d’animation ou d’un jeu vidéo. Des électrodes de surface sont également fixées sur la surface de la
peau afin d’enregistrer l’activité musculaire de certains muscles ayant un rôle important lors de la
marche.
Une fois équipé, le patient effectue des allers-retours en marchant dans la salle. Le système
informatique enregistre alors les marqueurs vus par les caméras, le signal électrique issu des
électrodes et les informations recueillies par les plates formes de forces.
Il s’ensuit un traitement informatique afin de rendre intelligible les données brutes enregistrées et
de les analyser. Les données du « côté pathologique » sont comparées avec celles du « côté sain »,
mais aussi à la « norme ».
Les informations obtenues concernent la longueur des pas, la vitesse de marche, la cadence des
pas, les amplitudes de mouvement des différents segments corporels, les périodes d’activité
musculaire…
C’est à partir de ces éléments que le médecin de rééducation et l’ingénieur en biomécanique
interprètent, discutent et dressent le bilan de l’examen. Le but est de cibler les paramètres qui
influencent négativement la marche du patient et de proposer des solutions adaptées à ses
capacités et ses besoins (prise en charge kiné, injection de toxine, appareillage, chirurgie…).
o Atelier n°5 : Appareillage
L'appareillage au sein de la rééducation vise à restaurer la fonction de marche ou de préhension
par l’utilisation d’orthèses et de prothèses. L'orthèse supplée un membre déficient, la prothèse
remplace un membre manquant.
Ces appareils sont confectionnés sur mesure et sont l’œuvre d’un orthoprothésiste. Celui-ci doit
conjuguer expérience pratique et veille technologique. En effet, le développement technologique
est extrêmement rapide avec la miniaturisation informatique et permet désormais des résultats
fonctionnels oniriques il y a quelques années. La commercialisation depuis un an des exosquelettes
permet maintenant de reconsidérer comme envisageable la marche chez un paraplégique.
Monsieur FONTAINE, orthoprothésiste, exerce une vacation hebdomadaire au sein du CMPR
L’ADAPT Loiret. La collaboration étroite avec les thérapeutes et les médecins permet une prise en
charge optimale et rapide des patients. L’utilisation conjointe du laboratoire de la marche permet
d’objectiver les résultats fonctionnels, d’affiner les réglages et de définir des objectifs particuliers
rééducatifs.
Cette collaboration multidisciplinaire dans un esprit d’innovation et de recherche nous a permis en
2014 d’appareiller un amputé fémoral avec la première jambe au monde complètement
électronique, associant cheville motorisée et une articulation de genou à microprocesseur
adaptatif.
o Atelier n°6 : Démarche Précoce d’Insertion
La démarche précoce d’insertion est une méthode d’organisation de la prise en charge centrée sur
l’accompagnement du patient dans l’élaboration progressive d’un projet de réinsertion familiale
sociale et/ou professionnelle, dans l’appropriation de ce projet par la personne et dans sa mise en
œuvre. Elle implique la coordination des actions au sein d’une équipe pluridisciplinaire par le
médecin de rééducation de manière systématique, précoce personnalisée et globale. L’ADAPT, par
son historique et ses structures orientées vers la réinsertion de la personne handicapée, a
développé un important champ d'expérience en matière de réadaptation. L’objectif de la démarche
précoce d’insertion est de favoriser le trajet individuel de chacune de ces personnes depuis la
rééducation fonctionnelle jusqu’à la reconstruction d’une place sociale ou professionnelle.