Racines266_avril2015_Mise en page 1 23/03/15 16:04 Page40 RACINES. Vivre entre Sèvre et Loire | LOISIRS | DÉCOUVERTE Au soleil des Canaries! Végétation luxuriante, paysages volcaniques, plages de rêve : Racines a profité du récit de voyage d’un couple de lecteurs pour vous donner envie de décoller vers cet archipel étonnant ! D ans l’Atlantique, à 140 km des côtes marocaines, l’archipel des Canaries est formé de sept îles. Pourtant, ici, vous êtes en terres espagnoles ! Si ses criques et ses eaux transparentes font rêver les amoureux de la bronzette, elles ne résument pas à elles seules l’intérêt du bel archipel. Les Canaries offrent une très grande richesse naturelle. Premier jour. Tenerife est la plus grande île des Canaries. Il faut compter un peu plus de 200 km pour en faire le tour. Tenerife veut dire “montagne blanche” en raison de la neige qui la recouvre en hiver (le point culminant dépasse les 3 000 m). Dans le paysage, on est immédiatement frappé par une flore très colorée et étonnante : des jacarandas aux fleurs bleues, des flamboyants aux grappes rouges. Tout au long de notre voyage, nous verrons souvent des bananiers, une des ressources locales importantes. Pause photo incontournable : un dragonnier vieux de huit siècles ! En contrebas sur notre chemin, nous apercevons la plage de San Juan. Le sable est noir car tout l’archipel est d’origine volcanique (la dernière éruption date de 1909). Deuxième jour. Au nord de Tenerife, Laguna est la deuxième ville de l’île (120 000 habitants). Il y fait plus frais. La montagne environnante est recouverte par la forêt tropicale et des bruyères arborescentes de plus de 12 m de haut. Cette ville du XVIe siècle est très typique. Comme ailleurs en Espagne, l’art religieux y est riche et soigné. L’église de Laguna renferme un Christ en argent massif. Caractéristiques des habitations locales, les patios sont ornés de plantes ou de sculptures taillées dans un bois très dur du pays, le pin canarien. Par une route unique, nous arrivons à Las Teresitas, une grande plage de sable, blond cette fois-ci, et pour cause, il a été importé du Sahara marocain. Troisième jour. Visite au parc zoologique de “LoroParque”. Dans ce site de 13 ha, on assiste au spectacle des orques qui fait sa réputation internationale. Quatrième jour. À Gran Canaria, l’autre île la plus vaste des Canaries (sa ville principale Las Palmas compte 200 000 habitants), l’altitude est moins élevée. Le paysage très contrasté lui vaut le surnom de “continent miniature”. Christophe Colomb y a séjourné. À plusieurs endroits des maisons devenues musées portent son nom. Place de la cathédrale, des statues de chiens, emblème de l’île, rappellent l’origine de “Canaries” (canin). À Firgas, en pleine ville, une cascade dévale sur des motifs de faïence. Dans les rues, on remarque des sièges entièrement recouverts de céramiques d’une grande finesse. Cinquième Jour. Cap vers La Gomera, à 45 minutes de Tenerife. Pratiquement ronde (20 km sur 24 km), cette petite île a l’allure d’une montagne émergée. Pas de plage sur ce territoire volcanique rouge connu pour ses pitons, grandes cheminées de lave stratifiée. Ici la nature est reine. Une partie de l’île, le parc national de Garajonay, est une zone préservée et inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco. Sa forêt subtropicale abrite des fougères, des bruyères, des lauriers. L’air y est très humide et les températures parfois élevées (45°C). Des sentiers permettent aux randonneurs de profiter pleinement de cette biodiversité. À 800 m d’altitude, pousse le tabaïba (euphorbe) une petite plante endémique aux Canaries. Sixième jour. Rendez-vous au sommet sur El Teide ! Ce volcan est le point culminant espagnol (3 718 m). Au village de Vilaflor à 1 450 m, un pin canarien de 400 ans démontre encore une fois la particularité de la flore locale : 3,10 m de diamètre ; 9,12 m de circonférence ; 45,16 m de haut. On sait que cet arbre est une force de la nature. Après un incendie, il se régénèra lui-même par le tronc en quelques mois. À 2 250 m, vivent des plantes uniques à cette hauteur : des buissons de petites roses, des genêts blancs. La vipérine rouge (tajinaste) en forme de cône rouge vif est une autre plante remarquable et propre aux Canaries. En descendant, nous traversons la mer de nuages que les îliens appellent “la pluie horizontale”. Au pied de l’El Teide, le paysage est lunaire. Sur cette coulée de lave marron datant de 1798, aucune végétation n’a repoussé en plus de deux siècles. Catherine Baty d’après le récit de Jacqueline et René Seigneuret La reproduction ou l'utilisation sous quelque forme que ce soit de nos articles informations et photos est interdite sans l'accord du magazine | 40 | RACINES | Avril 2015 | Racines266_avril2015_Mise en page 1 23/03/15 16:04 Page41 RACINES. Vivre entre Sèvre et Loire | LOISIRS | (René Seigneuret) En pratique Patio de bois sculpté et végétation luxuriante. La vipérine rouge, une des nombreuses plantes endémiques de l’archipel. (www.turismodecanarias.com) Sept îles : Tenerife avec sa capitale Santa-Cruz, Gran Canaria (capitale : Las Palmas), La Gomera (et son port-capitale San Sébastian), Fuerteventura, Lanzarote, La Palma, et la plus petite El Hierro. Langue : l’Espagnol. Monnaie : l’Euro. Population totale : 2,13 millions d’habitants. 7 millions de touristes par an. Point culminant : l’El Teide (3 718 m) à Tenerife. En avion : vols réguliers au départ de Nantes (samedi, dimanche). Meilleure saison : juin et octobre. Plage de sable noir à Tenerife : tout l’archipel est d’origine volcanique. La reproduction ou l'utilisation sous quelque forme que ce soit de nos articles informations et photos est interdite sans l'accord du magazine | 41 | RACINES | Avril 2015 | (www.turismodecanarias.com) Reportage photos sur www.magazine-racines.fr