Présentation du Volume II
Ce volume est consacré à l’étude des travaux préparatoires du Registre de LeKain. Il se
compose d’une introduction matérielle dont les objectifs sont similaires à ceux formulés au
début de la présentation du volume I. Il s’agit une fois de plus de décoder d’entrée de jeu les
modalités de production matérielle de l’ouvrage pour en éviter les pièges et en déterminer les
stratégies.
Ceci fait nous proposons dans ce second volume une édition critique des Matériaux pour le
travail de mon répertoire tragique, historique, anecdotique et géographique. Nous sommes
resté le plus fidèle possible à la forme originale de ce manuscrit composite, formé de dix
documents initialement écrits sur différents supports. Les pages laissées blanches, de même
que les ratures, les reprises ou les corrections effectuées par le LeKain sont ainsi reproduites,
dans la limite de ce que permet bien évidemment l’outil informatique. Le choix que nous
avons fait de ne pas lisser le document, tient à ce que chaque hésitation nous semble ici
révélatrice de l’état d’avancement voire d’atermoiement de la pensée de LeKain dans le
processus intellectuel qui le conduit finalement à produire le Registre définitif. L’édition de
ces travaux préparatoires aurait sans doute perdue de son intérêt si nous n’avions pas procédé
ainsi. Nous concevons, en effet, les Matériaux comme un objet permettant d’éclairer
l’évolution du modèle de gouvernance et de contrôle des planches que cherche à mettre en
place LeKain.
Nous avons préparé cette édition comme un outil de travail. Les notes sont ainsi conçues de
telle manière que le lecteur puisse circuler facilement dans l’ouvrage. Chaque document est,
le cas échéant, mis en regard avec tous les autres. Il s’agit non seulement de mettre à jour la
mécanique agissant l’ensemble du volume, mais aussi d’offrir un accès raisonné à un ouvrage
composé de brouillons difficiles d’accès ou potentiellement incompréhensibles à la première
lecture. La succession des différentes strates marquant l’évolution du traitement réservé à
chacune des pièces envisagées par le manuscrit devient, dès lors, possible. Un index des
oeuvres figure, à ce titre, à la fin du volume, de façon à permettre une lecture ciblée dans
l’ouvrage. Il donne sans doute son sens à un ouvrage qui n’a pas vocation à être lu de façon
linéaire, en renforçant sa lisibilité et en dévoilant son utilité potentielle. Un éditeur, un
metteur en scène, un dramaturge ou un historien, soucieux de travailler, par exemple, sur la