Le pré convoité pour le projet de « MAXIMARCHE » se nomme "
A l'Agasse
". C'est le plus mauvais
emplacement possible, surtout pour une station-service. C'est une terre agricole à préserver qui correspond
exactement au lit du Nolange. C'est donc un espace où la nappe phréatique affleure, une zone humide
fragile dont la préservation est essentielle pour les eaux en aval et particulièrement le captage des eaux (
Pont d’Epinet ). C’est incontestablement une zone inondable, même s’il semble que l’urbanisation et la
mémoire locale l’aient oublié (3). Pour toutes ces raisons, ce pré est protégé par la loi et le projet illégal.
C’est aussi un espace classé pour sa valeur historique, architecturale et paysagère. Or le secteur
historique est progressivement devenu un secteur dégradé. La restauration patrimoniale de la cité est
d’évidence un enjeu essentiel pour son avenir.
La municipalité a ignoré les mises en garde que les associations lui ont envoyé en février 2013 en lui
donnant des arguments pour surseoir au projet : c’est sa conception du débat démocratique … . Le dossier
de l’eau - pour son prix et sa qualité, qui sont liées - est au cœur des préoccupations de la plupart des
collectivités : mais pas à ST GENGOUX !
LA DEMOCRATIE MUNICIPALE EST EN PANNE : IL FAUT LA STIMULER
Depuis 2008, nombre de propositions alternatives au "
grand projet commercial
" ont été faites pour rendre
ce pré à sa vocation agricole première et pour redonner vie à la cité. Toutes ont été dédaignées par la
municipalité. Nous avons même signalé, en temps utile, la disponibilité des terrains voisins du Maxi –
terrains favorables à une amélioration in situ. Ils ont été aussitôt achetés pour être destinés à autre chose,
rendant plus compliquée l'amélioration des installations existantes. Le bétonnage commercial et polluant du
fond de vallée, la destruction des derniers milieux naturels seraient un coup de grâce pour le lien de
continuité entre le patrimoine historique et son environnement, qui fonde le cachet de la cité médiévale. Ce
serait aussi hypothéquer l’avenir d’un tourisme rural reposant désormais sur cette attraction combinée.
C’est donc maintenant à la population, comme elle a commencé à le faire pour le prix de l’eau (4), d’exiger
un débat public sur ce projet rétrograde. D’en faire un véritable enjeu du choix démocratique du type de
développement local souhaité, en lien avec les populations concernées.
Comme nous nous y sommes engagés, nous veillerons également au respect de la législation.
CE PROJET DOIT ÊTRE ABANDONNE !
( 1) SDAGE Rhône Méditerranée – Schéma directeur d’aménagement de gestion des eaux - www.eau.rmc.fr ; Schéma
régional de cohérence écologique ( SRCE )
(2) Contrat de rivière GROSNE - EPTB Saône & Doubs – www.eptb-saone-doubs.fr – Comité de rivière GROSNE :
Syndicat mixte d’aménagement du bassin de Grosne Mairie 71240 LALHEUE – 31 millions d’euros d’argent public investi
(3) L’histoire des inondations à ST GENGOUX, de 1875 à nos jours, est jalonnée d’indications édifiantes : en cas de pluies
exceptionnelles
( qui le seront moins avec le dérèglement climatique, comme le 10 juin 2008.), les 150 ha du lit majeur du NOLANGE
sont submergés, soit 1m au-dessus du niveau du lit où la construction du Maxi et de sa station-service sont prévus ! Ces données sont-
elles connues par ceux qui délivrent le permis de construire ?
(4) La montée de la facture d’eau a récemment entraîné une saine réaction des consommateurs jouvenceaux, exigeant eux aussi un
débat public sur le choix de gestion de l’eau : l’enchaînement des dégradations des milieux protégeant les ressources renchérissant le
coût de la gestion privatisée. Nos associations sont favorables à une gestion publique de l’eau.