L`oreille

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Anna CHEVALIER
Anne-Sophie DIDELOT
Laura HEITZ
Le 27/02/2012
U.E. d’Anatomie : membres et tête
Céline Robert
L’oreille
Introduction
L’oreille, fréquemment abordée en clinique chez les carnivores domestiques, est composée de 3 parties :
 L’oreille externe qui comprend l’auricule, le conduit auditif externe et le méat acoustique externe.
 L’oreille moyenne qui comprend la caisse du tympan et la membrane tympanique, elle permet de
transmettre et d’amplifier les sons.
 L’oreille interne qui comprend un labyrinthe membraneux et un labyrinthe osseux, elle permet
l’intégration des sons (transmission nerveuse) et a également un rôle dans l’équilibre.
1. L’oreille externe (Cf. schéma)
L’auricule présente un cartilage recouvert de peau de chaque côté. Le cartilage auriculaire en partie caudale est
appelé hélix et se prolonge par l’anthélix qui ferme l’oreille. Le scapha est l’équivalent du pavillon. A la base du
pavillon se trouve le tragus, zone très repliée, qui remonte pour former l’antitragus.
Il existe un sac cutané marginal appelé « oreillon ». Lorsque la coupe des oreilles était encore autorisée, l’oreillon
était coupé ou laissé selon les standards des différentes races.
Un cartilage annulaire relie l’oreille aux os du crane.
La morphologie de l’oreille dépend des espèces et des races.
Il existe de nombreux muscles à la base de l’oreille qui la rendent très mobile, chez le chien notamment.
L’innervation de l’oreille, organe très sensible, fait appel à 5 nerfs :
 Le nerf facial qui innerve les muscles de la base de l’oreille et contrôlent plus généralement l’expression.
 Le nerf trijumeau, sensitif pour les parties caudale et latérale de l’oreille.
 Une branche du nerf vague sensitive pour la partie interne de l’oreille, responsable des complications lors
de la coupe de l’oreille.
 Les 2 premiers nerfs segmentaires C1 et C2 innervent la base de l’oreille.
L’oreille est un organe très vascularisé (on le voit très bien chez le lapin et le porc chez qui la veine marginale est
bien visible, elle sert alors à effectuer des prélèvements sanguins ou à poser un cathéter). Cette vascularisation est
mise à profit chez l’éléphant et permet la thermorégulation.
Lorsque du sang s’accumule entre le cartilage et la peau, on parle d’othématome : ce gonflement est une affection
récidivante mais bénigne.
Chez les carnivores domestiques, le conduit auditif décrit un angle quasiment à 90° : cela permet de réduire le risque
d’entrer en contact avec la membrane tympanique mais cela présente également l’inconvénient de rendre
l’élimination du cérumen plus difficile (notamment chez les animaux à oreilles tombantes comme le Cocker où il
peut y avoir macération, à l’origine d’otites externes ou moyennes).
2. L’oreille moyenne (Cf. schéma)
Elle est constituée de la membrane tympanique, des osselets et de la caisse tympanique. Sa forme est due à la
présence de l’os pétreux (os du crâne) sur lequel s’attache la partie molle de l’oreille.
Le méat acoustique externe est fermé par la membrane tympanique, qui est une structure fibreuse dont la peau est
pourvue de glandes cérumineuses et de glandes sébacées, qui produisent le cérumen. Le bras du marteau est collé à
cette membrane.
La transmission de la vibration se fait aux osselets en passant successivement par le marteau, l’enclume et enfin
l’étrier, qui la transmet ensuite à la fenêtre ovale obturée par l’étrier.
Des petits ligaments ainsi que les muscles tenseurs du tympan et stapédien maintiennent les petits os en place
(quand l’un se contracte, l’autre est relâché).
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La bulle tympanique communique avec le pharynx via la trompe auditive et permet l’équilibre des pressions. Très
développée chez le chat, elle l’est un peu moins chez le chien et très peu chez le cheval. Elle est en rapport avec les
nerfs VII (facial), passant par un petit canal osseux, et VIII (vestibulocochléaire).
Dans le cas d’une otite moyenne ou externe, une paralysie faciale peut avoir lieu (le nerf facial est atteint) : les signes
cliniques sont la babine pendante ou la truffe qui dévie.
On trouve une poche gutturale chez le cheval : il s’agit d’un diverticule de la trompe auditive qui est reliée au
pharynx.
La caisse du tympan est logée dans la bulle tympanique sous le méat acoustique externe.
3. Oreille interne (Cf. Schéma)
Elle est responsable de l’intégration des sons et de l’équilibration de l’animal.
Le labyrinthe osseux et le labyrinthe membraneux sont imbriqués.
3.1. Le labyrinthe membraneux
Rempli d’endolymphe, il est composé de :
 L’utricule et du saccule. Ces structures sont remplies d’endolymphe, permettant ainsi la détermination de
la position dans l’espace. A l’intérieur de l’utricule et du saccule, on observe des élévations de la muqueuse,
recouvertes de cils, les macules. Entraînés par l’endolymphe, les mouvements de ces cils vont être à l’origine des
influx nerveux. Sur la crête, qui est une élévation de la muqueuse, on trouve des cellules sensorielles.
L’utricule et le saccule sont en relation avec la dure-mère.
 La cochlée (ou limaçon), en communication avec le vestibule, est l’apposition de 3 régions :
- Ventralement, on trouve la rampe tympanique,
- Médialement, la rampe cochléaire,
- Et enfin dorsalement la rampe vestibulaire.
On trouve dans le vestibule de la périlymphe. Les vibrations de celle-ci sont transmises à l’endolymphe puis viennent
buter sur la fenêtre ronde qui a un rôle d’amortissement. L’intégration a lieu plus ou moins loin dans la cochlée,
permettant de différencier un son aigu d’un son grave. C’est le nerf vestibulaire (branche du nerf VIIIvestibulocochléaire) qui permet cette intégration du son. Il s’enroule avec l’os et récupère l’influx nerveux arrivant
de la rampe cochléaire.
Sur le schéma « coupe de la cochlée », on peut voir que la membrane contient des cellules ciliées, sensibles aux sons.
La membrane tectoriale peut vibrer sous les mouvements de l’endolymphe et c’est à partir de là que part l’influx
nerveux vers le ganglion spiral, ou organe spiral de Corti (en rouge).
3.2. Le labyrinthe osseux
Rempli de périlymphe, il reçoit le labyrinthe membraneux, véritable organe de l’audition et de l’équilibre. Il
présente :
 Le vestibule, qui loge le saccule et l’utricule,
 Les canaux semi-circulaires, qui sont trois, orientés perpendiculairement les uns par rapport aux autres,
responsables de l’équilibration.
Le syndrome vestibulaire est une atteinte du vestibule et plus particulièrement du nerf vestibulaire, il est à l’origine
de troubles de l’équilibre.
Conclusion : Pour résumer le trajet du son :
- Dans l’oreille externe, les vibrations aériennes arrivent sur l’auricule, qui les transmet à la face externe du
tympan.
- Dans l’oreille moyenne, les osselets transmettent les vibrations du tympan à la fenêtre vestibulaire (ou
ovale), obturée par la base de l’étrier. Les vibrations du tympan sont ainsi conduites jusqu’à la fenêtre vestibulaire et
transmises à la périlymphe.
- Dans l’oreille interne, l’étrier, qui vibre dans la fenêtre vestibulaire, transmet les ondes mécaniques à la
périlymphe du vestibule. Ces ondes remontent le long de la rampe vestibulaire et reviennent par la rampe
tympanique à la fenêtre cochléaire qui amortit par sa souplesse les ondes de pression. Les vibrations se dispersent
plus ou moins bien selon leurs fréquences, qui sont enregistrées dans différentes parties de la cochlée. Ensuite, les
vibrations de la périlymphe cheminent dans les rampes vestibulaire puis tympanique. Ces vibrations sont transmises
à la membrane basilaire du conduit cochléaire et à son endolymphe provoquant la sollicitation de la membrane
tectoriale qui appuie sur les cils des cellules sensorielles de l’organe de Corti.
C’est l’importance de cette sollicitation qui déterminera la puissance du son.
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