OBJECTIF CONSEILLER
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La principale, toutefois, est assez
simple : bien des gens n’ont pas la
moindre idée de leurs objectifs finan-
ciers. D’autres sont tellement pris par
leurs activités qu’il leur reste très peu
de temps pour planifier (sans parler
d’optimiser) leurs finances person-
nelles. La richesse n’est pas synonyme
de sagesse financière. Il arrive même
que certaines des personnes les plus
riches ne comprennent pas en quoi
leur mode de vie actuel influe sur
leurs affaires à long terme.
En aidant ces derniers clients à exa-
miner leur façon de vivre présente, le
conseiller peut évaluer d’une manière
réaliste comment ils peuvent conti-
nuer de maintenir ou d’améliorer leur
mode de vie tout en économisant en
vue de la retraite, de la succession ou
de la vente d’une entreprise.
Revoir le rôle du conseiller
Les personnes fortunées et à valeur
nette élevée ont besoin d’aide pour
différentes facettes de leur vie. Elles
sont en général guidées relativement
aux impôts, à la succession, à la PME
et au mode de vie, chaque facette
représentant une partie de l’ensemble
de leur situation financière.
Pour conseiller ces clients, il faut
travailler en collaboration avec d’au-
tres spécialistes (comptables, fisca-
listes et autres) qui ont souvent
entretenu des relations pendant plu-
sieurs années avec un investisseur.
Demandez-vous ce que vous pouvez
apporter de plus. Comme spécialiste
des finances, une méthode de plani-
fication des habitudes de vie peut
vous permettre d’offrir de manière
inégalée une gamme complète de
conseils. Vous avez la capacité de
prodiguer de précieux conseils à l’in-
vestisseur quant à ses décisions finan-
cières actuelles, et non pas sim-
plement aux décisions dont les
répercussions ne se feront sentir que
dans 20 ou 30 ans. Vous avez l’occa-
sion de proposer un programme
exhaustif à l’investisseur disposé à
recevoir vos conseils.
De plus, les planificateurs, cour-
tiers, agents d’assurance et services de
courtage réduit, ainsi que la nouvelle
génération de conseillers associés aux
banques, se livrent une bataille de
plus en plus féroce pour gérer la for-
tune des investisseurs. Mais les per-
sonnes fortunées et à valeur nette
élevée ont des préoccupations diffé-
rentes de celles de l’investisseur
moyen et doivent composer notam-
ment avec des questions telles que les
fiducies familiales, la planification
successorale et les abris fiscaux. Cela
demande des compétences finan-
cières qui permettent de traiter les
questions particulières relatives à
l’entreprise et au style de vie. Une
bonne connaissance des modèles de
consommation et d’épargne de l’in-
vestisseur s’impose pour offrir ce
genre de conseils.
Les questions pièges
La planification du mode de vie
repose sur des principes simples :
découvrir ce que les investisseurs
achètent, les services pour lesquels ils
paient et les caractéristiques de leurs
modèles de dépenses. L’objectif est
de recueillir des données qui serviront
à illustrer les répercussions sur le style
de vie choisi et sur les décisions d’in-
vestissement. L’exécution d’un tel scé-
nario est parfois plus délicate. Quelles
questions poserez-vous? Dans quel
ordre? En quoi cela est-il lié à l’inves-
tissement? Comment peut-on évaluer
le mode de vie de l’investisseur?
Comment peut-on l’aider à appliquer
à sa situation d’aujourd’hui les avan-
tages propres à la planification du
style de vie?
La première étape pour répondre à
ces questions est d’évaluer les choix
et préférences de l’investisseur concer-
nant le mode de vie, au moyen d’un
questionnaire soumis au cours d’une
rencontre privée. Typiquement, les
questions posées aborderont une vaste
gamme de sujets : emploi et satisfac-
tion au travail, mois les plus occupés,
appartenance à des associations, loi-
sirs, bénévolat, revues favorites, plans
de voyage et de vacances, etc.
Le but est de définir un modèle de
dépenses liées au style de vie, classées
selon leur importance relative. Par
exemple, des vacances hivernales dans
les Caraïbes sont-elles relativement plus
importantes que des activités équestres
l’été? Le classement est subjectif et tient
compte des préférences mentionnées.
L’étape suivante consiste à évaluer
ces préférences dans une juste pers-