avec les autres peuples et avec la Terre Mère), plutôt que sur le profit et la croissance
aveugle. Nous réaffirmons les valeurs exprimées dans la Charte du Ripess qui incluent :
a. l’humanisme ;
b. la solidarité/mutualisme/coopération/réciprocité, y compris la globalisation de la
solidarité (antiimpérialisme) ;
c. une démocratie sociale, politique et économique ;
d. l’équité/la justice pour tous y compris les dimensions de genre, race, ethnie, classe,
âge, orientation sexuelle, etc. ;
e. le développement durable ;
f. le pluralisme/inclusivité/diversité/créativité ;
g. la Territorialité/développement local/subsidiarité qui est à la base de la prise de
décision et de la gestion à un niveau aussi local que possible.
3) L’Autogestion et la propriété collective sur le lieu de travail et dans la communauté sont des
éléments centraux de l’économie solidaire.
a. Il existe de très nombreuses manifestations de l’autogestion et des formes de propriété
collective qui comprennent : les coopératives (de travailleurs, producteurs,
consommateurs, de crédit, de logement, etc.), des entreprises dont la communauté est
propriétaire, des « biens communs » (gouvernance participative, comme par exemple
la gestion communautaire des forêts au Népal).
4) L’économie solidaire met l’accent sur l’empowerment des femmes et des groupes
marginalisés, ainsi que sur le travail de lutte contre la pauvreté et d’inclusion sociale.
5) Nous reconnaissons l’importance de développer les liens avec les mouvements sociaux qui
luttent pour la justice sociale et économique tels que les luttes des femmes, des travailleurs,
réforme agraire, petits agriculteurs, les pauvres, les indigènes et les mouvements
environnementaux.
6) Il y a beaucoup de bases fertiles qui possèdent un grand potentiel pour le développement
d’alliances. Certaines sont en partie alignées sur, mais ne font pas partie de l’économie
solidaire comme, par exemple, le secteur de l’économie populaire et informelle. D’autres
s’identifient à un aspect particulier de l’économie solidaire comme par exemple le commerce
équitable, vert, bio qui s’aligne sur les valeurs de l’ESS, mais peuvent être en conflit avec
d’autres valeurs dans des aspects importants et structurels. Malgré tout, il existe un grand
potentiel pour construire des alliances et des collaborations mutuelles.
a. L’économie populaire et informelle – le secteur populaire ou informel de l’économie
est très important étant donné que de nombreuses personnes, en particulier dans le
Sud global, en dépendent en termes de survie. Par exemple, les trois quarts de la
population du Mali sont impliqués dans l’économie informelle. L’économie populaire
comprend des activités économiques qui ne sont pas couvertes par des arrangements
tels que les taxes, la protection du travail, les régulations sur les salaires minimum, les
allocations de chômage ou les contrats de travail. De nombreux travailleurs
autonomes, des microentreprises, des commerçants, et des pratiques d’entraide font
partie de l’économie populaire. L’économie populaire n’est pas la même chose que
l’économie solidaire, mais s’aligne de nombreuses façons étant donné que les acteurs
trouvent souvent des formes collectives de satisfaire leurs besoins économiques et
sociaux, comme par exemple les tontines, les cuisines communautaires (comedores
populares), l’entraide, des systèmes d’assurance mutuelle, etc. Au Vénézuela le
Ministère de l’Economie Populaire est très proche des orientations de l’économie
solidaire.
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