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Pfizer
alimentaire pourrait réduire le risque de cancer de la prostate alors que la supplémentation en cette
vitamine risquerait d’en accroître le risque.
VITAMINE C
La vitamine C est à la fois un antioxydant et un nutriment essentiel chez l’humain, notamment
pour la biosynthèse du collagène, de la carnitine et des neurotransmetteurs. La plupart des études
effectuées dans le but d’évaluer son rôle dans le cancer de la prostate faisaient appel à un mélange
de micronutriments, ce qui complique l’obtention de données distinctes sur les effets de la vitamine
C seule. Quelques études d’observation ont mis en évidence6 un rapport inverse entre l’apport en
vitamine C et le risque de cancer de la prostate, alors que de récentes études n’ont pas permis de
faire ressortir une telle association. Le rôle de la vitamine C dans la santé de la prostate demeure
nébuleux pour le moment, il faudra donc poursuivre la recherche afin de l’élucider davantage.
VITAMINE D
Malgré le nombre minime d’études d’intervention humaines réalisées dans le but d’évaluer le rôle
de la vitamine D dans la santé de la prostate11, il existe des études qui font ressortir des effets
bienfaisants de l’exposition appropriée au soleil en rapport avec la prévention du cancer de la
prostate6. Cet effet protecteur pourrait découler de l’action qu’exerce le soleil sur la production de la
vitamine D. Certaines études laissent même entrevoir la vitamine D comme un agent thérapeutique
contre le cancer de la prostate. Toutefois, les doses thérapeutiques de vitamine D ont également été
incriminées dans l’hypercalcémie et l’hypercalciurie14. De plus récents analogues de la vitamine D
dépourvus d’effets nocifs liés à la vitamine D ou très faiblement nocifs sont actuellement en cours
d’études. L’effet défavorable de la vitamine D dans la prévention du cancer de la prostate n’en
permet pas l’utilisation clinique. Des études in vitro donnent à penser que l’utilisation de la
vitamine D en association avec d’autres agents anticancéreux peut s’avérer une stratégie efficace
pour réduire le risque de cancer de la prostate. Le mécanisme par lequel s’exerce l’activité
anticancéreuse de la vitamine D se retrouverait au niveau de son récepteur nucléaire ou proviendrait
d’une action sur les récepteurs de vitamine D. Il a été démontré que la vitamine D donne lieu à des
dysfonctions cellulaires prostatiques cancéreuses et à l’expression de gènes altérés, y compris
l’inhibition de la prolifération cellulaire, l’invasivité cellulaire, l’angiogenèse, l’expression de la
télomérase, l’induction de la différenciation cellulaire et l’apoptose6.
VITAMINE E
Plusieurs isoformes de la vitamine E, les tocophérols, sont naturellement présentes dans les
aliments. L’α-tocophérol est la forme la plus abondante suivie du γ-tocophérol. Elles ont été
étudiées surtout dans le contexte de la protection qu’elles confèrent contre le cancer de la prostate.
Il a été démontré que la prise d’un supplément d’α-tocophérol sur une période de 5 ans en
moyenne donne lieu à une réduction notable de l’incidence du cancer de la prostate chez les
fumeurs16. D’autres études5,34 ont également montré que le risque de cancer de la prostate chez les
hommes recevant une supplémentation en vitamine E avait diminué de façon significative
comparativement au groupe placebo. Cependant, d’autres études d’intervention de large envergure
n’ont pas fait ressortir d’effet en lien avec une supplémentation en vitamine E seule ou en
association avec du sélénium sur le risque de cancer de la prostate20. Dans l’ensemble, il existe des
preuves à l’appui du rôle de la vitamine E dans la réduction du risque de cancer de la prostate.
SÉLÉNIUM
Le sélénium est un nutriment essentiel qui agit en synergie avec la vitamine E et participe à
plusieurs importantes fonctions biochimiques26. En plus de ses propriétés antioxydantes, il est
indispensable dans la synthèse de plusieurs sélénoprotéines telles que la glutathion peroxydase.
Plusieurs comptes rendus font état des propriétés antitumorigènes des composés de sélénium. Des
études animales ont aussi mis en évidence la capacité des composés de sélénium à réduire le risque
de cancer. On a par ailleurs démontré que de faibles taux sériques de sélénium étaient associés à
une incidence accrue de cancers de la prostate18,32,33. Sur la base des résultats issus d’études
épidémiologiques et expérimentales, on a laissé entendre qu’une supplémentation en sélénium
peut s’avérer utile en tant qu’agent chimiopréventif dans la prise en charge du cancer de la prostate.
La recommandation finale concernant l’utilisation de suppléments de sélénium devra attendre les
résultats de plusieurs études d’intervention qui sont actuellement en cours d’évaluation.
ZINC
L’intérêt envers le zinc et la santé de la prostate tient du fait que la prostate chez les mammifères
compte un taux beaucoup plus élevé de zinc que les autres tissus28. Selon certaines données, il
pourrait y avoir diminution du taux de zinc en présence d’un cancer de la prostate8. Bien que les
mécanismes par lesquels le zinc pourrait influer sur le cancer de la prostate ne soient pas
entièrement compris, il a été avancé qu’il pourrait inhiber la progression de néoplasies3,17. Il faudra
entreprendre d’autres études expérimentales et cliniques afin de pouvoir établir des preuves
probantes à l’appui du rôle du zinc dans la santé de la prostate.
Conclusion
La prostate est un organe important qui joue un rôle significatif en matière de reproduction
humaine. Les troubles de la prostate sont fréquents et assujettis à l’influence de nombreux facteurs.
Bien que l’âge représente un facteur contributif notable, il est reconnu que l’alimentation et les
nutriments jouent un rôle clé dans le maintien d’une prostate en bonne santé. Nombre d’études
épidémiologiques, expérimentales et d’intervention humaines ont montré que plusieurs
micronutriments sont efficaces dans la réduction du risque de cancer de la prostate. Plus
récemment, on s’est intéressé à l’utilisation des phytonutriments et des nutriments botaniques
dans la prise en charge de la santé de la prostate. Bien que les résultats semblent être à la fois très
encourageants et stimulants, nous devons encore recueillir une foule de données sur les
micronutriments et sur les mécanismes spécifiques de leur action avant que des recommandations
définitives puissent être formulées quant à leur rôle dans la santé de la prostate.
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Tableau 1.
Voici quelques micronutriments, nutriments phytochimiques
et nutriments botaniques pertinents à la santé de la prostate.
Micronutriments Nutriments phytochimiques Nutriments botaniques
• Vitamine A
• Vitamine B (folate,
riboflavine, vitamines B6 et
B12)
• Vitamine C
• Vitamine D
• Vitamine E
• Sélénium
• Zinc
• Caroténoïdes
(α-carotène et β-carotène)
Lycopène
Lutéine
Zéaxanthine
β-cryptoxanthine
• Isoflavones
• Phytostérols
β-sitostérol
• Canneberge
• Huile de graine de lin
(pressée à froid)
• Thé vert
• Racine d’ortie
• Pygenum
• Trèfle rouge
• Chou palmiste nain
Décembre 2012 – Volume 21, numéro 4
Les micronutriments et la santé de la prostate
Pfizer revue sur la nutrition et la santé se penche sur les questions d’actualité courante qui traitent du rôle des vitamines et des minéraux dans la promotion de la santé et la
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