Ambulancier

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Ambulancier
Rome J1305
1 Le métier
Le métier : ambulancier
Conduire et accompagner, transporter et surveiller, tranquilliser et prendre en charge, l'ambulancier ne se
contente pas d'être au volant d'un véhicule. Rassurant et discret, il est l'un des premiers à prendre soin
des patients, en urgence ou pas.
L'ambulancier prend en charge et transporte des patients valides, blessés, malades, handicapés ou âgés, vers
les hôpitaux, les centres de soins, les maisons de retraite. Et ce de manière prévue, sur rendez-vous, ou
imprévue, en urgence.
Après avoir brancardé et installé le patient dans le véhicule, l'ambulancier prend le volant et veille tout à la fois, au
confort et à l'état de santé de la personne transportée.
Aussi, en cas de nécessité, doit-il savoir réaliser les gestes de premier secours.
L'ambulancier peut exercer son métier dans différentes structures :
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Une entreprise privée de transport sanitaire
Un établissement de soins disposant d'un service de transport sanitaire comme les centres de
rééducation, les cliniques,
Un hôpital du secteur public.
Ambulance ou Véhicule Sanitaire Léger.
Lorsque le patient est valide et peut voyager assis, l'ambulancier conduit un Véhicule Sanitaire Léger, VSL.
En revanche, lorsque le patient doit être transporté allongé, il utilise une ambulance équipée de matériel médical.
Responsabilités administratives et entretien du véhicule.
Dans la plupart des cas, l'ambulancier est responsable de l'entretien du véhicule : vérification des pneus, des
phares, carburant, etc...
Les tâches administratives : formalités d’admission en établissement de soins pour le patient, « dossiers
transports » pour l'assurance maladie, facturation et encaissement, sont également assurées par l'ambulancier.
Disponibilité horaire.
Comme pour les autres métiers du Transport, le temps de travail n'est pas équivalent au temps de présence. En
effet, sa mission ne se résume pas à être au volant d'un véhicule. Ainsi, l'accompagnement suppose des temps
d'attente parfois importants, dans les couloirs et les halls d'entrée. Temps comptés forfaitairement.
Et si son temps de travail est calculé sur la base de 35 heures hebdomadaires, l'amplitude de sa journée peut
aller jusqu'à 11 heures maximum. Selon le planning des transports à assurer, il peut démarrer sa journée à 7h, ou
ne la terminer qu'à 21h.
Dans les services d'urgence, les ambulanciers peuvent travailler de jour comme de nuit, ainsi que les dimanches
et jours fériés.
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Quant aux entreprises de transport sanitaire, elles assurent également des permanences départementales de
nuit. Dans ces moments-là, même si aucune sortie n'est effectuée par l'ambulancier, ce temps est comptabilisé
comme du temps de travail.
Contrôle de soi, courtoisie et discrétion.
Avec le respect de la personne, ce sont les qualités humaines recherchées pour ce métier. En effet, en fonction
de l'état de santé de la personne transportée, l'ambulancier doit pouvoir réagir vite, garder son sang froid, tout en
assurant une conduite sans risque. Elle a besoin d'être prise en charge, éventuellement rassurée : s'adresser à
elle avec patience fait partie de son rôle.
A noter que le respect du secret professionnel est une qualité tout aussi importante.
Visite médicale obligatoire.
Un ambulancier doit posséder le Certificat à la Conduite d'Ambulance, CCA. Pour se présenter à cet examen,
une visite médicale auprès de la Commission Médicale de permis de conduire de la préfecture est obligatoire.
Elle permet de vérifier que le futur ambulancier peut effectuer du port de charge et ne présente pas de handicap
incompatible avec la profession.
2 Le marché du travail
Sur quels postes débuter dans le métier ?
Souvent en double, et sans prise en charge des urgences préhospitalières
Les débutants titulaires du CCA peuvent commencer directement au poste d'ambulancier, et en contrat à durée
indéterminé. Cependant, leur parcours d'intégration au sein de l'entreprise les amènera souvent à être d'abord en
double avec un ambulancier plus expérimenté.
De même, les urgences préhospitalières ne sont pas prises en charge par ceux qui débutent.
Les débutants titulaires du BNS ou de l'AFPS conduiront un VSL, voire une ambulance. Mais ils n'y seront jamais
seuls, même après expérience, puisqu'il faut un titulaire du CCA dans chaque ambulance.
En général, en cas de transport de personnes malades ou blessées, les débutants sont plutôt affectés à la
conduite, les plus expérimentés surveillant l'état de santé du patient, prêts à intervenir en cas d'urgence.
Et demain ?
Réforme en vue de la formation au CCA
Les professionnels cherchent une meilleure reconnaissance et une meilleure préparation au métier. Plusieurs
hypothèses sont explorées :
adjoindre au CCA des spécialisations : par exemple : module gériatrique, ou pédiatrique, etc...
la formation d'ambulancier pourrait avoir un temps de « tronc commun » avec la formation d'aide soignant.
Le but serait de faciliter le passage du métier d'ambulancier à celui d'aide-soignant en milieu de carrière.
PACA est une région où la part des personnes âgées augmente et donc le besoin de soins.
Pour plusieurs raisons la moyenne d'âge de la population augmente : en 2004 un quart de la population a plus de
60 ans. La part de ces plus de 60 ans croit plus vite qu'ailleurs, et influe sur le besoin de soins. Le transport
sanitaire se développe pour suivre ces besoins.
Des exigences plus fortes pour le professionnel.
Leur intervention dans les urgences préhospitalières (urgences sur lesquelles interviennent traditionnellement les
pompiers) crée des exigences nouvelles de professionnalisation. Par exemple, les ambulanciers doivent être en
mesure de faire un retour sur l'état de santé du patient au régulateur à partir des symptômes présentés. La
prestation transport, sa qualité, son utilisation à bon escient va être de plus en plus contrôlée par la Sécurité
Sociale.
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Une tendance au regroupement pour les entreprises privées.
Les ambulanciers ont l'obligation d'assurer un tour de garde départemental. Pour mieux s'organiser et coordonner
les plannings en optimisant les effectifs, les entreprises ont tendance à se regrouper.
3 Evoluer
Je veux évoluer dans le métier ou dans le secteur professionnel
Devenir régulateur
Après quelques années d'expérience, l'ambulancier peut devenir « régulateur ». Il ne conduit plus, mais établit les
plannings, coordonne les mouvements de véhicule et de personnel tout en tenant compte des impératifs
d'exploitation.
Il est en relation permanente avec les équipages et la clientèle. Il peut rendre compte des problèmes rencontrés à
sa hiérarchie. Dans les petites entreprises, c'est le chef d'entreprise lui-même qui assure la fonction de
régulateur.
Les régulateurs sont amenés à travailler de nuit.
A noter qu'il n'existe pas de formation au métier de régulateur.
Responsable d'exploitation
Le transport sanitaire fait partie du secteur du Transport. Une expérience de régulateur donne des savoir-faire qui
peuvent permettre une évolution vers des emplois de responsable d'exploitation dans des entreprises de
transport.
Créer son entreprise
Il est possible de créer son entreprise et d'avoir le statut artisan ambulancier. Il faudra prendre en compte le coût
des véhicules équipés, qui est élevé.
C'est le Préfet qui autorise cette création, en fonction des besoins sanitaires de la population. S'ils sont atteints ou
dépassés, l'autorisation ne sera pas délivrée.
La Direction Départemental des Affaires Sanitaires et Sociales, DDASS, délivre dans un second temps, un
agrément. La qualification des conducteurs et des équipages, les véhicules et leur équipement en matériel
médical seront vérifiés pour autoriser leur mise en service.
Attention, en région PACA, la tendance est plutôt au regroupement des entreprises.
A noter que dans les entreprises de transport sanitaire, les emplois cadres et de direction sont peu nombreux : ils
représentent moins de 9% des effectifs et ne concernent jamais des emplois de conduite.
Passer à un autre métier
Le métier d'ambulancier nécessite une bonne santé physique et nerveuse.
Avec l'âge, ces conditions deviennent difficiles à tenir, malgré la maturité et l'expérience. C'est pourquoi la
profession réfléchit à la mise en place de formations paramédicales avec des « tronc communs » pour faciliter le
passage de ce métier à un autre (par exemple, vers aide-soignant)
Cette fiche a été produite par l’ORM PACA
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