Mercredi 28 septembre 2011 Week-End NatureS Dossier de presse Communication du Conseil Général Tél. : 0262 21 86 30 Fax : 0262 21 39 45 Introduction La Réunion est réputée pour le niveau d’endémisme et la richesse de ses milieux naturels. Les « hauts » abritent encore de vastes massifs de végétation primaire relativement épargnés couvrant près de 30 % de la surface de l’île. La Réunion est également remarquable par la diversité et l’originalité de ses paysages, reflets d’une topographie tourmentée et de multiples microclimats. Ce patrimoine est souvent menacé de destruction, de fragmentation ou tout simplement de « banalisation » par l’urbanisation incontrôlée et les mises en valeur agricoles. De plus, près de 150 espèces introduites par l’homme depuis son arrivée sur l’île sont reconnues comme envahissantes et sont le principal facteur d’érosion de la biodiversité. L’accroissement démographique (1 million d’habitants dans vingt ans) tend à accélérer ces processus et impose de prévoir des « espaces de respiration » pour la population à venir, tout en favorisant l’émergence de comportements « citoyens » respectueux de l’Environnement. Le Conseil général, acteur incontournable dans la préservation des milieux naturels uniques Le Conseil Général conduit depuis près d’une vingtaine d’années, une politique active en matière de préservation et de valorisation des espaces naturels qui représentent aujourd’hui 80 % des territoires classés en Parc National et inscrits au Patrimoine Mondial de l’Humanité. Le Conseil Général, au travers de son domaine forestier et de ses Espaces Naturels Sensibles, œuvre en faveur d’une gestion durable de ce milieu unique. Le Conseil Général est en effet le premier propriétaire forestier de l’Ile en surfaces (~95 000 ha) et principal financeur avec l’Europe des programmes de travaux mis en œuvre par l’Office National des Forêts (ONF). Il anime par ailleurs 23 Espaces Naturels Sensibles (ENS) représentant 4 900 ha de milieux terrestres, auxquels il faut ajouter 3 500 ha d’espace maritime que couvre la Réserve Marine. Ces sites sont gérés par des associations, des Communes et un GIP. Il met en œuvre le Plan Départemental des Itinéraires de Promenades et Randonnées (PDIPR) (850 km de sentiers). Suite au classement des hauts de l’île au Patrimoine Mondial de l’Humanité, les actions menées par le Conseil Général sur les espaces naturels revêtent un caractère de premier plan. Ces actions visent en effet à : > Connaître, préserver et restaurer, > Accueillir les Réunionnais et les touristes (lieux de découverte du patrimoine et de la culture réunionnaise, de détente, d’activités sportives, accessibles à tous (Personnes à Mobilité Réduite, scolaires, …), > Promouvoir l’emploi et l’activité économique (création d’emplois pérennes et rôle majeur dans l’insertion, création des conditions de développement économique), > Etablir / renforcer les partenariats avec les acteurs locaux (institutionnels ou privés) pour un ancrage des actions dans les territoires et une dynamique touristique globale, > Communiquer : rendre lisibles et visibles les actions du Conseil Général. 130 sites forestiers aménagés et 16 ENS ouverts au public accueillent respectivement chaque année 2 800 000 et 30 000 visiteurs. 850 km de sentiers reçoivent 900 000 visites par an (dont 600 000 de résidents). Les Week-end NatureS : à la découverte des Espaces Naturels Sensibles (E.N.S.) et des forêts Les Espaces Naturels Sensibles sont des sites naturels exceptionnels représentatifs des milieux diversifiés du patrimoine remarquable de notre Ile que le Conseil Général préserve, valorise et ouvre au public. Aussi, dans le cadre de sa politique d’ouverture, notre Collectivité a décidé d’organiser chaque année des week-ends Natures de découverte des richesses de la biodiversité de notre île pour le grand public (ces sites sont par ailleurs ouverts à tous, toute l’année, sur toute l’île). La population réunionnaise peut ainsi profiter de visites guidées gratuites encadrées par les gestionnaires des E.N.S., mieux connaître et préserver la nature, et découvrir la politique de préservation, de gestion et de valorisation mise en œuvre par notre Collectivité. Cette année 2011, année Internationale de la Forêt, est la 7e édition des WeekEnd NatureS. Celle-ci se déroule du 1er au 30 octobre et touche aussi bien les week-ends que les vacances scolaires et jours de semaine. Cette manifestation représente le moment fort de l’année pour la promotion des ENS. Nous sommes passés effectivement de 350 visiteurs en 2005 à 2044 en 2010 avec une augmentation constatée de 36 % sur 2009/2010. De 50 jours de visites proposés sur les Week-end natures 2010, nous affichons 84 journées pour l’année 2011 sur 17 sites et espérons ainsi satisfaire toutes les demandes. Cette année, la manifestation propose également la participation du gestionnaire des domaines forestiers, l’Office National des Forêts, ainsi que celle du Conservatoire Botanique de Mascarin. Et afin de rassembler les principaux acteurs de la protection et de la valorisation du patrimoine naturel, le Parc National a été également invité à s’associer à cette grande action conjointe de « retrouvailles » avec la nature. La forêt de Bois Blanc : découverte de la forêt de Bois de couleur Commune : Sainte-Rose Gestionnaire : Commune de Sainte-Rose Surface ENS : 1499 ha Description du site : Le massif de Bois Blanc est situé sur la Commune de Sainte-Rose. Il englobe des propriétés du Département et des propriétés du Conservatoire du Littoral. Il abrite des milieux d’une grande variété floristique, notamment sur la partie haute. Cette richesse est liée à la présence de deux formations remarquables : les forêts humides de basse et moyenne altitude. Intérêt du site : Le site permet notamment d’observer les différents stades de la recolonisation de la lave par la végétation et de découvrir de nombreuses espèces endémiques au sein de l’arboretum. La forêt de Dioré : dernière forêt primaire de Saint-André Commune : Saint-André Gestionnaire : Association Allons Pren’Dioré en main Surface ENS : 252 ha Description du site : Situé sur la côte Est de l’île face aux alizés et à l’océan, entre 420 m et 780 m d’altitude, la forêt de Dioré bénéficie d’un climat humide. Les pluies importantes (200 mm/mois en moyenne) associées aux alizés ont sculpté des paysages riches de reliefs et de forêts luxuriantes. La forêt de Dioré correspond à une forêt humide de moyenne altitude (ou forêt de Bois de couleurs de moyenne altitude, dite de transition). Par le passé, la partie basse du site a reçu des cultures de canne à sucre et la forêt a fait l’objet d’une exploitation pour le charbon de bois. Intérêt du site : Le site propose des vues panoramiques exceptionnelles ainsi qu’une forêt luxuriante. A la découverte de la plus vaste zone humide des Mascareignes : la Réserve naturelle de l’Etang de Saint-Paul Commune : Saint-Paul Gestionnaire : Commune de Saint-Paul Surface de la Réserve Naturelle : 447 ha Description du site : Avec ses 447 ha, la Réserve naturelle de l’Etang de Saint-Paul constitue la plus vaste zone humide des Mascareignes. La valeur écologique de cette zone humide est d’autant plus grande que celle-ci est située au cœur de la zone sèche du littoral ouest, mais la proximité immédiate des zones urbanisées fragilise cet écosystème remarquable. La valeur historique de l’Etang de Saint-Paul et de ses abords est également à souligner : considéré comme le berceau du peuplement réunionnais, il comporte de nombreux vestiges de ce passé (Grande Maison de Savanna, Moulin à Eau, poudrière, usine sucrière…). Intérêt du site : Les caractéristiques de milieu humide de l’Etang Saint-Paul lui confèrent une forte richesse écologique où la diversité des habitats représente un fort enjeu de conservation : la présence d’une flore typique de zone humide formant une mosaïque d’habitats, une avifaune riche de 25 espèces d’oiseaux dont 12 espèces protégées et une diversité de poissons d’eau douce comprenant 11 espèces indigènes. Récepteur des ravines du bassin versant du Grand Bénard, la Réserve naturelle de l’étang de Saint-Paul est un réservoir d’eau abritant une biodiversité typique de zone humide. L’étang subit de multiples pressions liées aux nombreuses activités humaines qui s’y exercent (Activités agricoles, pisciculture, pépinières, etc.), mais aussi à l’envahissement occasionné par les espèces exotiques envahissantes. Actions principales menées sur le site : Lutte contre les plantes exotiques envahissantes dans les canaux principaux (Jacinthe et laitue d’eau) et restauration écologique de la prairie hygrophile à herbe de riz envahie par des plantes exotiques envahissantes. Programme de recensement des Poules d’eau et suivi de l’évolution des groupements de végétation, essais de lutte contre les rats en milieu sensible. Programmes d’amélioration des connaissances (études sur les oiseaux, les poissons et les odonates). Education à l’environnement avec l’accueil par l’équipe d’animation de classes scolaires et découverte guidée de la réserve naturelle en canoë kayak en partenariat avec le Club nautique de Saint-Paul. Sensibilisation et surveillance par une équipe d’écogardes. La forêt de Libéria : un jardin de thé au cœur de l’Eden Commune : Bras-Panon Gestionnaire : Association de Protection des Milieux Naturels de l’Est (APMNEST) Surface ENS : 456 ha Description du site : La Forêt de Libéria, gérée par l’APMNEST, se situe sur la côte Est « sous le vent » où les précipitations sont abondantes (entre 3000 et 6000 mm/an en moyenne). Situé dans les Hauts de la commune de Bras-Panon, ce site présente la caractéristique d’être traversé par plusieurs cours d’eau. Le terrain s’étend entre 200 et 930 m d’altitude et couvre une superficie totale d’environ 456 ha. Intérêt du site : Le site offre une vue panoramique exceptionnelle sur toute la côte Est de Bois Rouge à Piton Sainte-Rose et les hauts de Saint-Benoît et de Sainte-Rose. On peut tout particulièrement observer l’embouchure de la Rivière du Mât, les plaines cultivées de canne à sucre et un vaste horizon océanique. La richesse du site provient de trois formations indigènes : > la forêt indigène humide de moyenne altitude, > la forêt indigène humide de basse altitude, > les rivières avec des espèces aquatiques indigènes telles que les crustacés, anguilles… Actions particulières menées sur le site : > Restauration écologique. L’Etang du Gol : un milieu aquatique rare et menacé Commune : Saint-Louis Gestionnaire : Groupement pour la Conservation de l’Environnement et l’Insertion Professionnelle (GCEIP) Surface ENS : 80 ha Description du site : L’Etang du Gol constitue l’un des trois étangs littoraux de La Réunion. Le site fait au total 80 ha, dont 16 ha pour l’étang. Intérêt du site : L’Etang du Gol est un site de première importance pour les oiseaux de La Réunion. Sur 61 espèces d’oiseaux observées sur ce site, 26 font l’objet d’une mesure de protection particulière, et 6 espèces sont endémiques. On peut observer 9 espèces d’oiseaux marins dont les plus remarquables sont sans doute le Pétrel de Barau et le Puffin de Baillon. On y rencontre aussi 25 espèces d’oiseaux d’eau (dont la Poule d’eau et le Butor), et 18 espèces d’oiseaux forestiers. C’est également là qu’on rencontre la plus grande densité de Butor, encore appelé Héron vert (Ardeola striata) : le site héberge en effet la colonie la plus importante, avec 60 individus (18 nids). Le Butor est d’ailleurs l’une des deux espèces majeures qui nichent en permanence sur l’étang, avec la Poule d’eau (Galinula chloropus pyrrhoohoa). C’est aussi un site d’observation privilégié pour le Pétrel de Barau, qui s’y rassemble chaque année en nombre très important avant de rejoindre ses lieux de nidification sur les plus hautes montagnes réunionnaises. Le site abrite aussi deux espèces protégées de mammifères sauvages indigènes : le Taphien (Taphozous mauritianus) et le Petit molosse (Mormopterus acetabulosus). C’est aussi, depuis plusieurs générations, le lieu de vie et d’expression de multiples usages : pratiques agricoles, dont le pâturage, pratiques artisanales qui ont fait la notoriété des habitants de Bel Air avec le tressage des chaises, pratique de la pêche, pique-nique… Traditionnellement, l’Etang du Gol a toujours été un site très fréquenté qui se trouve en pleine zone urbaine, au centre de nombreuses activités industrielles, avec en périphérie l’usine sucrière, la centrale thermique, une zone d’activité. Tous ces facteurs ont participé à la dégradation progressive du site, et en l’absence d’un véritable travail de gestion et de conservation, la richesse écologique de l’Etang du Gol s’est trouvée fortement malmenée et menacée. C’est pourquoi, conscients de la richesse de ce patrimoine, les différents acteurs publics propriétaires du site, en partenariat étroit avec la Direction de l’Environnement du Conseil Général, ont travaillé à la mise en gestion de l’Etang du Gol conformément à la philosophie de gestion des Espaces Naturels Sensibles. Le domaine Archambeaud : une forêt indigène en ville Commune : Tampon Gestionnaire : Groupement pour la Conservation de l’Environnement et l’Insertion Professionnelle (GCEIP) Surface ENS : 1,8 ha Description du site : Situé à environ 1000 m d’altitude au 19e Km, et d’une surface de 1,8 ha, le domaine Archambeaud est la première propriété à avoir été acquise par le Département au titre des Espaces Naturels Sensibles (1996). La « maison Archambeaud » tient son nom d’Augustin Archambeaud (18681937). Ce site est composé de trois grandes unités patrimoniales et paysagères : > un patrimoine architectural bâti, > des jardins typiquement créoles, > une forêt relictuelle, caractéristique des « forêts hétérogènes de moyenne altitude de la côte sous le vent ». Intérêt du site : Véritable témoin d’une époque, le patrimoine bâti du domaine Archambeaud est constitué d’une ancienne case d’architecture typiquement créole. Cette maison a été construite en 1933, comme résidence de villégiature, par Augustin Archambeaud*, l’une des figures politiques de l’Histoire de La Réunion du début du XXe siècle et alors maire de Saint-Pierre. La maison Archambeaud est agrémentée de deux jardins de structure et d’aménagement typiquement créoles. Le premier jardin, entre la maison et l’entrée principale de la propriété, est un jardin d’agrément, aménagé en terrasses de pierres sèches de basalte. Un escalier imposant, construit en pierres taillées et bordé de camélias, conduit à l’entrée de la maison par la varangue Sud. Derrière la maison, du côté Nord, se trouve le jardin utilitaire, « la cour », avec un espace potager et un espace probablement dédié aux plantes médicinales et aromatiques. Il reste aussi dans cette partie du jardin des vestiges de bassins, et d’un exutoire d’eau pluviale également construit en pierres taillées. Enfin, le Domaine Archambeaud est constitué d’une relique de forêt mégatherme hygrophile de moyenne altitude. Cette forêt est tout à fait originale car elle présente, du fait de conditions climatiques particulières, un profil différent des autres forêts humides de moyenne altitude de cette zone. Malgré le mitage et la pression de l’urbanisme autour de la propriété, il reste aujourd’hui encore dans cette forêt plusieurs espèces indigènes et endémiques intéressantes, dont certaines sont protégées par arrêté ministériel ou figurent sur la liste rouge de l’UICN (telles que Xilopia richardii – Bois de banane – ou encore Ochrosia borbonica – Bois jaune). Cette richesse écologique a également justifié le classement de la forêt d’Archambeaud en ZNIEFF de type 1, et a motivé l’acquisition du Domaine par le Conseil Général en 1996 au titre des Espaces Naturels Sensibles. Aujourd’hui, cette forêt est largement menacée par la présence de nombreuses espèces exotiques envahissantes. Leur éradication et le contrôle de leur prolifération constituent ainsi l’enjeu principal des actions de conservation à mettre en œuvre sur ce site. * Créateur du premier syndicat agricole du Sud Le Piton Mont-Vert : une île de forêt dans un océan de canne à sucre Commune : Saint-Pierre Gestionnaire : Office Municipal de Développement Agricole et Rural (OMDAR) Surface ENS : 10 ha Description du site : Situé dans le sud de l’île dans les hauts de la commune de Saint Pierre, le Piton Mont-Vert est bordé par la Ravine des Cafres à l’ouest et la Ravine de l’Anse à l’est. D’une superficie totale de 56 ha, Piton Mont-Vert est un cratère volcanique en forme de croissant de lune entouré d’un paysage de planèze constitué essentiellement de culture de canne à sucre. Il constitue donc un élément paysager fort dans le Sud. Le piton culmine à 636 m avec un fort dénivelé en son centre. La zone est peu arrosée (1 à 2 m par an). Le climat est chaud, ensoleillé et semi-sec ce qui est fortement déterminant pour la végétation locale. Intérêt du site : Les boisements du Piton Mont-Vert constituent une zone d’intérêt écologique remarquable puisque caractérisée par la présence d’une forêt « semi-sèche ». C’est le milieu primaire le plus menacé à La Réunion : il ne persiste qu’à l’état de reliques sur les zones Nord, Ouest et Sud de l’île dans les endroits les plus inaccessibles (remparts, ravines, pitons…). La crête du piton est caractérisée par la présence d’une végétation indigène bien conservée. Des stations ou quelques individus d’espèces typiquement xérophiles* y ont été repérées. Actions particulières menées sur le site : La lutte contre les pestes végétales envahissantes, dont le troène (Ligustrum robustum), le choca vert (Furcraea foetidia), le raisin marron (Rubus alceifolius). * qui aiment les endroits secs. La Pointe au Sel : avec ses Salines, site remarquable unique de La Réunion Commune : Saint-Leu Gestionnaire : Musée du sel, GCEIP Surface ENS : 17 ha Description du site : Les Salines de Saint-Leu, d’une surface de 17 ha, sont la propriété du Conservatoire du Littoral depuis mars 1980. Le Conservatoire, propriétaire, et le Conseil Général, gestionnaire du site, y ont entrepris un vaste programme de valorisation avec notamment la transformation des anciennes longères (anciens entrepôts) en Musée du Sel. Les Salines permettent aujourd’hui de présenter le savoir-faire des sauniers traditionnels. Elles sont constituées de 23 rangées de bassins sur une surface d’environ 21 000 m2. Ces bassins sont alimentés par un réservoir et un bassin de stockage situés en amont à environ 10 m de dénivelé des cristallisoirs. Les tables salantes (cristallisoirs) constituent la 25e rangée de bassins et occupent une surface d’environ 2 200 m2. L’ensemble des bassins, situé entre la RN1 et la longère réhabilitée, visible depuis la route nationale, constitue l’élément visuel le plus marquant du site. Intérêt du site : Sur cet Espace Naturel Sensible, l’objectif est de relancer la production de sel local et de valoriser les Hommes, anciens sauniers de la Pointe au Sel, désireux de partager leur savoir-faire et l’histoire du site dont ils sont eux-mêmes les principaux acteurs. La remise en fonctionnement des Salines n’a pas pour vocation principale de mettre sur le marché réunionnais une production locale du condiment. Il ne s’agit pas non plus, de concurrencer le sel importé qui représente la quasi-totalité du marché actuel, mais de proposer, ou plutôt, de continuer à proposer un produit local, artisanal, de qualité, à forte valeur minérale, un produit naturel par opposition au sel classique produit industriellement. L’objectif des partenaires institutionnels (Conseil Général, Conservatoire du Littoral et Commune de St-Leu) est bien de valoriser un patrimoine historique et un savoir-faire. Pour cette raison, la production de sel sur la Pointe au Sel a été limitée à une centaine de tonnes. La valorisation du site de la Pointe au sel est un projet ambitieux de gestion d’un Espace Naturel Sensible tout à fait original. A travers le Musée et la remise en production des Salines, le public découvre l’histoire vivante du sel à La Réunion ainsi que le savoir-faire des paludiers locaux. Actions particulières menées sur le site : > Production et vente de Sel > Musée du sel Découverte d’une forêt indigène de La Réunion à Sans-Souci Commune : Saint-Paul Gestionnaire : Groupement pour la Conservation de l’Environnement et l’Insertion Professionnelle (GCEIP) Surface ENS : 529 ha Description du site : L’Espace Naturel Sensible de Sans-Souci couvre une surface d’un peu plus de 529 ha. Il est constitué d’une étroite planèze, lacérée par de nombreuses ravines, qui est comprise entre la Rivière des Galets et la Ravine de la Plaine. Il s’étale entre 500 et 1 500 m. Intérêt du site : Cet espace présente une biodiversité remarquable. S’il ne représente en surface que 0,37 % des formations primaires de l’île, l’E.N.S. abrite 22 % de ses espèces endémiques et indigènes. Trois types de forêt sont présents sur Sans-Souci : > la forêt mégatherme semi-xérophile, dite « Forêt semi-sèche » > la forêt mégatherme hygrophile, ou « Forêt de Bois de couleur des Bas » > la forêt mésotherme hygrophile, aussi appelée « Forêt de Bois de couleur des Hauts » Sans-Souci est l’un des rares témoins de la transition entre ces trois types de végétation au fur et à mesure de l’élévation de l’altitude. Il est à noter que, d’un point de vue général, 46 % des espèces rares et 32 % des espèces protégées de l’île ont été recensées sur le site dans l’état actuel des prospections. 91 % du site ont d’ailleurs été classés en Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Floristique et Faunistique (69 % en Z.N.I.E.F.F. de type 1 et 22% en Z.N.I.E.F.F. de type 2). La principale menace pesant sur ces milieux naturels est l’envahissement par les espèces exotiques envahissantes. Il s’agit notamment de l’Avocat marron (Listea glutinosa), du Galabert (Lantana camara), du Longose (Hedychium sp) et du Goyavier (Psidium cattleianum). Ces espèces se développent sur les espaces défrichés et empêchent la régénération des espèces indigènes. Le braconnage et l’écorçage des arbres à des fins de tisanerie sont aussi des menaces à signaler. Le Bois puant ou le Bois jaune, espèces protégées utilisées par les tisaneurs sont très rares à l’échelle de l’île. Les spécimens écorcés sont souvent condamnés Une autre caractéristique de Sans-Souci est la présence de vestiges de culture de géranium. De 75 ha dans les années 1970, les surfaces cultivées sont passées à environ 15 ha. Il subsiste également des témoins de cette activité : présence de boucans sur le site et vestiges de fours à géranium formés de pierres et implantés dans le sol localisés en bordure d’un des sentiers de l’Ilet Alcide. Actions particulières menées sur le site : > La conservation des massifs par la lutte contre les espèces exotiques envahissantes, la reconstitution de corridors écologiques, la lutte contre les défrichements, contre le braconnage et contre les incendies. Tous au sommet du Dimitile avec les guetteurs du sud Commune : Entre-Deux Gestionnaire : Association Le Capitaine Dimitile, GCEIP Surface ENS : 22 ha Description du site : Situé sur la partie la plus haute de la Commune de l’Entre-Deux, avec son sommet qui culmine à 2 352 m d’altitude, le Dimitile est un site remarquable d’un point de vue environnemental et paysager. La diversité de ses formations végétales indigènes, génère la richesse de notre patrimoine. Elle s’étale depuis la base des crêtes de la zone Ouest (à 500-600m), jusqu’à l’extrémité Nord de la planèze. Sur la partie Sud-Ouest, une bande d’environ 20 m de large et 400 m de long, localisée à flanc de rempart est appelée localement « Forêt de Bois de Couleurs des Hauts ». Cet endroit est un milieu d’une grande diversité floristique (Tanrouge, Bois maigre, Bois d’oiseau…) et faunistique (Tec-tec, Chakouate, Zoiso la Vierge…). Vers la zone Nord, quelques Tamarins des Hauts et autres espèces indigènes subsistent : ces individus ont des difficultés à se régénérer à cause, notamment, de l’invasion d’une espèce exotique, anciennement cultivée sur le plateau, l’Acacia mearnsii. Au Sud, les landes à branles (E. reunionensis) restent très peu envahies par les espèces exotiques envahissantes. Intérêt du site : Les 22 ha que l’Association gère sur le plateau du « Guetteur » à 1 800 m d’altitude sont dans une zone transitoire entre un milieu typique de la forêt tropicale humide d’altitude et un milieu dominé par Erica reunionensis. Le Dimitile occupe également une place importante dans l’histoire du peuplement des Hauts de l’île. Pendant toute la période coloniale, les esclaves qui s’enfuyaient dans les bois étaient désignés par le terme « Marron ». Ils se réfugiaient principalement dans les Hauts, et notamment au Dimitile. Vers 1880, l’exploitation du Dimitile débute avec la culture du géranium qui assure une grande prospérité au village. Elle se poursuit de façon intensive jusqu’au cyclone de 1948 : les sols complètement lessivés par les précipitations importantes rendirent les terres infertiles. Ce fabuleux mariage entre un milieu naturel remarquable et l’Histoire d’un peuple, fait la spécificité de notre « Majesté » le Dimitile. Un patrimoine exceptionnel que le Conseil Général de La Réunion et la Commune de l’Entre-Deux ont souhaité préserver en confiant le site en gestion au titre des Espaces Naturels Sensibles. Actions particulières menées sur le site : > La réhabilitation du camp marron : un camp de « Marrons » a été reconstitué à l’identique. La forêt de Sainte-Marguerite : immersion dans un écrin de verdure Commune : Saint-Benoît Gestionnaire : Association de Protection des Milieux Naturels de l’Est (APMNEST) Surface ENS : 159 ha Description du site : La Forêt de Sainte-Marguerite, sur la côte Est « sous le vent » où les précipitations sont abondantes (entre 3000 et 6000 mm/an en moyenne) est située sur la commune de Saint-Benoît, au lieu dit Saint-François les hauts. Elle s’étend entre 550 et 780 m d’altitude. Il s’agit du premier site à avoir été mis en gestion par le Conseil Général en 2001. Intérêt du site : Le site accueille une grande biodiversité floristique avec un taux d’endémisme de près de 50 %. Ces espèces se retrouvent principalement dans deux milieux naturels encore préservés : > les bois de couleurs de moyenne altitude ; > les fourrés à Pandanus montanus uniques au monde. Actions particulières menées sur le site : > Restauration écologique et travaux de cicatrisation sur les parcelles nonboisées. La Rivière Langevin, fenêtre sur la Plaine des Sables et découverte des vestiges d’habitats du Grand Pays Commune : Saint-Joseph Gestionnaire : Fédération Départementale de Pêche et de Protection des Milieux Aquatiques de La Réunion (FDPPMA) Surface ENS : 460 ha Description du site : L’espace naturel sensible des Hauts de la rivière Langevin s’étend, du nord au sud, des lieux-dits Grand Pays (altitude 1200 m, sous statut départementodomanial) à Cap Blanc (800 m) dans la partie amont du bassin versant. Il s’agit d’un paysage traversé et dominé par la présence de l’eau et tous ses écosystèmes et habitats aquatiques. Intérêt du site : Le site présente une flore et une faune exceptionnelles (plusieurs variétés d’orchidées endémiques protégées par arrêtés ministériels, le tamarins des Hauts, le merle pays ou encore le z’oiseau la vierge…). En complément de cette biodiversité remarquable, l’intérêt du site réside dans l’attrait paysager particulier constitué par deux types de milieu sensible, aquatique et terrestre (patrimoine piscicole, sentiers de randonnées agréables bénéficiant de la fraîcheur des cours d’eau donnant un cachet très touristique à ce site….) Actions particulières menées sur le site : > Restauration des populations de crustacés (camarons, chevaquines) > Valorisation de la flore endémique et indigène des abords des cours d’eau > Développement de l’écotourisme à travers les parcours de pêche touristique, des sentiers de randonnées vers la Plaine des Sables. La forêt de La Providence Commune : Saint-Denis Gestionnaire : Office National des Forêts Surface : 165 ha Description du site : La forêt de la Providence couvre une superficie de 165 hectares sur la côte Nord de l’île. Emergeant du tissu urbain où elle plonge ses racines, la forêt de la Providence s’élève rapidement vers le Brûlé. Bien connue des randonneurs qui fréquentent le GR, elle est un lieu de promenade fort prisé. Ce sentier est, de plus, utilisé par les scolaires dans le cadre de l’étude du milieu naturel. Il permet de faire une découverte active (observation, manipulation de la terre, de végétaux) dont le but est de parvenir à une meilleure connaissance de la vie de la forêt. Intérêt du site : Un sentier pédagogique. Ce sentier a pour but de traiter tous les aspects de la forêt. Le visiteur peut appréhender la globalité du milieu (instabilité du sol, présence d’essences indigènes, pestes végétales, saisir la manière dont les racines prospectent le sol, la résistance des arbres aux vents cyclonique). Tout au long du sentier long de 2,6 km (11 stations), dont la visite dure environ 2 heures, le public peut se familiariser avec le nom des arbres grâce à de petites plaquettes botaniques complétant le manuel d’accompagnement. Chaque étape traite d’un thème précis. Ce sont : la flore, la faune, la géologie et l’érosion, l’eau… Ce sentier constitue ainsi, avant tout un outil pédagogique à la disposition des enseignants. Actions particulières menées sur le site : > Découverte d’une forêt péri-urbaine > L’histoire du lieu > Le végétal et l’érosion > La lutte contre les pestes végétales > L’impact de l’urbanisme > Le risque incendie > Identification des espèces. Forêt de Notre dame de la Paix Commune : Tampon Gestionnaire : Groupement pour la Conservation de l’Environnement et l’Insertion Professionnelle (GCEIP) Surface ENS : 192,80 ha Description du site : La forêt de Notre Dame de la Paix d’une surface de 192,80 ha se situe entre 1450 m et 1730 m d’altitude. A l’est, elle borde la falaise dominante de la Rivière des Remparts. A l’ouest, elle descend jusqu’à environ 1500 m où on retrouve une zone agricole (pâturages et champs). Elle a fait l’objet, avant son acquisition par le Conseil Général en 1975, d’un défrichement pour une mise en valeur agricole sur une trentaine des 190 ha. Ces zones défrichées ont été ensuite reboisées en cryptomerias puis en tamarins des hauts ; un sentier botanique et quelques équipements d’accueil ont été installés. Intérêt du site : La forêt de Notre Dame de la Paix se compose essentiellement de forêt primaire mésotherme hygrophile dite de « Bois de Couleurs des Hauts », et présente un très fort taux d’endémisme (85 %). Le site comprend 4 grands types de milieux : > La forêt de « Bois de couleurs des Hauts » : Il s’agit de formation primaire très hétérogène présentant plusieurs faciès selon les situations topographiques : faciès à Mahots (Dombeya), faciès à Tamarins des hauts (Acacia heterophylla), Avoune sur crête ; ce type de forêt est nettement plus rare, ce qui renforce l’enjeu de conservation. >L a forêt cultivée de Cryptomerias : des plantations ont été réalisées sur d’anciens défrichements agricoles ou le long du CD36 entre 1979 et 1981. >L a forêt cultivée de Tamarins des Hauts >L a pelouse, ancienne zone défrichée utilisée en aire d’accueil. Tous les oiseaux endémiques forestiers (5 espèces, excepté le Tuit-tuit) sont présents sur le site. Actions particulières menées sur le site : >E limination progressive du cryptomeria après plantation d’espèces indigènes afin d’éviter une trop brusque mise en lumière qui favoriserait les pestes végétales. >R eboisements en tamarins complétés et enrichis en espèces indigènes >T ravaux de restauration écologique >R enforcer le rôle de la forêt dans l’éducation à l’environnement (accueil, sensibilisation, visites guidées...) La forêt des Hauts de Mont-Vert Commune : Tampon, Saint Pierre Gestionnaire : Groupement pour la Conservation de l’Environnement et l’Insertion Professionnelle (GCEIP) Surface ENS : 213 ha Description du site : La forêt de « Bois de couleurs des Hauts de Mont-Vert » se situe entre 1300 et 1630 m d’altitude. A l’Est, elle est délimitée par la Rivière des Remparts (Commune de Saint-Joseph), au Nord et au Sud par les communes du Tampon et de Petite-Île et à l’Ouest par la côte 1300 NGR (Saint-Pierre). Intérêt du site : C’est une forêt rescapée et relique, unique forêt de montagne sur la commune de Saint-Pierre. Parmi les 142 espèces végétales indigènes présentes sur le site, nombreuses sont endémiques de La Réunion (40 %), de La Réunion et Maurice (23 %), ou de plusieurs îles de l’océan Indien (11 %). Le taux élevé d’endémisme et la présence de plusieurs espèces protégées donnent à cette forêt une grande importance au niveau régional et national. L’ENS des Hauts de Mont-Vert appartient à l’étage mésotherme correspondant à la forêt de Bois de couleurs des Hauts sous le vent. Quatre principaux groupements végétaux sont présents : > la forêt de Bois de Couleurs des Hauts caractérisée par des faciès à Mahots et les fougères arborescentes qui dépassent la canopée > la forêt de Tamarins des Hauts (Acacia heterophylla) et branles > les Fourrés de montagne à branles de type Avoune sur crête > les Fourrés de montagne à branles sur crête. Actions particulières menées sur le site : > Maintenir et améliorer la biodiversité et l’état de conservation de la forêt > Contrôler les espèces exotiques envahissantes > Restaurer les zones dégradées en favorisant le développement des espèces végétales indigènes > Réduire le risque d’intrusion des bovins dans la forêt > Réduire le risque d’incendie et de braconnage > Organiser des actions de pédagogie et de sensibilisation à l’environnement. La Grande Chaloupe : patrimoine culturel et restauration de la forêt semi-sèche Commune : Possession et Saint-Denis Gestionnaire : Groupement pour la Conservation de l’Environnement et l’Insertion Professionnelle (GCEIP) Surface ENS : 260 ha Description du site : L’ENS de la Grande Chaloupe se situe au Nord-Ouest de l’île, sur les communes de la Possession et de Saint-Denis. Le site est traversé par le chemin des Anglais (chemin pavé) qui constituait au 18e siècle la seule voie de liaison terrestre entre le nord et l’ouest. La Grande Chaloupe se situe sur la côte « sous le vent » où le climat est peu influencé par le régime des Alizés. Cela se traduit par des faibles précipitations (avec un maximum de 224,45 mm en janvier et un minimum de 18,7 en juin) marquant un climat semi-sec. La partie haute (à partir de 400 m) est moins marquée par le phénomène de sécheresse. Aujourd’hui, le chemin pavé est la propriété du Conseil Général et la gestion est assurée par le GCEIP. Intérêt du site : A l’origine, la forêt semi-sèche s’étendait sur une bande littorale du nord jusqu’au sud de l’île jusqu’à 700 m. Lorsque l’homme est arrivé, il a exploité et défriché cette bande littorale pour la culture, le pâturage et la construction d’habitats. Aujourd’hui, la forêt de la Grande Chaloupe est une des dernières reliques de la forêt semi-sèche de l’île qui abrite de nombreuses espèces protégées comme le Bois de senteur bleu, le bois d’ortie… Malheureusement, cette végétation fragilisée est menacée par les incendies, le braconnage et l’invasion des plantes exotiques. La Grande Chaloupe, est un site remarquable de l’histoire réunionnaise. Il est connu pour sa gare ferroviaire, son petit train, son Lazaret (lieu de quarantaine pour les engagés afin de répondre au besoin en main-d’œuvre dans les plantations de canne) et le chemin pavé qu’empruntèrent les Anglais pour livrer bataille aux français en 1810. Actions particulières menées sur le site : Actuellement un projet européen de conservation de la forêt semi-sèche, baptisé LIFE+ COREXERUN, est porté par le Parc national en collaboration étroite avec le Conseil Général, le Conservatoire du littoral, le Conseil Régional et la DEAL. L’objectif est de restaurer 30 hectares de forêt à partir des reliques répertoriées, dont 4 hectares sur l’ENS Terrain Fleurié, et d’en reconstituer 9 autres là où elle a récemment disparu. Il s’agit de lutter massivement contre les espèces invasives qui la menacent et de renforcer ses populations d’espèces indigènes uniques au monde. Les premiers travaux écologiques ont débuté. Les plantes exotiques sont retirées en saison froide et sèche tandis que les plantations d’espèces indigènes interviendront en saison chaude et humide. A l’horizon 2013, ce seront 100 000 plants indigènes répartis sur 48 espèces (dont 14 protégées) qui seront réintroduits dont certains par les habitants de la Grande-Chaloupe qui accompagnent cette opération. Les espèces de la forêt semi-sèche poussent lentement. L’enjeu est de taille, il engage l’avenir sur du long terme, une bonne quinzaine d’année pour juger du résultat. C’est la première fois à La Réunion, et plus largement au monde, qu’un habitat forestier est reconstitué avec ses fonctions, sa dynamique écologique et en prenant en compte la problématique génétique. De plus, les espèces végétales de cette forêt sont peu connues. Le projet vise donc à améliorer les connaissances autour de leur multiplication et leur comportement. A terme, les différentes techniques testées permettront de renouveler cette action à plus grande échelle dans d’autres zones de l’île. Le Conservatoire Botanique National et CPIE de Mascarin Commune : Saint Leu Gestionnaire : Conservatoire Botanique de Mascarin Surface : 7 ha visitables Description du site : Créé en 1986, l’association Conservatoire Botanique de Mascarin est le fruit de la mobilisation conjointe de scientifiques et d’élus, tous passionnés du patrimoine de l’île. Soutenu dès sa création par le Conseil Général, il s’est vu confier les 12 ha de l’ancien domaine agricole de la famille DE CHATEAUVIEUX. Aujourd’hui Mascarin est principalement financé par l’Etat, les collectivités, et l’Europe. Sa mission première est la sauvegarde du patrimoine naturel (flore et habitats naturels) de l’île de La Réunion et l’information du public. Il est ainsi un outil d’aide à la décision en matière de développement et d’aménagement du territoire. Cette mission est tout particulièrement reconnue par son agrément au rang des Conservatoires Botaniques Nationaux depuis 1993. Par ailleurs, depuis 2003, il est également agréé au réseau national des Centres Permanents d’Initiatives pour l’Environnement (CPIE) traduisant la volonté de transmettre les connaissances scientifiques aux acteurs du développement territorial. Description de deux visites : > Collection Réunion : elle représente ce que devait être la forêt semi-sèche des bas de l’Ouest, il y a plus de 400 ans avant l’arrivée de l’Homme. Cette collection, riche de plus de 50 espèces endémiques dont la majorité est menacée d’extinction, a été conçue pour évoquer un milieu naturel où la faune (caméléons, cailles et autres oiseaux) trouve abris et nourriture, et mettre en évidence l’étagement de la végétation depuis le littoral à la forêt de transition. > Collection Plantes Lontan : son parcours, chronologique et jalonné par les principales plantes introduites, retrace les grandes étapes de l’occupation des terres et de la déforestation. Successivement la population se met à cultiver du coton, tabac, vigne, café, épices, canne à sucre, puis le géranium. Actions particulières menées sur le site : Valorisation du patrimoine floristique de La Réunion, à travers des actions scientifiques et pédagogiques. Visites libres et guidées, expositions.