Un colloque ouvert à tous à Bussy-Saint-Martin
ETTEJOURNÉEconsacréeàlabiodi-
C
versité est aussi l’occasion de permettre
au grand public d’en savoir plus sur la réali-
sation de l’atlas. Après la matinée destinée
aux institutionnels, les curieux sont invités à
partir de 15 heures, au domaine de Rentilly, à
Bussy-Saint-Martin. Des conférences ani-
mées par Jean Dey, premier vice-président
du conseil général, chargé de l’eau, de l’air et
de la terre, auront lieu à 15 heures et à
16 heures.
Le public pourra tester ses connaissances
sur la biodiversité seine-et-marnaise et dé-
couvrir la richesse du département en la ma-
tière. Les associations et les scientifiques
tiendront aussi des stands d’information, en
exposant un panel d’espèces animales et vé-
gétales insoupçonnées. Ils donneront aussi
de bons conseils aux Seine-et-Marnais sur
les gestes à adopter pour préserver la biodi-
versité. L’autre partie de l’exposition concer-
nera l’évolution de la biodiversité et les
conséquences de l’activité humaine sur
celle-ci.
L.P.
Les différentes
espèces
déjà recensées
N PLUS de deux structures scienti-
Efiques, huit associations participent à
l’élaboration de l’atlas de la biodiversité :
l’Association des coléoptéristes de la ré-
gion parisienne, l’Association des natura-
listes de la vallée du Loing et du massif de
Fontainebleau, le centre ornithologique
d’Ile-de-France, la Fédération de la Seine-
et-Marne pour la che et la protection du
milieu aquatique, l’Office pour les insectes
et leur environnement et l’association de
défense de l’environnement le Renard.
Pour l’instant, ont été observées :
1300espèces de plantes.
126 espèces d’oiseaux.
74 espèces de papillons.
31 espèces d’orthoptères (sauterelles, cri-
quets, grillons).
12 espèces d’amphibiens (grenouilles, cra-
pauds, salamandres), sur les 18 que
compte l’Ile-de-France.
3espèces de reptiles.
38 espèces de poissons.
1002espèces de coléoptères (hanneton,
coccinelle).
8espèces de mammifères (chauves-sou-
ris).
23 espèces d’odonates (libellules, demoi-
selles).
DAMMARIE-LES-LYS
La ville met en place
desbaby-sittersàlacarte
Page III
FOOTBALL
Lagny défie Dammarie en
CoupedeSeine-et-Marne
Page VII
Page II
Inquiétude
après les
cambriolages
à répétition
L’événement
La faune et la flore
en cours d’inventaire
Ivouslesvoyez
tendre l’oreille à
l’écoute des oi-
seaux un carnet à
Sla main, soulever
des plaques de caoutchouc
sous lesquels se chauffent
des serpents ou se promener
de nuit, en voiture, avec un
appareil à ultrasons qui sort
par la vitre, ne soyez pas sur-
pris. Ces amateurs et scienti-
fiques aguerris réalisent tout
simplement, avec la plus
grande attention, l’atlas de la
biodiversité seine-et-mar-
naise. Ils donnent d’ailleurs
rendez-vous aux curieux cet
après-midi (lire ci-dessous)
pour évoquer les premiers ré-
sultats après deux ans de cette
enquête unique.
Le conseil général de
Seine-et-Marne est le seul en
France à avoir engagé une
telle démarche, entourée d’un
solide protocole scientifique.
« Quand nous l’avons lancée
avec les associations parte-
naires, nous savions que
c’était l’unique façon d’obte-
nir des résultats incontes-
tables et dont nous pourrions
estimer l’évolution en perma-
nence », affirme Jean Dey,
vice-président du conseil gé-
néral chargé de l’eau, de l’air
et de la terre. Côté scienti-
fique, l’étude est menée avec
le Conservatoire botanique
national du Bassin parisien et
l’unité mixte de recherche for-
mée de chercheurs de l’université Paris-VI ou
encore du CNRS (Centre national de recherche
scientifique). Huit associations sont aussi totale-
ment investies et missionnées pour les études
de terrain par le département.
« Je découvre des espèces
que je n’ai jamais observées ! »
« C’est un projet ambitieux, très bien organisé
scientifiquement, confirme Bruno Mériguet,
entomologistedelOpie(Officepourlesin-
sectes et leur environnement). Nous nous
sommes impliqués à fond, en collectant les in-
sectes avec dix bénévoles. Je découvre égale-
ment des espèces que je n’ai jamais obser-
vées ! »
Difficile de connaître l’évolution de ces es-
pèces pour le moment. Selon certains scienti-
fiques, depuis 1890, plus de 200 variétés de
plantes et beaucoup d’oiseaux ont disparu.
« Nous assistons aussi à une homogénéisa-
tion des espèces, notamment à cause de la dis-
parition de certains habitats, ou encore de la
présence de grandes surfaces de cultures cé-
réalières, explique Olivier Renault, chargé de
mission biodiversité et réseaux naturels. Mais
nous étudions tous les milieux grâce à un
échantillonnage aléatoire, y compris les zones
industrielles ou le bord de l’autoroute. Et il
reste de bonnes nouvelles, comme un oiseau,
le Guêpier d’Europe ou des papillons rares,
qu’on trouve plus qu’on ne l’espérait. »
Les premiers résultats serviront notamment
à proposer aux élus locaux les meilleures pistes
possibles d’aménagement du territoire, pour
ne pas rompre les liaisons entre les espèces. Un
budget de 1,3 million d’euros sur trois ans a
d’ores et déjà été débloqué par le département.
Mais, pour que l’étude de l’évolution soit inté-
ressante, les recherches devront s’inscrire dans
la durée.
Laure Parny
La grande cétoine verte est une
espèce protégée en Ile-de-France. On
peut encore la rencontrer en forêt de
Fontainebleau. (PIERRE ZAGATTI.)
Bruno Mériguet, entomologiste de l’Opie (Office pour les insectes et leur environnement), pose des pièges
à insectes, pour les identifier dans le cadre de l’atlas de la biodiversité. (DR.)
SAMEDI 16 JUIN 2007
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