Une expertise ? Pour qui

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L’expertise médicale: comment bien
l’utiliser et à quel moment.
( Pour qui ? Pourquoi ? Quand ? )
G E O R G E S L’ E S P É R A N C E
NEUROCHIRURGIEN
PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ DES EXPERTS
E N É VA L U AT I O N M É D I C O - L É G A L E D U Q U É B E C
(SEEMLQ)
VENDREDI 20 NOVEMBRE 2015
PHYSIOEXTRA
Déclaration de conflits
2
 Président de la SEEMLQ (bénévole)
 Neurochirurgien, hors RAMQ
 Professeur adjoint de clinique, DASUM, Faculté de
médecine, UdM
 Co-fondateur et Professeur régulier cours MAE, UdM
 Aucune attache contractuelle (aucun salaire) de
quelque ordre que ce soit avec quelque organisme,
compagnie, industrie que ce soit.
 Expertises : dossiers de longue durée ou complexes,
demande ou défense.
20 NOVEMBRE 2015
La Société des experts en évaluation médicolégale
du Québec
3
MISSION
Favoriser l’excellence en évaluation médicolégale
par divers moyens dont la promotion du
respect des plus hauts critères d’indépendance,
de justice, d’équité et d’éthique en matière
d’expertise médico-légale
SEEMLQ.ORG
20 NOVEMBRE 2015
OBJECTIFS
4
 Pour qui ?
 Pour quel travaileur ou réclamant ?
 Pourquoi ?
 Pour quelle (s) raison(s) demander une expertise ?
 Quand ?
 Quand un gestionnaire doit-il y avoir recours ?
 Par qui ?
 Qu’est-ce qu’un expert médical ? Ses qualités ?
 Conclusion
20 NOVEMBRE 2015
OBJECTIFS
5
 Pour qui ?
 Pour quel travaileur ou réclamant ?
 Pourquoi ?
 Pour quelle (s) raison(s) demander une expertise ?
 Quand ?
 Quand un gestionnaire doit-il y avoir recours ?
 Par qui ?
 Qu’est-ce qu’un expert médical ? Ses qualités ?
 Conclusion
20 NOVEMBRE 2015
Une expertise ? Pour qui ?
6
 Tout travailleur ou réclamant en ITT depuis une
période de temps qui excède les tables reconnues.
 Tout travailleur ou réclamant qui est victime d’un
accident avec séquelles ou non et qui effectue une
réclamation.
 Tout travailleur ou réclamant à qui sont prescrites
des restrictions fonctionnelles ou un déficit
surprenants.
 Tout travailleur ou réclamant dont la situation ne
progresse pas et qui reste en invalidité: traitements,
restrictions, etc
20 NOVEMBRE 2015
Une expertise ? Pour qui ?
7
 Qu’en est-il de l’honnêteté du demandeur ?
 Qu’en est-il de la rigueur du médecin traitant ?
20 NOVEMBRE 2015
Affirmations …et réalité
8
 M. S, patrouilleur (SQ) depuis le 31 mars 2008.
 Déclare ITT : accident de travail du 7 octobre au 9 novembre




2008 : hernie discale foraminale gauche.
RAT en assignation temporaire du 10 novembre
au 18 novembre 2008.
Certificat du Dr C. qui prolongeait l’arrêt de travail
du 5 novembre au 10 novembre 2008.
Le 6 novembre, le Dr C suggérait d’éviter des interventions
musclées ainsi que des efforts physiques importants.
1er novembre 2008, monsieur participe à une compétition de
triathlon en Floride, Ford Ironman. Monsieur M. S. y a
participé : termine 94e sur 2271.
20 NOVEMBRE 2015
Mensonges ou fausses allégations
9
 La plupart des gens (“most people”) mentent en
moyenne DEUX FOIS par jour.
o
Vrij, Detecting lies and deceit. John Wiley & Son Ltd, Chichester,
2000
 De façon générale, les gens sont relativement
bons pour mentir mais plutôt mauvais pour
détecter les mensonges et les menteurs.
o
Faust, “The Detection of Deception” Neuro Clinics 1995; 13
(2): 255-266
20 NOVEMBRE 2015
L’éthique en clinique
10
Principe de justice
 Il est toujours moralement correct pour un médecin de dire
la vérité au patient plutôt que de mentir ou le tromper.
 Il y a quatre (4) domaines où certains cliniciens croient
qu’il est moralement correct de tromper les patients ou
des organismes privés ou publics:
1.
2.
3.
4.
Fausses déclarations aux assurances.
Ne pas divulguer complètement aux patients les
risques des tests ou traitements proposés.
Retarder ou cacher un diagnostic.
Utiliser un placebo.
20 NOVEMBRE 2015
L’éthique en clinique
11
Les fausses déclarations aux compagnies
d’assurance.
 Incidence réelle est inconnue mais des sondages ont
démontré que la tromperie paternaliste (Bernat) est
relativement fréquente.

Novack & coll. : (JAMA 1989). Plusieurs médecins
sont d’accord pour tromper les assureurs s’ils croient
qu’ils répondent ainsi à des idéaux qu’ils perçoivent
comme supérieurs. (Jusqu’à 2/3 des médecins qui
ont répondu au sondage.)
20 NOVEMBRE 2015
L’éthique en clinique
12

Wynia & coll. (ARCH Int Med, 2000): 40 % des
médecins sondés ont rapporté avoir utilisé au
moins une fois un des stratagèmes suivants de
manipulation de la vérité dans la DERNIÈRE
ANNÉE:


Exagérer la condition du patient
Rapporter des symptômes et signes que le patient
n’a pas.
20 NOVEMBRE 2015
L’éthique en clinique
13
Motifs:
 Aider leur patient
 Le Système est injuste
 Se font l’avocat de leur patient
 Suivre une éthique de fidélité à leur patient.
MAIS:
 Il y a une contradiction morale entre la fidélité au
patient ET le devoir d’intégrité du professionnel
responsable.
20 NOVEMBRE 2015
Marie-Paule Villeneuve et Martin Leblanc
La Presse Canadienne, Laval, 24 octobre 2012
14
 Au coeur d'allégations de corruption, le maire de Laval, Gilles
Vaillancourt, renonce à ses fonctions pour une période de temps
indéterminée, invoquant des problèmes de santé. (…)
 «Vous comprendrez sûrement que depuis quelques semaines,
plusieurs événements ont créé une situation très pénible qui se
reflète sur la vie actuelle du maire. Devant tout ça et selon les
recommandations de son médecin, M. le maire a décidé de prendre
du repos afin de retrouver cette quiétude d'esprit nécessaire pour
effectuer une réflexion.» (…)
 Le maire Vaillancourt a eu une longue rencontre avec son comité
exécutif en matinée pour informer les membres qu'il prenait quelques
semaines de repos et de réflexion à la suite des recommandations de
son médecin.
20 NOVEMBRE 2015
Mensonges ou fausses allégations
15
Même si les médecins jurent de ne dire que la vérité
et toute la vérité, ils peuvent en fait …
 dire la vérité
 être honnêtement dans l’erreur (ou naïvement)
 ou encore mentir.
20 NOVEMBRE 2015
Les renforcements pour le médecin
16



Gains primaires: reconnaissance du patient
(« Quel bon docteur vous êtes »). Fuir le conflit.
Gains secondaires: impression de soulager,
d’aider, d’être un bon samaritain. Fuir le conflit.
Gains tertiaires: résolution d’un conflit intérieur;
idéologie (« le système », etc)
Ces renforcements donnent une rétroaction positive et
agréable : de bonnes choses se produisent grâce
à ces comportements.
20 NOVEMBRE 2015
Une expertise ? Pour qui ?
17
RÉSUMÉ:
 ITT qui excède les tables reconnues.
 Accident bénin et séquelles : lien ??
 Situation qui ne progresse pas.
 Traitements multiples, répétés, etc (Ex: massothérapie,
physio > 6 semaines pour conditions rachidiennes, etc.
 Après 4 à 6 semaines d’ITT pour une condition
rachidienne usuelle: demandez des précisions
diagnostiques et thérapeutiques.
 L’argument que le patient est en attente de consultation
spécialisée ne peut être utilisé que très rarement: donc
ne pas l’accepter sauf si raison évidente.
20 NOVEMBRE 2015
OBJECTIFS
18
 Pour qui ?
 Pour quel travaileur ou réclamant ?
 Pourquoi ?
 Pour quelle (s) raison(s) demander une expertise ?
 Quand ?
 Quand un gestionnaire doit-il y avoir recours ?
 Par qui ?
 Qu’est-ce qu’un expert médical ? Ses qualités ?
 Conclusion
20 NOVEMBRE 2015
Pourquoi une expertise ??
19
Expertise demandée le plus souvent pour :
 Établir la responsabilité : causalité

Causes civiles ou responsabilité profesionnelle
Établir les séquelles (Déficit anatomophysiologique – DAP)
Établir les restrictions fonctionnelles le cas échéant
Suggérer un plan de traitement
Décider du retour au travail (RAT)
Préciser les modalités de RAT:







Progressif ?
Temps partiel ?
 Évaluer une invalidité partielle ou totale, temporaire ou
permanente
20 NOVEMBRE 2015
L’évaluation physique en
musculosquellettique
20
La majorité des médecins ignorent l’importance
d’utiliser plus d’un test dans un examen physique sans
parler de leur ignorance de la sémiologie exacte d’un
signe physique mais aussi de la sensibilité et de la
spécificité des tests qu’ils utilisent lorsqu’ils le font.
Au contraire, bien les connaître et bien les utiliser
permet de donner un bon diagnostic dans une grande
majorité de cas.
20 NOVEMBRE 2015
U.K. disability pension
AYLWARD ET WADDELL (2005)
21

65% à 75% des 2.7 millions de réclamants ont des
symtômes subjectifs (ie: douleur, stress, etc.)
sans signe objectif de maladie

49% des 2.7 millions de réclamants = troubles de santé
mentale.

Symptômes subjectifs
1990 : 14 à 20%
2003 : 43%
2005 : 65% - 75%
20 NOVEMBRE 2015
Quelques entités cliniques subjectives
22
Le syndrome de Barré-Liéou
2. La cervicalgie
3. Syndrome myofascial
4. Lombalgie, syndrome facettaire et autres
5. Dégénérescence discale / discopathie dégénérative
6. Syndrome de la sacro-iliaque
7. Fibromyalgie, (Hypoglycémie), fatigue chronique,
colon irritable, etc
8. Syndrome post-commotionnel (TCCL)
9. Syndrome de douleur chronique
10. Etc, etc
1.
20 NOVEMBRE 2015
Syndrome de Barré-liéou
23
 A été un gros « Hit » pendant 30 ans
 N’existe plus
20 NOVEMBRE 2015
LA CERVICALGIE
24
 IRM est très sensible, mais peu SPÉCIFIQUE.
 Les changements dégénératifs sont très fréquents et
les radiologistes ne peuvent établir de corrélations
cliniques: longues descriptions d’atteintes multiétagées.
20 NOVEMBRE 2015
Médias, syndicats : le mal de dos... mal
du siècle ..! 25 Vraiment ??






Les hommes ont toujours vécu avec leur dos
... et ont fait bien des choses!
Hominidés marchant debout: 6 millions d’années AC
Homo Habilis: 2 à 3 millions d’années
Homo Sapiens : 500 000 ans
Néandertal : 300 000 ans
Cro-Magnon : 150 000 ans
…….
Depuis moins de cent ans, ils en sont plus conscients
20 NOVEMBRE 2015
L'invalidité liée à la lombalgie
26
• Aucune évidence d'un quelconque
changement dans la pathologie lombaire
• non plus que dans la prévalence...
• et encore moins dans l'anatomie ou la
physiologie...
• Mais il y a augmentation exponentielle dans
l'invalidité chronique, les certificats
médicaux et les bénéfices/maladie associés à
la lombalgie non-spécifique
20 NOVEMBRE 2015
27
UK trends of social security benefits for back conditions. Note this was
not an increase in the prevalence of low back pain, but more specifically in
chronic disability, long-term sick certification and social security benefits.
(Waddell, 2004: p.83)
20 NOVEMBRE 2015
L'invalidité liée à la lombalgie
28
La vitesse avec laquelle l'épidémie d'invalidité par
lombalgie chronique frappe nos sociétés parait donc
beaucoup plus le résultat d'un changement dans les
attitudes sociales et dans le comportement des
patients et des médecins, d'où l‘importance d'en
comprendre les mécanismes.
20 NOVEMBRE 2015
Quelques points de repère...
29
La lombalgie est un symptôme...jusqu'à ce que
la médecine et les médecins en fassent une
maladie.
Souvent reconnue dans nos sociétés comme
secondaire à un trauma, alors que la majorité
des cas sont spontanés.
La plupart des traitements utilisés sont au
mieux inefficaces et il n'existe aucune preuve
scientifique de leur utilité. (Ex: Lyrica;
narcotiques)
20 NOVEMBRE 2015
Patient 61 ans, travail clérical et physique léger; loisirs actifs
et physiques : divers travaux domicile, construction, etc
30
NORMAL
HD L4-L5 séquestrée,
4 décembre 2012
31
NORMAL
HD L4-L5 séquestrée
4 décembre 2012,
20 NOVEMBRE 2015
Patient 61 ans, travail clérical et physique léger; loisirs actifs et
physiques : divers travaux domicile, construction, etc
32
Décembre 2012
Juin 2013
20 NOVEMBRE 2015
33
 « L'Art de la médecine consiste à amuser le patient
pendant que la Nature guérit la maladie. »
Attribuée à Voltaire, 1694 – 1778
20 NOVEMBRE 2015
Les fausses affirmations et croyances en matière de
lombalgie…(quelques exemples)
34
Ne peut:
• Passer la balayeuse
• Faire la vaisselle
• Se déshabiller
• Mettre ses chaussettes
• Marcher plus de 5 minutes
• Soulever plus de 2 kilos
• ….
20 NOVEMBRE 2015
35
454 gm = 1 livre
20 NOVEMBRE 2015
La lombalgie est un symptôme,
pas une maladie.
36
" You have to know as much about
the patient who has the back pain
as about the back pain the
patient has." (McNab)
 L’invalidité par lombalgie et la réponse des
patients à la douleur et aux traitements
reposent autant sur des facteurs psychosociaux que physiques.
20 NOVEMBRE 2015
La fiabilité (reliability)
37
L’évaluation physique et les tests croisés
en musculosquelettique
20 NOVEMBRE 2015
La fiabilité (reliability)
38
 Les 3 sources d’erreur de précision sont:
 l’observateur : dépend de sa technique;
 le sujet: différences innées dans la population étudiée;
 la variabilité de l’instrument
 La fiabilité est affectée par les erreurs aléatoires: plus
grande est la marge d’erreur, plus faible est la
précision.
20 NOVEMBRE 2015
Validité des tests
39
MALADIE- ÉTAT
PRÉSENT
ABSENT
T
E
S
T
+
Vrai positif (a)
-
Faux négatif (c)
a + c = 100 %
Faux positif (b)
Vrai négatif (d)
b + d = 100%
20 NOVEMBRE 2015
Validité des tests
40
 Sensibilité
= représente la capacité d’un test d’identifier la
présence de la maladie.
= Vrai positifs / (vrais positifs + faux négatifs) x 100
%
= a / (a + c) x 100 %
Si la Sensibilité est élevée, un test négatif élimine la
maladie.
20 NOVEMBRE 2015
Validité des tests
41
 Spécificité
= la capacité d’un test d’identifier les
patients qui n’ont pas la maladie
= Vrais négatifs / (Vrais négatifs + Faux positifs ) x
100 %
= d / (b + d) x 100 %
 Si la Spécificité est élevée, un test
positif signifie la maladie
20 NOVEMBRE 2015
Validité des tests
42
Sensibilité et Spécificité
Ex: test pour grossesse dans une population.
 Test très sensible : on aura toutes les personnes qui
sont enceintes et on est certain qu’on en échappera
aucune, mais certaines positives ne seront pas
enceintes.
 Test très spécifique: toutes les positives sont
enceintes, mais on en a échappé un certain nombre
(les faux négatifs) qui seront enceintes malgré un
test négatif.
20 NOVEMBRE 2015
Validité des tests
43
Une sensibilité de 80 %
et une spécificité de 90 %
est ce qu’on accepte pour des tests cliniques valables.
20 NOVEMBRE 2015
Rachis lombaire
44
Inspection, palpation, mobilité tronculaire, flexibilité,
évaluation fonctionnelle et neurologique, manœuvres
de provocation.
Palpation des tissus mous: reproductibilité pauvre: ҡ =
0,40
(Syndrome myofascial, peau d’orange, “noeuds”, etc)
20 NOVEMBRE 2015
Rachis lombaire
45
 Mobilité tronculaire: aucune donnée scientifique
sur la validité (AMA)
 N’est plus acceptée comme mesure valide.
20 NOVEMBRE 2015
Examen neurologique: sensibilité
46
 Examen de la sensibilité: sensibilité et
spécificité peu étudiées dans la littérature
sauf pour nerfs périphériques.
 Tests croisés: faciles et souvent évidents.
 Ligne médiane
 Face antérieure et postérieure du tronc
 Racine du membre (fréquent +++!)
 Manœuvres de distraction: mains croisées
20 NOVEMBRE 2015
Examen neurologique: motricité
47
 Motricité: fiabilité dépend du groupe de muscle
testés et pourra difficilement différencier une
discrète faiblesse.
 Fiabilité interexaminateurs généralement fiable
(..si l’examinateur est fiable..! )
 Test croisés faciles …et souvent évidents:

Faiblesse grossière : 0-3 /5 au testing des MI chez un
patient ambulant
 La discrète faiblesse est plus difficile à évaluer
mais plus fiable en termes de réalité
anatomophysiologique.
20 NOVEMBRE 2015
Examen neurologique: réflexes
48
 Les réflexes ostéotendineux
 Indépendants de la volonté du patient
 Très souvent mal compris:
 Absents ou exagérés n’ont pas de signification par
eux-mêmes.
 Diminuent souvent avec l’âge.
 Variables chez un individu dans le temps.
 Mais significatif si asymétriques : absent ou
hyperréactif(s) et surtout accompagné(s)
d’autres manifestations.
20 NOVEMBRE 2015
Rachis lombaire
49
TEST
Sensibilité
Spécificité
Commentaire
SLR (Lasègue) * (30 –
70 0 )
91 %
26 %
Agrégat études
CSLR *
29 %
88 %
Agrégat études
Corde de l’arc (Bow
string)
-
-
71 % + avec HD
connue
SLUMP
-
-
Dorsi flexion cheville
94 % + pour HD franche; 78 % avec bombement; 75
% avec disque normal.
Lasègue inversé
+ chez 84 à 95 % de patients avec HD haute.
* : erreur la plus fréquente est que le signe est mal
interprété : douleur lombaire et non pas sciatalgique.
20 NOVEMBRE 2015
Rachis lombaire
50
Manoeuvres de SLR (Lasègue) et Tripode
 Mise en tension du nerf sciatique.
 Manoeuvre positive si douleur radiculaire au MI qui
passe sous le genou et reproduit la douleur habituelle du
patient dans le MI.
20 NOVEMBRE 2015
Rachis lombaire
51
 Peu de tests fiables à l’examen du rachis
lombaire.
 La valeur intrinsèque de l’examen réside donc
dans la découverte de signes objectifs,
reproductibles d’un examinateur à l’autre et
cohérents dans leur présentation et dans leur
distribution.
 L’absence de signes physiques (examen normal)
est en soi d’une grande valeur diagnostique, à
condition bien entendu que l’examen ait été
exécuté de façon professionnelle, systématique et
complète.
20 NOVEMBRE 2015
L’évaluation physique en
musculosquellettique
52
 L’examen physique est malheureusement trop
souvent baclé, si même il est fait.
 Les médecins et autres soignants s’appuient
sur des résultats d’imagerie.
 De multiples études ont démontré l’incidence
des anomalies IRM (ou autres RX) chez des
sujets normaux et asymptomatiques: rachis,
épaule, genou et autres.
20 NOVEMBRE 2015
L’évaluation physique en
musculosquellettique
53
Personnes asymptomatiques:
 50 % (et même plus) de 50 ans et + ont des images
de vraies hernies discales lombaires;
 24 % ont des images de déchirures méniscales
grade II
20 NOVEMBRE 2015
L’évaluation physique en
musculosquellettique
54
Personnes asymptomatiques: IRM rachis lombaire
 91 % : Diminution du signal T2 - Perte de hauteur
du disque - Bombement discal
 83 % : Perte de signal en T2
 56 %: perte de hauteur du disque
 38 % : déchirure annulaire
Genoux: 24 % ont des images de déchirures
méniscales grade II
Jarvik JG, 2014
20 NOVEMBRE 2015
Histoire naturelle dépassée
55
Objectif ultime: éviter la « contamination » par des
facteurs personnels et l’iatrogénie médicale et
paramédicale: physiothérapie, neuropsychologues non
spécialisés, psychologues et travailleurs sociaux non
spécialisés, thérapeutes de tout acabit.
Internet est très dommageable.
L’expertise doit détecter la chronicité iatrogénique.
20 NOVEMBRE 2015
Durée d’invalidité pour lombalgie usuelle
(non spécifique).
56
20 NOVEMBRE 2015
Invalidité iatrogénique
57
 Prevalence & Incidence inconnues
 Représente probablement > 50% des coûts
dans certains systèmes.
 (Ex: narcotiques; Lyrica)
 Les restrictions non motivées sont une grosse
partie de l’iatrogénie
(Controversial Diagnoses and Vague Illness. Mohammed I. Ranavaya, MD,
JD, MS, FFOM. Professor, Occupational and Environmental Medicine.
Chief, Division of Occupational and Disability Medicine.
Joan C. Edward School of Medicine at Marshall University . West Virginia.
AIDC, sept 2012, Montreal
20 NOVEMBRE 2015
L’invalidité iatrogénique
58
Les comportements de douleur sont (très)
souvent induits par les médecins:
1.
2.
3.
4.
5.
Faire des examens complémentaires
Soumettre le patient à des thérapeutiques
répétitives.
Surutilisation du système de santé, visites
répétitives, consultations multiples.
Recours fréquents à divers professionnels de
santé : physio, ergo, masso, etc
Langage non-verbal : pseudo-empathie, nonécoute, certificats d’invalidité (téléphone..)
20 NOVEMBRE 2015
59
Les symptômes persistants suite à un
TCCL
(tramatisme cranio-cérébral léger)
(mTBI)
(Syndrome post-commotionnel)
20 NOVEMBRE 2015
Le plus important facteur de confusion: les
médias…
60
Le Syndrome Sidney Crosby :
Plusieurs patients se voient
comme s’ils étaient
des athlètes professionnels
ou leurs parents les
voient de cette façon.
20 NOVEMBRE 2015
L’effet médiatique et le test de réalité
61
Ce ne sont pas tous les incidents qui sont semblables à ceci:
rencontrer à toute vitesse une masse de muscles et d’os avec
du matériel de protection, le tout pesant au moins 130 – 140 kg,
voire beaucoup plus dans un contexte de jeu professionnel.
20 NOVEMBRE 2015
L’effet Internet
62
Celui qui montre le
plus de symptômes
(merci Internet)
n’est probablement
pas celui qui a des
problèmes…
20 NOVEMBRE 2015
En résumé : pour quelles raisons demander une
expertise ?
63
Lorsque l’invalidité alléguée est affirmée en raison :
 de symptômes;
 d’une description radiologique;
 de données cliniques insuffisantes;
 d’un dépassement de l’histoire naturelle;
 de toute raison autre qu’un diagnostic substantif
soutenu par un examen au moins minimal et une
justification rationnelle.
20 NOVEMBRE 2015
OBJECTIFS
64
 Pour qui ?
 Pour quel travaileur ou réclamant ?
 Pourquoi ?
 Pour quelle (s) raison(s) demander une expertise ?
 Quand ?
 Quand un gestionnaire doit-il y avoir recours ?
Pas de réponse satisfaisante du / des mds
 Histoire naturelle dépassée
 Restrictions fonctionnelles incongrues

 Par qui ?
 Qu’est-ce qu’un expert médical ? Ses qualités ?
 Conclusion
20 NOVEMBRE 2015
Questions COMMUNES
POUR LES MÉDECINS
65
1.
Que sont vos résultats à l’anamnèse et à l’examen ?
2.
Quels sont vos diagnostic, plan de traitement et pronostic ?
3.
Quand l’employé peut–il retourner au travail ?
4.
Quelles sont les limitations fonctionnelles et les restrictions
médicales ?
5.
Est-ce que la condition est due à un accident du travail ?
6.
Quel est le temps de consolidation ?
7.
Y a-t-il une déficience permanente ?
Les médecins sont généralement entraînés pour répondre
seulement aux deux premières questions… et encore….
20 NOVEMBRE 2015
Prédicteurs de chronicité
66
Facteurs liés au milieu qui peuvent contribuer à faire
obstacle au RAT
 le monde médical (nombre de diagnostics et de
consultations, messages contradictoires)
 la famille (peut renforcer perception d’incapacité)
 la situation au travail (attitude négative de l’E
face au travailleur, absence d’alternatives pour le
RAT, etc)
 la CSST
 les bénéfices secondaires : assurances, etc
20 NOVEMBRE 2015
Quand demander une expertise ??
67
 Pas de réponse du médecin traitant
 Justifications questionnables
 Troubles somatoformes
 Simulation
 Fraude
20 NOVEMBRE 2015
Quand demander une expertise ??
68
Expertise demandée parce qu’il n’y a :
 pas de motivation dans les opinions du médecin traitant
 pas de logique dans ses conclusions
 pas de réponse adéquate aux questions
Ou parce qu’il y a de la complaisance (de plus en plus)
20 NOVEMBRE 2015
Quand demander une expertise ??
69
Expertise pour poursuite civile : chute en 2012. Demandée par
procureur de la demande, faite en novembre 2014.
Réponse du md traitant en mars 2015.
20 NOVEMBRE 2015
Quand demander une expertise ??
70
 Pas de réponse du médecin traitant
 Justifications questionnables
 Troubles somatoformes
 Simulation
 Fraude
20 NOVEMBRE 2015
71
20 NOVEMBRE 2015
72
20 NOVEMBRE 2015
Une discopathie dégénérative à un niveau lombaire,
44 ans….
73
20 NOVEMBRE 2015
74
20 NOVEMBRE 2015
75
20 NOVEMBRE 2015
76
20 NOVEMBRE 2015
77
20 NOVEMBRE 2015
78
20 NOVEMBRE 2015
Quand demander une expertise ??
79
 Pas de réponse du médecin traitant
 Justifications questionnables
 Troubles somatoformes
 Simulation
 Fraude
20 NOVEMBRE 2015
UN peu d’histoire (Michael Weintraub, md)
80
 Les symptômes psychogéniques conduisent le plus
souvent à un mauvais diagnostic, à des traitements
au mieux inefficaces, au pire très délétères.
 Les md sont très naïfs en ce qui concerne les
plaintes psychogéniques et ignorent quasi
systématiquement les gains primaires et
secondaires.
Malingering and Conversion Reactions. Neurologic Clinics,
Vol 13, no 2, 1995
20 NOVEMBRE 2015
Un peu d’histoire ( Michael Weintraub, md)
81
 Au sortir du moyen-âge: (1632) pseudo-épilepsie hystérique




guérie par miracle par une prière sur la tombe de François de
Sales. Possession par le démon / guérison par la prière.
Fin 19e siècle : les pseudocrises épileptiques disparaissent
presque complètement .
Pendant le 19e : symptômes moteurs : les pseudoparalysies
apparaissent …et les spas européens font une fortune :
distribution inégale du fluide nerveux. (Énergie…!)
1e guerre mondiale: cette « maladie » disparait presque
complètement.
20e siècle: les symptômes sensitifs apparaissent: douleur
chronique (DCh) et fatigue chronique (FCh).
20 NOVEMBRE 2015
Un peu d’histoire ( Michael Weintraub, md)
82
 Fatigue chronique (FCh): début 1860 : des femmes
(bourgoisie) prennent le lit..pour des mois, voire des années:
« femmes à chaise longue ». (Ex: Florence Nightingale,
retour de Crimée, 1858).
 Les périodes au lit diminuent puis disparaissent …pour faire
place à la FC dans toutes les classes sociales: dx le plus
fréquent entre les 2 guerres: 1 sur 5 consultations. Jeunes
femmes: exhaustion neurosis / névrose d’épuisement.
 Fin 20e : DCh et FCh : plaintes caractéristiques des
syndromes de conversion dans la période post-moderne.
 Pendant ce temps: l’incidence des dépressions augmente.
20 NOVEMBRE 2015
Un peu d’histoire (Michael Weintraub, md)
83
Attribution (causalité) différente.
 La recherche d’organicité a toujours existé mais la certitude
indiscutable d’un diagnostic est plus caractéristique de la fin
du 20e et la croyance en une maladie neurologique précise.
 FCh, syndrome des édifices, infection généralisée aux levures,
etc: varie selon l’attention médiatique.
 Croyance en une non-maladie (ex: syndrome d’allergie totale)
caractérise les dernières décades du 20e.
 Les classes aisées ont toujours été plus vulnérables aux
épidémies de fausses attributions (loisirs; information).
 L’internet change cela.
20 NOVEMBRE 2015
Un peu d’histoire
84
 Changer le mot « colite » pour FCh, fibromyalgie, fibrosite,








syndrome myofascial, DCh, etc.
Les médias amplifient et permettent à ces non-maladies d’être à la
portée de toutes les classes sociales…surtout avec assurances.
1950: brucellose chronique
1960: hypoglycémie
1970: Fatigue chronique
1980: Hypersensibilité généralisée; syndrome des édifices fermés.
1990 : Fibromyalgie; syndrome des mvts répétitifs (Repet.
strain disorder)
2000: électromagnétisme; sensibilité aux moisissures;
2010: syndromes post-commotionnels; multisensibilités;
ondes des compteurs intelligents ; gluten; etc….
20 NOVEMBRE 2015
Contexte Social
85
It depends on representations of what is thought to
be a legitimate organic disease.
L’hypothèse de Shorter est que l’inconscient désire être
pris au sérieux et ne pas être ridiculisé. Alors le choix
des symptômes se tournera toujours vers une condition
acceptable pour le contexte social et vers une maladie
reconnue comme légitime par le domaine médical.
Lorsque le contexte change, les symptômes de la
maladie psychosomatique changent aussi!
(Ex: angine dans les années 60 -70)
Edward Shorter : From Paralysis to Fatigue, a History of
Psychosomatic Illness in the Modern Era. (1993)
20 NOVEMBRE 2015
Symptômes non spécifiques:
dans la population générale
86
58%
Céphalées
33%
Fatigue
58%
Faire des oublis
35%
Troubles de
concentration
20 NOVEMBRE 2015
Les aspects psycho-sociaux en expertise de
médecine physique
87
Concept « Symptômes médicalement
inexpliqués » implique de confronter
symptômes et substratum biologique.
 En Occident: la reconnaissance de l’état de
« malade » passe par le biomédical, qui
valide ou non la plainte.
20 NOVEMBRE 2015
SPIRITUEL – PHILOSOPHIQUE – SENS DE LA VIE
V
O
C
A
T
I
O
N
E
L
COGNITIF
ÉMOTIONNEL
S
O
C
I
A
L
PHYSIQUE
FINANCIER
RÉCRÉATIONEL
88
20 NOVEMBRE 2015
Les aspects psycho-sociaux en expertise de
médecine physique
89
The psychophysiology of low back pain. Nicola Adams.
Churchill Livingstone, 1997.
 Plusieurs facteurs PS ont été démontrés comme
ayant un effet sur la perception et la réponse à la
douleur: environnement social, croyances, attitudes
et attentes devant la douleur, les professionnels et
leurs traitements.
 Interactions sociales et familiales vs les
comportements douloureux (« pain behaviors »)
 Facteurs émotionnels: expériences, état d’esprit, etc
 Interaction traitant-patient
 Effet placebo
20 NOVEMBRE 2015
Le Syndrome de douleur chronique:
concepts
90
Les renforcements du SDC:
 Gains primaires: financiers
 Gains secondaires: attention de l’entourage
immédiat, de la famille, etc
 Gains tertiaires: résolution sans douleur d’un
conflit au travail, d’une insatisfaction de vie.
 Attention médicale (authenticité de la douleur,
écoute)
Ces renforcements donnent une rétroaction
positive et agréable : de bonnes choses se
produisent grâce à ces comportements.
20 NOVEMBRE 2015
Le Syndrome de douleur chronique:
concepts
91
Effets pervers:
 Bris des relations interpersonnelles
 Destruction du milieu familial et/ou
pathégénèse d’un milieu dysfonctionnel
 Dépendance, perte du rôle social et familial
 Dépression, déconditionnement physique et
psychologique
 Dépendances aux drogues, à l’alcool, aux
opiacés.
20 NOVEMBRE 2015
Quand demander une expertise ??
92
 Pas de réponse du médecin traitant
 Justifications questionnables
 Troubles somatoformes
 Simulation
 Fraude
20 NOVEMBRE 2015
SIMULATION
93
Les cliniciens
Donnent le bénéfice du doute
 Essaient rarement d’évaluer la véracité des symptômes.
 Conflit d’intérêt

Terminer un traitement ($)
 Crainte des conséquences :

Cliniciens sont empathiques ou croient leurs patients
 Cadre de travail ne favorise pas la recherche de vérité

20 NOVEMBRE 2015
SIMULATION
94
 50% des personnes impliquées dans un litige ont
un comportement de simulation ou d’exagération
des symptômes (Paniak et al, 2002).
 Lorsqu’un
agent payeur est impliqué, la
réintégration au travail est significativement
retardée (moyenne de 67 jours vs 19 jours)
(Paniak et al, 2002)
20 NOVEMBRE 2015
SIMULATION
95
Selon Gervais, PhD neuropsychologue, Alberta
 20% réclamation aide sociale = simulation
 35-42% réclamation assurance auto
Faux accidents
 Exagération de l’importance des blessures
(Carroll 1995)

 Coût total des fraudes assurances USA 1995 :
$85.3 milliards
20 NOVEMBRE 2015
96
J Rheumatol 2000; 27: 2671-2676
Note: Examiners were “looking for” simulators
in fibromyalgia
Les experts cherchaient des simulateurs, tout en
sachant qu’il y en avait 1/3, se sont trompés pour
10 patients sur 24
30 % de taux d’erreur…!
20 NOVEMBRE 2015
Quand demander une expertise ??
97
 Pas de réponse du médecin traitant
 Justifications questionnables
 Troubles somatoformes
 Simulation
 Fraude et complaisance
20 NOVEMBRE 2015
98
Gagliano
Corriveau
Lafleur
20 NOVEMBRE 2015
In Canada
99
 The Canadian Coalition Against Insurance Fraud (CCAIF) 2001





study conducted of over 4 000 claims showed 34% of personal
injury auto claims contained some element of fraud.
Exaggerated injury is the most frequent form of fraud.
Insurance fraud costs Canadian policyholders over $1 billion
each year.
To the average citizen, that means at least 10% of their total
insurance premiums are used to cover the cost of fraud
Less prevalent in rural areas.
Ontario, highest in Canada at 40%.
20 NOVEMBRE 2015
Prévalence de fraude
100
 131 membres de l’American Board of Clinical
Neuropsychology ont revu >30 000 cases: la fraude
(malingering) a été confirmée dans :





TCC léger:
TCC modéré et sévère:
Fibromyalgie/ fatigue chro.:
Dépression / anxiété:
Douleur chronique:
38 %
8%
35 %
14 %
17 % à 42 %
Échec aux tests de validation
de troubles cognitifs!
Mittenberg, et al, “Base Rates Of Malingering and Symptom Exaggeration”,
J of Clin and Exper Neuropsych 2002; 24: 1094-1102
20 NOVEMBRE 2015
101
20 NOVEMBRE 2015
États-unis jeudi 9 janvier 2014
102
11 Septembre: choquante escroquerie
 Sur les lieux du drame après la chute des tours: 72 ex-
policiers et 8 pompiers ont plaidé coupables. (AP)
 Près de 1000 personnes seraient impliquées dans une vaste
affaire de fraude à l’assurance invalidité. Certains policiers et
pompiers auraient profité de l’impact des attentats du 11
septembre 2001 pour justifier leur demande frauduleuse.
 Estimation: 400 millions $
20 NOVEMBRE 2015
Les fraudeurs ont agi selon le même schéma: conseillés par
quatre personnes, dont un avocat de Long Island, ils ont appris
à répondre aux questions des examinateurs de la Social
Security pour laisser croire qu’ils avaient des troubles
psychiques handicapants.
On leur demandait ainsi comment ils étaient venus à l’examen.
Ils répondaient qu’ils avaient été emmenés par un membre de
la famille.
Quand on les interrogeait sur les tâches domestiques, ils
devaient répondre que c’était leur mère qui s’en chargeait.
Les faux malades avait été entrainés à prouver leur «infirmité
psychiatrique» avec des phrases-type comme «Je ne
m’intéresse plus à rien» ou «Je n’arrive pas à travailler».
20 NOVEMBRE 2015
104
Certains des faux malades ont été trahis par
leurs comptes Facebook, sur lesquels ils
étalaient des photos de leurs vacances et de
leurs activités étrangement incompatibles
avec leurs blessures physiques – dont un
avec de graves problèmes de dos sur un jetski.
20 NOVEMBRE 2015
Glenn Lieberman. Allegedly told docs he was too
depressed to go outside. Got $175k in disability
105
20 NOVEMBRE 2015
La simulation est difficile à détecter
106
 Il est faux de croire que l’intuition ou l’expérience
clinique sont suffisantes;
 L’identification ou l’exclusion repose sur une
méthode d’analyse rigoureuse;


Raisonnement clinique
Mesures de validation
20 NOVEMBRE 2015
Prévalence
107
Mittenberg et al. 2002
30% à 40%
dans contexte d’indemnisation
Se font prendre…
20 NOVEMBRE 2015
Les restrictions fonctionnelles
108
Il semble de plus en plus clair, tant dans les
problèmes cervicaux que lombaires, que les
restrictions émises aux patients sont peutêtre plus péjoratives que positives en les
convainquant qu’ils ont un état pathologique
irréversible.
Il faut changer le paradigme de l’incapacité et
cesser de créer des invalides.
20 NOVEMBRE 2015
Les restrictions fonctionnelles
109
 H. Hall, Can. Back Inst.
 44% de 700 : RT sans restriction;
 38 % avec restrictions par md.
 Puis: demandent aux md de justifier les restrictions
sur un formulaire et la douleur seule n’était pas une
raison….
20 NOVEMBRE 2015
Les restrictions fonctionnelles
110
 En quelques mois: le nombre de travailleurs
retournés au travail sans restriction est passé à
80%.
 4 mois après, 74 % de ceux-ci étaient toujours au
travail

9% ont nécessité une modification de tâche.
 Chez ceux avec restrictions: 53 % travaillaient après
4 mois.
20 NOVEMBRE 2015
111
20 NOVEMBRE 2015
Le diagramme de Venn du diagnostic
112
Plainte
Histoire
Examen
Rx
Examen
Rx
20 NOVEMBRE 2015
Pourquoi des restrictions fonctionnelles ?
113
2001: Suède: 9 500 femmes & 11 132 hommes,
jumeaux, suivis de 1973 à 1996:
•Inactivité (unemployment): risque relatif de mortalité
de 1,98 (intervalle de confiance: 95 %) après contrôle
de toutes les variables sociales, comportementales,
travail et pathologies individuelles)
2004: Royal Australian Faculty of occupational Medicine
(comité médical, légal, assurance, gouvernement):
•une lésion compensable a un moins bon pronostic
que la même lésion non compensable. L’inactivité en
elle-même est un facteur de risque péjoratif pour la
santé.
20 NOVEMBRE 2015
Pourquoi des restrictions fonctionelles ?
114
Consensus Canadian Medical Association / American
College of Occupational and Environmental Medicine /
American Academy of Orthopedic Sugeons: endossé par
AMA en 2004.
Une absence prolongée des rôles normaux d’une
personne, incluant l’absence au travail, est péjorative
(« detrimental ») pour le bien-être mental, physique et
social d’un individu. Les médecins doivent donc
encourager leurs patients à retourner à leurs fonctions
usuelles et au travail le plus tôt possible après une
maladie ou une lésion.
20 NOVEMBRE 2015
Pourquoi des restrictions fonctionelles ?
115
Données probantes ?
1995: revue canadienne. L’inactivité (unemployment) a
une forte corrélation avec la survenue de problèmes de
santé.
1996: revue internationale: l’inactivité est pathogénique,
augmente la mortalité, diminue la santé physique et
mentale.
.
20 NOVEMBRE 2015
Pourquoi des restrictions fonctionnelles ?
116
Confronté à la capacité de travail d’une personne, on doit
évaluer 3 paramètres:
• le risque: probabilité de blesser le patient ou les
personnes autour si le patient fait une activité
spécifique au travail;
• la capacité: concept de force, souplesse,
endurance, habiletés;
• la tolérance: capacité de tolérer une activité
soutenue ou le travail à un niveau donné.
AMA : return to work, 2e édition, 2014
20 NOVEMBRE 2015
Pourquoi des restrictions fonctionnelles ?
117
La tolérance: capacité de tolérer une activité soutenue ou le
travail à un niveau donné.
Concept psychophysiologique: capacité (ability = possibilité)
de tolérer un travail ou une activité soutenue un niveau donné.
• Les symptômes (douleur, fatigue) sont souvent ce qui
limite la capacité du patient.
• Capacité vs confort.
Tolérance : proportionnelle à la satisfaction.
Les médecins confondent très souvent (presque toujours ??)
tolérance et restrictions.
20 NOVEMBRE 2015
Pourquoi des restrictions fonctionnelles ?
118
La tolérance n’est pas un concept scientifiquement
vérifiable.
Doit obligatoirement s’évaluer dans le cadre d’un modèle
biopsychosocial et non pas uniquement biomédical comme
ce fut toujours le cas en Occident.
Si la capacité de travail se fonde uniquement sur la
tolérance à faire une tâche quelconque, il n’y a pas besoin
des médecins non plus que des autres professionnels: il n’y
a qu’à demander au patient de remplir sa formule et d’y
apposer ce qu’il considère tolérable pour lui.
20 NOVEMBRE 2015
Pourquoi des restrictions fonctionnelles ?
119
Comment évaluer la capacité actuelle au travail ?
1. Quelles sont les exigences de la tâche ?
2. Quel est le problème médical objectif du patient ?
Temporaire ou permanent ? Améliorable ou non ?
3. Le patient a-t-il une pathologie suffisamment sévère pour
rencontrer des critères d’invalidité permanente ?
• Si oui: l’aider dans ses démarches.
• Sinon: évaluer le risque.
20 NOVEMBRE 2015
Pourquoi des restrictions fonctionnelles ?
120
Comment évaluer la capacité actuelle au travail ?
4. Y a-t-il un risque sérieux à effectuer le travail, pas
seulement une augmentation des symptômes ?
• Si oui sur la base de documents scientifiques ou sur
consensus: donner des restrictions.
• Si non: évaluer la capacité actuelle du patient
5. Le patient est-il capable de physiquement effectuer cette
tâche (pas les symptômes, mais la capacité) ?
• Si non: donner la raison en se basant sur les
limitations objectives.
• Si oui: évaluer la tolérance.
20 NOVEMBRE 2015
Pourquoi des restrictions fonctionnelles ?
121
6. Si le patient a la capacité actuelle de faire la tâche, avec
un risque acceptable, et veut faire le travail: certificat
d’aptitude.
7. Si le patient a la capacité actuelle de faire la tâche, avec
un risque acceptable mais ne veut pas la faire en raison
des symptômes comme la douleur ou la fatigue, y a-t-il
des données physiopathologiques objectives qui
expliquent cette intolérance ?
• Si oui: l’expliquer et indiquer que le patient peut faire
ce travail s’il le désire.
• Si non; l’indiquer et conclure que le patient ne peut
ou ne veut pas travailler mais qu’il n’y a pas de raison
médicale objective.
20 NOVEMBRE 2015
Établir les restrictions fonctionnelles
122
Un doute ? Demandez au médecin de donner :
 les limitations retrouvées à l’examen;
 Les données probantes sur lesquelles il s’appuie
pour donner des restrictions (retrouvées dans la
littérature médicale: banque Cochrane, consensus
d’experts, etc.)
20 NOVEMBRE 2015
123
20 NOVEMBRE 2015
Les évaluations de capacités fonctionnelles
 Évaluation neuropsychologique : bonnes, validées.
(TCCL, TCC, troubles cognitifs)
 Évaluations en cardiologie et pneumologie : bonnes
(variables cliniques mesurables).
 Évaluations musculosquelettiques : douteuses pour
la plupart (trop dépendantes de l’effort volontaire du
patient, pas de validation intrinsèque).
20 NOVEMBRE 2015
124
Reconnaissance de la guérison remarquable de
Serge François
125
 Dimanche 27 mars 2011, Mgr Emmanuel Delmas,
évêque du diocèse d'Angers (Maine-et-Loire,
France), a reconnu la guérison "remarquable" à
Lourdes (le 12 avril 2002) de Serge François . Le
12 avril 2002, à Lourdes, au cours du pèlerinage auquel il
participait comme «hospitalier-malade», M. Serge
François, alors âgé de 56 ans, a été guéri d’une maladie
invalidante dont il souffrait depuis plusieurs années: une
algie sciatique de topographie S1 gauche qui nécessitait
un important traitement antalgique quotidien et était
cause d’une invalidité lombaire marquée.
20 NOVEMBRE 2015
Reconnaissance de la guérison remarquable de
Serge François
126
 Les médecins, qui l’ont examiné après l’événement
survenu à Lourdes, en 2002, ont constaté que cette
guérison avait été subite, complète sur le plan
fonctionnel (…)
 L’interprétation que l’Eglise se juge autorisée à donner
à cette guérison subite, inattendue et durable s’appuie
sur le témoignage donné par M. Serge François luimême, à la suite de l’événement survenu pour lui à
Lourdes, le 12 avril 2002.
 http://fr.lourdes-france.org/approfondir/guerisons-et-miracles/deux-
guerisons-certifiees
20 NOVEMBRE 2015
Reconnaissance de la guérison remarquable de
Serge François
127
 S’étant produite au cours d’un pèlerinage à Lourdes, au
moment où M. Serge François après avoir prié devant
la Grotte et s’être rendu aux fontaines pour boire et se
laver le visage, quittait le domaine, on peut voir dans
cette guérison une prévenance particulière de la Vierge
Marie à l’égard de cet homme.
 http://fr.lourdes-france.org/approfondir/guerisons-et-miracles/deux-
guerisons-certifiees
20 NOVEMBRE 2015
Une expertise ? Pour qui ?
128
RÉSUMÉ:
 ITT qui excède les tables reconnues.
 Accident bénin et séquelles : lien ??
 Situation qui ne progresse pas.
 Traitements multiples, répétés, etc (Ex: massothérapie,
physio > 6 semaines pour conditions rachidiennes, etc.
 Après 4 à 6 semaines d’ITT pour une condition
rachidienne usuelle: demandez des précisions
diagnostiques et thérapeutiques.
 L’argument que le patient est en attente de consultation
spécialisée ne peut être utilisé que très rarement: donc
ne pas l’accepter sauf si raison évidente.
20 NOVEMBRE 2015
OBJECTIFS
129
 Pour qui ?
 Pour quel travaileur ou réclamant ?
 Pourquoi ?
 Pour quelle (s) raison(s) demander une expertise ?
 Quand ?
 Quand un gestionnaire doit-il y avoir recours ?
 Par qui ?
 Qu’est-ce qu’un expert médical ?
 Quelles sont ses qualités ?
 Conclusion
20 NOVEMBRE 2015
Par qui ?
Qu’est-ce qu’un expert médical ? Ses qualités ?
130
« La science de l’expertise ne s’improvise pas,
elle s’apprend et s’expérimente. »
 B. Proust, « L’indépendance des médecins experts en dommage
corporel », JAC 2001 : 19
20 NOVEMBRE 2015
Éthique et expertise
131
 Un expert est une personne qui possède des
connaissances particulières et profondes ou des
compétences acquises par l'éducation, la formation,
l'expérience et la recherche sur un sujet.
 Un bon expert est celui qui est rigoureux,
intellectuellement honnête, digne de confiance,
bienveillant, impartial, indépendant.
 L’expert en rédigeant son rapport doit ultimement penser
qu’il s’adresse à un juge (ou un décideur) et il doit
l’éclairer sur un problème de nature médicale
20 NOVEMBRE 2015
Éthique et expertise
132
Le rôle du témoin expert est d'aider la cour en donnant
une opinion indépendante et objective sur les
questions relevant de l'expertise du témoin. Cette
tâche est primordiale et surpasse les obligations du
témoin envers la partie au nom de laquelle il est
appelé à témoigner. Le témoignage d'un témoin
expert doit être le produit de l'expert indépendant et
ne doit pas être indûment influencé par quiconque.
(Cour fédérale du Canada, cité par Me Pierre Deschamps,
Septembre 2011)
20 NOVEMBRE 2015
Éthique et expertise
133
Perceptions…
An expert is an individual who was not present when
the incident occurred but for a healthy fee, will happily
imagine what it was like and how it happened.
Justin Murphy
Georgetown of Legal Ethics (2000)
20 NOVEMBRE 2015
Éthique et expertise
134
Perceptions…
Gentlemen of the jury, there are three kinds of liars: the
common liar, the damned liar and the sientific expert.
William L. Foster
Harvard Law review, 1897
“Certains experts se méprennent sur leur rôle et se croient
obligés d’épouser la cause de leur client”
Juge Beauregard
Cour d’appel, 1988. RJQ 2424
20 NOVEMBRE 2015
Les devoirs de l’expert en matières médicales
135
 Devoirs de compétence
 Devoirs d’impartialité
 Devoirs d’honnêteté intellectuelle
 Devoirs d’attitude: la relation patient-expert
20 NOVEMBRE 2015
L’opinion motivée
136
 Fournir une évaluation objective et motivée
 Une opinion appuyée sur des données fermes
 et sur une étude claire et complète des éléments
au dossier,
 une analyse soigneuse du dossier
 une analyse et une interprétation soigneuses des
signes physiques (ou psychiques)
 une analyse sérieuse et scientifique des
données paracliniques
 avec des conclusions adéquates qui respectent les
connaissances scientifiques courantes
20 NOVEMBRE 2015
L’opinion motivée
137
L'expertise n'a de valeur qu'en fonction de la valeur
de la motivation
de l'opinion émise par le médecin expert.
MOTIVER, c’est
fournir des motifs pour justifier l’opinion
en s'appuyant sur la littérature contemporaine
et sur les données fournies par l'expérience.
20 NOVEMBRE 2015
L’enseignement de la médecine d’expertise
 1999: Programme Québecois: micro, DESS,





MSc,
PhD: unique en Amérique du Nord
2005: tout web et ouverture à tous les
professionnels de la santé
2006: Programme international francophone
2007: Programme Canadien en anglais
2009: Programme anglais international
2012: Organisation du congrès mondial (AIDC) de
l’expertise à Montréal
138
20 NOVEMBRE
2015
Objectifs du cours
Médecine d’expertise
 Former des experts INDÉPENDANTS
 Connaissance des organismes demandeurs




d’expertises
Connaissances des lois
Connaissance des exigences des tribunaux
Connaissance des barèmes
Opinion motivée, basée sur les données de la
littérature
139
20 NOVEMBRE 2015
Conclusions: l’expert “2015”
 Il n’y a plus d’immunité pour l’expert
 Il devrait être bien formé et certifié
 Plus de la moitié des experts actifs du
Québec ont déjà suivi la formation de
l’UdeM
 Horizon visible: certification par le Collège
Royal : en cours de demande (SEEMLQ &
CSME).
140
20 NOVEMBRE 2015
OBJECTIFS
141
 Par qui ?
 Qu’est-ce qu’un expert médical ? Ses qualités ?
 Pour qui ?
 Pour quel travaileur ou réclamant ?
 Pourquoi ?
 Pour quelle (s) raison(s) demander une expertise ?
 Quand ?
 Quand un gestionnaire doit-il y avoir recours ?
 Conclusion
20 NOVEMBRE 2015
Une expertise ? Pour qui ?
142
RÉSUMÉ:
 ITT qui excède les tables reconnues.
 Accident bénin et séquelles : lien ??
 Situation qui ne progresse pas.
 Traitements multiples, répétés, etc (Ex: massothérapie,
physio > 6 semaines pour conditions rachidiennes, etc.
 Après 4 à 6 semaines d’ITT pour une condition
rachidienne usuelle: demandez des précisions
diagnostiques et thérapeutiques.
 L’argument que le patient est en attente de consultation
spécialisée ne peut être utilisé que très rarement: donc
ne pas l’accepter sauf si raison évidente.
20 NOVEMBRE 2015
En résumé : pour quelles raisons demander une
expertise ?
143
Lorsque l’invalidité alléguée est affirmée en raison :
 de symptômes;
 d’une description radiologique;
 de données cliniques insuffisantes;
 d’un dépassement de l’histoire naturelle;
 de toute raison autre qu’un diagnostic substantif
soutenu par un examen au moins minimal et une
justification rationnelle.
20 NOVEMBRE 2015
Suggestions
144
 Dossier scruté.
 Pas d’examen ou de validation de l’invalidité ?




Appelez le médecin et demandez une validation
scientifique.
Ne pas aggraver le problème par des bénéfices
secondaires : poser des questions.
Rachis : pas de physio au-delà de 6 à 8 semaines.
Suivre les données scientifiques contemporaines.
Narcotiques ? NON –INDIQUÉS après 8 à 12
semaines sauf cas exceptionnel.
20 NOVEMBRE 2015
Pourquoi être préoccupé par les opiacés?
 Les opiacés impliquent des décès…et souvent
s’ajoutent à la prise d’alcool, benzodiazépines, autres
drogues.. etc
 Opiacés sur la rue :



Drogue de rue LA PLUS COMMUNE en Occident
Sont prescrits par les médecins
Marché très lucratif
Besoin de directives precises
145
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Valeur dans la rue (2009) ?
Percocet
= $6–8
Xanax
= $3–4
Empracet = $3–4
Ritalin
= $10–12
Valium
= $1–2
Dilaudid
= $60/4mg
Fiorinal C ½
= $3–5
Duragesic
= $1–2/mg (2.5mg)
146
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Stratégies pour étoffer vos dossiers…
147
 Stratégies pour mieux documenter:




…DOCUMENTEZ !!!
Examen physique ou psychique RÉEL,
COMPLET !
SUIVI SERRÉ !
Dictionnaire médical, histoire naturelle,
n’acceptez pas des diagnostics vagues,
nominatifs (cervicalgie, lombalgie)
ni radiologiques
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Stratégies pour étoffer vos dossiers…
148
 En fait, cesser d’être vous-mêmes des agents
d’invalidation: POSER DES QUESTIONS,
DEMANDER DES FAITS BASÉS SUR DES
DONNÉES PROBANTES.
20 NOVEMBRE 2015
Merci
votre
attention
Merci
dede
votre
attention
149
MERCI DE VOTRE ATTENTION
20 NOVEMBRE 2015
Bibliographie
150
 Adams, NicolaThe psychophysiology of low back pain.. Churchill




Livingstone, 1997.
Belanger, H.G. et. al. Factors moderating neuropyschological
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BERNAT, James L. : Ethical issues in neurology, 3th edition. AA of
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HADLER, Nortin M. : Stabbed in the back: confronting back pain in an
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Extraits du 1st CANADIAN SUMMIT ON ETHICS AND REGULATION
OF MEDICOLEGAL EVALUATION. Septembre 2011, Montréal.
20 NOVEMBRE 2015
Bibliographie
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Hunt, H. Allan. 2009. "The Evolution of Disability Management in North
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British Columbia, Canada, NIDMAR. http://research.upjohn.org/reports/179
Jarvik, JG et al: Trial of inserting prevalence information into lumbar spine
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www.ajnr.org/content/early/2014/11/27/ajnr.A4173.long
Malingering and Conversion Reactions. Neurologic Clinics, Vol 13, no 2,
1995
McCrea, Michael A. : Mild Traumatic Brain Injury and Postconcussion
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Academy of Clinical Neuropsychology. Oxford Workshop Series. Oxford
University Press. 2008
SHARPE, Virginia A., FADEN, Alan I. : Medical Harm. Historical, conceptual
and Ethical Dimensions of iatrogenic Illness.. Cambridge University Press,
1998. ISBN : 0-521-63490-3
20 NOVEMBRE 2015
Bibliographie
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 VEATCH, RM. Doctor does not know best: why the new century
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 Waddell et al:
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 Wallman et al. The prognosis for individuals on disability retirement: an
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
20 NOVEMBRE 2015
Bibliographie…minimale
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Disease and Injury causation, 2th ed.
AMA, 2013
https://commerce.amaassn.org/store/catalog/productDetail.jsp?prod
uct_id=prod1290007&navAction=push
Guides to the Evaluation of Work Ability
and Return to Work,
2 th ed. 2013
https://commerce.amaassn.org/store/catalog/productDetail.jsp?prod
uct_id=prod1230017&navAction=push
20 NOVEMBRE 2015
Bibliographie …minimale
154
Disability evaluation : 2002. Demeter.
http://www.amazon.ca/DisabilityEvaluation-Stephen-LDemeter/dp/032300959X/ref=dp_ob_image
_bk/175-8119499-2203433
Musculoskeletal Physical
Examination: An Evidence-Based
Approach. 2005 . Malanga
http://www.amazon.com/MusculoskeletalPhysical-Examination-Evidence-BasedApproach/dp/1560535911
20 NOVEMBRE 2015
Bibliographie …mimimale…
155
The Back Pain Revolution. 2 th ed.
G. Waddell, 2004
http://www.amazon.ca/The-Back-PainRevolution-2e/dp/0443072272
20 NOVEMBRE 2015
156
Merci de votre attention
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