Pour la deuxième année, Douarne-
nez Commerce et le Kelt Ocean Club
organisent le 1er mai, dans le cadre
du Grand Prix Guyader, un trophée
de paddle ouvert aux commerçants,
artisans, entreprises, administra-
tions, collectivités publiques, asso-
ciations. Il consiste en une course
chronométrée sur des paddles
géants dans le port de Tréboul.
Chaque participant compose son
équipage de six personnes (clients,
salariés, amis, famille…) qui rame-
ront ensemble, sachant qu’aucune
expérience n’est exigée. Une partici-
pation de 40 € sera demandée à
chaque équipage. Les dossiers com-
plets (fiche d’inscription de l’équi-
page, fiches individuelles, règle-
ment) doivent être remis pour le
26 avril au plus tard à l’agence Arvor
& Fresne (AXA) 2, rue du Birou à Tré-
boul.
Information complémentaire : Kelt
Ocean Club, tél. 06.77.79.49.42 ; Fré-
déric Fresne, tél. 06.60.58.42.23 ;
> Pourquoi consacrer un « Mer-
credi de la santé » au cancer du
poumon ?
C’est mon ressenti, qui ne s’appuie
pas sur des données scientifiques,
mais il apparaît que la population
douarneniste est plus exposée aux
facteurs de risque de ce cancer,
comme bien sûr le tabac, que le
reste du territoire de santé. L’idée
d’un tel rendez-vous est donc de
rappeler quelques messages essen-
tiels de prévention, arrêter de
fumer bien sûr, mais aussi de rappe-
ler ce qu’est cette maladie, d’insis-
ter sur sa gravité et sa fréquence. Il
s’agit du deuxième cancer le plus
courant chez l’homme, et le troi-
sième pour la femme, chez qui il ne
cesse de progresser. Et le pronostic
est catastrophique. En 2015, 45.000
nouveaux cas ont été diagnostiqués
en France : en 2020, seuls 17 %
auront survécu.
> Vous porterez aussi des mes-
sages plus positifs ?
Bien sûr car des choses avancent
sur le diagnostic, toujours difficile,
comme pour le traitement. Et nous
voulons dire que nous avons les
armes thérapeutiques sur notre ter-
ritoire, notamment la chirurgie tho-
racique, le seul traitement qui gué-
rit. Il s’agit d’enlever la tumeur
dans son intégralité y compris les
ganglions correspondants. Tout le
reste, la chimiothérapie, la radio-
thérapie ou l’immunothérapie ne
font que prolonger la survie. La
volonté première est donc d’opérer.
Pour la résection de la tumeur, l’in-
tervention la plus courante est la
lobectomie, où l’on enlève un lobe
du poumon, mais il arrive aussi que
l’on ôte deux lobes pulmonaires ou
un poumon entier. Dans le Finis-
tère, nous le faisons très bien.
> Tous les malades ne sont pas
opérés, loin de là. Quels sont
les critères ?
En France, entre 20 et 30 % des
patients présentant un cancer du
poumon sont opérés. La chirurgie
est proposée aux gens qui ont un
cancer localisé et sans métastase. Il
faut aussi qu’ils soient opérables,
capables de subir une telle interven-
tion car les personnes trop expo-
sées au tabac présentent aussi
d’autres pathologies, problème car-
diaque ou insuffisance respiratoi-
re… Il faut pouvoir supporter une
intervention thoracique et ensuite,
la vie sans un poumon ou un bout
de poumon. Mais grâce à une
bonne prise en charge, on peut
désormais opérer des patients de
plus en plus fragiles. Tous ces cri-
tères sont discutés lors de réunion
de concertation pluridisciplinaire
au sein du réseau Oncokerne, et la
décision est collégiale.
> Robots, vidéo… Les nouvelles
technologiques sont-elles
sources d’amélioration ?
Avec un peu d’expérience en tant
que chirurgien, je dis qu’il faut
prendre du recul face à ce qui est
nouveau. L’utilisation de la robo-
tique en chirurgie thoracique n’est
pas recommandée, elle n’apporte
pas grand-chose, pour des tas de rai-
sons techniques. L’assistance vidéo,
ou chirurgie invasive vidéo assis-
tée, offre, elle, de réelles perspec-
tives.
> Pourquoi ne pas dépister sys-
tématiquement la population
ciblée comme étant à risque,
les gros fumeurs âgés de 45 à
65 ans par exemple ?
La Haute autorité de santé a déjà
évalué cette possibilité et l’intérêt
de dépister le cancer du poumon
chez les fumeurs, afin de traiter la
maladie à un stade précoce. Selon
elle, les conditions ne sont pas
réunies pour que ce dépistage soit
utile. Il faut continuer à miser sur la
prévention.
t
Pratique
De 18 h 30 à 20 h, à l’Auditorium
de la médiathèque, place de l’Enfer.
Entrée libre et gratuite,
dans la limite des places disponibles.
Cancer du poumon. Les enjeux de la chirurgie