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La bulle tympanique communique avec le pharynx via la trompe auditive et permet l’équilibre des pressions. Très
développée chez le chat, elle l’est un peu moins chez le chien et très peu chez le cheval. Elle est en rapport avec les
nerfs VII (facial), passant par un petit canal osseux, et VIII (vestibulocochléaire).
Dans le cas d’une otite moyenne ou externe, une paralysie faciale peut avoir lieu (le nerf facial est atteint) : les signes
cliniques sont la babine pendante ou la truffe qui dévie.
On trouve une poche gutturale chez le cheval : il s’agit d’un diverticule de la trompe auditive qui est reliée au
pharynx.
La caisse du tympan est logée dans la bulle tympanique sous le méat acoustique externe.
3. Oreille interne (Cf. Schéma)
Elle est responsable de l’intégration des sons et de l’équilibration de l’animal.
Le labyrinthe osseux et le labyrinthe membraneux sont imbriqués.
3.1. Le labyrinthe membraneux
Rempli d’endolymphe, il est composé de :
L’utricule et du saccule. Ces structures sont remplies d’endolymphe, permettant ainsi la détermination de
la position dans l’espace. A l’intérieur de l’utricule et du saccule, on observe des élévations de la muqueuse,
recouvertes de cils, les macules. Entraînés par l’endolymphe, les mouvements de ces cils vont être à l’origine des
influx nerveux. Sur la crête, qui est une élévation de la muqueuse, on trouve des cellules sensorielles.
L’utricule et le saccule sont en relation avec la dure-mère.
La cochlée (ou limaçon), en communication avec le vestibule, est l’apposition de 3 régions :
- Ventralement, on trouve la rampe tympanique,
- Médialement, la rampe cochléaire,
- Et enfin dorsalement la rampe vestibulaire.
On trouve dans le vestibule de la périlymphe. Les vibrations de celle-ci sont transmises à l’endolymphe puis viennent
buter sur la fenêtre ronde qui a un rôle d’amortissement. L’intégration a lieu plus ou moins loin dans la cochlée,
permettant de différencier un son aigu d’un son grave. C’est le nerf vestibulaire (branche du nerf VIII-
vestibulocochléaire) qui permet cette intégration du son. Il s’enroule avec l’os et récupère l’influx nerveux arrivant
de la rampe cochléaire.
Sur le schéma « coupe de la cochlée », on peut voir que la membrane contient des cellules ciliées, sensibles aux sons.
La membrane tectoriale peut vibrer sous les mouvements de l’endolymphe et c’est à partir de là que part l’influx
nerveux vers le ganglion spiral, ou organe spiral de Corti (en rouge).
3.2. Le labyrinthe osseux
Rempli de périlymphe, il reçoit le labyrinthe membraneux, véritable organe de l’audition et de l’équilibre. Il
présente :
Le vestibule, qui loge le saccule et l’utricule,
Les canaux semi-circulaires, qui sont trois, orientés perpendiculairement les uns par rapport aux autres,
responsables de l’équilibration.
Le syndrome vestibulaire est une atteinte du vestibule et plus particulièrement du nerf vestibulaire, il est à l’origine
de troubles de l’équilibre.
Conclusion : Pour résumer le trajet du son :
- Dans l’oreille externe, les vibrations aériennes arrivent sur l’auricule, qui les transmet à la face externe du
tympan.
- Dans l’oreille moyenne, les osselets transmettent les vibrations du tympan à la fenêtre vestibulaire (ou
ovale), obturée par la base de l’étrier. Les vibrations du tympan sont ainsi conduites jusqu’à la fenêtre vestibulaire et
transmises à la périlymphe.
- Dans l’oreille interne, l’étrier, qui vibre dans la fenêtre vestibulaire, transmet les ondes mécaniques à la
périlymphe du vestibule. Ces ondes remontent le long de la rampe vestibulaire et reviennent par la rampe
tympanique à la fenêtre cochléaire qui amortit par sa souplesse les ondes de pression. Les vibrations se dispersent
plus ou moins bien selon leurs fréquences, qui sont enregistrées dans différentes parties de la cochlée. Ensuite, les
vibrations de la périlymphe cheminent dans les rampes vestibulaire puis tympanique. Ces vibrations sont transmises
à la membrane basilaire du conduit cochléaire et à son endolymphe provoquant la sollicitation de la membrane
tectoriale qui appuie sur les cils des cellules sensorielles de l’organe de Corti.
C’est l’importance de cette sollicitation qui déterminera la puissance du son.