Pénuries de nourriture. Selon le GIEC, les rendements agricoles pourraient baisser de 2% par
année, alors que pour répondre aux besoins de la population mondiale en hausse il faudrait
augmenter la production de 14%... par décennie. La santé de populations entières sera affectée
notamment en Afrique et en Amérique du Sud. Selon un rapport de la Banque mondiale, plus de
800 millions de personnes supplémentaires pourraient tomber sous le seuil de pauvreté d’ici
2030.
Hausse de la température des sols et désertification. La désertification est un phénomène
naturel qui a pour origine des variations climatiques et/ou les conséquences d’activités
humaines. La désertification croissante actuelle a plusieurs causes (extension des activités
humaines, irrigation, industrialisation, tourisme, surpâturage…) mais elle est grandement
amplifiée par le réchauffement climatique. La désertification est très inquiétante; elle constitue
un problème d’environnement et un problème de développement car elle affecte le mode de
vie des populations. La désertification n’est pas irréversible.
Force des ouragans. Le GIEC estime que le réchauffement climatique influencera les
phénomènes météorologiques extrêmes comme les ouragans de même que l’intensité des
tempêtes et des précipitations associées. Deux facteurs expliquent cette évolution : l’élévation
des températures de surface des océans (les cyclones se forment dans des eaux chaudes d’au
moins 26°C) et la hausse de la quantité de vapeur d’eau. Une étude du Centre national de
recherches atmosphériques des États-Unis confirme l’accroissement du nombre de cyclones : de
1900 à 1930, l’Atlantique connaissait en moyenne six épisodes dépressionnaires importants; de
1930 à 1940, cette moyenne est passée à 10 avant de culminer à 15 entre 1995 et 2005.
Hausse de la température des océans. L’augmentation de la température des océans a des
conséquences considérables. Les océans jouent un rôle de puits de carbone, essentiel à la lutte
contre le réchauffement climatique et il semblerait que leur rôle d’absorption du CO2 ait cessé
d’augmenter. Le réchauffement climatique aurait également une incidence sur l’oxygénation
des océans : la solubilité de l’oxygène diminue avec l’augmentation de la température de l’eau.
Les conséquences sont l’asphyxie de la biodiversité marine et la limitation de son habitat. La
température des eaux tropicales a augmenté de 1,2°C au cours du 20e siècle (contre 0,5°C en
moyenne pour les océans), entraînant un blanchiment de masse des récifs coralliens. Enfin, en
se dissolvent dans les océans, le CO2 les rend plus acides, ce qui menace de nombreux
organismes marins : mollusques, crustacés, planctons. Et c’est irréversible.
Hausse du niveau des océans. Alimenté par la dilatation thermique et par la fonte des glaces et
des glaciers de l’eau, le niveau des océans a déjà grimpé de 20 cm depuis la période industrielle.
On s’attend, si le réchauffement se poursuit au rythme actuel, à une élévation moyenne d’un
mètre. 400 millions de personnes vivent à moins d’un mètre au-dessus de la mer. Ces habitats
sont menacés par la montée des eaux. La menace est vraiment là : plus de la moitié des vingt
plus grandes villes du monde sont portuaires, principalement en Asie, mais aussi en Amérique
du Nord.