Les combats de la Résistance contre l`occupant nazi et le régime de

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Cours – « Les combats de la Résistance
contre l'occupant nazi et le régime de
Vichy » [CA v1.0]
Notes : correspond aux chap. du programme : et aux Livre p.
Sommaire
Introduction.........................................................................................................1
1. Défaite, occupation et régime de Vichy...........................................................1
1.1. Défaite et naissance de l'État français.....................................................1
1.2. Le régime de Vichy...................................................................................3
2. « France libre » et Résistance intérieure.........................................................3
2.1. La « France libre ».....................................................................................3
2.2. La Résistance intérieure...........................................................................4
2.3. L'unification des Résistances et la Libération...........................................4
Conclusion...........................................................................................................5
Introduction
Le 3 septembre 1939, le Royaume-Uni et la France déclarent la guerre à
l'Allemagne. En mai-juin 1940, l'armée française est vaincue. Le 22 juin 1940,
la délégation française signe l'armistice, dans la clairière de Rethondes.
En France occupée et à Londres, une Résistance, patriotique et anti-nazie, se
développe.
Ses ennemis ne sont pas seulement les soldats Allemands mais aussi le régime
de Vichy. La difficile unification des Résistances évite à la France une
occupation alliée lors de la Libération.
1. Défaite, occupation et régime de Vichy
1.1.
•
Défaite et naissance de l'État français
Convention d'armistice du 22 juin 1940 :
Les prisonniers de guerre (plus de 1,8 million d'hommes) restent en captivité
jusqu'à la signature d'un accord de paix.
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4°
2°
0°
2°
4°
6°
8°
10°
Dunkerque
Administration
militaire de la
Lille
Belgique
et du Nord
50°
50°
Luxembourg:
annexé au
Reich en 1942
Zone militaire littorale
(« Mur de l'Atlantique »)
entrée interdite
48°
Territoires annexés
Zone
au Reich
Paris
fermée
Strasbourg
Zone de
peuplement
Occupation militaire allemande allemand
Zone occupée
Brest
À partir de
novembre 1942:
Montoire
Zone Nord
Retour
interdit aux
réfugiés
Vichy
46°
(de facto siège
du gouvernement)
Bordeaux
48°
Lyon
Zone
démilitarisée
(50 km)
46°
Grenoble
Zone
d'occupation
italienne
Zone libre
À partir de
novembre 1942:
Occupation
italienne
(nov 42 -sept 43)
Zone Sud
44°
44°
Menton
Nice (sous
occupation
italienne)
Marseille
Toulon
Bastia
Occupation
italienne
(nov 42 -sept 43)
42°
42°
Ajaccio
(km)
0
0
250
150
(mi)
Projection Lambert-93 - RGF-93 datum
4°
2°
0°
2°
4°
6°
8°
10°
La moitié nord de la France, ainsi que la côte atlantique, passent sous
occupation allemande : c'est la zone occupée, qui couvre à peu près les trois
cinquièmes du territoire. Le reste constitue la zone libre (c'est-à-dire « non
occupée »), regroupée essentiellement au sud de la Loire. Les deux zones sont
séparées entre elles par la ligne de démarcation.
La France doit pourvoir à l'entretien de l'armée d'occupation. Il s'avéra que le
montant de ces indemnités allait être fixé de façon quasi-discrétionnaire par les
Allemands, et leur montant s'élèvera, en moyenne, à 400 millions de francs par
jour.
Dans la zone libre, l'armée française est limitée à 100 000 hommes et les
troupes sont désarmées.
La souveraineté française s'exerce sur l'ensemble du territoire exceptées
l'Alsace et la Moselle : elle s'exerce donc en zone occupée, mais dans celle-ci, il
est stipulé que l'Allemagne exerce « les droits de la puissance occupante », ce
qui implique que l'administration française doit collaborer avec elle d'une
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« manière correcte ».
L'Empire colonial français reste également sous l'autorité du Gouvernement
français.
La France doit livrer les réfugiés politiques allemands ou autrichiens présents
sur son sol.
•
La défaite [Livre p. 274 doc. 1] provoque l'arrivée au pouvoir du maréchal
Pétain, le vainqueur de Verdun, muni des pleins pouvoirs par un vote
d'une grande majorité de parlementaires1. Celui-ci obtient des Allemands
l'armistice et met en place un nouveau régime.
•
« L’État français » voit le jour à travers des Actes constitutionnels
(juillet 1940) qui balaient les valeurs et les traditions républicaines
(concentration des pouvoirs, disparition des Assemblées, politique
d'exclusion, collaboration dans certains domaines avec les autorités
d'occupation) : c'est la fin effective de la III ème République [Livre p. 277
doc. 3] (même si, juridiquement, elle ne disparaît qu'en 1946 avec la
naissance de la IVème République).
1.2.
Le régime de Vichy
•
Les Allemands occupant la moitié nord de la France, Pétain s'installe dans
la « zone libre » à Vichy (nombreux hôtels). Le 11 novembre 1942, les
troupes allemands occupent l'ensemble de la France mais conservent le
régime de Vichy.
•
Le régime a une politique conservatrice et autoritaire appuyée sur les
vétérans, l'Église catholique, le patronat...
Pétain et Laval collaborent dès l'été 1940 avec les Allemands :
coopération économique, arrestations de résistants, de francs-maçons, et
des opposants de gauche (ex. : Léon Blum) ainsi que des rafles de Juifs.
Sur le plan militaire, le régime n’est pas un allié officiel pour leTroisième
Reich mais le gouvernement Laval reconnaît la Légion des volontaires
français (LVF) contre le Bolchevisme (= URSS).
•
2. « France libre » et Résistance intérieure
2.1.
1
La « France libre »
•
Dès le 18 juin 1940, le général Charles de Gaulle appelle [Livre p.278 doc.
1] les Français à la Résistance contre l'occupant allemand. À Londres, De
Gaulle incarne désormais la « France libre » aux yeux du Monde et des
Alliés (Nations Unies).
•
Les troupes de la France libre (venus des colonies ou échappés de
France), équipés par les Alliés, participent avec succès à la guerre :
Afrique du Nord, Italie, débarquement en Normandie (6 juin 1944)...
Cette majorité était pourtant largement issue du « Front Populaire » élu en 1936.
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2.2.
La Résistance intérieure
•
La brutalité de l'occupation allemande (ex. : Service du Travail Obligatoire
instauré en septembre 1942, déportations) précipite l'engagement de
Français dans la Résistance. Si la Résistance active et organisée n'a
jamais rassemblé plus de 2 ou 3 % de la population française, elle
n'aurait pu survivre ni se développer sans de multiples complicités
populaire. Elle se renforce, surtout à partir de 1943 [Livre p. 281 doc. 4] (2
février 1943 : capitulation allemande à Stalingrad). Les partis politiques
et les syndicats réapparaissent clandestinement.
•
Toutes les familles politiques et religieuses, toutes les catégories sociales
sont représentées. Toutes les formes de lutte sont utilisées, de la presse
clandestine à la lutte armée. Les réseaux (ex. : Libération-Sud) mènent
un combat idéologique (lutte contre le nazisme) et/ou patriotique (lutte
contre l'occupant). La Résistance se fonde sur les valeurs démocratiques
et républicaines.
•
La lutte armée prend la forme d'attentats contre les Allemands ou les
collaborateurs. Dans certaines régions propices, l'action militaire prend
de l'ampleur avec l'essor de « maquis » (à partir de février 1943) .
•
La répression allemande est sans pitié (ex. : otages fusillés, usage de la
torture) aidée par les autorités de Vichy. En réponse à l'action de la
Résistance, les Allemands répliquent par des crimes de guerre :
massacres de civils à Tulle ou à Oradour sur Glane. Les zones contrôlées
par les maquis sont soumises à une extermination [Livre p. 283 doc. 3] par
les
Allemands
et
la
Milice,
organisation
paramilitaire
collaborationniste (née en janvier 1943) : résistants traqués et
anéantis dans le massif alpin du Vercors ou sur le plateau des Glières.
2.3.
L'unification des Résistances et la Libération
•
De Gaulle entreprend d'unifier la Résistance. L'action de Jean Moulin
aboutit à la création le 27 mai 1943 du Comité National de la Résistance
(CNR) dont le programme fixe les valeurs et les objectifs de la « France
libre ».
•
Les forces militaires des différents mouvements (en particulier les
communistes et leurs puissants groupes clandestins appelés
Francs-tireurs Partisans ou FTP) sont regroupées dans le cadre des Forces
Françaises de l'Intérieur (FFI).
•
Le 6 juin 1944 (Normandie) et en août, les troupes alliées et les Forces
Françaises Libres (FFL) débarquent en France et libèrent le territoire
national.
•
La Libération s'accompagne d'une épuration spontanée et souvent
sauvage, avant d'être encadrée. Le 26 août 1944, le général de Gaulle,
acclamé par la foule, descend triomphalement les Champs-Elysées à
Paris, libérée par la 2ème Division Blindée du général Leclerc. Le territoire
libéré (1945), le général de Gaulle, avec l’aide des partis politiques
(Mouvement Républicain Populaire, Parti Communiste Français, SFIO) et
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des syndicats, s'efforce de rétablir l'ordre et l'autorité de l'État au
sommet (Gouvernement provisoire de la République française) et à la
base (Commissaires de la République et comités départementaux de
libération).
Conclusion
[à faire en classe par la classe]
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