5
Introduction
Dans le cadre de cette première année de Master « Ingénierie des interventions en
entraînement sportif » il nous est demandé de produire un mémoire dans la discipline sportive
de notre choix. Ce mémoire est avant tout le témoin d’une démarche scientifique visant à
aborder le domaine de l’expertise dans le cadre des activités physiques et sportives. Il doit
permettre à partir d’une problématique originale dans un champ sportif donné, de rendre
compte de l’élaboration d’une expérimentation ou pré-expérimentation de terrain. Cette étude
comportera bien évidemment des phases de tests et d’acquisitions de résultats qu’il
conviendra d’interpréter afin de dégager des conclusions pertinentes. Une telle production
doit aussi être le reflet de la compréhension et de la maîtrise des connaissances apportées par
les différents enseignants tout au long du cursus de formation en S.T.A.P.S.
Etant personnellement investi depuis quinze ans dans le milieu de l’athlétisme, aussi
bien en tant que pratiquant qu’en tant qu’entraîneur de jeunes athlètes, j’ai pu développer une
certaine curiosité intellectuelle vis à vis de ma pratique et relever de multiples
questionnements émanant d’autres intervenants. Les deux épreuves que sont le 400 m et le
400 m haies retiennent plus particulièrement mon attention de par leur filiation évidente mais
aussi par leurs approches souvent très distinctes l’une de l’autre. En effet j’ai pu m’apercevoir
que beaucoup de spécialistes de ces deux courses avaient des difficultés à exprimer leur
ressenti en terme de souffrance physique, d’impact physiologique et de difficulté de la tâche
motrice à proprement parler.
La question qui depuis plusieurs dizaines d’années préoccupe l’ensemble des
spécialistes du tour de piste et du 400 m haies est de savoir laquelle de ces deux courses est la
plus éprouvante physiquement. Les ressentis et les avis sont divergent, les études relatives au
400 m haies sont rares et le plus souvent envisagées du point de vue technico-tactique plutôt
que d’un point de vue purement physiologique. A contrario, le 400 m a été privilégié dès lors
qu’il s’agissait d’étudier les capacités « anaérobie » des individus. Nous nous proposons de
mener une étude comparative des fréquences cardiaques du même individu lors des deux
épreuves précitées. Bien que la fréquence cardiaque ne soit pas la donnée la plus à même de