LICENCE ENERGIE RENOUVELABLE ET DEVELOPMENT DURABLE Module : Electronique Automobile -1- Moteurs Thermiques Les moteurs thermiques utilisés en automobile sont des moteurs à combustion interne. On trouve deux types de moteur: Moteur à allumage commandé (essence, alcool, GPL) Moteur diesel L'énergie potentielle stockée dans le carburant est transformée en mouvement linéaire d'un piston grâce à la combustion d'un mélange air carburant. Moteur à allumage commandé Historique • Mis au point en 1864 par NiKolaus Otto selon la théorie d'Alphonse Beau de Rochas de 1862 • La puissance du moteur était alors modulée par la variation de l'avance à l'allumage Composants de base Phase 1 : Admission Admission d'un mélange air et de carburant vaporisé, présent dans le conduit d'admission, mélange préparé par divers composants (carburateur ou système d'injection indirecte) : ouverture de la soupape d'admission et descente du piston, ce dernier aspire ainsi ce mélange dans le cylindre à une pression de -0,1 à -0 3 bar ; Le taux de compression est de l'ordre de 1:8 -2- Phase 2 : Compression Compression du mélange : fermeture de la soupape d'admission, puis remontée du piston qui comprime le mélange jusqu'à 30 bars et 400 à 500 °C dans la chambre de combustion. Phase 3 : Combustion Combustion (détente aux environs du point mort haut) : moment auquel le piston atteint son point culminant et auquel la compression est au maximum ; la bougie d'allumage, connectée à un générateur d'électricité haute tension, produit une étincelle ; la combustion rapide qui s'ensuit constitue le temps moteur ; les gaz chauds à une pression de 40 à 60 bars repoussent le piston, initiant le mouvement. Phase 4 : Echappement Échappement des gaz brûlés par l'ouverture de la soupape d'échappement, poussés par la remontée du piston. Moteur Diesel Historique • • • Mis au point entre 1893 et 1897 par l'ingénieur allemand Rudolf Diesel. Conçu au départ pour fonctionner au charbon pulvérisé, les problèmes d'usure dus aux résidus ont amené Rudolf Diesel à passer aux carburants liquides (fioul, huiles végétales). Le français Lucien-Eugène Inchauspé en fit un moteur performant en inventant la pompe à injection. Phase 1 : admission Admission d'air sans restriction. Il n'y a pas de papillon (throttle) qui limite l'arrivée d'air qui de plus peut être « turbochargée ». Phase 2 : compression Compression d'air : fermeture de la soupape d'admission, puis remontée du piston qui comprime l'air jusqu'à 35 bars et 700 à 1500 °C dans la chambre de combustion ; Le taux de compression est de l'ordre de 1:20 Phase 3 : combustion Combustion (détente aux environs du point mort haut) : moment auquel le piston atteint son point culminant et auquel la compression est au maximum ; L'ouverture de l'injecteur pulvérise le carburant qui s'enflamme presque instantanément -3- Phase 4 : Echappement Échappement des gaz brûlés par l'ouverture de la soupape d'échappement, poussés par la remontée du piston. Rendement • Le rendement d’un moteur à explosion est le ratio de la puissance mécanique (couple * vitesse) restituée par rapport à la puissance thermique fournie par le carburant. • Actuellement, à leurs meilleurs points de rendement, c’est à dire papillon grand ouvert et à une vitesse de rotation d’environ les 2/3 de leur vitesse maximum, les meilleurs moteurs de série pour usage automobile ont un rendement de : 35% pour un moteur à essence à allumage commandé 45% pour un moteur diesel -4- Moteurs Electriques On trouve plus d’une centaine de moteurs électriques dans les voitures modernes. Principe de base Un élément conducteur traverse par un courant électrique se trouvant dans un champ magnétique stationnaire est soumis a une force électromagnétique. On classifie les moteurs électriques selon le type de courant auquel ils sont soumis : • Moteurs AC (courant alternatif) • Moteurs DC (courant continu) Les moteurs AC Synchrones Un champ magnétique tourne à la circonférence du stator. La rotation du champ est causée par un courant alternatif aux pôles du stator. Le champ magnétique dans le rotor est fixe par rapport à la position angulaire du rotor. Le rotor tourne exactement à la même vitesse que le champ du stator par le principe du magnétisme. La vitesse de rotation est précise indépendamment de la charge. Nécessite un courant continu pour le champ du rotor dans le cas d’un champ électro magnétique (wound field rotor). -5- La procédure de démarrage peut nécessiter un lanceur séparé pour vaincre le couple de démarrage. Le moteur s’arrête brutalement en cas de surcharge. Asynchrones Un champ magnétique tourne à la circonférence du stator. La rotation du champ est causée par un courant alternatif aux pôles du stator. Ce champ magnétique induit un courant dans les conducteurs du rotor qui en réponse génèrent un champ. Le rotor tourne à une vitesse inferieure à celle du champ dans le stator. Cette vitesse est dépendante de la charge. La construction du moteur est simple et peu couteuse. Les courants de démarrage sont 5 à 8 fois supérieurs au courant nominal. Les moteurs DC A aimant permanent Le champ magnétique du stator est stationnaire. C’est le courant dans le rotor qui est la cause de la rotation. La polarité des bobines change quand le moteur tourne. Il est très facile de faire varier la vitesse de rotation. Le moteur est silencieux. L’utilisation d’un système mécanique de balais pour la commutation n’autorise que des applications de puissance faible (arc électriques lors des commutations). Une commutation électrique est adaptée aux fortes puissances. Wound Field Le stator est bobiné. Utilisation pour la propulsion Les véhicules électriques utilisent des moteurs aussi bien AC que DC. * Les moteurs DC sont alimentes généralement entre 96 to 192 volts. * Les moteurs AC sont triphasés alimentés en 240 volts AC. -6- Les installations DC sont plus simples et moins chères. Un moteur typique est dans l’ordre de 20 à 30 Kw. Les installations AC permettent d’utiliser presque tous types de moteurs industriels triphasés. L’utilisation de moteur AC permet de régénérer l’énergie au freinage en passant an générateur pour recharger les batteries. -7- Véhicules hybrides Full Hybrid Selon la société des ingénieurs automobile (Society of Automotive Engineers SAE), un véhicule hybride est composé au minimum de deux systèmes de stockage d'énergie qui peuvent indépendamment ou simultanément assurer la propulsion. Battery Converter Electric Motor Reservoir Engine Hybride serie Seul le moteur électrique assure la traction. C'est donc une vrai voiture électrique dans laquelle on a ajouté un moteur thermique accouplé à un générateur. Ils sont également nommés Range-Extended Electric Vehicle (REEV). Comme l’hybride série n’a pas de couplage mécanique entre le moteur thermique et le train roulant, celui-ci peut tourner a sa vitesse optimum ce qui permet augmente son efficacité en vitesse transitoire ou faible. Mais la puissance du moteur thermique devant passer au travers du générateur et du moteur électrique ce qui implique des pertes, l’efficacité sur des longues distances a allure constante est inferieure a un système parallèle. -8- Reservoir Engine Battery Generator Charger Converter Electric Motor Flywheel Or Capacitor Hybride série-parallèle Ils intègrent un Power-split qui permet de connecter directement le moteur thermique au train roulant. Battery Reservoir Generator Charger Converter Engine -9- Electric Motor Electronique de gestion Exemple de calculateurs dans une voiture de production : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 BCM ECM EPS BSM MTA-TCM SAS EPB YRS ACC LCM GSM EDM DCM AFLM IPC SSM RRM ITM DDM TAM-RCM ECC RAM PDM DSM PEM ESL PSM PAM SDM TPMS AWS Body Computer Module Engine Control Module Electric Power Steering Control Module Brake System Control Module - ESP Manual Transmission Autmated-Trasmission Control Module Steering Angle Sensor Control Unit Electrical Parking Brake Control Unit Yaw Rate Sensor Control Unit Adaptative Cruise Control Unit Lifter Control Module Gearbox Selector Lever Module Electronic Differential Control Module Damping Control Module Adaptive Front Light Module Instrument Panel Cluster Steering Switches Module Radio Receiver Module InfoTainment Module Driver Door Module Trunk Area Module/ Roof Control Module Air Conditioning Control Module Roof Area Module Passenger Door Module Driver Seat Module Passive Entry Module Electric Steering Column Lock Module Passenger Seat Module Park Aid Module Sensing and Diagnostic Module Tyre Pressure Monitorint System Active Wireless sensor - 10 - Ordinateur de bord Controle moteur Direction assistee Freinage Boite de vitesse Angle de braquage Frein de parking detection de rotation (utilise par ESP) Regulateur de vitesse changement de vitesse changement de vitesse differenciel amortisseurs phares Tableau de bord manettes de volant radio console video porte chauffeur coffre/toit ouvrant Air conditione toit porte passager siege chauffeur verrouillage de colonne de direction siege passager aide au parking pression des pneus Catégories de calculateur Control moteur : Allumage, injection, déphasage des soupapes, boite de vitesses, régulateur de vitesse… Conduite et tenue de route : Freinage, anti patinage, direction assistée, suspension… Habitacle : Ordinateur de bord, radio, GPS, condamnation centralisée… Communications : Gateway Architecture - 11 - Les éléments de base d’une « ECU » (Electronic Control Unit) Alimentation (power supply) Elle convertie la tension batterie (12V) en tension d’utilisation des circuits intégrés (5V, 3,3V). Elle assure également la protection contre les cours circuits. Microcontrôleur (MCU) C’est le cœur de l’ECU. Il intègre un microprocesseur, de la mémoire (RAM, Flash) et des modules de gestion des périphériques : - Contrôleurs CAN, LIN …. - Convertisseur analogique numérique - Compteurs - … Communication (LIN-CAN-FlexRay) Les microcontrôleurs intègrent des modules de gestion de protocole mais des « tranceivers » réalisent le couplage électrique. Entrées discrètes et analogiques Elles assurent la mise en forme des signaux provenant des différents capteurs pour être lus par le microcontrôleur. Sorties discrètes et fréquentielles Pour commander les différents actionneurs (relais, moteurs, solénoïdes…). - 12 - Réseaux de données Définitions Les définitions de bases qu’il faut comprendre : Communication – échange d’information Protocole – méthode standardisée de communication nœud - un participant d’un réseau Les méthodes de communication – Série - transfert des données, un bit a la fois très populaire car peu cher – e.g.: Ethernet, CAN, LIN – Parallèle - transfert des données par octet plus cher Catégories de communication Basée sur la façon dont les nœuds sont connectés – Intra ECU communication » Communication entre périphériques et microcontrôleur – Inter ECU communication » Communication entre deux contrôleurs (ECU) ou plus Basée sur le nombre de nœuds connectés – Communication « Broadcast » » L’information est disponible pour tous les nœuds présents sur le réseau – Communication Point à point » Seulement entre deux nœuds Multiplexage de données – – – – – – Une technique de transmission/réception de données entre différents nœuds sur un lien / bus commun La plupart des bus sont multiplexés Le multiplexage est utilisé dans les réseaux complexes Le multiplexage permet de réduire le nombre de fils donc le poids des faisceaux de câblage Il existe une possibilité de perte de donnée due aux collisions Des techniques variées de synchronisation sont utilisées pour éviter ou résoudre les collisions - 13 - Topologie des réseaux • • • • • Etoile Anneau Point à point Bus Arbre Standards Nous avons besoin de protocoles standards pour – Etablir une compatibilité entre des produits de différents fabricants – Améliorer la maintenance des logiciels – Supporter une architecture de réseaux ouverte La SAE définie les protocoles de communication en 3 classes: – Classe A (Vitesse < 10 Kb, low cost) – Classe B (vitesse de 10 à 125 Kb) – Classe C (vitesse > 125 Kb, temps réel) Protocole de communication Les données séries sont simplement des données binaire transportées comme une suite d’information. Le format de cette suite d’information est défini par le protocole. Chaque protocole utilise un logiciel qui contrôle la communication. Dans les bus sériels, les problèmes tels que la contention (deux nœuds ou plus transmettent en même temps) ou les erreurs de donnée sont pris en compte par le protocole. Le standard OSI Le standard ISO Open Systems Interconnection (OSI) spécifie les fonctions hiérarchiques qui forment les différentes couches des protocoles. Les couches sont: 1. Physique (Spécifications mécaniques et électriques) 2. Liaison (Structuration des données sous forme de trames, détection et correction des erreurs) 3. Réseau (Routage, acheminement des données) 4. Transport (Formatage des données sous forme de message) 5. Session (Structuration du dialogue) 6. Présentation (cryptage, format, compression…) 7. Application - 14 - Méthodes d’accès au Bus Le Protocole spécifie une des méthodes d’accès au bus pour permettre à un nœud de communiquer sur le bus sériel. Les méthodes possibles sont: – (1) Maitre-Esclave : un nœud spécifique agit en maitre et donne la parole à un esclave a son tour. – (2) Token Slot/Token Ring : le nœud ayant le jeton peut parler et il passe ensuite le jeton au suivant. – (3) Carrier Sense Multiple Access (CSMA) : Détection de disponibilité du Bus. LIN C’est un protocole de Classe A qui a été spécifié par un consortium (Audi , BMW , DaimlerChrysler , Motorola, Volcano Communications Technologies, Volkswagen, Volvo) Il utilise la méthode d’accès Maitre-esclaves. CAN Controller Area Network Invente par BOSCH au début des années 1980’s (rejoint par Intel en 1985) pour utilisation automobile use (première utilisation en 1991 Mercedes S-Class). - 15 -