Le système urbain

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Il y a un million d'années, les ancêtres des humains actuels
quittèrent l'Afrique de l'Est pour se rendre en Afrique du Nord et en
Arabie, d'où ils partirent pour aller peupler l'Asie d'une extrémité à
l'autre.
Il y a 100 000 ans, les Homo sapiens traversèrent l'Afrique du Nord
et l'Asie du Sud-Ouest pour migrer en Europe, en Australie et,
finalement, en Amérique.
Il y a 10 000 ans, les communautés humaines établies dans le
Croissant fertile entreprirent de domestiquer des plantes et des
animaux, et elles découvrirent des méthodes d'irrigation des
cultures; en prenant de l'expansion, ces communautés formèrent
les premières villes qui, en se regroupant, allaient donner naissance
aux premiers États.
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Innovations techniques du Paléolithique supérieur (-35 000 et -10 0000 ans): âge de la
pierre taillée, c’est la période la plus longue période de la préhistoire: l’homme est un
nomade, il chasse, il fait la cueillette et il pêche, il vit en tribu, il apprend à faire du feu,
il vit dans un abri ou une grotte, il décore les grottes.
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Révolution néolithique (- 7500 à -3500 ans): âge de la pierre polie. L’homme est passée
de l’état prédateur (chasseur, cueilleur) à l'état de producteur (bergers et agriculteurs).
Il désigne aussi l'apparition d'une nouvelle technique de fabrication d'outils de pierre.
Cette période a apporté beaucoup de changements dans la vie des humains: les
nouvelles inventions(), les inventions agricoles (), l’élevage et l’agriculture, la
sédentarité.
:
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C'est dans les vallées des grands fleuves, soit le Tigre et l'Euphrate dans
l'Irak actuel et le Nil en Égypte, que se sont développés deux des premiers
foyers de civilisation du monde: c'est là que sont apparus des innovations
et des idées, des traits distinctifs et des techniques, des modes de vie et
des paysages qui se sont ensuite répandus sur une bonne partie du globe
(fig. 6.2).
La Mésopotamie (du grec mesos, qui signifie « milieu ", et potamos, qui signifie « fleuve,,) était une
zone aux sols alluviaux fertiles, bénéficiant de longues périodes d'ensoleillement et de réserves d'eau
abondantes; c'est dans les vallées mésopotamiennes du Tigre et de l'Euphrate, entre le golfe Persique
et les montagnes de la Turquie actuelle, qu'est née l'une des toutes premières civilisations.
Le savoir-faire des Mésopotamiens en matière d'agriculture incluait la planification de la plantation et
de la récolte, de même que la distribution des surplus de céréales et leur entreposage en vue de
répondre aux besoins ultérieurs; ces connaissances se répandirent jusque dans des villages lointains.
Cette vaste région qui bénéficiait du rayonnement de la Mésopotamie avait pour centre le Croissant
fertile, où l'on pratiquait une agriculture avancée (on appelle Croissant fertile la région qui forme un
grand arc de cercle allant du littoral méditerranéen jusqu'au golfe Persique).
L'irrigation, source de richesse et de pouvoir pour la Mésopotamie, a largement contribué à
l'urbanisation de la région. Certaines des villes érigées dans le Croissant fertile ont prospéré: elles se
sont étendues, ont développé leur périphérie et se sont diversifiées tant sur le plan social que
fonctionnel. D'autres, par contre, ont périclité. Mais à quoi la réussite des premières est-elle due?
Selon la théorie des civilisations hydrauliques, les cités qui pratiquaient une agriculture irriguée et
planifiée dans de grandes zones périphériques s'assuraient la suprématie sur les autres villes: le
contrôle des denrées alimentaires leur servant d'arme, ces villes étaient florissantes. L'une de ces
cités, Babylone, érigée sur les bords de l'Euphrate en 4100 av. J.-C., a prospéré pendant 4000 ans. Elle
était alors la plus grande ville du monde avec son port achalandé, son centre fortifié, ses temples, ses
tours et ses palais.
Le foyer de la civilisation mésopotamienne se trouvait entre celui de la vallée du Nil,
à l'ouest, et celui de la vallée de l'Indus (dans le Pakistan actuel), à l'est. Selon
certaines sources, la civilisation égyptienne serait la plus ancienne des trois; son
centre était situé en amont (au sud) du delta du Nil et en aval (au nord) de la
première série de cataractes (ou rapides) que franchit ce fleuve (fig. 6.2). Ce secteur
de la vallée du Nil est entouré de déserts inhospitaliers et, contrairement à la
Mésopotamie qui n'oppose aucun obstacle à la circulation, le Nil, ici, est en fait un
site fortifié.
L'ancienne société égyptienne a mis à profit la sécurité que lui procurait sa position
relative pour se développer. Le Nil faisait office d'autoroute pour le commerce et les
échanges en général, et il servait à irriguer les champs. Son régime cyclique de flux et
de reflux était beaucoup plus prévisible que celui du système fluvial formé par le
Tigre et l'Euphrate.
Lorsque l'Égypte tomba aux mains de ses envahisseurs, soit vers 1700 av. J.-C., une
civilisation urbaine très avancée s'y était développée. Les artistes-ingénieurs de
l'Égypte ancienne laissèrent un héritage magnifique constitué de monuments
gigantesques en pierre, dont certains renfermaient les tombeaux de souverains
célèbres qui avaient été ensevelis avec leurs richesses. Ce sont en partie ces
sépultures qui permirent aux archéologues de reconstituer l'histoire de cet antique
foyer de civilisation.
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La vallée de l'Indus se trouve à l'est de la Mésopotamie, dont elle est séparée par
plus de 1900 km de montagnes et de désert (fig. 6.2). La situation qui prévaut
actuellement dans ce foyer oriental de civilisation l'exclut de l'ensemble
géographique Afrique du Nord/Asie du Sud-Ouest; cependant, dans les temps
anciens, il était étroitement relié à la région du Tigre et de l'Euphrate. Les innovations
issues de la Mésopotamie se sont en effet rapidement transmises à la vallée de
l'Indus, dont les cités sont devenues des centres du pouvoir d'une civilisation dont
l'influence s'étendait jusque dans le nord de l'Inde actuelle.
L'humanité bénéficie encore aujourd'hui des réalisations des anciens Mésopotamiens
et Égyptiens. Ceux-ci furent les premiers à cultiver des céréales (blé, seigle, orge), des
légumes (pois, haricots) et des fruits (raisins, pommes, pêches), et ils domestiquèrent
des animaux, dont le cheval, le porc et le mouton.
En plus d'inventer des techniques d'irrigation et d'agriculture de même que le
calendrier, ils étaient très avancés en mathématiques, en astronomie, dans l'art de
gouverner, en ingénierie, en métallurgie et dans plusieurs autres domaines. Avec le
temps, ces innovations furent adoptées puis modifiées par d'autres civilisations de
l'Ancien Monde et, plus tard, du Nouveau Monde. L'Europe, en particulier, sut mettre
à profit l'héritage de la Mésopotamie et de l'ancienne Égypte, qui allait constituer le
fondement de la civilisation « occidentale ».
Depuis la création de la toute première ville jusqu’aux villes d’aujourd’hui elles ont
toujours eu de l’importance dans la société humaine.
Associée à la prospérité du système agraire, c’est entre 3000 et 4000 ans avant
aujourd’hui que les humains créèrent la première ville (situées dans la région appelée
croissant fertile, on attribue le statut de première ville du monde à Jéricho en
Cisjordanie).
L’agriculture de cette région était tellement riche qu’elle a permis qu’une portion de la
population puisse se libérer des travaux agraires et développer des spécialités :
forgeron, menuisier, éleveur d’animaux, etc.
Les villes à cette époque étaient des centres économiques régionaux, on y effectuait
des échanges commerciaux avec les régions éloignées. Elles étaient aussi des pôles
culturels, permettant de faire circuler son idéologie (BUTTERLIN, 2003).
ÉCRIRE AU TABLEAU
1950 : 30% des humains habitaient dans des villes
2008 : 50% des humains habitent dans des villes
2030 : 60% des humains habiteront dans des villes
MAIS QU’EST-CE QU’UNE VILLE ??? Et COMBIEN FAUT-IL D’HABITANTS POUR PARLER
DE VILLE???
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La définition est complexe… chaque pays a son minimum de population pour parler de ville.
Le minimum de population dépend beaucoup du nombre d’habitants dans le pays…
France et Allemagne 2000 habitants,
Canada 1000 habitants
États-Unis 2500 habitants
Islande 300 habitants
Espagne et Suisse 10 000 habitants
Japon 50 000 habitants
Danemark 200 habitants
Les nations unies ont donc statué qu’une ville compte un minimum de 20 000 habitants, pour
arriver à étudier l’urbanisation à travers le monde avec un point de vue standard pour tous les
pays.
On peut définir les villes selon leur activité principale. C’est ce qui répondrait à la question :
Pourquoi cette ville existe ? Souvent la raison pour laquelle elle existe explique son
emplacement.
Villes industrielles
Villes touristiques
Villes administratives
Villes universitaires
Villes portuaires
Pourquoi selon vous une ville industrielle comme l’ancienne ville de Jonquière est installée ici,
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en bordure du Saguenay ? Une Aluminerie et une papeterie sont des entreprises
extrêmement énergivore, ici, on a accès à de l ‘électricité en quantité.
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C’est le processus par lequel les villes grandissent.
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Superficie: 699 km2 (26.5 km X 26.5 km)
Densité de la population: 6751 hab./km2
Population totale (2008): 4 608 167
En comparaison – Ville Saguenay
Superficie: 1 136 km2
Densité de la population: 126 hab./km2
Population totale: 144 231 habitants
Superficie: 105,40 km2 (10 km X 10 km)
Densité de la population: 21 196 hab./km2
Population totale (2009): 2 234 105 hab. (2009) Wikipédia
Population totale (2009): aire urbaine 12 089 098 (2012) populationdata.net
2 milliards d’humains de plus entre 1995 et 2002 et 2 milliard de plus d’humains dans
les villes…La quasi-totalité de la croissance démographique humaine se retrouve donc
dans les villes…
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Dans la même lignée que la croissance naturelle (natalité moins mortalité) et la
croissance migratoire (immigrants moins émigrants divisé par la population moyenne à
une période donnée X100), la croissance urbaine est un ratio.
D’un point de vue humain : on additionne la croissance naturelle (natalité moins
mortalité) , la croissance migratoire et les gens venant de l’exode rural pour connaître
la croissance urbaine d’une ville ou d’un secteur. LE NOMBRE DE GENS QUI QUITTENT
LA VILLE VS LE NOMBRE DE GENS QUI Y ARRIVENT DONNERA LE TAUX DE CROISSANCE
URBAINE.
Mais la croissance urbaine tient aussi compte de 4 aspects:
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Suivant les différents continents, la croissance urbaine n’est pas la même… Mais malgré
tout la croissance urbaine, en % de la population qui vivra en ville demeure très
importante… et ce même dans les continents déjà très urbanisés… (Europe et
Amérique du Nord)
En Amérique du Nord, plus de 75% de la population vit déjà dans les villes…
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Remarquer que : en 1970 il y avait 1 milliards d’humains vivant en ville pour une
population de 3,5 milliards, soit un peu moins du tiers de la population.
En 1995, 2,3 milliards pour 5,6 environs : soit autour de 40% de la population mondiale
en ville
En 2020, soit dans 10 ans, on prévoit qu’il y aura 4,5 millions de gens vivant dans les
villes pour 7,8 milliards d’humains, soit : un peu moins de 60%...
Entre 1970 et 1990, l’émergence de villes de plus de 10 millions d’habitants a été deux
fois plus importante dans les pays en développement que dans les pays développés.
Selon l’ONU, d’ici 2015, la quasi-totalité des villes de plus de 10 millions d’habitants
seront concentrées dans les pays du sud et il en va de même pour celle de 5 millions et
plus.
Dans les pays du sud, la formation des mégapoles entraîne souvent de vaste
mouvement de migration vers les villes. Pendant cette phase de transformation rapide
où le pays passe de rural à urbain, les moyens humains et financiers sont insuffisants
pour répondre aux besoins de la population : surtout des jeunes. Naissent donc des
quartiers informels, appelés bidonville, favelas, barrios, etc.
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Ce sont essentiellement dans les pays du sud que l’on retrouve le plus de population
urbaine vivant dans les bidonvilles.
Surtout en Afrique, mais aussi en Asie du sud et de l’Est, en Amérique latine, dans les
îles indonésiennes…
DONNÉES DE 2001 (10 ANS DÉJÀ)
Régions développées 75,5 % d’urbains, 6,0 % vivant dans des bidonvilles (soit 54,1
millions)
Régions en développement 40,9 % d’urbains, 43,0 % dans des bidonvilles (soit 869,9
millions)
LE PIRE SCORE Afrique sub-saharienne 34,6 % d’urbains, 71,9 % dans les bidonvilles
Moyenne mondiale : 47,7 % d’urbains (en 2001), 31,6 % dans les bidonvilles
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HABITATION SPONTANNÉE (bidonville) : Les bidonvilles, les gens qui vivent dans des
conditions insupportables, sans ressources pour répondre à leurs besoins, etc.
Définition de bidonville selon ONU-Habitat : « Une zone urbaine très densément peuplée,
caractérisée par un habitat inférieur aux normes et misérable. »
La définition se précise par : « « l'accès inadéquat à l'eau potable, l'accès inadéquat à
l'assainissement et aux autres infrastructures, la mauvaise qualité des logements, le
surpeuplement, et le statut précaire de la résidence. »
Selon l’ONU, la population vivant dans un bidonville atteindra 1,4 milliards en 2020, soit la
même population que la Chine et pourrait atteindre 3 milliards en 2050, soit 1/3 de
l’humanité…si rien n’est fait!
Prenons l’exemple de la ville de Kinshasa (Rép. Dém. Du Congo), environs 10 millions
d’habitants
Croissance démographique entre 3 et 5% par an, soit minimum 400 000 personnes de plus par
an. Il faudrait donc construire environ 120 000 logements par an pour répondre à la demande.
Objectifs de développement du millénaire de l'ONU, qui visent actuellement à améliorer les
conditions de vie de 100 millions d'habitants de bidonvilles d'ici à 2020.
Dans les bidonvilles le sida se transmet très rapidement, les taux de fécondité et de mortalité
infantile sont très élevés.
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Mais si les villes grossissent de plus en plus elles devront faire face à différents défis…
Ce ne sont pas tous les habitants des villes qui vivront la même réalité…
PAUVRETÉ : Ce sont les pauvres qui alimenteront dans une grande mesure la croissance urbaine à venir. En ignorant ce fait, on ne pourra pas réagir convenablement à l’augmentation de la population urbaine.
Comment diminuer le nombre de gens dans les bidons villes d’ici 2025, si ce sont eux qui majoritairement contribuent à la croissance urbaine ?
81% des citadins de la planète vivront dans les pays en développement, dont près de 70% en Afrique et en Asie.
On entend peu parler des petites villes (moins de 500 000 habitants), mais celles-ci abritent plus de la moitié de la population urbaine mondiale (52%). Comme elles sont plus petites, la bonne nouvelle est
qu’elles devraient pouvoir mieux réagir à l’augmentation de leur population… Mais comme elles sont plus petites, auront-elles les ressources politiques et économiques nécessaires pour répondre aux besoins
de leurs populations ?
Les défis qui attendent les villes grandes et petites, face à l’augmentation rapide de leurs populations, sont variés :
ÉCRIRE AU TABLEAU!!
INFRASTRUCTURES : routes, électricité, assainissement des eaux, gestion des déchets solides.
RESSOURCES : Eau, nourriture, etc.
LOGEMENT : Construction résidentielle et logements abordables
ÉDUCATION : accès, structure etc.
EMPLOIS : Attirer des entreprises créatrices d’emploi, conserver les emplois existants, en créer pour les nouveaux arrivants, etc.
L’absence de réponse à ces défis ou une mauvaise mise en place pourra conduire à :
DÉGRADATION DE L’ENVIRONNEMENT : Pollution de l’eau, sites d’enfouissement dangereux, etc.
ÉTALEMENT URBAIN : Sans lois strictes, les villes ont tendance à s’étendre horizontalement, venant ainsi gruger les terres agricoles environnantes. Souvent les terres agricoles entourant les villes sont les plus
riches…
HABITATION SPONTANNÉE (bidonville) : Les bidonvilles, les gens qui vivent dans des conditions insupportables, sans ressources pour répondre à leurs besoins, etc.
Définition de bidonville selon ONU-Habitat : « Une zone urbaine très densément peuplée, caractérisée par un habitat inférieur aux normes et misérable. »
La définition se précise par : « « l'accès inadéquat à l'eau potable, l'accès inadéquat à l'assainissement et aux autres infrastructures, la mauvaise qualité des logements, le surpeuplement, et le statut précaire de
la résidence. »
Selon l’ONU, la population vivant dans un bidonville atteindra 1,4 milliards en 2020, soit la même population que la Chine et pourrait atteindre 3 milliards en 2050, soit 1/3 de l’humanité…si rien n’est fait!
Prenons l’exemple de la ville de Kinshasa (Rép. Dém. du Congo), environs 10 millions d’habitants
Croissance démographique entre 3 et 5% par an, soit un minimum 400 000 personnes de plus par an. Il faudrait donc construire environ 120 000 logements par an pour répondre à la demande.
Objectifs de développement du millénaire de l'ONU, qui visent actuellement à améliorer les conditions de vie de 100 millions d'habitants de bidonvilles d'ici à 2020.
Dans les bidonvilles le sida se transmet très rapidement, les taux de fécondité et de mortalité infantile sont très élevés.
Carte présentant la localisation des 30 plus grands 'mégabidonvilles' au monde, d'après Mike Davis. Données compilées à partir de plusieurs sources, en prenant des valeurs médianes plutôt qu'extrêmes. La
taille et la couleur des cercles indique le nombre d'habitants du bidonville en millions, les lettres indiquent le nom de la ville (voir tableau plus bas). Notez que certaines villes possèdent plusieurs "mégabidonvilles", et que d'autres villes peuvent avoir davantage d'habitants en bidonvilles, mais répartis dans plusieurs petits quartiers plutôt que dans quelques gros ; c'est le cas notamment en Asie du Sud.
La plupart des nouveaux habitants des villes seront des habitants des villes des pays en développement, là où la croissance démographique est encore très importante… cependant, la plupart s’installeront dans
des quartiers improvisés… ils portent plusieurs noms dépendamment des pays…
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Différenciation par continents de la croissance urbaine
Peut être regroupé en trois grandes situations :
Les continents où l’urbanisation est ancienne et avancée et où la transition
démographique est terminée : Europe et Amérique du Nord
Dans ces régions, le taux d’urbanisation se situe autour de 75%, la croissance naturelle
est très faible et les taux de croissance urbaine sont inférieurs à 1%.
Les continents où l’urbanisation est ancienne et avancée et où la transition
démographique n’est pas terminée : Amérique Latine
Fort pourcentage d’urbanisation, mais forte croissance démographique.
Croissance urbaine d’environ 2% par an, mais en diminution (entre 1975 et 1990 on
parlait de 3,2%)
Régions les moins (plus faiblement) urbanisées : Moyen-Orient, Asie (sauf Japon),
Afrique
Urbanisation inférieure à 50% de la population
Suivant que la croissance démographique est ralentie (Chine) ou qu’elle est encore
forte (partout ailleurs elle tourne autour de 3%)
Taux de croissance urbaine entre 2,5% et 5% par année.
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Les continents où l’urbanisation est ancienne et avancée et où la transition
démographique est terminée : Europe et Amérique du Nord
Dans ces régions, le taux d’urbanisation se situe autour de 75%, la croissance naturelle
est très faible et les taux de croissance urbaine sont inférieurs à 1%.
Les continents où l’urbanisation est ancienne et avancée et où la transition
démographique n’est pas terminée : Amérique Latine
Fort pourcentage d’urbanisation, mais forte croissance démographique.
Croissance urbaine d’environ 2% par an, mais en diminution (entre 1975 et 1990 on
parlait de 3,2%)
Régions les moins urbanisées : Moyen-Orient, Asie (sauf Japon), Afrique
Urbanisation inférieure à 50% de la population
Suivant que la croissance démographique est ralentie (Chine) ou qu’elle est encore
forte (partout ailleurs elle tourne autour de 3%)
Taux de croissance urbaine entre 2,5% et 5% par année.
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2 cartes : Les zones métropolitaines aux États-Unis : quelques unes diminuent… très
peu, La plupart ne grossissent a peu près plus et sont proches du seuil de stagnation…
Certaines zones s’agrandissent encore…ce sont les zones actuellement moins
urbanisées ou ayant un fort potentiel d’attraction…
Petite carte :
Dans plusieurs états, la population urbaine se situe entre 85 et 100%... La plupart des
états ont plus de 60% de population urbaine et tous ont plus de 38,17%
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En Afrique on a de tout, des pays très urbanisés, des pays qui le sont moins et des pays
qui ne le sont à peu près pas.
Même dans les pays comptant de nombreuses grandes villes de plus de 100 000
habitants et même de plus de 1 millions d’habitants (exemple le Nigéria), la population
demeure tout de même majoritairement rurale (entre 40% et 50% seulement
d’urbanisation). Ce qui nous donne un indice : La population est très nombreuses dans
les campagnes!
En Afrique du Sud, il y a aussi de nombreuses grandes villes, mais cette fois le pays est
plus urbanisé (50 à 60% de la population), il y a donc plus de gens qui vivent dans les
villes que dans les campagnes dans ce pays….
L’Égypte compte une très grande ville où vivent de nombreux habitants : Le Caire, elle
est aussi d’avantage rurale qu’urbaine.
La plupart des pays urbanisés se retrouvent en afrique du sud, sur la région côtière de
l’afrique de l’ouest et en Afrique du Nord… Le centre ouest (Mali, Burkina Faso, Niger,
Tchad) et l’est de l’afrique (Soudan, Éthiopie, Érythrée, Somalie, Kenya, Tanzanie, etc.
Sont très peu urbanisés.
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Dans la même lignée que la croissance naturelle et la croissance migratoire (solde
migratoire), la croissance urbaine est un ratio.
D’un point de vue humain : on additionne la croissance naturelle, la croissance
migratoire et les gens qui s’additionnent venant de l’exode rural pour connaître la
croissance urbaine d’une ville ou d’un secteur. Le nombre de gens qui quittent la ville
VS le nombre de gens qui y arrivent donnera le taux de croissance urbaine.
Mais la croissance urbaine tient aussi compte de 4 aspects:
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ÉTALEMENT URBAIN
L’espace occupé par les agglomérations urbaines augmente plus rapidement que la population urbaine
elle-même. De 2000 à 2030, la population urbaine devrait augmenter, au niveau mondial, de 72 %, alors
que la superficie bâtie des villes de 100 000 habitants et plus pourrait s’accroître de 175 %.
La superficie occupée par les villes n’est cependant pas très vaste, si l’on songe que la moitié de la
population mondiale y est établie. Selon de récentes estimations fondées sur imagerie satellite, la
totalité des zones urbaines (aires bâties et espaces verts inclus) ne couvre que 2,8 % de la surface
émergée de la planète3. Cela signifie que quelque 3,3 milliards d’habitants occupent une superficie
moins grande que la moitié de l’Australie.
Alors pourquoi pensez-vous que l’étalement urbain est un problème si elles couvrent si peu d’espace?
La plupart des sites urbains sont des parcelles de terres essentielles. Leur vitesse d’expansion accrue,
ainsi que les lieux où les zones supplémentaires sont intégrées dans l’ensemble urbain et les modalités
de leur intégration, ont d’importantes implications sociales et environnementales pour les populations
futures.
Les villes sont souvent construites sur ou à proximité de terres agricoles très riches indispensables à la
sécurité alimentaire des populations… entre autre!
La densité de population et l’étalement des villes n’est pas en soi un problème, puisqu’on constate
désormais que les villes utilisent bien moins d’espace que les grandes cultures agraires ou l’élevage de
bétail, mais le problème est que la tendance est à la diminution de cette densité de population.
Avec tous les progrès effectués dans le domaine des transports, la tendance est à l’étalement… La
densité urbaine moyenne est en baisse depuis 2 siècles. Les villes, bien qu’elles ne couvrent qu’une
faible superficie de la planète, sont de plus en plus consommatrice de terres!
Dans les pays en développement, si la tendance se maintien, les villes de 100 000 habitants et plus
trippleront en superficie pour couvrir 600 000km2 entre 2000 et 2030. Dans les pays développés c’est
encore pire, la population est moins nombreuse, le taux de croissance démographique est presque nul et
les zones bâties feront plus que doubler (2,5 fois leur taille) pour couvrir une superficie de 500 000km2.
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Une ville grandit quand… elle s’étend sur le territoire
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Ville de Lagos au Nigéria: ville ayant parmi les plus fortes croissances urbaine au
Monde: 1950= 290 000 habitants; 2011=12 517 811 (2011)
Source: populationData.net (Golfe de Guinée)
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L’aspect fonctionnel est aussi un aspect de la croissance urbaine: une ville de petite
taille aura moins de fonctions qu’une grande ville.
On pourrait retrouver un petit marché, un ou deux restaurants, etc.
À mesure qu’une ville grandit elle a de plus en plus de fonctions
PERCÉ VS MONTRÉAL
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Plus la croissance urbaine est importante plus la population s’accroit dans la ville
Lagos, Nigéria : on dit qu’elle a une des plus rapide croissance démographique du
monde!
Lagos serait actuellement confrontée à une augmentation de sa population d'environ
275.000 personnes par an.
Il y a 10 ans, l’ONU prévoyait que la population de la région métropolitaine de la ville,
qui n'était que de 290.000 habitants en 1950, serait supérieure à 20 millions en
2010,devenant ainsi l'une des dix villes les plus peuplées du monde. Au-delà de 9
millions de personnes y habitaient en 2006 selon le recensement du pays… bien
inférieur à ce que l’on prévoyait, mais tout de même très importante! Selon le site
internet PopulationData.net, la population de Lagos s’élevait à 12 517 811 en 2011.
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Quelles sont les cinq villes les plus peuplées du monde??
Les villes les plus peuplées du monde selon Populationdata.net :
Tokyo
37 730 064 (2010) Japon
New York
25 933 312 (2010) Etats-Unis
Mexico
23 293 783 (2009) Mexique
Séoul
22 692 652 (2010) Corée du Sud
Mumbai (Bombay) 21 347 412 (2009) Inde
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Plus une ville vit une grande croissance urbaine, plus elle aura de l’influence : de
l’influence sur les villes voisines, de l’influence sur les marchés, sur les entreprises, sur
son pays, etc.
Dans l’ère de la mondialisation, l’influence des villes sera de plus en plus importantes
(villes mondes que nous verrons tout à l’heure)
Population: 2 503 281 hab. (2006)
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Une métropole peut être une mégapole, mais certaines mégapole ne sont pas des
métropoles, elles ne sont que des agglomérations très peuplées.
36 mégapoles de plus de 10 millions d’habitants en 2015 contre 23 en 2005 (rapport de
l’ONU-habitat, 2006)
En 2010, on comptait 31 villes de plus de 10 millions d’habitants…Les chiffres ont été
pris à une date fixe non mentionnée par la source…
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Situation géographique des mégapoles
Que remarquez-vous sur la carte ?
Entre 1970 et 1990, l’émergence de villes de plus de 10 millions d’habitants a été deux
fois plus importante dans les pays en développement que dans les pays développés.
Selon l’ONU, d’ici 2015, la quasi-totalité des villes de plus de 10 millions d’habitants
seront concentrées dans les pays du sud et il en va de même pour celle de 5 millions et
plus.
Dans les pays du sud, la formation des mégapoles entraîne souvent de vaste
mouvement de migration vers les villes. Pendant cette phase de transformation rapide
où le pays passe de rural à urbain, les moyens humains et financiers sont insuffisants
pour répondre aux besoins de la population : surtout des jeunes. Naissent donc des
quartiers informels, appelés bidonville, favelas, barrios, etc.
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Population: 8 175 133 hab (2010)
Population (2010):11 244 369 hab
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Population: 1 649 519 hab. (2011)
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Chicoutimi: 67 311 hab. (2006)
Jonquière: 59 716 hab. (2006)
La Baie: 19 639 hab. (2006)
Total: 146 666 hab.
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Jadis c’était une histoire de science fiction… la terre recouverte de ville où aucun
espace n’était consacré à l’agriculture ou la forêt…
On en a un exemple dans les films de la Guerre des Étoiles : Coruscant.
Une mégalopole est une agglomération urbaine très importante, comptant
généralement plusieurs millions d'habitants. Une mégalopole est en fait un ensemble
de grandes villes proches reliées entre elles par un réseau de communication dense.
Il ne faut pas confondre mégapole et mégalopole. Souvent une mégalopole compte
quelques mégapoles.
Dépendamment des auteurs plusieurs mégalopoles sont reconnues, mais trois sont
identifiées par tous :
BosWash, la mégalopole américaine
La mégalopole reliant Boston au nord à Washington au sud. Elle rassemble 70 millions
d’habitants sur 800 km.
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Tokaïdo, la mégalopole japonaise
Recouvrant Tokyo (en haut) et Osaka (en bas à gauche) au Japon. 80% de la population
du pays s’y retrouve, soit environ 100 millions d’habitants sur une étendue de 1200 km.
Quatre îles au Japon, du nord au sud: Hokaïdo, Honshu, Shikoku, Kyushu. La plus
populeuse étant Honshu renfermant la mégalopole, Tokaïdo.
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La mégalopole européenne (LA BANANE BLEUE, PARCE QU’ELLE APPARAÎT LA NUIT
COMME UN ESPACE ÉCLAIRÉ…)
Aux frontières moins clairement définie, elle couvre 1500 km. Elle relie Londres en
Angleterre au nord de l’Italie. Elle abrite aussi environ 70 millions d’habitants
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1. Les villes mondiales sont avant tout des grandes villes
Elles ont de nombreux traits communs avec des villes d'importance régionale ou nationale, ce qui en fait avant tout des centres urbains aux fonctions
traditionnelles :
Leur grande taille est caractéristique, puisque pour être mondiale une ville doit disposer d'un poids démographique suffisant pour assurer des
fonctions de commandement qui ne sont dévolues qu'aux grandes villes. Ceci étant, une ville de très grande taille n'est pas forcément une ville
mondiale : Mexico ou le Caire sont là pour le prouver.
Les " Global Cities " accumulent les activités secondaires et surtout tertiaires, ce qui permet une redistribution de la production à l'échelon local, rôle
dévolu à toute agglomération d'importance.
Ce sont avant tout des pôles régionaux attractifs, en principe moteurs d'intégration tant locale que régionale, même si l'un des effets pervers de la
globalisation de ces quelques métropoles va être une marginalisation de certaines périphéries.
Comme quasiment toutes les grandes villes conventionnelles, les villes globales sont à l'origine des centres d'échanges commerciaux et des places
bancaires. Elles ont donc une charge historique et culturelle que l'on peut souligner, encore qu'il apparaisse quelquefois que leur développement en
tant que métropole dominante, comme pour Tokyo ou New York, soit relativement récent.
2. Elles sont essentiellement des pôles moteurs intégrés à l'économie mondiale
Leur rôle au sein du processus d'échanges planétaire est central, tout d'abord en tant qu'épicentre d'une dynamique économique qui s'étend au
monde entier.
Les villes mondiales sont des sites pilotes qui assurent le contrôle des économies mondiales et urbaines. Elles agissent en tant que centres de
commande et d'échanges localisés au sein d'une organisation économique délocalisée.
Elles sont caractérisées par la concentration des activités tertiaires supérieures dont l'influence est de plus en plus déterminante sur leur propre
système économique et social, ainsi, du fait de leur imbrication dans les économies locales, que sur celui des pays auxquelles elles appartiennent.
Cette influence accroît d'autant leurs fonctions de commandement économique.
Elles constituent un marché important pour la production mondiale, tant pour les biens primaires que pour les produits innovants ou de loisirs. A ce
titre, elles apparaissent comme des points convergents incontournables de flux de produits, capitaux, personnes, qui entretiennent leur dynamisme.
Les villes globales sont de plus en plus étroitement liées les unes aux autres par les prises de décision et par la finance au sein de l'économie
mondiale, et elles forment en conséquence un système de contrôle planétaire centralisé à quelques métropoles gérant l'expansion des marchés et
distribuant la production dans le monde entier.
3. Elles sont enfin et surtout des centres de décision à l'échelle mondiale :
Plusieurs facteurs peuvent expliquer l'importance - voire l'hégémonie - des villes mondiales dans le processus décisionnel qui donne les impulsions
nécessaires au fonctionnement de l'économie globale :
Tout d'abord, elles allient la présence des sièges sociaux des principales Firmes Multinationales (FMN) à la concentration des activités bancaires ou
de média, essentielles au financement de l'économie et à la diffusion de l'information.
Elles constituent ensuite des espaces stratégiques pour les échanges financiers planétaires, car elles sont dotées de services spécialisés dans l'aide à
la décision et des infrastructures autorisant le fonctionnement des marchés financiers.
Il s'agit enfin d'un rôle stratégique octroyé à ces quelques métropoles que de remettre l'économie locale au cœur d'un processus global, c'est-à-dire
que leur fonctionnement interne est directement lié au rôle planétaire des " global cities ". L'on peut influer sur le second en modifiant le premier, ce
qui leur donne également une grande souplesse économique.
Ainsi, une ville mondiale est avant tout une grande métropole, dont elle conserve les fonctions de production et de redistribution, en plus de l'impact
culturel, mais elle dispose de particularités propres qui la distinguent de la masse des métropoles conventionnelles. Avant tout, il s'agit d'une zone
urbaine intégré au réseau économique mondial, auquel elle participe activement au moyen de ses fonctions de production propres et par la
consommation de son marché. Surtout, une ville mondiale est un pôle de commandement du système économique qui concentre non seulement les
activités tertiaires indispensables mais aussi les centres de décision.
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Qu’est-ce qui caractérise une ville : Poids démographique, pôle économique et pôle culturel!
Poids démographique : LE NOMBRE DE PERSONNES QUI Y HABITENT
C’est dans les villes que la population est la plus importante, depuis 2008, selon l’ONU, pour la première
fois dans l’histoire de l’humanité, plus de la moitié de la population mondiale habite en ville. Les experts
avancent que ce pourcentage ne fera qu’augmenter dans les années à venir (Communiqué de presse de
l’ONU, note no. 6144) Et qui dit poids démographique dit pouvoir.
Fonction économique et pôle d’attraction (capital humain) : CE QU’ON RETROUVE DANS CETTE VILLE ET
LES GENS QUI Y HABITENT.
C’est en ville que se retrouvent : le système politique, les services gouvernementaux, financiers, de
santé, un système scolaire (allant parfois jusqu’au niveau universitaire), des commerces et des
industries. Elles offrent aussi une activité culturelle diversifiée et donnent accès à différentes structures
sportives et de plein air. Elles ont donc un effet d’attraction sur les populations rurales voisines en
attirant les populations pour toute sorte de raisons. Plus il y a de monde en ville plus le capital humain
est riche et diversifié.
Pouvoir et impact décisionnel : GRAND PÔLE DE DÉCISION À L’ÉCHELLE RÉGIONALE, NATIONALE ET
MONDIALE
Comme c’est dans les villes que se retrouvent la majorité de la population et comme elles sont le centre
névralgique de l’économie locale, elles ont le pouvoir. Les décisions prisent dans les villes influenceront
les localités voisines.
Idéologie et culture dominante : MANIFESTATIONS CULTURELLES ET IDÉOLOGIQUES
Comme à l’époque des premières villes, elles ont encore le pouvoir de faire circuler leur idéologie, leurs
croyances, etc. C’est dans les villes que les tendances idéologiques seront adoptées et ensuite
véhiculées aux villes voisines qui à leur tour adopteront les idées et les feront circuler. Elles sont aussi le
centre névralgique de l’offre culturelle : musée, spectacles, festivals, etc. C’est donc en ville que l’on
pourra s’ouvrir à ce qui se fait ailleurs, aux autres cultures, etc.
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Qu’est-ce qui fait varier l’importance des villes ?
L’Échelle avec laquelle on les observe
LES CRITÈRES AVEC LESQUELS ON LES ÉVALUE!
Bien que toutes les villes soient importantes, leur l’importance variera en fonction de
plusieurs facteurs. Ce sont les critères choisis pour évaluer qui détermineront
l’importance dans le classement…
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