbains (mairie, poste...) et maisons d’habitation. Cette inversion du centre par rapport à la route de Bordeaux n’a cependant pas concerné les commerces qui ont continué à profiter du trafic routier. 3 2 4 1 2 * rurbain : urbanisation lâche des zones rurales à proximité des villes 1 DÉBUT XIXe SIÈCLE La vie du bourg de Gardonne se regroupe au carrefour de la route de Bergerac à Sainte-Foy-la-Grande et du chemin qui menait à un bac qui traversait la Dordogne 2 XXe SIÈCLE Le centre administratif actuel est composé dans une trame de lotissement des années 60 où les équipements urbains comme les habitations occupent des parcelles. De ce fait, ce centre est peu dense et très vert. Les voiries larges laissent une bonne place à l’automobile. 21 rdonne et de Lembras Lembras Au XIXe siècle, l’importance de la RN21 traversant le bourg a engendré, le long de cet axe, un début de rue rassemblant commerces et services. Puis pour pallier les désagréments et risques d’une circulation trop dense, les équipements originellement implantés et orientés sur la RN ont changé leur entrée de côté. L’aire de stationnement alors créée en partie arrière est devenue un des coeurs du bourg. Le développement de l’automobile a donné à Lembras son image actuelle de banlieue résidentielle. La configuration et les contraintes du relief (deux vallées humides difficilement constructibles entre trois collines prononcées) ont longtemps limité l’extension du bourg ; les coteaux entre Bergerac et Lembras, lui ont été préférés. Le bourg s’est cependant développé en implantant et confortant ses équipements et services (école, équipements sportifs, salle des fêtes...). La commune de Lembras est attractive, car elle symbolise le rêve de la «ville à la campagne». 1 2 1 3 2 1 1 1 2 1 DÉBUT XIXe SIÈCLE Au début du XIXe siècle, le bourg de Lembras n’était constitué que de 4 ou 5 constructions dispersées autour d’un carrefour. L’église était déjà implantée à l’écart, à quelques centaines de mètres à l’Est, au milieu des vignes. 2 FIN XXe SIÈCLE Que ce soit sur les collines environnantes ou aux abords des équipements publics, l’habitat individuel s’est implanté sur de grandes parcelles. L’image du centre bourg, de ce fait dilaté, est très champêtre. L’environnement de bois et de vigne sur les collines, et de peupleraies en vallée, renforce cette impression. 22 Habiter en péri-urbain : problématiques Implantations entre vignes et boisements Implantation dans la vallée Implantation dans la pente avec covisibilité TYPES D’IMPLANTATION La plupart des terrains constructibles sont de grande taille ( 2500 m2 en moyenne ) et correspondent aux rêves de campagne des acquéreurs depuis un certain nombre d’années. Ils ne sont pas boisés mais peuvent se situer au milieu des vignes, dans les pentes, mais aussi et surtout dans la vallée. Un bon nombre se situe cependant dans les villages ou les continuités urbaines, permettant d’allier les plaisirs de la campagne aux services offerts par les bourgs. Les questions suivantes se posent donc quand on recherche un terrain à bâtir : terrain plat ou en pente ? Maison isolée sur une grande parcelle ou dans un terrain plus petit dans le bourg ? Terrain isolé avec la prise en charge de tous les réseaux ou en lotissement où tout est compris ? Quelle que soit la situation choisie, la construction aura une incidence sur le paysage, proche ou lointain, naturel ou bâti. Dans cette région traditionnellement horticole, la question de l’intégration de la maison par le jardin est un réel enjeu. Mais le jardin ne doit se résumer à un catalogue de végétaux disposés de manière éparse et cernés de «béton vert». Implantation dans un village Covisibilité lointaine Extension de bourg La maison constitue, en zone urbanisée comme en péri-urbain, un des éléments principaux du paysage. Elle doit s’adapter à son environnement immédiat. Son aspect ne doit pas être choquant dans le paysage. De plus, pour chaque commune, la gestion du territoire par les documents d’urbanisme est nécesaire pour préserver l’identité de son bourg, de certains lieux et de ses paysages. Votre projet devra donc valoriser les atouts de votre terrain en composant avec ses contraintes, aussi bien dans la conception de la maison que dans celle du jardin. Prolongement de l’habitation, le jardin est également le trait d’union avec le paysage environnant. En toute circonstance, ces constructions ont une empreinte sur le paysage mais n’en constituent pas moins le patrimoine de demain : bâtir n’est pas anodin en Bergerac Pourpre… 23 STYLES DE MAISON Pavillon ancien restauré Maison contemporaine, utilisation du bois et du verre Pavillon actuel Liberté des ouvertures dans une maison contemporaine Depuis longtemps, les pavillons existent sur ce territoire, et ont abandonné la copie du style rural traditionnel des longères en tuiles plates. Ils ont adopté les modes en vigueur du «néo» de l’après-guerre au «néo» d’aujourd’hui. Le toit en tuiles canal est une constante du pavillon actuel. L’architecture contemporaine qui commence à s’étendre crée des constructions répondant à la vie d’aujourd’hui : plan plus libre, formes et procédés nouveaux. Ces maisons peuvent s’intégrer avec discrétion dans le paysage. Cependant, le lien commun à toutes ces maisons est le jardin, trait d’union entre l’intérieur et l’espace public, qui peut rendre agréable le plus banal des pavillons. Importance du jardin sur grand terrain Intégration par le jardin, les haies variées et maintenant à votre projet… 24 Table des matières Préface Ville, Vigne, Vallée 1 Premières impressions architecturales et paysagères 2 Quelques photos témoins 4 Géographie Géologie et sol La vigne, valorisation des terres Hydrographie La forêt 6 6 6 7 7 4 entités paysagères Coteaux Nord du Bergeracois Plaine de la Dordogne Coteaux viticoles Plateau de polyculture 8 8 9 9 9 Architecture rurale traditionnelle Formes des fermes Les bâtiments Les abords 10 10 10 10 10 11 11 11 11 Atouts, contraintes et enjeux Un vignoble historique et renommé Une agriculture dynamique Un bassin d’emplois Un patrimoine méconnu 12 12 12 13 13 Zones constructibles aujourd’hui 14 Evolution urbaine : l’exemple de Bergerac Jusqu’au XIXe siècle Le XXesiècle 16 16 17 Vivre en ville L’habitat 18 18 18 18 18 19 19 19 19 L’habitation Les chais Les granges étables Les séchoirs à tabac Les annexes Différentes générations de maisons Repenser l’urbain Nouveaux quartiers Les activités Un passé économique lié à la ville Les activités aujourd’hui Entrées de villes Evolution rurbaine : les exemples de Gardonne et de Lembras Gardonne Lembras 20 20 21 Habiter en péri-urbain : Problématiques Types d’implantation Styles de maison 22 22 23 Document réalisé par l’équipe du CAUE de la Dordogne Directeur Gérard Duhamel, architecte directeur Equipe de projet Marie-Françoise Cordellier, architecte, urbaniste Valérie Dupis, paysagiste, urbaniste Sylvain Marmande, architecte Avec la collaboration de Anne Auffret, architecte Myriam Cosset, conseillère énergie Odile Erhard, architecte Etienne Saliege, architecte, paysagiste Conception graphique Isabelle Morin Assistants Hervé Desmaison Isabelle Ebrard Jean-Claude Grimperelle Sébastien Ramond Crédits photographique, cartographique, et graphique CAUE de la Dordogne, association Les Collectionneurs Bergeracois, Ecav-Aviation, Vonik Tanneau-Mouton. Remerciements Nous remercions pour leur aimable participation : - les élus, - les propriétaires dont les maisons ont pu être photographiées, - les services du Conseil général de la Dordogne, de l’Etat et des collectivités, et tout particulièrement, - les élus de la Communauté de Communes Bergerac Pourpre - Christophe Andres, Hélène Hache, Florence Herbaut, Jean-Michel Maillé des services aménagement de l’espace, développement durable et urbanisme de la Communauté de Communes Bergerac Pourpre - Philippe Rochas, Architecte des Bâtiments de France - Jean-Luc Borie et Jérôme Barrois, du groupe SNPE - Didier Capuron, INAO - Jérome Chanel, directeur de l’agence CAFSA du Périgord - Pascal Dupouy, directeur de l’Office de Tourisme de Bergerac Pourpre - Hubert Feuille, et les membres de l’association des collectionneurs Bergeracois, pour le prêt des cartes postales illustrant ce document - Olivier Gondonneau, du CRDA de Monbazillac - Yan Laborie, Historien, Mairie de Bergerac - Ghislaine Lajonie, documentaliste à la bibliothèque de Bergerac - Les architectes dont les projets illustrent l’ensemble de ce document : Archi Studio (album page 2, 12, fiche C4) ; Agence Aurel et Laurent (album page 2) ; Agence Coq et Lefrancq (fiches A1, C3, C4, C5) ; Agence Dune (fiche C3) ; Agence Lacaton et Vassal (fiche C3) ; Agence Pialat et Belingheri (fiche C4) ; François Bray (fiche C3) ; Bernard Chinours (fiche C3) ; René Escoffier (fiche C4) ; Marc Finel (fiche C4) ; Didier Griffoul (fiche C4) ; Didier Klinkammer (fiche C7) ; Georges Lacaze (album page 3) ; Karinne Lamothe (fiche C4) ; Eric Lanusse (album page 23) ; Raphaël Merenne (fiche C7) ; Claude Micmacher (fiche C8) ; Jean Nouvel (fiche C4) ; Cynthia Pfeiffer (fiches A1, D3) ; Hans Richter (album page 23, fiches C4, C7) ; Jean-Pierre Rodrigues (fiches A1, C3) ; Bernard Saillol (album page 18) ; Anyoji Tomoko (fiche C4). Impression Imprimerie IOTA - - Saint-Astier - 2010 Ce cahier est cofinancé par l’Union européenne. L’Europe s’engage en Aquitaine avec le fonds européen de développement régional. Loin d’un guide ou d’un livre d’histoiregéographie, cet album est un recueil de données esthétiques et pratiques caractérisant le territoire dans lequel vous souhaitez habiter. Il est destiné à vous aider à le comprendre et à l’apprécier pour faciliter vos choix et vos démarches. Vous y trouverez des cartes, des renseignements, des analyses, des commentaires, des ambiances et des photos. Les photographies de l’ensemble du document ont été prises à un instant de vie du patrimoine, dans un but pédagogique et sans regard réprobateur.* *Les illustrations ne peuvent être utilisées en dehors de leur contexte Conception graphique : CAUE DORDOGNE - 2 place Hoche 24000 Périgueux - 2010 - Imprimé sur papier PEFC Bon voyage dans la Communauté de Communes Bergerac Pourpre