AU TERME DE SES ENTRETIENS AVEC M.
HAMID GRINE, MINISTRE DE LA
COMMUNICATION, M. MALINOWSKI :
Quotidien national d’information — 20, rue de la Liberté - Alger — Tél.: (021) 73.70.81 — Fax: (021) 73.90.43 — 55eAnnée — Algérie: 10,00 DA - France: 1 €
ÉDITORIAL
l
«La presse en Algérie est
puissante et libre. Nettement
plus libre que celle des pays
voisins.» La déclaration n’émane
pas de notre ministre de la
Communication, mais du sous-
secrétaire d'État adjoint américain
pour la Démocratie, les droits de
l'Homme et le Travail, Tom
Malinowski, que M. Hamid Grine
venait de recevoir en audience
pendant près de deux heures. Une
telle observation de la part d’une
éminente personnali faisant partie
du gouvernement de la nation la
plus puissante de la planète et dont
la démocratie s’étale sur au moins
deux siècles ne peut que flatter notre
ego national et rendre jaloux bien
d’autres pays avoisinants. On ne
parlera pas de la déception que
peuvent ressentir nos partisans de
l’autoflalation qui ne sont
contents que lorsqu’ils noircissent
l’image du pays. Toutefois, si elle
nous est précieuse, ce n’est pas
uniquement pour cette raison, mais
parce qu’elle est juste et fondée et
traduit bien une réali médiatique
algérienne dynamique, plurielle, en
pleine mutation. Tout comme notre
démocratie naissante qu’elle
accompagne d’ailleurs avec brio,
grâce à sa totale liberde ton,
l’inexistence de sujets tabous et,
faudrait-il l’ajouter, non sans excès
parfois. Un tel usage de la liber
n’est possible que si le pays, lui,
réunit les conditions de son
épanouissement, sans que celui-ci
ne soit encore total ou idéal, surtout
quand on pense à la tragédie
nationale et à l’exercice périlleux de
la profession qui s’est illustré par
plus d’une centaine de journalistes
exécutés par un terrorisme d’une
rare barbarie, il faut reconnaître que
le chemin parcouru en si peu de
temps est réellement héroïque. Oui,
le paysage médiatique a
radicalement changé en un temps
record passant de la pensée unique à
une grande ouverture sur la société.
Ce processus, l’Algérie compte bien
le renforcer parce qu’elle connaît le
sens de la liber en le payant très
fort et comptant avec les souffrances
et les traumatismes d’une grande
ampleur endurés pendant sa courte
et néanmoins très dense histoire
contemporaine. Oui, et la récente
révision de la Constitution l’illustre
bien en consacrant toutes les
libertés, individuelles et collectives,
mais en particulier la liber
d’expression et celle de la presse.
Bien entendu, il nous reste du
chemin à faire, mais l’essentiel nous
le savons, nous sommes sur le bon
chemin. Le chemin de la liber
parce qu’il a plus de valeur et plus de
dignité avec comme objectif de le
réconcilier avec la responsabilité, le
bien-être du citoyen et de la société.
EL MOUDJAHID
« LA PRESSE EST
PUISSANTE ET LIBRE
EN ALGÉRIE »
UN JOYAU ARCHITECTURAL
L’inauguration de ce centre, qui se trouve à Club des Pins et qui accueillera des sommets et des congrès
d’envergure internationale, a eu lieu, jeudi dernier, en présence du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, des
membres du gouvernement et de l’ambassadeur de la République populaire
de Chine à Alger, Yang Guangyu.
SAHARA OCCIDENTAL OCCU
LE PEUPLE SAHRAOUI
A BESOIN D’AIDE
HUMANITAIRE ET DE
SOUTIEN POLITIQUE
M. BOUTERFA
7-8 D’hou Al-hidja 1437 - Vendredi 9 - Samedi 10 Septembre 2016 - N° 15847 - Nouvelle série - www.elmoudjahid.com - ISSN 1111-0287
LA REVOLUTION PAR LE PEUPLE ET POUR LE PEUPLE
LIBERTÉ ET
MIEUXÊTRE
P. 3
P.4
P.10
P. 24
POUR LA TE NATIONALE DE LEUR PAYS
Le CIC baptisé au nom d’Abdelatif Rahal, ancien diplomate et conseiller du Chef de l’État.
Le Président Bouteika félicite ses homologues tadjik,
coréen, macédonien et le co-prince d’Andorre
LE PRÉSIDENT BOUTEFLIKA INAUGURE
LE CENTRE INTERNATIONAL DES CONFÉRENCES
OPPORTUNITÉ
D’UN ACCORD
POUR STABILISER
LE MARCHÉ DU
TROLE
lRéunion de crise, hier, sur Alguergarat au Conseil de sécuri
P. 9
2
EL MOUDJAHID
DE À
Bouche
Oreille
MÉTÉO
ENSOLEILLÉ
Ensoleillé sur l’ensemble des régions du
pays.
Températures (maximales-minimales)
prévues aujourd’hui:
Alger (29° - 19°), Annaba (29 - 18°), Bé-
char (39° - 26°), Biskra (38°- 26°),
Constantine (32° - 17°), Djelfa (33° - 17°),
Ghardaïa (38° - 27°), Oran (31° - 19°),
Sétif (3- 15°), Tamanrasset (34°- 22°),
Tlemcen (29° - 17°).
AÏD-EL-ADHA
Disponibili des produits
troliers
La société nationale de commercialisation et de distri-
bution de produits pétroliers, NAFTAL, informe son ai-
mable clientèle que durant les fêtes de Aïd El Adha el
moubarak, et à l’instar des autres jours de l’année, la dis-
tribution des produits pétroliers sera assurée sur l’ensem-
ble de son réseau stations-service et de ses points de vente
24h/24 à travers l’ensemble du territoire.
ACTIVITÉS CULTURELLES
Vendredi 9 - Samedi 10 Septembre 2016
MINISTÈRE DU TRAVAIL
Les 1
er
et 2
e
jours de l’d-el-Adha
chômés et payés
Le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité
sociale rappelle que conformément aux dispositions de
la loi n°63-278 du 26 juillet 1963 modifiée et complétée,
fixant la liste des fêtes légales, les journées du 10 et 11
Dhou el-hidja 1437 correspondant aux 1er et 2e jours
de l’Aïd-el-Fitr sont chômées et payées pour l’ensemble
des personnels des institutions et administrations pu-
bliques, services concédés, collectivités locales, entre-
prises commerciales, industrielles, artisanales et
agricoles, y compris pour les personnels payés à l’heure
ou à la journée. Toutefois, en ce qui concerne les tra-
vailleurs exerçant sous le régime du travail posté, ces
derniers sont tenus d’assurer la continuité du service
selon l’organisation du travail mise en place par l’em-
ployeur
SAMEDI 17 SEPTEMBRE
À 14H30
Kaddour M’hamsadji
signe son ouvrage
La librairie du TiersMonde reçoit
l’auteur Kaddour M’hamsadji pour
la signature de son ouvrage La qua-
trième épouse paru aux éditions
Casbah, le samedi 17 septembre à
partir de 14h30
DU 4 AU 10 OCTOBRE
Semaine coenne
L’ambassade de la Répu-
blique de Corée organise du 4
au 10 octobre la semaine cul-
turelle coréenne, qui se com-
pose d’un programme très
varié et des représentations à
Alger et Constantine.
SAMEDI 10 SEPTEMBRE
À LA LIBRAIRIE CHAÏB-DZAÏR
ANEP : programme culturel
Les éditions Anep organisent un programme
culturel à la librairie Chaïb-Dzaïr, tous les sa-
medis et mardis à 16h30 :
Samedi 10 septembre : débat autour de l’ou-
vrage Combats étudiants pour l’indépendance
de l’Algérie, UNEF-UGEMA (1955-1962),
Casbah éditions avec son auteur, Dominique
Wallon, suivi d’une vente-dédicace.
PRIX DU JOURNALISTE PROFESSIONNEL
Le délai de dépôt des dossiers prorogé au 25 septembre
Le délai de dépôt des dossiers du Prix du Président de
la République du journaliste professionnel, dans sa
deuxième édition, consacrée à la thématique de «La
femme algérienne, acteur majeur du dé-
veloppement économique et social» est pro-
rogé au 25 septembre 2016.
CET APRÈS-MIDI À 14H
CRA : visite du centre d’accueil
des réfugiés syriens
Dans le cadre de son programme de solidarité avec les familles en
difficulté, la présidente du Croissant-Rouge Algérien rendra visite au
centre d’accueil des réfugiés syriens à Sidi Fredj, pour offrir aux fa-
milles des moutons à l’occasion de l’Aid.
DIMANCHE 11 SEPTEMBRE
À BENI M’LIK
Solidari
avec les munis
Dans le cadre de son programme
de solidarité avec les familles en dif-
ficulté, la présidente du Croissant-
Rouge Algérien se rendra dans la
commune de Beni M’lik ,wilaya de
Tipaza, pour rencontrer les familles de cette commune rurale.
El Moudjahid/Pub
Le Numéro d'Identification Fiscale : 40.800.200.300.0062
AVIS D'INFRUCTUOSITÉ DE L'APPEL D'OFFRES NATIONAL OUVERT N°17/2015
La Direction Générale de la Sûreté Nationale informe l’ensemble des soumissionnaires concernés de
l'infructuosité de l’appel d'offres national ouvert n°17/2015, ayant pour objet l’acquisition des tenues de bloc
jetables, camisoles et champs opératoires à usage unique, répartis en trois (03) lots distincts, susceptibles d'être
attribués séparément à savoir :
- Lot n°1 : Champs opératoires stériles à usage unique ;
- Lot n°2 : Habillages et draps d'hospitalisation.
- Lot n°3 : Accessoires de protection.
ANEP 428238 du 10/09/2016
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
MINISTERE DE L'INTERIEUR ET DES COLLECTIVITES LOCALES
DIRECTION GENERALE DE LA SÛRETÉ NATIONALE
DIRECTION DE L'ADMINISTRATION GENERALE
SOUS-DIRECTION DU BUDGET
BUREAU DES MARCHÉS
Publicité
CE MATIN À 10H, À BELOUIZDAD
d, diate et
hypertension artérielle
L’Association des diabétiques de la wilaya
d’Alger organise ce matin à 10h, au Centre
culturel Lakhder Rebbah 11-Décembre, une
journée de sensibilisation sur «Aïd Adha, dia-
bète et hypertension artérielle».
SNTF
Renforcement des grandes lignes
Pour le premier
jour de l’Aïd El-
Adha qui coïncide
avec le lundi 12
septembre, les ho-
raires de départ et
d’arrivée des trains
de Grandes lignes
sont arrêtés
comme suit :
Agha-Oran:
12h30-17h39 pour
le train ordinaire
alors que le train
confort démarre à 15h00 d’Agha pour arriver à 19h à Oran. Le train
ordinaire Oran-Agha démarre à 12h30 et arrive à 17h37 à la o gare
Agha et continuera vers la gare d’Alger (17h44). Le train confort de la
même liaison démarre à 15h00 d’Oran pour arriver à 19h00 à Agha.
S’agissant de la ligne Alger-Constantine-Annaba, le départ du train
grande ligne qui circule la nuit est prévu à 19h40 et l’arrivée à 05h38
alors que celui de la ligne Annaba-Constantine-Alger devra démarrer
à 19h20 et arriver à 05h44. Pour la ligne Oran-Béchar, le départ est
programà 20h30 pour une arrivée à 05h46 tandis que celui du retour
(Béchar-Oran) démarre à 20h et arrive à 05h.
3
Vendredi 9 - Samedi 10 Septembre 2016
EL MOUDJAHID
L’événement
LE PRÉSIDENT BOUTEFLIKA INAUGURE
LE CENTRE INTERNATIONAL DES CONFÉRENCES
UN JOYAU ARCHITECTURAL
Le Président de la République a d'abord
dévoilé, à l'entrée du hall principal du
CIC, la plaque inaugurale de ce site,
baptisé au nom de Abdelatif Rahal, ancien di-
plomate et conseiller diplomatique du Chef de
l'Etat, décédé en décembre 2014 à l'âge de 92
ans. Par la suite, M. Bouteflika a visité le salon
des chefs d'Etat et son bureau personnel, situé
au fond d'un couloir qui traverse plusieurs sa-
lons d'honneur et des salles de réunion pour les
chefs d'Etat. Le Président de la République a
également visité la grande salle du CIC, à sa-
voir l'auditorium Icosium dont la capacité d'ac-
cueil est de 6.000 personnes. Sur place, il a
reçu des explications concernant cette salle
dotée de tous les moyens techniques et de
toutes les commodités à même d'abriter des
sommets et des congrès d'envergure interna-
tionale. A cette occasion, un documentaire de
13 minutes a été projeté sur l'écran géant de la
grande salle sur le CIC, qui a été réalisé par
l'entreprise chinoise CSCEC Algeria et un bu-
reau d'études italien. Le président du Conseil
de la nation, Abdelkader Bensalah, le président
de l'APN, Mohamed Larbi Ould Khelifa, des
membres du gouvernement et de hauts respon-
sables de l'Etat ont assisté à la projection de ce
documentaire. A la fin de cette cérémonie
d'inauguration, le chef de l'Etat a visité d'autres
installations, à savoir la clinique du CIC, équi-
pée d'une unité de radiologie, d'une salle de
réanimation et d'un bloc opératoire.
Le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a inauguré jeudi dernier à Alger le Centre
international des conférences (CIC), situé à Club des Pins, à l'ouest de la capitale.
Le CIC baptisé au nom d’Abdelatif Rahal,
un diplomate émérite
Le Centre international des conférences
a été baptisé au nom du défunt Abdelatif
Rahal, ancien diplomate et conseiller diplo-
matique du Chef de l'Etat, décédé en dé-
cembre 2014 à l'âge de 92 ans. La famille
du défunt a assisté à la cérémonie d'inaugu-
ration du centre. Né le 14 avril 1922 à Ne-
droma (Tlemcen), il étudia à l'Ecole
normale d'instituteurs de Bouzaréah
(Alger), puis aux facultés des sciences d'Al-
ger et de Bordeaux (France). Il effectua une
carrière dans l'enseignement, d'abord
comme instituteur, puis comme professeur
de mathématiques de l'enseignement secon-
daire.
De 1956 à 1962, il participa à la lutte de
Libération nationale à divers échelons de
responsabilité. En 1962, il fut chargé, au
titre du Front de libération nationale (FLN),
de faire partie de l'exécutif provisoire sous
l'égide duquel il prit part à la préparation et
à la supervision du référendum d'autodéter-
mination qui a conduit à l'indépendance de
l'Algérie. En 1963, il fut nommé directeur
de cabinet du premier Président de la Ré-
publique, puis choisi et nommé ambassa-
deur, Haut représentant de l'Algérie, auprès
de la République française. De 1964 à
1970, il a été nommé secrétaire général du
ministère des Affaires étrangères.
A ce titre, il fut char de la coordination
et de la supervision des commissions d'or-
ganisation du ministère et de l'élaboration
des textes législatifs régissant le corps di-
plomatique et le fonctionnement des am-
bassades et consulats. Il assuma, par
ailleurs, la responsabilité directe de la for-
mation du personnel diplomatique et des
concours de recrutement de ce personnel.
De 1971 à 1977, il fut nommé dans les
fonctions d'ambassadeur, Représentant per-
manent de l'Algérie auprès de l'Organisa-
tion des Nations unies.
A ce titre, il fut membre du Conseil de
la Namibie, membre du Comité sur l'apar-
theid, membre du comité sur le terrorisme
international, membre des groupes arabe,
africain, des Non-alignés et celui du
Groupe des 77. De 1973 à 1975, il fut pré-
sident du Comité permanent des Non-ali-
gnés, au niveau des Représentants perma-
nents, aux Nations unies. Il contribua à la
préparation, en 1974, de la session extraor-
dinaire de l'Assemblée générale des Na-
tions unies consacrée aux problèmes des
matières premières et du développement et
à l'élaboration du document de base ayant
conduit aux résolutions sur le Nouvel ordre
économique international, adoptées au
cours de cette session extraordinaire. Il fut
élu vice-président du groupe de négocia-
tions créé par l'Assemblée générale et
porte-parole du Groupe des 77 au cours de
ces négociations. De 1977 à 1979, il fut
nommé ministre de l'Enseignement supé-
rieur et de la Recherche scientifique. A ce
titre, il présida la commission nationale
chargée de l'évaluation de la réforme de
l'Enseignement supérieur appliquée en
1971. En 1978, il présida la délégation al-
gérienne à la conférence générale de
l'UNESCO. De 1979 à 1982, il occupa le
poste de délégué permanent de l'Algérie au-
près de l'UNESCO. Il participa aux activi-
tés des groupes régionaux, arabe, africain,
des Non-alignés et Groupe des 77.
Il fut également président du Comité du
siège de l'UNESCO et membre des déléga-
tions algériennes aux conférences générales
de l'UNESCO de 1980 à 1982, Représen-
tant des pays arabes au groupe de négocia-
tion et de rédaction et membre de la
délégation algérienne à la Conférence mon-
diale sur la culture, tenue à Mexico en
1982. De 1980 à 1985, il fut élu membre du
conseil exécutif de l'UNESCO.
Il prit ainsi part aux activités au sein des
organes du Conseil et devient membre du
Comité temporaire crée par le Conseil en
1984, en vue d'examiner les mesures à
prendre pour améliorer les méthodes de tra-
vail de l'UNESCO et lui permettre de sur-
monter la crise qu'elle a traversée.
Il participa à la conférence générale de
l'UNESCO, tenue à Sofia en 1985 et as-
suma la responsabilité de porte-parole du
Groupe des 77 au cours des négociations
qui ont précédé l'adoption des résolutions
les plus importantes de cette session. De
1985 à 1991, il participa à divers comités
de la conférence générale de l'UNESCO.
En 1991, il fut nommé ministre de l'Inté-
rieur et des Collectivités locales. De 1991
à 1995, il est de nouveau représentant de
l'Algérie au Conseil exécutif de l'UNESCO.
Il participa, jusqu'en 1999, à divers co-
mités relevant de la conférence générale de
l'UNESCO. En 1999, il fut élevé à la di-
gnité de Athir de l'ordre du Mérite national
et nommé conseiller diplomatique auprès
du Président de la République et, en 2006,
celle de Représentant de l'Algérie au
conseil exécutif de l'UNESCO, jusqu'au 29
décembre 2014 date de son décès. APS
Alliance
entre la tradition
et la modernité
Le Centre international des conférences est
un véritable joyau architectural alliant tradition
et modernité, qui fait partie désormais des sym-
boles architecturaux de l'Algérie.
Construit aux standards internationaux et
aux normes parasismiques internationales, le
Centre, dont les travaux de réalisation ont été en-
tamés en 2011, est appelé à accueillir des som-
mets de chefs d'Etat et des manifestations au
plus haut niveau. Ce joyau, situé au Club des
Pins, dans la banlieue ouest d'Alger, est implanté
sur une assiette de 27 hectares, dont une super-
ficie construite de 207.500 répartie en un bloc
principal, un bloc de services et un bloc tech-
nique.
Avec des motifs géométriques contrastant
avec la lumière intérieure et extérieure, des ar-
cades donnant sur des baies vitrées, le style
sobre d'inspiration mauresque du CIC se carac-
térise par une harmonie des couleurs. Le bois, le
verre et le marbre sont utilisés pour l'habillage
des façades, ce qui a nécessi15.160 de mar-
bre et 8.045 m² de verre. Alliant tradition et mo-
dernité, des arcades s'ouvrent sur le hall officiel
est situé l'espace VIP, composé de plusieurs
salons aux différentes fonctions. Dans le même
espace et au fond du couloir, est situé le bureau
du Président de la République. Ce couloir tra-
verse plusieurs salons d'honneur et une salle de
réunion. Des salles de différentes capacités sont
également prévues dans ce grand complexe pour
accueillir les réunions qui se dérouleront en
marge des travaux des sommets et congrès
qu'abritera ce centre.
Un auditorium de 6.000 places :
la plus grande salle en Afrique
Le Centre comprend une grande salle, à sa-
voir l'auditorium Icosium (nom historique d'Al-
ger) d'une capacité d'accueil de 6.000 personnes.
Il s'agit de la plus grande salle en Afrique, a-t-
on précisé. L’auditorium est doté d'un écran cen-
tral de 18 mètres de long et 10 mètres de hauteur.
La coupole de l'auditorium qui culmine à 25 m
de hauteur, a nécessité 20.000 tonnes d'acier
pour les 110.000 m² de toiture.
La deuxième grande salle du CIC, baptisée
Djamila, est d'une capacité d'accueil de 700 per-
sonnes. Sa particularité consiste en sa tribune
amovible, permettant de transformer cet espace
en salle de conférences de 270 places ou en salle
de banquets de 450 places. En plus de ces deux
grandes salles, le CIC est doté de 6 autres salles
de commissions (polyvalentes) pouvant accueil-
lir 300 personnes chacune. Elles sont équipées
de data show et de caméras. Le centre comprend
aussi une grande salle de banquets d'une capacité
de 3.000 convives. La salle est modulable pour
se transformer en trois espaces, grâce à des murs
et des panneaux amovibles.
A cela s'ajoutent 61 bureaux mis à la disposi-
tion des délégations et des participants, desservis
par 54 cabines de traduction simultanée. La
presse n'est pas en reste dans la mesure des
espaces lui ont été réservés. Une salle de confé-
rence de 110 places et deux autres salons avec
accès à l'internet, aux restaurants et cafétérias y
sont prévus.
Pour ce qui est de la presse audiovisuelle, 3
studios de télévision et 4 autres pour la radio
sont prévus pour la retransmission en direct des
événements qu'abritera le CIC. Réalisé par une
l'entreprise chinoise CSCEC Algeria et un bu-
reau d'études italien, le Centre comprend aussi
une bibliothèque, des salles multimédia et de
lecture ainsi qu'une salle de prière. Le centre est
en outre doté d'une clinique médicale, équipée
d'un bloc opératoire, d'une unité de radiologie et
de salle de réanimation.
Par ailleurs, le site peut accueillir des foires
commerciales et des Salons internationaux avec
deux halls d'exposition de 12.400 aux accès
autonomes. Le CIC est doté d'un parking pour
véhicules de 2.100 places dont 1.450 de parking
souterrain. Les issues du site sont équipées de
différents systèmes de sécurité, notamment des
scanners pour véhicules, pour marchandises
ainsi que d'autres moyens de détection électro-
nique.
En ce sens, 700 caméras de télésurveillance
sont réparties à travers le site et reliées à un poste
de commandement. APS
4
Vendredi 9 - Samedi 10 Septembre 2016
EL MOUDJAHID
Nation
LES MÉDIAS ET LEUR CONTRIBUTION À LA LUTTE CONTRE LE TERRORISME
ET L’EXTRÉMISME VIOLENT
L’Algérie engagée dans la promotion d’un
JOURNALISME DE PAIX
Les médias ainsi que la liberté d’expression sont au cœur de la démocratie. À ce titre, le ministère de la Communication a participé à l’ Atelier international
sur le rôle de la démocratie dans la lutte contre l'extrémisme violent, organisé par l'Algérie, et dont les travaux se sont ont déroulés les mercredi
et jeudi au Palais des nations à Alger.
Cet atelier a regroupé des experts d’une
trentaine de pays notamment les mem-
bres du Forum mondial de lutte contre le
terrorisme, des pays du Sahel, des membres du
Conseil de sécuride l'ONU et des plus impor-
tantes instances régionales et internationales
chargées de la lutte contre le terrorisme. Il fait
suite aux ateliers organisés en avril dernier par
le ministère des Affaires étrangères et qui
avaient porté respectivement sur «le rôle de la
justice pénale dans la lutte contre le terrorisme
au Sahel» et «le rôle d'Internet et des réseaux
sociaux dans la lutte contre l'extrémisme et le
cyber-terrorisme». L’Etat de droit et la démo-
cratie ; des remparts solides face à toutes les
idéologies extrémistes et leurs manifestations
violentes. Les médias ont, bien évidemment, un
travail central dans la promotion des valeurs
liées à la paix et au vivre ensemble. Certes, le
terrorisme est un danger qui frappe et menace
toutes les couches sociales et tous les pays, ne
connaissant ni barrière géographique, ni lin-
guistique ni culturelle. Il doit, de ce fait, être dé-
fait sur tous les plans, la plus complexe est, on
l’aura deviné , la bataille a mener au niveau des
idées. Les médias ont une lourde responsabilité
pour ne pas se transformer, dans leur course au
scoop et à la facilité, en simple vecteur des
communiqués des groupes terroristes ou de
simples plate-formes passives pour les discours
de haine, xénophobe, violents qui hantent les
réseaux sociaux. C’est l’un des axes développés
par le ministère de la Communication dans le
document présenté lors de cet atelier par M.
Mohamed Koursi, Directeur de la rédaction du
journal El Moudjahid. «Algérie, éthique et
déontologie au service de la paix ; les médias à
l’épreuve du terrorisme».Le thème de l’exposé
apporte des éléments de réponse à une série de
question d’une actualité brulante et relative,
entre autre, à l’attitude que le journaliste doit
adopter face à l’information sensible, com-
plexe, violente, en rapport notamment à l’acte
terroriste dont les conséquences sur la collecti-
vité, sur les citoyens, les institutions et mêmes
les rapports entre pays sont multiples . En d’au-
tres termes, quelles sont les précautions que les
professionnels des médias sont tenus de faire
valoir en ce genre de circonstances, sachant que
le les terroristes auteurs de l’attentat ont
aussi intégré dans leurs calculs d’agresseurs, ce
percept de «guerre psychologique» qu’ils ten-
tent d’imposer via des canaux médiatiques qui
informe de leurs méfait criminels. Le représen-
tant du ministère a ouvert de nouvelles pistes
qui pourraient replacer le travail du journaliste
dans une nouvelle perspective qui tout en inté-
grant, l’impératif d’informer doit imposer aux
praticiens des médias un prolongement de l’acte
d’informer dans des « territoires» peu arpentés
par les journalistes lors d’attentats terroristes :
la dimension «thérapeutique « de l’information.
Une fenêtre ouverte par M. Mohamed Koursi
qui a retenu l’attention de nombreux experts
conscients que le travail du journaliste ne doit
pas se contenter d’annoncer aux citoyens que
des gens sont morts lors d’un attentat survenu
ce matin, sans tenir compte des bouleverse-
ments que la nouvelle peut apporter au sein
d’une famille ou du communautés touchées et
que les médias froids et insensibles publient
sans état d’âme.
A ce propos, le ministère de la Communi-
cation a bien signifié on ne peut mieux claire-
ment à travers la communication présenté par
M. Mohamed Koursi, sa conviction selon la-
quelle «la libre circulation des informations doit
marcher de pair avec une information saine,
honnête, portée par des professionnels
conscients de leur responsabilité, évoluant dans
un environnement soumis, en temps de crise, à
des tensions extrêmes mais qu’ils doivent dé-
crire et décrypter avec un regard éthique et une
démarche codifiée» Il a été rappelé en ce sens
certaines dispositions de la loi organique du 1er
janvier 2012, dans son chapitre lié au strict res-
pect de l’éthique et de la déontologie. La même
loi met l’accent entre sur le «souci constant
pour le journaliste de diffuser une information
complète et objective. Le journaliste doit aussi
s’interdire, souligne la même loi, de mettre en
des dangers des personnes à travers les infor-
mations diffusées, de toute atteinte à l’histoire
nationale, de faire l’apologie du colonialisme,
de verser le plagiat, la calomnie et la diffama-
tion, ainsi que de diffuser ou de publier des
images ou des propos amoraux ou choquants
pour la sensibilité du citoyen. Aussi, même loi
organique prévoit en outre la création d’un
Conseil supérieur de l’éthique et de la déonto-
logie du journalisme, dont les membres sont
élus par les journalistes professionnels.
L’audiovisuel doté d’un cadre idoine
pour s’exprimer
Sur un autre volet, il est rappelé aussi, dans
le même exposé du ministère de la Communi-
cation, les amendements intégrés dans la nou-
velle Constitution algérienne adoptée en février
dernier qui consolident le doit d’informer et la
liberté d’expression, d’autant plus que dans la
nouvelle loi fondamentale du pays, il est men-
tionné noir sur blanc que le délit de presse ne
peut être sanctionné par une peine privative de
liberté. Dans le même exposé, il fait état par ail-
leurs de l’assurance du ministre, M. Hamid
Grine quant à l’efficience «des textes du cahier
des charges réglementant l'activité audiovi-
suelle qui offrent le cadre idoine pour permettre
aux chaînes de télévision d'exprimer, en toute
liberté, leur algérianité, leur modernité et leur
professionnalisme, dans le respect des valeurs
de notre société». Sont évoqués aussi dans le
même exposé les différents séminaires de for-
mations initiées par le même département mi-
nistériel au profit de la promotion les valeurs
d’éthique et de déontologie. Des valeurs qui
«forment le socle de son action professionnelle
du journaliste inspirées des normes de l’univer-
salité et qui sont la paix sont les valeurs de
l’universalisme : la paix, la démocratie, la li-
berté, la solidarité, l’égalité, l’éducation, les
droits de l’homme, les droits de la femme, les
droits de l’enfant, le progrès social, etc» est-il
noté dans l’exposé du ministère de la Commu-
nication. Celle-ci précise ainsi que les écrits du
journaliste professionnel «contribuent aux
transformations sociales et politiques» qui se
font jour au sein de sa société. Tout en affichant
sa conviction selon laquelle «il n y a point de
bon journalisme s’il n’y a pas d’échanges, et
que le journalisme doit être une chaîne de dé-
bats, de points de vue, pour trouver le bon
angle, le bon mode de traitement, la bonne ma-
nière de faire, le ministère de la Communication
réitère dans son exposé sa détermination quant
à «balayer» certaines paresses professionnelles,
à l’exemple de la réécriture des dépêches sans
se déplacer la reprise reprendre presque au quo-
tidien des informations de chaines de radio ainsi
que le cloisonnement au sein d’une même ré-
daction derrière les moniteurs. Sachant par ail-
leurs que s’attaque à l’espace public et aux
valeurs du vivre ensemble, il est donc impératif
«de multiplier les investissements dans les quar-
tiers populaires pour promouvoir l’éducation,
la culture, le discours religieux tolérant. Faire
en sorte que l’espace public ne soit pas un lieu
de confrontation mais un lieu de rencontre. Et
que les médias travaillent à leur promotion» est-
il noté dans l’exposé du ministère de la Com-
munication. En conclusion, le document
rappelle que «le terrorisme est une atteinte aux
droits de l'homme, à la démocratie, et au prin-
cipe de la prééminence du droit. Il doit être
combattu avec la plus grande vigueur «. La dé-
mocratie quant à elle «se mène par l’éducation,
la culture, la liberté de création et les médias
ont une grande part dans ce travail d’éducation,
voire, de déradicalisation». Karim AOUDIA
Le sous-secrétaire d'Etat adjoint américain pour la démocratie et les droits
de l'homme et le travail, Tom Malinowski a assuré, jeudi à Alger, que la presse
était «puissante» et «libre» en Algérie. «La presse est puissante et libre en Al-
gérie. Et elle a plus de liberté que celle des pays voisins», a-t-il indiqué à la
presse, au terme de ses entretiens avec le ministre de la Communication,
Hamid Grine. Il a ajouté qu'il fallait encourager une presse «puissante» et
«libre» pour que les Etats soient «plus forts» et les sociétés «prospères». De
son côté, M. Grine a indiqué avoir passé en revue avec M. Malinowski les ex-
périences américaines et algériennes, ajoutant que «l'expérience algérienne
n'est pas l'expérience américaine», car ils ont deux siècles d'expérience démo-
cratique de la presse, alors que pour «nous l'ouverture (au pluralisme) date
d'une trentaine d'année». «M. Malinowski a convenu qu'il y avait une grande
liberté de la presse en Algérie», a souligné M. Grine, relevant que durant son
séjour en Algérie, il avait pris toute la mesure de cette liberté de ton, mais
«bien entendu, tout n'est pas parfait, c'est une presse en devenir». «J'espère
que dans quelques années, nous atteindrons le niveau déontologique et éthique
que nous souhaitons, avec une très grande liberté de la presse», a-t-il ajouté.
M. Grine a dit avoir indiqué à M. Malinowski qu'il y avait pluralisme dans la
presse et aucune censure n'était exercée aussi bien sur le journaliste que sur le
presse. Par ailleurs, M. Grine a indiqué avoir évoqué avec M. Malinowski la
formation, la construction de l'opinion, la littérature et le cinéma.
Le ministre de la Justice, garde
des Sceaux, Tayeb Louh, et le secré-
taire d'Etat adjoint américain pour la
démocratie, les droits de l'Homme et
le travail, Tom Malinowski, ont
convenu que la consécration de la dé-
mocratie et la protection des droits de
l'homme, sont la pierre angulaire
dans la lutte contre le terrorisme et
l'extrémisme. Dans une déclaration à
la presse à l'issue de l'audience qu'il
a accordée au responsable américain,
M. Louh a indiqué que «l'Algérie et
les Etats-Unis partagent un nombre
de visions sur les questions liées à la
lutte contre le terrorisme qui ne se
réalise que par la consécration de
l'Etat de droit et de justice et le ren-
forcement de la protection des droits
de l'homme».
Dans ce contexte, le ministre a
rappelé que le renforcement de l'état
de droit et la consécration de ses prin-
cipes, s'inscrivent dans le cadre d'une
stratégie adoptée par l'Algérie dans le
cadre des reformes initiées par le Pré-
sident de la République, Abdelaziz
Bouteflika, qui sont basées égale-
ment sur le renforcement de l'autorité
judiciaire et de son indépendance,
«comme garant des libertés et des
droits fondamentaux du citoyen».
L'entretien entre les deux parties a
porté sur «les différentes voies de la
coopération bilatérale et du dévelop-
pement des relations entre les deux
pays, notamment en ce qui concerne
les droits de l'homme, ainsi que
l'échange des points de vue sur les
défis communs, notamment la lutte
contre le terrorisme», a souligné M.
Louh. «Le terrorisme est un fléau qui
menace les démocraties du monde
entier (...), notamment face aux défis
actuels et aux tiraillements enregis-
trés au double plan régional et inter-
national», a souligné le ministre. M.
Malinowski a affirmé que l'entretien
«important» qu'il a eu avec M. Louh
a porté sur «les différents défis aux-
quels les Etats unis et l'Algérie font
face, en premier lieu la lutte antiter-
roriste, la promotion de la démocratie
et la protection des droits de
l'homme».
Le responsable américain s'est dit
«convaincu» que le meilleur moyen
de lutter contre le terrorisme est de
«poursuivre la promotion des institu-
tions démocratiques et la protection
des droits de l'homme (...) pour faire
valoir la suprématie de la loi». Il a,
par ailleurs, salué l'expérience algé-
rienne en matière de lutte contre ce
fléau, réaffirmant l'importance de la
coopération internationale dans ce
domaine. APS
Ph. : Billal
LUTTE ANTITERRORISTE
L’Algérie et les États-Unis en faveur
de la consécration de la démocratie
TOM MALINOWSKI
« La presse en Algérie
est puissante et libre »
Nation
EL MOUDJAHID 5
Vendredi 9 - Samedi 10 Septembre 2016
JOURE
INTERNATIONALE DE
L’ALPHABÉTISATION
IQRAA, la
bonne école
Après Constantine, Ouargla et
Jijel, c’est au tour de la wilaya de
Tizi-Ouzou de pouvoir compter dans
son territoire un centre d’Alphabéti-
sation, de formation et d’insertion des
femmes (AFIF), inauguré, avant-hier,
à l’occasion de la célébration de la
journée internationale de l’Alphabé-
tisation qui coïncide, depuis 1966,
avec le 8 septembre de chaque année.
Fruit du partenariat entre l’associa-
tion IQRAA et l’opérateur de télé-
phonie mobile, Ooredoo, ce nouvel
acquis concrétise en réalité la mise en
œuvre de la convention de partenariat
signée entre les deux parties en fé-
vrier 2013. Celle-ci prévoit notam-
ment l’aménagement et l’équipement
des AFIF en équipements technolo-
giques ainsi que l’accompagnement
d’IQRAA dans de nombreux projets
futurs dans le domaine de la lutte
contre l’analphabétisme. « Nous te-
nons à exprimer toute notre gratitude
aux autorités de la wilaya de Tizi-
Ouzou pour leur contribution à
l’aboutissement de ce nouveau projet
de centre d’alphabétisation destiné
aux femmes de la région. Cette infra-
structure socio-pédagogique conti-
nuera à assurer une insertion sociale
et professionnelle efficace aux
femmes grâce aux programmes d’al-
phabétisation et d’apprentissage qui
y seront dispensés, en collaboration
avec le ministère de la Formation et
de l’Enseignement professionnels et
celui de l’Education nationale. Je re-
mercie également notre fidèle parte-
naire Ooredoo pour avoir honoré ses
engagements par son soutien indéfec-
tible et sa précieuse contribution dans
la concrétisation du 4eprojet AFIF à
travers le financement de son équipe-
ment et sa dotation en outils de com-
munication technologiques
modernes », a indiqué la présidente
de l’Association algérienne d’alpha-
bétisation, Aïcha Barki, lors d’une cé-
rémonie marquée par la présence,
entre autres, du wali de Tizi-Ouzou,
Brahim Merad, et des ambassadeurs
d’Ooredoo tels Madjer, Belloumi et
Morsli. Doté des équipements péda-
gogiques et d’apprentissage néces-
saires mis à disposition par Ooredoo,
le nouveau centre d’alphabétisation,
de formation et d’insertion des
femmes de Tizi-Ouzou « offrira aux
femmes de la région les connais-
sances pratiques à même de contri-
buer à leur autonomie et à
l’amélioration de leur vie familiale et
sociale ». Il est à le 4edu genre après
ceux d’El Khroub (Constantine), de
Temacine (Ouargla) et d’Ouled Yahia
Khadrouche (Jijel), inaugurés entre
2009 et 2015. Ainsi, le partenariat
jugé « stratégique » entre Ooredoo et
l’association IQRAA se consolide à
nouveau par l’ouverture de cet éta-
blissement à travers lequel, Ooredoo
réaffirme, selon un communiqué de
presse, sa dimension d’entreprise
« citoyenne » qui « encourage » les
initiatives visant à « promouvoir »
l’apprentissage, le savoir et la
connaissance au sein de la société al-
gérienne. L’aboutissement de cet im-
portant projet socio-éducatif garantira
incontestablement des retombées
« positives » sur la population. Oore-
doo rappelle que son partenariat avec
IQRAA s’est déjà concrétisé par de
nombreuses opérations au profit de
cette association, notamment à tra-
vers la contribution financière pour la
réalisation et la dotation en équipe-
ments pédagogiques des trois précé-
dents Centres AFIF, la célébration
des 20 ans de l’association IQRAA
en 2011, le financement d’une étude
relative à l’expérience algérienne
dans la lutte contre l’analphabétisme
durant les 50 ans d’Indépendance ou
encore l’instauration du Prix Oore-
doo d’Alphabétisation récompensant
des personnes et des institutions
ayant contribué à la lutte contre
l’analphabétisme et à la promotion du
savoir. S. A. M.
Des chercheurs ont insisté, jeudi
dernier à Oran, sur le lancement
d’une enquête nationale pour établir
un état des lieux de l’analphabétisme
en Algérie, lors d’une table ronde sur
"les politiques de l’alphabétisation en
Algérie : état des lieux et perspec-
tives". Lors de cette rencontre orga-
nisée par le Centre de recherche en
anthropologie sociale et culturelle
(CRASC) en partenariat avec
l’UNESCO Algérie à l’occasion de la
journée mondiale de la Lutte contre
l’analphabétisme, célébrée cette
année sur le thème "Lire le passé
pour écrire le futur", ils ont souligné
l’importance de multiplier les études,
les recherches et les enquêtes pour
cerner ce phénomène complexe
qu’est l’analphabétisme.
Les statistiques les plus récentes
datent de 2008, elles ont été faites
dans le cadre du recensement de l’Of-
fice national des statistiques (ONS).
Le taux d’analphabétisme avoisinait
les 22% selon cet organisme, alors
que des statistiques moins officielles
(celle de l’association "Iqraa") esti-
ment qu’il a baissé à 14% en 2015, a
indiqué le consultant expert en édu-
cation et formation auprès de
l’UNESCO, Lakhdar Baghdad. Ce
spécialiste, qui a occupé pendant de
longues années des postes de respon-
sabilité dans le domaine de l’éduca-
tion, a indiqué que l’analphabétisme
est différemment répandu avec des
wilayas très touchées citant l’exem-
ple de Djelfa qui comptaient en 1998
plus de 47% d’analphabètes et d’au-
tres beaucoup moins dont Alger avec
un taux de 1%). Ce décalage néces-
site d’étudier le phénomène d’une
manière adaptée, ce qui permettra
d’apporter des réponses et les solu-
tions appropriées, a-t-il suggéré. M.
Baghdad a, par ailleurs, estimé que la
stratégie nationale d’alphabétisation
tracée par le gouvernement algérien
2007 n’a pas atteint son objectif final,
qu’est l’éradication de ce phénomène
en 2016, soulignant qu'il y a une par-
tie de la population, notamment les
femmes, qui demeure encore tou-
chée. Pour lui, il est indispensable de
prendre en charge les analphabètes de
la tranche d’âge 16-25 ans et de s’as-
surer que tous les enfants intègrent
l’école et y restent au moins jusqu’à
l’âge de 12 ans. Dans ce même ordre
d'idées, le chercheur Mohamed Mi-
liani du CRASC et l'université Oran 1
s’est désolé de l’absence de régle-
mentation qui sanctionne les parents
qui ne scolarisent pas leurs enfants.
"Depuis 2008, la loi stipule que
l’école est obligatoire pour tous les
enfants jusqu’à l’âge de 16 ans, mais
il n’y aucun texte qui prévoit des
sanctions contre les parents qui n’ap-
pliquent pas cette loi", s’est-il ex-
clamé. La prise en charge dans des
centres spécialisés des enfants souf-
frant d’un handicap mental ou mo-
teur, représentant un nombre
important parmi les illettrés est aussi
indispensable pour baisser le taux
d’analphabétisme, ont estimé les in-
tervenants.
Une expérience unique en Algérie
La stratégie nationale d’alphabé-
tisation, issue des orientations du Pré-
sident de la République, est une
expérience unique en Algérie, a es-
timé le responsable de l’annexe de
l’Office national d'alphabétisation et
d'enseignement pour Adultes de
Djelfa. "Le succès de cette stratégie
est reflété par les chiffres réalisés sur
le terrain, représentés par 3.550.000
apprenants, inscrits dans les cours
d’alphabétisation, dont près de
2.200.000 ont été libérés du joug de
l’analphabétisme", a souligné Kamel
Kherbouche, à la faveur de la journée
mondiale de l’Alphabétisation, célé-
brée officiellement, cette année, à
Djelfa, élue wilaya pilote pour le suc-
cès de ladite stratégie. Il a, également,
soutenu que le succès de "ce pro-
gramme national de lutte contre
l’analphabétisme, lancé en 2007,
pour prendre fin l’année en cours, est
le fruit de l’implication de toutes les
institutions de l’Etat et de tous les
partenaires concernés par ce fléau".
M. Kherbouche, a, néanmoins, souli-
gné que la "fin de la période de mise
en œuvre de cette stratégie ne signifie
nullement l’arrêt des efforts de lutte
contre l’analphabétisme, mais seule-
ment une halte pour son évaluation et
pour faire le bilan des acquis réalisés,
avec les partenaires concernés". Il
s’agira, également, de relever le défi
de l’élaboration de programmes au
diapason des nouvelles technologies
de l’information et de la communica-
tion, a-t-il ajouté. Après avoir réussi
à réduire son taux d’analphabétisme
à 12,33%, l’Algérie compte aller de
l’avant en lançant la mise en œuvre
d’un programme de développement
durable, allant jusqu’à l’horizon
2030, en accord avec les conventions
mondiales et régionales signées, par
elle, en la matière, notamment au titre
de la décennie 2014-2024, désignée
comme la décennie arabe d'alphabé-
tisation, et autres recommandations
onusiennes. Un représentant du mi-
nistère de l’Education nationale a pris
part à la célébration de cette journée,
coïncidant avec le cinquantenaire de
la journée internationale de l'Alpha-
bétisation, instituée par l’Unesco, et
marquée par la tenue d’une exposi-
tion thématique mettant en exergue le
bilan chiffré de la stratégie nationale
de lutte contre l’analphabétisme, en
Algérie, en général, et à Djelfa de
façon particulière. APS
ALPHABÉTISATION
Une enquête nationale pour un état des lieux
«Le secteur a mobilisé tous
les moyens nécessaires
en infrastructures, équi-
pements techniques et scientifiques,
et encadrement, pour assurer une
bonne prise en charge de toute la de-
mande nationale pour la rentrée »,
tels sont les propos tenus par le mi-
nistre de la Formation professionnels,
M. Mohamed Mebarki, jeudi à l’Ins-
titut de la formation professionnelle
d’El Biar.
Le ministre, qui s’est exprimé lors
d'une réunion avec les directeurs de
wilaya pour examiner la situation du
secteur à la veille de cette rentrée pré-
vue le 25 septembre en cours, a indi-
qué qu’elle sera marquée par
l’introduction de nouvelles spéciali-
tés dans le cadre de la carte pédago-
gique élaborée récemment par son
département. En effet, M. Mebarki a
affirmé que les mesures étaient adop-
tées pour adapter la formation aux be-
soins du marché du travail en
concertation avec les différents par-
tenaires aux niveaux central et local.
Il a, d’ailleurs, souligné la néces-
sité de diversifier les formations dis-
pensées et de mettre en place des
centres de proximité itinérants pour
la formation à distance au profit des
wilayas du Sud et des Hauts Plateaux.
La nomenclature des filières de
formation est actualisée régulière-
ment au niveau des établissements
d'ingénierie pédagogique en coordi-
nation avec différents secteurs écono-
miques, a-t-il ajouté.
En s’adressant aux directeurs des
48 wilayas présents, le ministre a in-
sisté sur l'impératif de développer la
formation par apprentissage et de
créer des centres d'excellence dans
les filières importantes tels l'agricul-
ture, l'électronique, le bâtiment et les
technologies d'information et de
communication.
420.000 postes pédagogiques
disponibles
Evoquant la rentrée profession-
nels, le ministre a précisé que l'offre
globale pour l'année 2016-2017 pré-
voit 424.000 postes de formation
dont 17.600 concernent les établisse-
ments privés de formation profes-
sionnelle.
« L'offre englobe 296.000 postes
de formation diplômante (70% par
rapport à l'offre) et 128.000 postes de
formation qualifiante (30% par rap-
port à l'offre) », a-t-il indiqué ajoutant
que la formation par apprentissage re-
présente 52% par rapport à la forma-
tion diplômante et 37% par rapport à
l'offre globale alors que la formation
résidentielle et la formation à dis-
tance représentent respectivement
26% et 2% par rapport à l'offre glo-
bale. Des moyens supplémentaires
sont également prévus notamment la
mise en fonctionnement de 15 éta-
blissements et de 66 équipements
technico-pédagogiques, la mise en
activité de 1.393 formateurs recrutés
et ayant terminé leur formation péda-
gogique, la programmation de 134
équipements technico-pédagogiques
à réceptionner à partir de décembre
2016, l'entame de la procédure d'ac-
quisition de 200 équipements desti-
nés aux nouvelles spécialités et la gé-
néralisation de l'utilisation des TIC.
Soulignant que toutes les wilayas ont
élargi leur offre en termes de spécia-
lités, M. Mebarki a appelé à poursui-
vre la décentralisation des filières
sollicitées (audiovisuel, arts et indus-
tries graphiques, maintenance auto-
mobile).
Mebarki a rappelé que la promo-
tion de l'apprentissage constitue un
objectif majeur et qu'à l'issue des 15
conférences tenues sur le sujet, en
2015, et des objectifs fixés « il s’agit
d'atteindre 60% des effectifs inscrits,
en formation diplômante est ce dans
un délai de trois 3 ans », a-t-il dit.
Adapter la formation aux besoins
de l’économie
Le ministre a, notamment insisté
sur la diversification des offres de
formation et expliqué que cette me-
sure intervient dans le cadre de la mo-
dernisation et de l'actualisation des
méthodes pour répondre de manière
efficace aux besoins du développe-
ment économique et en priorité aux
besoins de la conjoncture écono-
mique actuelle. « Je vous demande
d'accorder une attention particulière
dans le suivi et la gestion de ce mode
de formation qui répond, mieux, aux
besoins de l'entreprise, et facilite
l'employabilité des jeunes formés.
D'ailleurs, ce mode est privilégié de
par le monde », a-t-il dit en s’adres-
sant à l’ensemble des directeurs.
Outre l'ouverture d'une nouvelle aca-
démie CISCO au niveau du centre
d'excellence de Bou Ismail (wilaya
de Tipasa), il est également prévu la
poursuite de la prise en charge des
besoins en formation exprimés dans
le cadre de la mise en œuvre des
conventions en particulier la conven-
tion-cadre conclue avec le ministère
de l'Agriculture, du Développement
rural et de la Pêche au sujet des cen-
tres d'excellence dans les wilayas de
Biskra, Bouira, Khenchela, Oran, El
Oued , Mascara et Ain Defla. M. Me-
barki a tenu à préciser que la création
de ces centres d’excellence s’inscri-
vait dans le cadre de la nouvelle po-
litique économique visant à
diversifier l’économie nationale et à
développer l’agriculture, l’industrie
et le tourisme comme alternatives
aux hydrocarbures dont les prix enre-
gistrent leur plus bas niveau depuis
des mois.
Le responsable a, par ailleurs, ap-
pelé à associer le partenaire social à
la réalisation des objectifs du secteur
à travers "le dialogue et la concerta-
tion" indiquant que cette démarche a
montré ses vertus puisqu'elle a faci-
lité la prise en charge des problèmes
posés par les travailleurs et a permis
de consolider un climat social serein.
Le ministre a préconisé l'amélio-
ration du niveau de formation profes-
sionnelle pour une ressource humaine
de qualité. « Nous devons développer
une main-d'œuvre de qualité comme
alternative à la richesse naturelle pour
satisfaire les besoins de l'économie et
doter le marché de compétences pro-
fessionnelles ».
Sarah A. BENALI CHERIF
FORMATION ET ENSEIGNEMENT PROFESSIONNELS
M. Mebarki : « Une rentrée
sous le signe de la QUALITÉ »
n Introduction de nouvelles spécialités et filières.
Ph : Wafa
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