Créer et modifier des protocoles de reprise économique en cas de catastrophe pour
toutes les entreprises
Question
Le Canada court des risques inhérents à diverses catastrophes naturelles et dues à l’action de l’homme
dont bon nombre peuvent causer des dommages bien au-delà de l’épicentre du problème (par exemple, le
séisme de subduction prévu pour la côte ouest, la panne de courant du centre du Canada, le temps très
froid et très chaud, les inondations massives annuelles dans les Prairies, les incendies de forêt, les
tornades au centre du Canada, les ouragans et leurs séquelles comme « Sandy » dans les Maritimes, etc.).
Les inondations de juin 2013 en Alberta (Calgary, Canmore, High River, Medicine Hat, entre autres)
illustrent la façon dont une catastrophe peut survenir du jour au lendemain et obliger de nombreuses
entreprises dans ces villes et districts à fermer leurs portes. L’impact sur l’économie est considérable. La
reprise de l’Alberta pourrait durer dix ans (comme on l’a estimé pour Calgary et High River) ou plus.
Pendant que les premiers secouristes font leur important travail, de nombreux propriétaires d’entreprise
doivent se débrouiller par leurs propres moyens, ce qui peut signifier au moins une fermeture
temporaire. Bon nombre d’entre eux ferment simplement leurs portes et, malheureusement, ne survivent
pas à l’événement laissant travailleurs et propriétaires sans emploi et la région (et même l’économie
nationale) endommagée.
Cependant, la gravité d’une catastrophe économique peut être réduite si une aide financière, par suite de
protocoles prescrits, est accordée immédiatement à toutes les entreprises qui en ont besoin. En effet, les
salaires peuvent être payés et les entreprises peuvent se reloger et continuer de fonctionner à un certain
niveau sans attendre les indemnisations des sociétés d’assurances. À mesure que les conditions
s’améliorent, la reprise se produit beaucoup plus rapidement parce que l’économie continue de
fonctionner durant la catastrophe. À noter que cela ne signifie pas « de l’argent donné », mais plutôt une
aide qui serait comptabilisée et, le cas échéant, remboursée totalement ou en partie à mesure que les
indemnités d’assurance et autres modes de financement seraient disponibles.
Un tel programme a été créé et institué par la chambre de Christchurch (Nouvelle-Zélande) à la suite des
séismes dévastateurs de 2010 et 2011. Selon Peter Townsend, directeur général de la Canterbury
Employers’ Chamber of Commerce, un système de soutien temporaire a été créé dans les jours qui ont
suivi le dernier séisme; le gouvernement national a alors fourni une aide financière temporaire basée sur
le nombre d’équivalents temps plein (ETP) d’une entreprise. Les paiements ont été envoyés à l’employeur
qui les a distribués aux employés, fournissant ainsi des liquidités pour permettre aux gens de se reloger
(temporairement) et aux sociétés de continuer à fonctionner, même partiellement, et de soutenir les
employés, leurs familles et les commerces avoisinants. En dépensant, les gens ont soutenu une économie
qui autrement aurait été à court d’argent.
Sécurité publique Canada a préparé des plans exhaustifs traitant de questions relatives à la continuité des
activités en cas de désastre. On peut lire sur son site Web :
« La reconnaissance du fait que certains services ou produits doivent être offerts continuellement, sans
interruption, a entraîné un glissement vers la continuité des activités. Ceci se traduit par le passage de la
planification de la reprise des activités à la planification de la continuité des activités. »1 L’objectif déclaré
du protocole est de permettre « aux clients de recevoir sans interruption les services ou produits qui leur
sont essentiels »2 (y compris une aide financière).
Certainement, le rétablissement et le maintien des services et produits essentiels sont compris et
incontestés, tout comme l’importance du Plan de continuité des activités (PCA). Cependant, cette
1 Référence : http://www.publicsafety.gc.ca/prg/em/gds/bcp-fre.asp
2 Idem.