Par Krys3000 (Groupe « The Trust » - http://www.cours-en-ligne.tk/) Page 2
d’Histocompatibilité (CMH) de classe II, qui sont des « présentoirs à peptides » de la bactérie pathogène phagocytée. Elles
présentent aussi diverses molécules à leur surface comme CD11c.
Cette opération effectuée, la cellule dendritique migre en direction des ganglions lymphatiques, quartier général d’un nouveau
type cellulaire nommé lymphocyte. Les lymphocytes qui sont dedans sont naïfs (n’ont jamais rencontré d’infection) et circulent
entre les différents ganglions. Au sein des ganglions, il y a plusieurs types de lymphocytes :
- Les lymphocytes T de type CD4 possèdent un récepteur nommé TCR (constitué de deux chaines parallèles de taille
identique, une α et une β. Chaque chaine est divisée en deux domaines, un variable et un constant. Il existe
évidemment une région transmembranaire pour l’ancrage et une courte queue cytoplasmique) permettant de
reconnaitre le CMH. Ils « scannent » donc chaque cellule dendritique jusqu’à reconnaitre le bon système. Le contact
entre les cellules dendritiques et le LT active celui-ci (par l’action d’une protéine, par exemple la B7) – le lymphocyte
quitte l’état naïf pour devenir effecteur, produisant alors les Interleukines-2, une cytokine de type proliférative, qui va
autoexciter (système autocrine) les lymphocytes et faire en sorte qu’ils se multiplient. On obtient alors plusieurs types
de CD4, qui, tous, peuvent alors remplir leur fonction d’activation des lymphocytes B (qui siègent dans une autre région
du ganglion). Toutefois, cela ne se fait pas de la même façon selon le type précis de lymphocyte et c’est surtout le type
TH2 qui va activer. Ceci fait, les lymphocytes CD4 délocalisent enfin en direction du site de blessure, ou ils pourront,
selon leur type, secréter des substances. On retrouve ainsi :
o Les TH1 qui produisent notamment de l’Interferon-γ, un « boosteur » pour les macrophages, qui renforce sa
capacité à tuer le pathogène. Pour transmettre ce boost, le TH doit se lier au macrophage, qui exprime
également un CMH pour cela.
o Les TH2 qui produit plusieurs substances dont l’Interleukine 4, 5, et 13.
o Les TH17
o Les Treg
- Les lymphocytes T de type CD8 ou Lymphocyte T Cytotoxique (CTL) qui sont généralement activés par les cellules
dendritiques, soit en même temps et de la même façon que les CD4, soit, si la cellule n’est pas capable de faire ça
directement, elle doit d’abord activer un CD4 avant de pouvoir activer un CD8. Ces cellules peuvent tuer les cellules qui
sont déjà infectées, en se fixant sur celles-ci et en induisant une mort cellulaire par apoptose.
- Les lymphocytes B, une fois activés par les T CD4, deviennent des plasmocytes et se déplacent dans la moelle osseuse,
débitant des anticorps à toute allure. Contrairement aux lymphocytes T qui ne reconnaissent que le CMH + Peptide, le
lymphocyte B reconnait toutes les structures protéiques avec ses récepteurs membranaires, le BCR, qui n’est en fait
qu’une version « transmembranaire » des anticorps qui vont être secretés.
Cette immunité est ultra-spécifique. Tout les lymphocytes T et B ont des spécificités différentes et reconnaissent des types
cellulaires différents pour permettre de couper court au plus grand nombre de maladies. Afin d’éviter toutefois que les
lymphocytes se mettent à attaquer les types cellulaires du corps humain, il y a des mécanismes de sauvegardes qui peuvent
neutraliser ou éliminer les lymphocytes en question – l’absence ou la déficience de ces mécanismes, au sein de maladies dites
alors auto-immunes, provoquent des problèmes d’attaque du corps contre lui-même.
IV – LES ANTICORPS
Libérés par les plasmocytes, les anticorps peuvent agir par 3 façons :
• Neutralisation : les anticorps entourent et se fixent sur le pathogène, empêchant l’adhérence cellulaire.
• Opsonisation : les anticorps entourent et se fixent sur le pathogène, facilitant sa phagocytose par les cellules
concernées.
• Activation par complément : les anticorps entourent et se fixent sur le pathogène, activant des compléments qui vont
permettre soit une opsonisation, soit une lyse du pathogène.
Les anticorps rejoignent en général le combat au bout de 5 à 6 jours. Toutefois, tout les plasmocytes ne sont pas effecteurs
d’anticorps. Certains acquièrent un phénotype de cellule-mémoire. Cette différenciation supplémentaire ne s’effectue qu’en
très petit nombre, mais suffisant pour qu’à la deuxième infection, la différenciation a immédiatement lieu et le processus de
production des anticorps ne prends plus alors que quelques heures.
Les vaccins fonctionnent selon le même système : ce sont en fait des pathogènes, mais peu virulents. L’action de ceux-ci va en
fait être la création de lymphocytes mémoires.
L’anticorps, en forme de Y, est constitué de deux chaines légères et de deux chaines lourdes. Les chaines lourdes sont
composées de 4 domaines, dont 3 constants (C
H
3, C
H
2 et C
H
1) et 1 variable (V
H
). Les chaines légères sont composées de
seulement 2 domaines, dont 1 variable (V
L
) et 1 constant (C
L
). Cela se présente ainsi :