1999 - l`Équipe de voltige de l`armée de l`Air

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Les Équipes de Présentation
de l’Armée de l’Air
L’Équipe de Voltige
La Patrouille de France
Commandée par
le Capitaine ROSE,
elle vole sur CAP 10 et 231
et bientôt le CAP 232.
Commandée par
le Commandant PERRIER,
elle vole
sur Alphajet.
Ambassadrice de l’Aéronautique militaire Française, l’Équipe de Voltige constitue, avec la Patrouille de
France, les Équipes de Présentations de l’Armée de l’Air basées à Salon-de-Provence.
Créée en 1968 pour relancer la Voltige aérienne, l’Équipe de Voltige n’a pas failli au but fixé par l’Armée de
l’air. En effet, par la compétence, la disponibilité de ses mécaniciens, la rigueur, la ténacité de ses pilotes, cette
unité s’est forgée un palmarès éloquent. L’expérience acquise en compétition est démontrée de façon très
spectaculaire tout au long de l’année à l’occasion des meetings, prouvant par là même la qualité de nos
matériels et le savoir-faire des personnels de l'Armée de l’air.
Lieutenant-Colonel Claude SAGET
Lieutenant-Colonel Claude SAGET
Directeur des Équipes de Présentation de l'Armée de l’Air
7 500 heures de vol sur plus de 220 appareils différents
Chef de patrouille
Groupe de Chasse III/2 Alsace de 1980 à 1989
Centre d’Essais en Vol de 1989 à 1998
Chef pilote d’essais de l’École du Personnel Navigant d’Essais et de Réception de 1993 à 1994 et de 1997 à 1998
Capitaine Jean-Jacques ROSE
commandant cette unité depuis mai 1997.
Pilote de Mirage F1 à Orange de 1979 à 1983,
de Mirage III E et Mirage 2000 à Dijon et Orange
jusqu’en 1997.
Présentateur du Mirage 2000 de 1986 à 1989.
5 650 heures de vol.
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L s
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Pil
Capitaine Fabrice PALHA
8e année à l’E.V.A.A.
Membre de l’Equipe de France de Voltige 1993-1994
Pilote instructeur à l’Ecole de l’air
de 1987 à 1991 et 1995.
3 200 heures de vol.
Capitaine Lionel BERAUD
2e année à l’EVAA.
Pilote de Mirage F1C à Orange de 1988 à 1990.
Pilote instructeur de 1991 à 1997.
Champion de France biplace 1998.
3 200 heures de vol.
Capitaine Jean-Michel DELORME
2e année à l’EVAA.
Pilote instructeur de 1988 à 1990.
Pilote de Jaguar à Saint-Dizier de 1991 à 1995.
Pilote instructeur de 1996 à 1997.
Vice-champion de France biplace 1998.
2 500 heures de vol.
Capitaine Laurent NARJOUX
1re année à l’EVAA.
Pilote de Jaguar à Toul de 1988 à 1995.
Pilote instructeur de 1989 à 1992 et de 1995 à 1999.
2 500 heures de vol.
La voltige aérienne est une discipline indispensable que doit maîtriser tout pilote de combat. Elle permet d’acquérir
sérénité et agressivité nécessaires pour surclasser l’adversaire. l’Équipe de Voltige de l’Armée de l’Air est un excellent moyen
de démonstration de la polyvalence des pilotes de l’Armée de l’air.
La voltige de haut niveau reste la spécialité de cette équipe qui, au travers des meetings et des résultats obtenus en compétition,
démontre les qualités d’un pilote de chasse.
Capitaine Jean-Jacques ROSE
Les Mécaniciens
Maintenir l’avion en excellent état pour garantir une sécurité
et des performances opitmum : telle est la mission
du mécanicien.
Par sa compétence et sa disponibilité, ce technicien
hors pair forme avec le pilote, une équipe
indissociable. Cette complémentarité permet à
l’Equipe de Voltige de prétendre aux plus hautes
marches des podiums dans les compétitions
internationales.
Voilerie
ADC Pascal BEAUPRÉ
Cellule Hydraulique
SGT Patrick RIZZI
Moteur
ADJ Hugues SANZEY
SGT Vincent REVERDY ADC Philippe BENOIT
SGT Laurent BEDOURET
SGT Pierre LODS
ADJ Patrick COMBETTES
Services Techniques
Radio-Électricité
ADC Serge RICHARD
ADJ Marc ESPAGNE
SGT Jean-Luc PÉRÉ
SGC Benoît ZITOUNI
ADC Michel LESCOUALCH
s
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L ns
o
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v
A
Stampe SV4C, de 1968 à 1970
Cap 10, damier noir sur blanc,
de 1970 à 1977
a voltige aérienne est un sport mécanique. Pour être le meilleur, il faut
donc posséder un avion performant, capable d’évoluer dans le
domaine de vol imposé par les programmes de compétition du
moment.
L
En 1976, l’Armée de l’air remotorisait le CAP 20 avec un moteur de 260 CV.
Mais rapidement cette puissance était devenue insuffisante d’où l’idée
de marier une cellule nouvelle à un moteur de 300 CV, identique à celui
équipant l’Epsilon du Commandement des écoles.
Le CAP 230 demandé par les pilotes de l’Équipe de Voltige est sorti d’usine
en 1986, construit à Bernay (Normandie) par la société Mudry. De
construction bois classique, sa structure particulièrement adaptée aux
contraintes du vol est autorisée à +10G et -10G et son taux de roulis
atteint 270°/sec. Son moteur rééquilibré permet de rivaliser avec les
meilleurs avions du monde.
Ainsi, en 1990, l’Équipe de Voltige devient Championne du monde
individuel et par équipe sur CAP 230. Soucieux de garder un avion
performant, des modifications sont apportées : apex de bord d’attaque,
carénage de roues, jambes de train d’atterrissage profilées et surtout
une hélice tripale qui donnent naissance au CAP 231 fin 1990.
Les années 90 voient l’apparition des matériaux composites dans l’aviation
légère et le monde de la voltige découvre un domaine de vol
incomparable. La société Mudry adapte une aile carbone sur le CAP 231
qui devient le CAP 231 EX (Champion du monde en 1994), et bientôt
commercialise le CAP 232 à ailes carbone (Champion du monde en 1998).
La rigidité de l’aile carbone lui confère une sensibilité extrême en roulis
avec un taux dépassant les 400°/sec.
En attendant de recevoir ces nouveaux avions, l’Équipe de Voltige, en
partenariat avec la fédération de voltige, a continué sa participation aux
compétitions internationales jusqu’en 1998, sur des CAP 232 fédéraux.
L’Équipe de Voltige sera équipée de 2 CAP 232 au cours de l’année 1999
et ses compétiteurs participeront aux Championnats de France de
l’an 2000.
Cap 20, damier noir sur jaune,
de 1970 à 1976
Cap 20, rayé bleu, blanc, rouge,
depuis 1976
Cap 10 et 10 B, rayé bleu, blanc, rouge,
après 1977
Cap 230, rayé bleu, blanc, rouge sur gris,
de 1986 à 1990
Cap 231, rayé bleu, blanc, rouge sur gris,
de 1990 à 1998
Les
G
G positifs
Les facteurs de charge (accélérations positives
ou négatives, mesurées en nombre de G
positif ou négatif) représentent le phénomène
le plus surprenant pour un pilote de voltige
débutant. Outre l'accoutumance nécessaire
aux trois axes dans l'espace, il lui faut
supporter des pressions inhabituelles pour le
corps humain. Sous accélération positive
(boucle par exemple) ; la force centrifuge est
exercée de la tête vers les pieds. Le sang est
poussé vers la partie basse du corps. Si la
structure musculaire du pilote n'est pas assez
tonique, le cerveau n'est plus suffisamment
irrigué, ce qui entraîne des troubles visuels :
voile gris, voile noir, puis syncope.
G négatifs
Inversement,
lorsque le
pilote vole
sous
accélération
négative (vol
dos par
exemple), le sang monte à
la tête, créant des sensations
particulièrement désagréables, voire
douloureuses.
La notion de voile rouge semble n'être
qu'une illusion créée par un afflux de
sang dans les paupières. Les limites du
corps humain sont encore mal connues
puisque avec un entraînement bien
adapté, on peut aller à + 10 G - 10 G
définis pour les avions monoplace. En
dotant son Equipe de voltige
d'un avion autorisé à plus
ou moins 10 G, l'Armée de
l'air assure aux pilotes de
l'EVAA la sécurité d'un avion
robuste et la possibilité d'un
entraînement dans une
plage de facteurs de charge
très large.
L’
EVAA laboratoire volant au service de l’Institut
de Médecine Aérospatiale du Service de Santé
des Armées (IMASSA).
En 1998, l’équipe de l’IMASSA investit les locaux
de l’Équipe de Voltige. Son but : découvrir les
effets de la Voltige sur la consommation en
ox yg è n e e t l e co n t r ô l e d u r y t h m e
cardiaque du pilote.
Subissant d’importantes variations
d’accélérations positives et négatives
impliquant des contraintes
physiologiques extrêmes et ce, sans
système anti-G utilisé sur avion de
chasse, les pilotes de Voltige se
révèlent être des sujets d’étude
incontournables.
L’ a n a l y s e d e s d o n n é e s
recueillies a démontré, s’il le
fallait, que la Voltige aérienne
est un sport à part entière :
« La consommation en
oxygène peut dépasser les
70 % de la VO2 max. (volume
d’oxygénation maximal du
pilote)… avec des forces de
contractions musculaires
maximales au niveau du cou,
du tronc, des bras et des
jambes »…
Le pilote doit gérer son souffle
sous peine d’asphyxier
rapidement ses muscles par un
travail anaérobie.
D’autre part, l’analyse a
également révélé que lors de
variations d’accélération (+ Gz,
– Gz) chez les pilotes expérimentés,
le cœur adapte quasiment
instantanément son rythme
cardiaque, c’est-à-dire la pression
sanguine.
En G positif, le cœur bat jusqu’à 150
pulsations par minute, augmentant la
pression sanguine afin d’oxygéner le
cerveau, alors qu’en G négatif où « le sang
monte à la tête », le rythme cardiaque chute
rapidement vers 60 pulsations par minute (150 à
60 pulsations par minute en moins de 2 secondes !).
ECG
HR
100
50
EMG
RMS
+ 3 Gz
0
– 3 Gz
Exemple de courbes montrant les variations
du rythme cardiaque et de l’accélération
verticale Gz du pilote pendant l’exécution de
tonneaux en virage. On voit nettement la chute
très rapide du rythme cardiaque de 100 à 60
pulsations par minute lorsque le facteur de
charge atteint -3Gz. La régularité de variation
est identique sur les deux courbes.
m
0
00
1
La Compétition
s
ge
Ju
L
a voltige peut être comparée au patinage artistique. Le cadre d’évolution pour une
compétition est un volume proche d’un cube. Sa trace au sol est un carré de 1 000
mètres de côté. Le pilote doit évoluer dans ce “box” sous peine de pénalisation par
les juges de cadre. Le jury, placé à l’extérieur du cadre et dans l’axe principal, note la
symétrie des évolutions ainsi que les différentes figures de chaque épreuve. Un
enchaînement dure en moyenne 4 minutes. La vitesse de l’avion en début d’évolution peut
atteindre 380 km/h, il parcourt donc les 1 000 mètres de distance en 9 secondes. Cela requiert
rapidité et précision pour donner au pilotage un caractère à la fois élégant et dynamique. Cette
exigence est rendue plus difficile encore par les contraintes qu’engendrent les accélérations
élevées que le pilote s’impose.
L’Aérocryptographie
Permet une transcription schématique de la “série”
que le pilote de voltige suit durant les compétitions
ou les entraînements.
Vol positif : vol normal.
Vol négatif : vol inversé
(ou vol dos).
2
3
4
7
2
Renversement : montée verticale,
rotation autour de l’axe de lacet,
descente verticale.
3
Retournement : cabré à 45°,
demi-tonneau (demi-flèche),
puis 5/8e de boucle.
4
Boucle : rotation de 360°,
autour de l’axe de tangage.
5
Retournement vertical :
montée verticale, tonneau,
sortie négative.
6
Nœud de Savoie : deux boucles
se croisent sous des angles de
45°, avec ou sans rotation. Ici, les
deux boucles sont en vol inversé.
7
Virage : virage de 180°.
5
6
8
8
4
Tonneaux 4 facettes : tonneau
complet avec arrêt du roulis
tous les 90° de rotation.
Red Deer
Canada
1988
Oklahoma City
USA - 1996
Hullavington
GB - 1970
South Cerney
GB - 1986
Salon-de-Provence
France - 1972
Rochefort
France - 1974
Speichersdorf
RFA - 1987
Muret
France - 1991
Le Havre
France - 1992
Esbjerg
Danemark
1975
Yverdon
Suisse
1990
Spitzberg
Autriche
1982
Ravena
Italie - 1983
Grosseto
Italie - 1993
Ceske-Budejovic
Tchécoslovaquie - 1985
Hradec Kralove
Républ. Tchèque - 1995
Trencin
Slovaquie - 1998
Békéscsaba
Hongrie - 1984
Békéscsaba
Hongrie - 1989
Debrecen
Hongrie - 1994
Kiev
URSS
1976
Antalya
Turquie
1997
11 titres de Champion de France
10 médailles d'or
9 médailles d'argent
13 médailles de bronze
Champions du Monde 1990
individuel et par équipe
Détail de la coupe Aresti
Pour tout renseignement : SIRPA-AIR - 26, bd Victor - 00460 PARIS ARMÉES - MINITEL 3614 ARMEE AIR
ÉQUIPE DE VOLTIGE DE L’ARMÉE DE L’AIR et PATROUILLE DE FRANCE : BA 701 - 13661 SALON-DE-PROVENCE
Photographies :BATTESTINI, DELORME, Archives EVAA • Profils : PETIT, BEERNAERT • Design : F. MOMMÉJA • Réalisation / Impression : AMIGON, Salon, 04 90 53 56 55
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