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INSTITUT DE LA TOUR
PARIS
ANNEE 2015 – 2016
PROFESSEUR : A. MENZEL
PRÉSENTATION DE L'ENSEIGNEMENT DE
LA PHILOSOPHIE
À DESTINATION DES ÉLÈVES ET DES PARENTS D'ÉLÈVES DE TERMINALE
SOMMAIRE
I. LA VOCATION DE LA CLASSE DE PHILOSOPHIE
1. Le développement de l'autonomie et la maturité de la réflexion
2. un pivot dans la formation de l'élève
3. une pratique pour tous … exigeante… et à laquelle chacun peut s'adonner avec succès.
II. LES ÉPREUVES DU BACCALAURÉAT
1. L’épreuve écrite.
a. La dissertation.
b. L’explication de texte.
2. L’épreuve orale.
3. Les capacités à mobiliser
III. L'ÉVALUATION
1. Les critères portant sur la forme
a. la qualité de la présentation
b. le respect des conventions
c. la maîtrise de la langue française
2. Les critères portant sur le fond
a. la prise en compte du sujet
b. la présence d'une problématique
c. la présence et la cohérence de l'argumentation
d.la cohérence du devoir dans son ensemble
e. la mobilisation d'une culture philosophique dans une démarche de pensée personnelle
3. Les préjugés sur l'évaluation qui serait arbitraire et subjective
4. La notation
a. notes de contrôles de connaissances
b. notes de devoirs maison et exercices ciblés en classe
c. notes de devoir en temps limité type bac
d. devoir supplémentaire de bonification
e. pénalités (retard, travail incomplet, plagiat)
5. Évaluation qualitative (bulletins, dossiers, livret scolaire)
IV. PROGRAMME OFFICIEL
1. Notions
2. Repères
3. Auteurs
4. Programme par section
V. LE DÉROULEMENT DE L'ANNÉE ET DES COURS
1. Une année en deux temps
2. Des cours dialogués
VI. LE TRAVAIL RÉGULIER EXIGÉ
VII. LES OUTILS
VIII. LA DISCIPLINE
IX. LE SUIVI PERSONNALISÉ
I. LA VOCATION DE LA CLASSE DE PHILOSOPHIE
1. L'autonomie et la maturité de la réflexion
L’enseignement de la philosophie en classes de terminale a pour vocation d’aider l’élève à apprendre à
réfléchir par lui-même avec des outils précis, rigoureux et surtout prudents et honnêtes.
2. Il constitue un pivot dans la formation de l'élève
Il contribue d'une part à parachever un cursus scolaire généraliste en invitant à mobiliser les savoirs acquis
afin de développer une pensée personnelle.
Il prépare d'autre part aux études supérieures et formations professionnelles, quelles qu'elles soient, en
développant un esprit de méthode, de rigueur et de précision, un esprit d'analyse (analyse de problème et de
situations) et de synthèse, ainsi qu'un esprit critique.
3. Une pratique pour tous
L'exercice de la philosophie concerne tout élève, quel que soit son profil : "littéraire", "scientifique", "artiste",
"sportif", "fibre sociale" ou "commerciale"… C'est en effet en premier lieu dans sa sensibilité et ses centres
d'intérêts propres que l'élève pourra puiser les connaissances et références lui permettant d'élaborer une
réflexion philosophique intéressante (tant pour lui-même que pour les autres).
Une pratique exigeante
L'exercice philosophique requiert :
- l'engagement personnel de l'élève dans la réflexion menée en classe ou proposée à la maison. L'élève doit à
tout moment se demander ce qu'il pense et s'efforcer de préciser les nuances de sa pensée.
- l'intelligence. L'élève doit s'exercer à relier entre elles toutes les connaissances dont il dispose et qui
sommeillent dans sa mémoire, que ce soit des connaissances scolaires, extra-scolaires, livresques,
cinématographiques… ou encore des connaissances issues de l'expérience personnelle.
- l'exigence . L'élève doit être intraitable sur la rigueur de ses propres raisonnements comme de ceux élaborés
par les philosophes étudiés ou le professeur.
- le souci de partager ses réflexions. L'élève doit être clair et précis dans son expression tant orale qu'écrite.
L'élève doit toujours préciser de quoi il parle, définir les termes-clés qu'il emploie, expliquer ses idées et
donner des arguments clairs et complets..
- l'esprit critique : l'élève ne doit se soumettre à aucune autre autorité que celle de sa propre raison. Il ne doit
rien admettre pour vrai que sa raison n'ait préalablement examiné. Et cela vaut autant pour ses propres
pensées que celles des autres (philosophes, professeurs, camarades,…).
Une pratique à laquelle chacun peut s'adonner avec succès.
Toutes les facultés ci-dessus sont égales chez tous, quels que soient ses résultats scolaires antérieurs.
Il n'existe que deux obstacles à leur exercice :
1. le manque de volonté : il ne s'agit pas de se contenter d'être capable de tout faire, il faut "se mouiller", faire,
et si possible faire bien, ce qui demande un peu d'entraînement et d'attention. Maintenir son esprit en alerte
pendant les cours et pendant la réalisation des devoirs devrait suffire à atteindre un niveau honorable pour le
baccalauréat.
2. Le manque de confiance en soi : il ne faut pas sous-estimer ses capacités en s'excluant de la pratique de la
réflexion. En effet, cela est injuste : il n'y a pas d'inégalités entre les intelligences (il y a seulement une diversité
des intelligences avec des intérêts et des sensibilités différents). En plus d'être erronée, cette idée est grave :
confier à autrui le soin de réfléchir à sa place implique d'accepter le principe d'inégalité et de soumission à
d'autres.
II.
LES ÉPREUVES DU BACCALAURÉAT
1. L’épreuve écrite.
Le candidat devra choisir 1 sujet parmi les 3 sujets proposés :
- 2 sujets de dissertation
- 1 sujet d’explication de texte.
a. La dissertation.
La dissertation est l’étude méthodique et progressive des diverses dimensions d’une question donnée. À partir d’une première
définition de l’intérêt de cette question et de la formulation du ou des problèmes qui s’y trouvent impliqués, l’élève développe une
analyse suivie et cohérente correspondant à ces problèmes, analyse nourrie d’exemples et mobilisant avec le discernement nécessaire
les connaissances et les instruments conceptuels à sa disposition.
Cet exercice convient plus particulièrement à ceux qui se sentent plus à leur aise en suivant le cheminement
de leur propre pensée. Mais attention, il ne s'agit certainement pas de donner son avis sur le sujet, mais de
mener une étude complète et rigoureuse des différentes manières de comprendre le sujet et de résoudre le
problème ainsi que d'évaluer les principales solutions possibles.
b. L’explication de texte.
A ne confondre ni avec le commentaire composé de français (analyse des effets stylistiques) et encore moins
avec un exercice d'érudition historique (dire tout ce qu'on croit savoir sur l'auteur et sa biographie), il s'agit,
comme le nom de l’exercice l’indique, à expliquer un texte, c'est-à-dire à expliciter ce qui est implicite, à
savoir : la structure logique du texte, les définitions, les arguments, les objections, le parti pris philosophique,
les présupposés…
Il s’agit d’un texte inconnu et l’élève n’est pas censé connaître la doctrine de l’auteur. Le programme officiel
lui demande simplement d'expliquer le problème dont il est question par la compréhension précise du texte.
Cet exercice convient plus particulièrement à ceux qui ont le sens de l'écoute, sont prudents, attentifs et
minutieux. Ils seront plus disposés à entrer dans le mouvement de pensée de l'auteur pour le comprendre de
l'intérieur. Toutefois, suivre la démarche de pensée de l'auteur ne dispense pas de réfléchir soi-même : il ne
s'agit pas de suivre l'auteur à la manière d'un mouton, mais de se mettre soi-même dans la position de
pionnier de l'auteur.
2. L’épreuve orale.
Cette épreuve ne concerne que ceux qui, ayant entre 8 et 10/20 à l'issue des épreuves écrites du
baccalauréat, peuvent être "rattrapés" en passant deux matières au choix à l'oral. Etant donné les coefficients,
l'oral de philosophie concerne prioritairement les séries L en cas d’échec dans cette discipline à l’examen.
L'épreuve orale consiste en l'explication d'un extrait d'une œuvre étudiée pendant l'année.
3. Les capacités à mobiliser
Elles reposent largement sur les acquis de la formation scolaire antérieure : elles consistent principalement à introduire à un
problème, à mener ou analyser un raisonnement, à apprécier la valeur d’un argument, à exposer et discuter une thèse pertinente par
rapport à un problème bien défini, à rechercher un exemple illustrant un concept ou une difficulté, à établir ou restituer une
transition entre deux idées, à élaborer une conclusion.
III. L'ÉVALUATION
L'évaluation tient compte des critères suivants :
1. sur la forme :
a. la qualité de la présentation
On attend de l’élève qu’il écrive de manière lisible et propre, sans ratures ni surcharges d’effaceur, en laissant
une marge suffisante pour les appréciations du correcteur (environ 4 cm).
Sur la copie doivent impérativement figurer : les nom et prénom, classe, date, discipline, type de devoir,
énoncé du sujet choisi.
b. le respect des conventions liées aux exercices proposés
On attend de l’élève qu’il présente sa copie conformément aux exigences formelles de la dissertation et de
l'explication.
Conventions de mise en page :
- tout devoir doit comporter une introduction, environ trois parties et une conclusion.
- entre chaque partie, il faut sauter 2 ou 3 lignes
- chaque partie doit être composée de paragraphes séparés par des alinéas.
- le devoir doit être équilibré : les parties doivent avoir à peu près la même taille. L'introduction et la
conclusion doivent avoir la taille d'un paragraphe.
Un bon devoir, c'est-à-dire un devoir complet qui fait le tour de la question (ou du texte) en argumentant (ou
en expliquant) ne peut pas faire moins d'une double feuille (½ p. pour l'introduction, 1 p. par partie, ½ p.
pour la conclusion).
c. la maîtrise de la langue française
Il va de soi qu’un élève inscrit en terminale et candidat au baccalauréat afin d’entamer des études supérieures
doit maîtriser la langue française. Toutefois, la philosophie n'est pas un exercice de style. Il s'agit de maîtriser
le sens exact des mots et d'être capable d'exprimer précisément et clairement sa pensée. Il faudra donc
privilégier les phrases simples (sujet + verbe + complément) aux "belles" phrases.
2. sur le fond
a. la prise en compte du sujet : tout le sujet, rien que le sujet.
Le traitement partiel du sujet et la dérive hors sujet sont parmi les défauts les plus courants qui pénalisent
lourdement les résultats des élèves. Il s'agit pourtant de deux défauts aisément corrigibles, avec un peu de
discipline.
b. la présence d'une problématique
Le candidat doit mettre en évidence les difficultés qu'il y a à tenter de répondre à la question et ne pas
considérer trop vite qu'il y a une solution simple et évidente.
Bref, on évalue la prudence intellectuelle du candidat : est-il conscient des difficultés dans lesquelles il
s'engage lorsqu'il entreprend sa réflexion ? Se lancer dans une réflexion sans en avoir vu les difficultés et les
dangers, c'est être téméraire et prendre des risques inconsidérés.
c. la présence et la cohérence de l’argumentation
Toute idée doit être justifiée : c'est-à-dire expliquée, définie et argumentée.
La cohérence de l’argumentation sera évaluée selon les règles de la logique : respect du principe d'identité (ne
pas changer le sens des mots au fil des phrases sans le préciser), et du principe de non contradiction (éviter de
dire une chose et son contraire dans la copie, dans une partie, dans un paragraphe ou pire dans la même
phrase).
d. la cohérence du devoir dans son ensemble
Les parties et les paragraphes doivent s'articuler les uns aux autres de manière logique et progressive. Les
transitions doivent justifier le passage d'une idée à une autre.
e. la mobilisation d'une culture philosophique dans une démarche de pensée personnelle
L'exercice de la dissertation ou de l'explication de texte n'est en aucun cas un contrôle de connaissances ou un
concours de citations. L'exigence première est la qualité de la réflexion personnelle ; c'est elle qui détermine
la fourchette de notation, et non la quantité de connaissances de cours restituée. Toutefois, la réflexion
personnelle se développe d'autant mieux qu'elle est nourrie de culture.
3. Les préjugés sur l'évaluation en philosophie qui serait arbitraire et subjective.
Le professeur de philosophie ne juge pas les copies en fonction d'un contenu particulier attendu. Chaque
élève est libre de conduire sa réflexion comme il l’entend, pourvu, toutefois, qu’il respecte les règles de la
raison. Il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises idées, il y a seulement des idées inadéquates au sujet et non
justifiées. Autrement dit, toute idée, réflexion, question, remarque est respectable à condition d'être
personnelle et d'être justifiée avec exigence et rigueur. Dans ces conditions, les erreurs font partie intégrante
de l'apprentissage et ne peuvent être condamnées.
Le professeur de philosophie juge encore moins les copies en fonction de son « opinion ». La correction d’un
devoir n’est pas subjective. Elle obéit à des critères formels de rigueur et d’exactitude de la démonstration.
L'élève pourra (et devra) s'en assurer en demandant des explications au professeur s'il ne comprend pas sa
note et la remarque qui l'accompagne.
4. La notation : une aide pour s’évaluer, pas une sanction.
Afin que les élèves puissent visualiser leur progression par rapport aux exigences de l’examen, sans pour
autant être découragés, le professeur de philosophie appliquera plusieurs procédés de notation destinés à se
compenser de manière à assurer à l'élève travailleur une moyenne honorable.
a. Des notes de contrôles portant sur les connaissances élémentaires (définitions de termes techniques,
doctrines) pour lesquels chaque élève est tenu d'avoir au moins 15/20. Une note inférieure à 15 devra être
considérée comme trop juste. Une note inférieure à 12-13 devra être considérée comme insuffisante.
b. Des notes de devoirs maison ou exercices ciblés proposés en classe.
c. Pour les devoirs en temps limité de type bac : en début d'année, la notation portera principalement sur le
respect des consignes de méthode et, progressivement, au fur et à mesure des exercices, se conformera aux
exigences et barèmes du baccalauréat.
d. Enfin chaque élève aura le droit de faire un devoir supplémentaire lorsqu’il voudra bonifier sa moyenne.
e. Pénalités en cas de devoir rendu en retard, de travail incomplet ou de plagiat :
- devoir rendu en retard : un DM non rendu à la date demandée sera sanctionné par un 0 qui sera annulé à
la remise du DM qui ne sera pas corrigé.
- travail incomplet : Les exercices doivent être réalisés entièrement : une question non traitée sera sanctionnée
par un retrait de points équivalent au quart du barème attribué à cette question.
- plagiat (passages sans guillemets ni citation des sources) : une phrase plagiée : - 5 pts, un paragraphe : -10
pts, etc.
NB : sauf mention contraire, les travaux demandés sont personnels. Pour tout devoir copié entre élèves, la
note sera divisée par le nombre d'élèves impliqués.
En cas d'absence prolongée justifiée, l'élève pourra demander un délai pour la mise à jour de son cours et la
remise de devoir. Ce délai ne pourra toutefois être consenti que s'il est demandé expressément au professeur
dès le retour de l'élève. De manière générale, toute demande dérogatoire devra être faite avant les échéances
fixées.
5. Évaluation qualitative (bulletins, dossiers, livret scolaire) :
- attitude face à la difficulté et aux situations inédites :
+ identifier la difficulté (analyse, synthèse)
+ y faire face (aptitude psychologique)
+ faire le lien avec des situations analogues déjà connues (mémoire, intelligence)
+ élaborer des stratégies pour la surmonter (méthode, imagination)
- autonomie dans le travail :
+ ne pas seulement « appliquer » les méthodes, mais comprendre leur objectif et leur raison d'être
+ ne pas seulement « restituer » les connaissances apprises, mais en comprendre le sens et l'argument
+ ne pas borner son travail aux strictes consignes scolaires données, mais compléter avec sa réflexion
et ses connaissances personnelles
+ bonne organisation et régularité du travail
- ouverture d'esprit :
+ capacité à abstraire et à généraliser ET capacité à ancrer toute théorie dans la réalité de l'existence
+ capacité à considérer (prendre en considération + respecter) les pensées des autres, même les plus
éloignées des siennes (esprit sportif, fair-play, respect des règles et de l'adversaire)
+ capacité à décloisonner ses connaissances et expériences et à les mobiliser
+ capacité à se questionner
- rigueur
+ souci de l'exactitude du vocabulaire employé
+ clarté dans l'expression
+ organisation de la réflexion
+ sens de la nuance
+ souci de tout justifier
+ cohérence logique du propos
- analyse / synthèse
- capacité d'attention et de concentration
IV. PROGRAMME OFFICIEL
Le programme officiel est constitué de notions, de repères et d'auteurs.
1. Notions
La liste des notions s’articule à partir de cinq champs de problèmes, eux-mêmes désignés par des notions, isolées ou couplées.
La présentation de certaines notions en couple n’implique aucune orientation doctrinale définie. Les notions figurant dans l’une et
l’autre colonnes ne constituent pas nécessairement, dans l’économie du cours élaboré par le professeur, des têtes de chapitre. L’ordre
dans lequel les notions sont abordées et leur articulation avec l’étude des œuvres relèvent de la liberté philosophique et de la
responsabilité du professeur, pourvu que toutes soient examinées. Le traitement des notions doit toujours faire ressortir leurs liens
organiques de dépendance et d’association. En outre, le professeur mettra en évidence la complémentarité des traitements dont une
même notion aura pu être l’objet dans des moments distincts de son enseignement.
2. Repères
Il s’agit, d’une part, de distinctions lexicales opératoires en philosophie, dont la reconnaissance précise est supposée par la pratique
et la mise en forme d’une pensée rigoureuse, et, d’autre part, de distinctions conceptuelles accréditées dans la tradition et, à ce titre,
constitutives d’une culture philosophique élémentaire.
Ces distinctions sont transversales. Par exemple, la distinction cause/fin peut être impliquée dans l’examen des notions de vérité,
d’histoire, de liberté, d’interprétation, de vivant, ou la distinction idéal/réel peut intervenir dans celui des notions d’art, de religion,
de liberté, de bonheur, etc.
C’est aussi pourquoi ces repères ne feront en aucun cas l’objet d’un enseignement séparé ni ne constitueront des parties de cours.
Les sujets donnés à l’épreuve écrite du baccalauréat porteront sur les notions (colonnes 1 et 2) et sur les problèmes qu’elles
permettent de poser (l’un des sujets le faisant au travers d’une explication de texte). La structure du programme autorise que ces
sujets puissent recouper divers champs. Ils ne prendront pas directement pour objet les distinctions figurant dans la liste des repères
(ce qui n’exclut pas, bien entendu, qu’elles soient utilisées dans leur formulation) ; la maîtrise de ces distinctions permettra au
candidat de mieux comprendre le sens et la portée d’un problème et de construire sa réflexion pour le traiter.
3. Auteurs
Deux œuvres au moins seront étudiées en série L, et une au moins dans les séries ES et S. Ces textes seront présentés par l’élève, le
cas échéant, à l’épreuve orale du baccalauréat. Les œuvres seront obligatoirement choisies parmi celles des auteurs figurant au
programme. Bien entendu, le professeur peut aussi utiliser pour les besoins de son enseignement des extraits d’écrits dont les auteurs
ne figurent pas sur cette liste.
La liste des auteurs définit le répertoire dans lequel le professeur doit puiser pour construire son cours. L'élève
n'est pas censé connaître tous ces auteurs. En revanche, il est censé en connaître quelques uns.
4. Programme par section
Série L
Série ES
Série S
8 h / coeff. 7
4 h / coeff. 4
3 h / coeff. 3
Le sujet
La conscience - La
perception L’inconscient - Autrui - Le désir - L’existence
et le temps
La conscience L’inconscient - Autrui - Le désir
La conscience L’inconscient - Le désir
La culture
Le langage - L’art - Le travail et la
technique - La religion - L’histoire
Le langage - L’art - Le travail et la
technique - La religion - L’histoire
L’art - Le travail et la
technique - La religion
La raison et le réel
Théorie et expérience La démonstration L’interprétation - Le
vivant - La matière et
l’esprit - La vérité
La démonstration L’interprétation - La
matière et l'esprit - La
vérité
La démonstration - Le
vivant - La matière et
l’esprit - La vérité
Horaire et coefficient
Notions :
La politique
La société - La justice et
le droit - L’État
La société et les échanges La société et l’État - La
- La justice et le droit justice et le droit
L’État
La morale
La liberté - Le devoir - Le bonheur
La liberté - Le devoir - Le bonheur
La liberté - Le devoir - Le bonheur
Repères :
Absolu/relatif - Abstrait/concret - En acte/en puissance - Analyse/synthèse - Cause/fin Contingent/nécessaire/possible - Croire/savoir - Essentiel/accidentel - Expliquer/comprendre - En fait/en
droit - Formel/matériel - Genre/espèce/individu - Idéal/réel - Identité/égalité/différence - Intuitif/discursif
- Légal/légitime - Médiat/immédiat - Objectif/subjectif - Obligation/contrainte - Origine/fondement Persuader/convaincre - Ressemblance/analogie - Principe/conséquence - En théorie/en pratique Transcendant/immanent - Universel/général/particulier/singulier
Auteurs :
Antiquité et Moyen Âge : Platon ; Aristote ; Épicure ; Lucrèce ; Sénèque ; Cicéron ; Épictète ; Marc Aurèle ;
Sextus Empiricus ; Plotin ; Augustin ; Averroès ; Anselme ; Thomas d’Aquin ; Guillaume d’Ockham
Période moderne : Machiavel ; Montaigne ; Bacon ; Hobbes ; Descartes ; Pascal ; Spinoza ; Locke ;
Malebranche ; Leibniz ; Vico ; Berkeley ; Condillac ; Montesquieu ; Hume ; Rousseau ; Diderot ; Kant.
Période contemporaine : Hegel ; Schopenhauer ; Tocqueville ; Comte ; Cournot ; Mill ; Kierkegaard ; Marx ;
Nietzsche ; Freud ; Durkheim ; Husserl ; Bergson ; Alain ; Russell ; Bachelard ; Heidegger ; Wittgenstein ;
Popper ; Sartre ; Arendt ; Merleau-Ponty ; Levinas ; Foucault.
V. LE DÉROULEMENT DE L'ANNÉE ET DES COURS
1. Une année en deux temps
L'année scolaire compte environ 32 semaines (dont 2 semaines de bac blanc, 1 jour de retraite, 3 jours fériés
et 1 pont). C'est le temps imparti à l'élève pour découvrir une nouvelle discipline, s'en instruire et la pratiquer
suffisamment pour en maîtriser les connaissances et méthodes fondamentales.
Afin de respecter la progression de l'apprentissage de la philosophie, la forme des cours différera en début et
en fin d'année : jusqu'au mois de janvier, il s'agira de se familiariser avec la discipline, ses auteurs et son
vocabulaire. Ces premiers mois durant, tout semblera nouveau à l'élève et tout le temps nécessaire sera pris
en cours pour assimiler et réexpliquer ces nouveautés. A partir de janvier, l'élève aura suffisamment de
connaissances pour que le sentiment d'étrangeté soit progressivement remplacé par un sentiment de
familiarité : tout nouveau chapitre ou auteur pourra être pensé à partir des cours précédents et l'élève
découvrira tous les liens entre les éléments du programme. Supposant des acquis, le cours pourra alors être
plus rapide.
Une année scolaire est suffisante pour être prêt le jour de l'examen à condition de s'exercer dès le début.
2. Des cours dialogués
La philosophie n'ayant de sens que par sa pratique personnelle, toute intervention ou proposition d'élève est
bienvenue dans la mesure où elle fait progresser la réflexion et se conforme aux exigences de la discipline (cf
III.)
VI. LE TRAVAIL RÉGULIER EXIGÉ
1. Participation à la réflexion commune en cours
2. Prise en note personnelle du cours
3. Tenue d'un répertoire de vocabulaire
4. Apprentissage hebdomadaire du cours et du vocabulaire.
VII. LES OUTILS
L'apprentissage et les progrès seront favorisés par l'usage des "outils" suivants :
1. lecture des philosophes : de nombreux textes philosophiques sont abordables directement.
Recueil de textes recommandé : Gérard Chomienne, Lire les philosophes, Hachette (disponible au CDI)
Petite bibliographie indicative :
Platon, L'apologie de Socrate - le procès de Socrate
Platon, Le Criton - Socrate face à la tentation de l'évasion
Épicure, La Lettre à Ménécée - comment être heureux ?
Machiavel, Le Prince - peut-on concilier morale et action politique ?
Descartes, Méditations métaphysiques - I : sur la certitude
de nos connaissances et le doute,
II : sur ce que l'on peut connaître)
Descartes, Discours de la méthode - synthèse de la méthode énoncé sur le mode
méditatif dans les
Méditations
Rousseau, Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes - la nature et le mal social
Diderot, Supplément au voyage de Bougainville - les sociétés "primitives" et la
civilisation
Diderot, Lettre sur les aveugles - un aveugle qui recouvre la vue peut-il
reconnaître une forme qu'il a
touchée ? les aveugles ont-ils la même morale que
les voyants ?...
Diderot, Paradoxe sur le comédien - un comédien doit-il s'identifier
à son personnage ?
Nietzsche, Ecce Homo - autobiographie intellectuelle
Freud, Cinq leçons sur la psychanalyse - une introduction à la psychanalyse par
son fondateur
Des conseils de lecture personnalisés peuvent être demandés.
Eviter de lire les commentateurs : les textes originaux sont toujours meilleurs que les textes secondaires à leur
propos et c'est le double de travail car il faut comprendre le texte d'origine ET son commentaire.
2. lecture de textes à portée philosophique : Sophocle, Shakespeare, Dostoïevski, Borges, Pirandello,
Kafka, textes sacrés (Torah, Bible, Coran, Mahabarata,…)…
3. consultation régulière de dictionnaires :
+ dictionnaires usuels : Robert, Larousse, Littré
+ dictionnaires historique et étymologique : Le dictionnaire historique de la langue française, éd. Le Robert
+ voyage dans la pluralité des langues et des nuances de pensée : Vocabulaire européens des philosophies : dictionnaire
des intraduisibles, sous la dir. de Barbara Cassin, éd. Le Robert
+ dictionnaires philosophiques : La philosophie de A à Z, éd. Hatier ; Vocabulaire de la philosophie et des sciences
humaines de L-M Morfaux, éd. Armand Colin
4. lecture de revues : Philosophie Magazine, Sciences Humaines, Science et Avenir…
5. sorties culturelles : théâtre, musée, cinéma art et essai, expositions,…
Petite filmographie indicative à portée philosophique :
Charlie Chaplin, Les temps modernes
Fritz Lang, Metropolis
Sidney Lumet, Douze hommes en colère, 1957, 95 min – sur les obstacles à la recherche de la vérité
François Truffaut, L'enfant sauvage, 1970, 83 min – sur la distinction entre nature et culture et l'apprentissage
Arthur Penn, Miracle en Alabama, 1962, 97 min – sur l'éveil au langage de Helen Keller, aveugle, sourde et
muette
Henri-Georges Clouzot, Le mystère Picasso, 1955, 78 min – documentaire sur une œuvre en train de se faire
les westerns – sur les questions fondamentales de philosophie politique
et Dreyer, Bunuel, Fellini, Hitchcock, Bergman, Losey, Renoir, Fassbinder, Welles, …
6. sur la toile, on trouve le pire (à éviter), voici quelques adresses du meilleur :
+ http://lecerveau.mcgill.ca : un site remarquable et passionnant sur le cerveau pour comprendre le
fonctionnement de la mémoire, de la sensibilité, des émotions, du rêve, etc.
+ http://www.philophil.com : des cours stimulants
+ http://www.universcience.fr/fr/conferences-du-college : 550 conférences de la Cité des Sciences et de
l'Industrie sur la science, la philosophie, la psychologie etc.
+ http://www.canal-u.tv/canalu/producteurs/universite_de_tous_les_savoirs : quantité de conférences sur
tout : science, lettres, art, sport, santé, civilisation, économie, droit…
VIII. LA DISCIPLINE
L'apprentissage et la progression de l'élève exige une discipline élémentaire (acquis du cours élémentaire). En
effet, l'esprit, malgré sa puissance est fragile : il est facilement distrait et ne peut faire plusieurs choses à la fois.
En conséquence, durant les cours, chaque élève devra strictement s'interdire toute occasion de distraction. Il
y sera aidé par le professeur au moyen des sanctions (exercice supplémentaire, consigne, note sanction ou
autres) qu'il jugera adaptées à la remise en route et la mise à jour de sa réflexion.
IX. LE SUIVI PERSONNALISÉ
Le professeur sera, tout au long de l'année, disponible pour aider l'élève à progresser par un
accompagnement personnalisé. Souvent les "blocages" des élèves ont une cause très simple à éliminer : une
explication, un conseil de méthode personnalisé…, suffisent la plupart du temps. L'élève ne devra pas
attendre pour solliciter un tel accompagnement.
En plus de la rencontre programmée mi-décembre, le professeur est disposé à s'entretenir avec les parents qui
le souhaiteraient. Ces entretiens n'auront pas pour vocation de sanctionner et encore moins de juger l'élève
mais de rechercher une solution à ses difficultés.
Sources :
- en italiques : extraits du programme officiel de philosophie en classe terminale des séries générales, B.O. 2003
n°25 du 19 juin 2003 consultable sur http://www.education.gouv.fr/bo/2003/25/MENE0301199A.htm
- "Guide pédagogique des élèves et des parents" proposé par un collègue : M. Leylavergne. Qu'il soit remercié de
tous les emprunts que lui doit cette présentation.
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