DAMMARIE-LES-LYS FOOTBALL MOISSY-CRAMAYEL La ville met en place des baby-sitters à la carte Page III Lagny défie Dammarie en Coupe de Seine-et-Marne Page VII Inquiétude après les cambriolages à répétition www.leparisien.com SAMEDI 16 JUIN 2007 Page II L’événement La faune et la flore en cours d’inventaire S I vous les voyez tendre l’oreille à l’écoute des oiseaux un carnet à la main, soulever des plaques de caoutchouc sous lesquels se chauffent des serpents ou se promener de nuit, en voiture, avec un appareil à ultrasons qui sort par la vitre, ne soyez pas surpris. Ces amateurs et scientifiques aguerris réalisent tout simplement, avec la plus grande attention, l’atlas de la biodiversité seine-et-marnaise. Ils donnent d’ailleurs rendez-vous aux curieux cet après-midi (lire ci-dessous) pour évoquer les premiers résultats après deux ans de cette enquête unique. Le conseil général de Seine-et-Marne est le seul en France à avoir engagé une telle démarche, entourée d’un solide protocole scientifique. « Quand nous l’avons lancée avec les associations partenaires, nous savions que c’était l’unique façon d’obtenir des résultats incontestables et dont nous pourrions estimer l’évolution en permanence », affirme Jean Dey, vice-président du conseil général chargé de l’eau, de l’air et de la terre. Côté scientifique, l’étude est menée avec le Conservatoire botanique Bruno Mériguet, entomologiste de l’Opie (Office pour les insectes et leur environnement), pose des pièges national du Bassin parisien et à insectes, pour les identifier dans le cadre de l’atlas de la biodiversité. (DR.) l’unité mixte de recherche forindustrielles ou le bord de l’autoroute. Et il ment des espèces que je n’ai jamais obsermée de chercheurs de l’université Paris-VI ou reste de bonnes nouvelles, comme un oiseau, vées ! » encore du CNRS (Centre national de recherche le Guêpier d’Europe ou des papillons rares, Difficile de connaître l’évolution de ces esscientifique). Huit associations sont aussi totalequ’on trouve plus qu’on ne l’espérait. » pèces pour le moment. Selon certains scientiment investies et missionnées pour les études Les premiers résultats serviront notamment fiques, depuis 1890, plus de 200 variétés de de terrain par le département. à proposer aux élus locaux les meilleures pistes plantes et beaucoup d’oiseaux ont disparu. « Je découvre des espèces possibles d’aménagement du territoire, pour « Nous assistons aussi à une homogénéisaque je n’ai jamais observées ! » ne pas rompre les liaisons entre les espèces. Un tion des espèces, notamment à cause de la disbudget de 1,3 million d’euros sur trois ans a parition de certains habitats, ou encore de la « C’est un projet ambitieux, très bien organisé d’ores et déjà été débloqué par le département. présence de grandes surfaces de cultures céscientifiquement, confirme Bruno Mériguet, Mais, pour que l’étude de l’évolution soit intéréalières, explique Olivier Renault, chargé de entomologiste de l’Opie (Office pour les inressante, les recherches devront s’inscrire dans mission biodiversité et réseaux naturels. Mais sectes et leur environnement). Nous nous la durée. nous étudions tous les milieux grâce à un sommes impliqués à fond, en collectant les inéchantillonnage aléatoire, y compris les zones sectes avec dix bénévoles. Je découvre égaleLaure Parny Un colloque ouvert à tous à Bussy-Saint-Martin C ETTE JOURNÉE consacrée à la biodiversité est aussi l’occasion de permettre au grand public d’en savoir plus sur la réalisation de l’atlas. Après la matinée destinée aux institutionnels, les curieux sont invités à partir de 15 heures, au domaine de Rentilly, à Bussy-Saint-Martin. Des conférences animées par Jean Dey, premier vice-président du conseil général, chargé de l’eau, de l’air et de la terre, auront lieu à 15 heures et à 16 heures. Le public pourra tester ses connaissances sur la biodiversité seine-et-marnaise et découvrir la richesse du département en la matière. Les associations et les scientifiques tiendront aussi des stands d’information, en exposant un panel d’espèces animales et végétales insoupçonnées. Ils donneront aussi de bons conseils aux Seine-et-Marnais sur les gestes à adopter pour préserver la biodiversité. L’autre partie de l’exposition concernera l’évolution de la biodiversité et les conséquences de l’activité humaine sur celle-ci. L.P. La grande cétoine verte est une espèce protégée en Ile-de-France. On peut encore la rencontrer en forêt de Fontainebleau. (PIERRE ZAGATTI.) Les différentes espèces déjà recensées E N PLUS de deux structures scientifiques, huit associations participent à l’élaboration de l’atlas de la biodiversité : l’Association des coléoptéristes de la région parisienne, l’Association des naturalistes de la vallée du Loing et du massif de Fontainebleau, le centre ornithologique d’Ile-de-France, la Fédération de la Seineet-Marne pour la pêche et la protection du milieu aquatique, l’Office pour les insectes et leur environnement et l’association de défense de l’environnement le Renard. Pour l’instant, ont été observées : 1 300 espèces de plantes. 126 espèces d’oiseaux. 74 espèces de papillons. 31 espèces d’orthoptères (sauterelles, criquets, grillons). 12 espèces d’amphibiens (grenouilles, crapauds, salamandres), sur les 18 que compte l’Ile-de-France. 3 espèces de reptiles. 38 espèces de poissons. 1 002 espèces de coléoptères (hanneton, coccinelle). 8 espèces de mammifères (chauves-souris). 23 espèces d’odonates (libellules, demoiselles).