« Ainsi, avec le temps, on peut découvrir que Dieu, dans sa providence toute-
puissante, peut tirer un bien des conséquences d'un mal, même moral, causé
par ses créatures » (Catéchisme de l’Église Catholique, n°312).
Voilà pourquoi, comme nous le dit l’auteur de la lettre aux Hébreux, « courons
avec endurance l'épreuve qui nous est proposée, les yeux fixés sur Jésus qui
est à l'origine et au terme de notre foi. Renonçant à la joie qui lui était
proposée, Il a enduré la croix en méprisant la honte de ce supplice, et II siège
à la droite du trône de Dieu » (He 12,1-2).
Donc, en suivant ce conseil de l'Apôtre qui nous redit :
« Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais sois vainqueur du mal par le bien »
(Rm 12, 21), nous devons nous interroger: Que pouvons-nous faire ? Que
devons-nous faire ?
Tout d’abord, nous devons ”prier sans relâche, sans jamais nous décourager"
(Lc 18,1).
Oui, prier avec la certitude que Dieu nous donnera la paix que nous recherchons,
Lui qui, justement, "n'est pas un Dieu de désordre (encore moins de violence),
mais un Dieu de paix” (1Co 14, 33).
Et dans cet élan de prière, d'intercession fervente, et pour sa plus grande
efficacité, le Seigneur nous demande de libérer notre cœur de toute rancœur, de
toute haine, et de pardonner :
« Quand vous vous tenez en prière, si vous avez quelque chose contre
quelqu'un, pardonnez, afin que votre Père qui est aux deux vous pardonne
aussi vos fautes » (Marc 11, 26).
Oui, tout en exigeant que la Justice accomplisse son devoir, selon ses règles,
nous sommes invités à ne jamais entretenir des sentiments de vengeance.
Bien au contraire, nous avons à prier pour tous ceux qui sont causes de nos
souffrances. Jésus nous dit, en effet :
« Aimez vos ennemis, priez pour ceux qui vous persécutent, afin d'être
vraiment les fils de votre Père qui est aux deux » (Mt 5,44-45).
4. Nous devons aussi, en même temps, nous engager, avec beaucoup de
lucidité et le souci de la vérité, dans une grande réflexion, pour découvrir les
racines profondes de ce phénomène, source de toutes ces situations tristes et
douloureuses que nous vivons. Quelle en est la genèse ? Quels sont les facteurs
qui ont joué et qui jouent encore dans son développement et sa persistance ?
5. Nous devons enfin, dans un sursaut d’espérance et d’amour, avec
beaucoup d’audace et de courage, envisager ensemble des mesures à prendre,
afin de ne plus "prêter le flanc" à ce genre de mésaventures et, surtout, afin de
nous engager dans un relèvement communautaire et solidaire, sur tous les plans