revue sur la nutrition et

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revue sur la nutrition et
la santé |
Décembre 2012 - Volume 21, numéro 4
Anciennement La Revue Whitehall-Robins
Les micronutriments et
la santé de la prostate
Venket Rao, Ph. D.
Professeur émérite
Département des sciences de la nutrition
Faculté de médecine
Université de Toronto
Introduction
De pair avec une prise de conscience de plus en plus importante envers la santé de la prostate, on
note un regain d’intérêt en ce qui a trait au rôle de l’alimentation et des nutriments dans la
prévention des troubles et le maintien du bien-être de la prostate. Pesant environ une once, la
prostate normale est une petite glande, de la taille d’une noix. Située juste au-dessous de la vessie,
derrière l’os pubien et juste en face du rectum, elle s’enroule autour de l’urètre, le tube qui
transporte l’urine de la vessie. La prostate contribue à réguler l’écoulement de l’urine et, pendant
l’activité sexuelle, une protéine produite par les vésicules séminales est mélangée avec le liquide
prostatique pour former le sperme. Elle joue aussi un rôle important dans la reproduction, facilitant
la fécondation ainsi que le transit du sperme et sa survie. Les protéines sécrétées par la prostate tel
l’antigène prostatique spécifique (APS) sont utiles pour aider les spermatozoïdes à atteindre l’ovule
durant les rapports sexuels22. Les vésicules séminales et la prostate fabriquent d’autres nutriments
dont le zinc, le citrate et le fructose, lesquels fournissent de l’énergie aux spermatozoïdes. La
prostate se développe généralement pendant l’adolescence sous le contrôle de l’hormone
masculine, la testostérone et son sous-produit, la dihydrotestostérone (DHT). Une prostate saine et
pleinement fonctionnelle est donc essentielle au rôle qu’elle joue au plan de la santé en général.
Les troubles liés à la santé de la prostate figurent parmi les problèmes de santé les plus importants
dans les pays occidentaux et de plus en plus partout dans le monde. Ils comprennent les troubles
urinaires, l’inflammation de la prostate (prostatite), l’augmentation du volume de la prostate
(hyperplasie bénigne de la prostate - HBP) et le cancer de la prostate (CP). Il existe plusieurs
facteurs de risque qui influent sur l’état de santé de la prostate, y compris, mais sans s’y limiter,
l’âge (plus l’âge est avancé, plus le risque est grand), la race (les Afro-américains sont exposés au
risque le plus élevé), les antécédents familiaux et la génétique, l’obésité, la sédentarité,
l’inflammation de la glande prostatique, les infections et la vasectomie. De plus en plus,
l’alimentation émerge comme étant un facteur de risque important pour la santé de la prostate.
Parmi les facteurs de risque préoccupants incriminés traditionnellement au plan de l’alimentation,
mentionnons un apport élevé en énergie calorique et graisses saturées, une consommation
excessive de produits laitiers et viandes rouges, ainsi qu’un apport réduit en fruits et légumes, en
fibres alimentaires et en antioxydants5,9. Les micronutriments sont d’un intérêt récent en matière
de santé de la prostate. Aux fins du présent article, le terme « micronutriments » s’entend non
seulement des éléments nutritifs traditionnels tels les oligo-éléments et les vitamines, mais aussi
des « phytonutriments » et des nutriments d’origine végétale (botanique ou de plantes) qui ont une
influence sur les risques pour la santé de la prostate. Le Tableau 1 présente certains micronutriments,
nutriments phytochimiques et nutriments botaniques importants qui ont été l’objet d’études
récentes dans la perspective de la santé et du cancer de la prostate.
Rôle des nutriments botaniques, des phytonutriments
et des micronutriments dans la santé de la prostate
NUTRIMENTS BOTANIQUES
Bien que certaines plantes soient utilisées traditionnellement pour traiter de nombreuses maladies
humaines, notamment les infections des voies urinaires et les cancers de la prostate, il n’existe
aucune preuve scientifique solide à l’appui de leurs effets bénéfiques. De toutes les plantes, la
canneberge, le jus de canneberge et le chou palmiste nain sont celles qui ont été étudiées le plus2,30
et recommandées de façon anecdotique pour le traitement du cancer de la prostate. D’autres
études, y compris des essais cliniques chez des sujets humains, devront être réalisées de sorte que
leurs effets bénéfiques sur la santé de la prostate puissent être confirmés et ces produits
recommandés.
PHYTONUTRIMENTS
Parmi les micronutriments phytochimiques, les caroténoïdes ont été proposés comme étant
bénéfiques pour la santé de la prostate21,28. Plusieurs études fondamentales, épidémiologiques,
expérimentales et cliniques ont porté sur le lycopène, un caroténoïde présent dans de nombreux
aliments, la tomate en représentant la principale source dans l’alimentation humaine24. Il s’agit d’un
composé hydrocarboné à chaîne droite dépourvu d’activité provitaminique A. Toutefois, en raison de la
présence de doubles liaisons13 dont deux doubles liaisons conjuguées, c’est un antioxydant très
puissant qui offre une protection contre les dommages oxydatifs dans le tissu prostatique. Bien que le
mécanisme antioxydant du lycopène soit celui qui a été étudié le plus en profondeur, on a fait état, par
Le bon fonctionnement d’une prostate saine joue un rôle essentiel pour la santé en
général. Beaucoup de facteurs, dont l’alimentation et les nutriments influencent
la santé de la prostate. Récemment, on a porté un intérêt particulier à des micronutriments spécifiques à la santé de la prostate. Les vitamines A, B, C, D et E, de même
que le sélénium et le zinc, en particulier, ont fait l’objet d’études. De façon générale,
l’apport en micronutriments a été associé à une réduction du risque de cancer de la
prostate et d’autres troubles associés à la prostate. Toutefois, en raison de rapports
conflictuels dans la littérature, le rôle des micronutriments, phytonutriments et
nutriments botaniques pour la santé de la prostate n’est pas bien compris pour
l’instant et nécessite d’entreprendre plus d’études d’intervention humaines.
ailleurs, d’autres mécanismes comme la régulation de la phase un et de la phase deux du métabolisme
des xénobiotiques, la stimulation du système immunitaire, la régulation du système endocrinien et la
communication cellulaire accrue24. L’une des premières études parmi les plus exhaustives sur la
question a fait ressortir une association significative entre un apport plus élevé estimé en lycopène et
un risque réduit de cancer de la prostate11,12. Dans une autre étude, un rapport inverse a été démontré
entre le taux sérique de lycopène et le taux d’APS23. On a d’ailleurs observé des résultats similaires plus
récemment dans une cohorte de sujets afro-américains. Ces observations semblent indiquer un effet
protecteur exercé par le lycopène sur le cancer de la prostate. On a donc entrepris de poursuivre
plusieurs interventions diététiques et études avec cas-témoins. Les lecteurs sont invités à consulter un
récent exposé de synthèse31 qui fait le résumé de ces études. Dans l’ensemble, les résultats laissent
entrevoir une association positive entre la consommation d’aliments riches en lycopène et un risque
réduit de cancer de la prostate.
Les phytostérols et en particulier le β-sitostérol ainsi que les phytœstrogènes de la classe des
isoflavones, dont la génistéine et la diadzéine présentes dans le soja ont été l’objet d’études qui ont
fait ressortir un effet bénéfique chez les patients atteints d’HBP non sévère28. Une étude in vitro a
montré que le β-sitostérol a la faculté d’inhiber les cellules cancéreuses humaines de la prostate10.
D’autres études devront être réalisées dans le but d’étayer le rôle des phytostérols et de formuler
des recommandations quant à leur apport dans la gestion de la santé de la prostate.
MICRONUTRIMENTS
Les micronutriments, de façon générale, occupent une place importante dans le maintien de la
bonne santé et la prévention des maladies. Au plan de la santé de la prostate, comme le montre le
Tableau 1, quelques micronutriments essentiels ont déjà été évalués dans le cadre d’études.
VITAMINE A
La vitamine A est largement reconnue en tant que condition essentielle à la croissance des cellules.
Plusieurs études font état d’un lien entre la vitamine A et le risque de cancer de la prostate6,28. Les
résultats sont cependant mitigés car certaines études ne font ressortir aucune association
significative alors que d’autres entrevoient une association positive28. Une mince association
positive a été observée entre l’apport en rétinol et le risque de cancer1. Une association positive
similaire a par ailleurs été notée entre l’apport total en vitamine A et le risque de cancer de la
prostate chez des hommes âgés et des sujets jeunes28. Ces observations donnent à penser que la
vitamine A pourrait être un facteur de risque dans le cancer de la prostate. Toutefois, dans une autre
étude, le risque de cancer de la prostate s’est révélé moindre dans le quartile supérieur de l’apport
en rétinol28. Plusieurs mécanismes ont été proposés pour expliquer l’effet de la vitamine A et des
composés apparentés sur le cancer de la prostate, notamment l’activité antioxydante qui prévient
l’altération de l’ADN, l’intensification de la fonction et de l’expression d’un certain nombre
d’enzymes participant à la détoxication et à l’antioxydation, l’effet pro-apoptotique, l’effet sur la
différenciation cellulaire et la croissance des cellules prostatiques cancéreuses, et l’inhibition de la
croissance au niveau des canaux et des ramifications de la prostate.
Dans l’ensemble, on ne comprend pas très bien, à l’heure actuelle, le rôle que jouent la vitamine A
et le rétinol dans le risque de cancer de la prostate à la lumière des résultats conflictuels obtenus. Il
faudra donc poursuivre d’autres études afin d’éclaircir le rôle de la vitamine A dans la santé de la
prostate.
VITAMINE B
Plusieurs membres du groupe vitaminique B agissent en tant que coenzymes dans la voie
monocarbonée à médiation par le folate qui joue un rôle important dans la synthèse, la réparation
et la méthylation de l’ADN6, d’où son rôle dans le risque de cancer. Les résultats globaux issus des
études épidémiologiques et d’intervention sont plutôt déroutants. Une enquête menée par
l’American Cancer Society dans le but d’approfondir l’association entre l’apport en folate et le risque
de cancer de la prostate n’a décelé aucune association entre l’apport alimentaire ou l’apport total
en folate et le risque global de cancer de la prostate27. Cependant, dans une autre étude où la
supplémentation en acide folique et en acide acétylsalicylique a été étudiée à des fins de prévention
du cancer, le folate alimentaire de référence a présenté un rapport inverse tandis que la
supplémentation en folate a affiché une association positive en lien avec le risque de cancer de la
prostate7. Ces observations révèlent que les effets du folate sous forme de supplément peuvent
différer de ceux du folate d’origine alimentaire. Bien que les raisons de ces différences ne soient pas
encore claires, les études, dans l’ensemble, semblent indiquer qu’un apport en vitamine B d’origine
Les micronutriments et la santé de la prostate
alimentaire pourrait réduire le risque de cancer de la prostate alors que la supplémentation en cette
vitamine risquerait d’en accroître le risque.
VITAMINE C
La vitamine C est à la fois un antioxydant et un nutriment essentiel chez l’humain, notamment
pour la biosynthèse du collagène, de la carnitine et des neurotransmetteurs. La plupart des études
effectuées dans le but d’évaluer son rôle dans le cancer de la prostate faisaient appel à un mélange
de micronutriments, ce qui complique l’obtention de données distinctes sur les effets de la vitamine
C seule. Quelques études d’observation ont mis en évidence6 un rapport inverse entre l’apport en
vitamine C et le risque de cancer de la prostate, alors que de récentes études n’ont pas permis de
faire ressortir une telle association. Le rôle de la vitamine C dans la santé de la prostate demeure
nébuleux pour le moment, il faudra donc poursuivre la recherche afin de l’élucider davantage.
VITAMINE D
Malgré le nombre minime d’études d’intervention humaines réalisées dans le but d’évaluer le rôle
de la vitamine D dans la santé de la prostate11, il existe des études qui font ressortir des effets
bienfaisants de l’exposition appropriée au soleil en rapport avec la prévention du cancer de la
prostate6. Cet effet protecteur pourrait découler de l’action qu’exerce le soleil sur la production de la
vitamine D. Certaines études laissent même entrevoir la vitamine D comme un agent thérapeutique
contre le cancer de la prostate. Toutefois, les doses thérapeutiques de vitamine D ont également été
incriminées dans l’hypercalcémie et l’hypercalciurie14. De plus récents analogues de la vitamine D
dépourvus d’effets nocifs liés à la vitamine D ou très faiblement nocifs sont actuellement en cours
d’études. L’effet défavorable de la vitamine D dans la prévention du cancer de la prostate n’en
permet pas l’utilisation clinique. Des études in vitro donnent à penser que l’utilisation de la
vitamine D en association avec d’autres agents anticancéreux peut s’avérer une stratégie efficace
pour réduire le risque de cancer de la prostate. Le mécanisme par lequel s’exerce l’activité
anticancéreuse de la vitamine D se retrouverait au niveau de son récepteur nucléaire ou proviendrait
d’une action sur les récepteurs de vitamine D. Il a été démontré que la vitamine D donne lieu à des
dysfonctions cellulaires prostatiques cancéreuses et à l’expression de gènes altérés, y compris
l’inhibition de la prolifération cellulaire, l’invasivité cellulaire, l’angiogenèse, l’expression de la
télomérase, l’induction de la différenciation cellulaire et l’apoptose6.
VITAMINE E
Plusieurs isoformes de la vitamine E, les tocophérols, sont naturellement présentes dans les
aliments. L’α-tocophérol est la forme la plus abondante suivie du γ-tocophérol. Elles ont été
étudiées surtout dans le contexte de la protection qu’elles confèrent contre le cancer de la prostate.
Il a été démontré que la prise d’un supplément d’α-tocophérol sur une période de 5 ans en
moyenne donne lieu à une réduction notable de l’incidence du cancer de la prostate chez les
fumeurs16. D’autres études5,34 ont également montré que le risque de cancer de la prostate chez les
hommes recevant une supplémentation en vitamine E avait diminué de façon significative
comparativement au groupe placebo. Cependant, d’autres études d’intervention de large envergure
n’ont pas fait ressortir d’effet en lien avec une supplémentation en vitamine E seule ou en
association avec du sélénium sur le risque de cancer de la prostate20. Dans l’ensemble, il existe des
preuves à l’appui du rôle de la vitamine E dans la réduction du risque de cancer de la prostate.
SÉLÉNIUM
Le sélénium est un nutriment essentiel qui agit en synergie avec la vitamine E et participe à
plusieurs importantes fonctions biochimiques26. En plus de ses propriétés antioxydantes, il est
Décembre 2012 – Volume 21, numéro 4
indispensable dans la synthèse de plusieurs sélénoprotéines telles que la glutathion peroxydase.
Plusieurs comptes rendus font état des propriétés antitumorigènes des composés de sélénium. Des
études animales ont aussi mis en évidence la capacité des composés de sélénium à réduire le risque
de cancer. On a par ailleurs démontré que de faibles taux sériques de sélénium étaient associés à
une incidence accrue de cancers de la prostate18,32,33. Sur la base des résultats issus d’études
épidémiologiques et expérimentales, on a laissé entendre qu’une supplémentation en sélénium
peut s’avérer utile en tant qu’agent chimiopréventif dans la prise en charge du cancer de la prostate.
La recommandation finale concernant l’utilisation de suppléments de sélénium devra attendre les
résultats de plusieurs études d’intervention qui sont actuellement en cours d’évaluation.
ZINC
L’intérêt envers le zinc et la santé de la prostate tient du fait que la prostate chez les mammifères
compte un taux beaucoup plus élevé de zinc que les autres tissus28. Selon certaines données, il
pourrait y avoir diminution du taux de zinc en présence d’un cancer de la prostate8. Bien que les
mécanismes par lesquels le zinc pourrait influer sur le cancer de la prostate ne soient pas
entièrement compris, il a été avancé qu’il pourrait inhiber la progression de néoplasies3,17. Il faudra
entreprendre d’autres études expérimentales et cliniques afin de pouvoir établir des preuves
probantes à l’appui du rôle du zinc dans la santé de la prostate.
Conclusion
La prostate est un organe important qui joue un rôle significatif en matière de reproduction
humaine. Les troubles de la prostate sont fréquents et assujettis à l’influence de nombreux facteurs.
Bien que l’âge représente un facteur contributif notable, il est reconnu que l’alimentation et les
nutriments jouent un rôle clé dans le maintien d’une prostate en bonne santé. Nombre d’études
épidémiologiques, expérimentales et d’intervention humaines ont montré que plusieurs
micronutriments sont efficaces dans la réduction du risque de cancer de la prostate. Plus
récemment, on s’est intéressé à l’utilisation des phytonutriments et des nutriments botaniques
dans la prise en charge de la santé de la prostate. Bien que les résultats semblent être à la fois très
encourageants et stimulants, nous devons encore recueillir une foule de données sur les
micronutriments et sur les mécanismes spécifiques de leur action avant que des recommandations
définitives puissent être formulées quant à leur rôle dans la santé de la prostate.
Tableau 1.
Voici quelques micronutriments, nutriments phytochimiques
et nutriments botaniques pertinents à la santé de la prostate.
Micronutriments
Nutriments phytochimiques
Nutriments botaniques
• Vitamine A
• Vitamine B (folate,
riboflavine, vitamines B6 et
B12)
• Vitamine C
• Vitamine D
• Vitamine E
• Sélénium
• Zinc
• Caroténoïdes
(α-carotène et β-carotène)
Lycopène
Lutéine
Zéaxanthine
β-cryptoxanthine
• Isoflavones
• Phytostérols
β-sitostérol
• Canneberge
• Huile de graine de lin
(pressée à froid)
• Thé vert
• Racine d’ortie
• Pygenum
• Trèfle rouge
• Chou palmiste nain
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