tract - Capen 71

publicité
Nous le soulignons depuis 5 ans : le projet de supermarché/station-service qui détruirait le
ruisseau de Nolange et empêcherait sa restauration n'est pas seulement nuisible et inutile,
il est également illégal. Il est temps d’arrêter la gabegie !.
ST GENGOUX LE NATIONAL : la préservation de la qualité
de l’eau, des zones humides, de la biodiversité et du
patrimoine est menacée par un projet de centre commercial
UNE MAUVAISE GESTION DE L’EAU, DES MILIEUX NATURELS, DU
PATRIMOINE HISTORIQUE
Depuis les premiers pas du projet, il y a plus de 20 ans, les temps ont heureusement changé. La
conscience grandissante de l'épuisement des ressources s'est traduite par la volonté de préserver la qualité
de l’eau et restaurer la biodiversité. Le programme Natura 2000 a classé le Mont Saint Roch et le Mont
Péjus. Depuis l'abandon du même projet commercial sous la pression des habitants et le classement du
site, au début des années 1990, une nouvelle législation de protection des eaux s'est étendue à toute
l'Europe. Beaucoup de dégradations ayant été perpétrées en Saône et Loire comme ailleurs, des dispositifs
visent aujourd’hui à la restauration de la continuité écologique des cours d'eau, à la mise en œuvre de
trames vertes et bleues, et à la protection de la ressource en eau (1).
Sur le terrain, un "Contrat de rivière GROSNE" (2) est en cours. De nombreuses dégradations locales ont
été ignorées et d'autres, qui auraient dû être évitées, ont pourtant été réalisées depuis ! C’est le cas des
ruisseaux de Saint GENGOUX et de tous ses milieux aquatiques qui ont été gravement endommagés et
pollués depuis des décennies. Or, ces ruisseaux sont des "corridors écologiques" ,les lieux privilégiés du
passage d’espèces, qu’il convient de reconquérir. Ainsi, le Nolange est le ruisseau historique de la cité
médiévale et la principale continuité écologique du territoire, un " axe de colonisation majeur", comme l'a très
bien rappelé la 1ère page de La Gazette municipale d'avril : l'axe qui permet la "connexion avec d'autres
sites similaires (pelouses de la côte et arrière-côte de Beaune, côte Dijonnaise et pelouses calcicoles du
Mâconnais)". Autre illustration :La décharge brute qui a été placée en haut du vallon de Manon dans les
années cinquante, a entraîné l'abandon d'une source qui alimentait gracieusement la cité depuis
vraisemblablement plus de 7 siècles. De plus ,elle pollue les eaux en aval !
Le pré convoité pour le projet de « MAXIMARCHE » se nomme "A l'Agasse". C'est le plus mauvais
emplacement possible, surtout pour une station-service. C'est une terre agricole à préserver qui correspond
exactement au lit du Nolange. C'est donc un espace où la nappe phréatique affleure, une zone humide
fragile dont la préservation est essentielle pour les eaux en aval et particulièrement le captage des eaux (
Pont d’Epinet ). C’est incontestablement une zone inondable, même s’il semble que l’urbanisation et la
mémoire locale l’aient oublié (3). Pour toutes ces raisons, ce pré est protégé par la loi et le projet illégal.
C’est aussi un espace classé pour sa valeur historique, architecturale et paysagère. Or le secteur
historique est progressivement devenu un secteur dégradé. La restauration patrimoniale de la cité est
d’évidence un enjeu essentiel pour son avenir.
La municipalité a ignoré les mises en garde que les associations lui ont envoyé en février 2013 en lui
donnant des arguments pour surseoir au projet : c’est sa conception du débat démocratique … . Le dossier
de l’eau - pour son prix et sa qualité, qui sont liées - est au cœur des préoccupations de la plupart des
collectivités : mais pas à ST GENGOUX !
LA DEMOCRATIE MUNICIPALE EST EN PANNE : IL FAUT LA STIMULER
Depuis 2008, nombre de propositions alternatives au "grand projet commercial" ont été faites pour rendre
ce pré à sa vocation agricole première et pour redonner vie à la cité. Toutes ont été dédaignées par la
municipalité. Nous avons même signalé, en temps utile, la disponibilité des terrains voisins du Maxi –
terrains favorables à une amélioration in situ. Ils ont été aussitôt achetés pour être destinés à autre chose,
rendant plus compliquée l'amélioration des installations existantes. Le bétonnage commercial et polluant du
fond de vallée, la destruction des derniers milieux naturels seraient un coup de grâce pour le lien de
continuité entre le patrimoine historique et son environnement, qui fonde le cachet de la cité médiévale. Ce
serait aussi hypothéquer l’avenir d’un tourisme rural reposant désormais sur cette attraction combinée.
C’est donc maintenant à la population, comme elle a commencé à le faire pour le prix de l’eau (4), d’exiger
un débat public sur ce projet rétrograde. D’en faire un véritable enjeu du choix démocratique du type de
développement local souhaité, en lien avec les populations concernées.
Comme nous nous y sommes engagés, nous veillerons également au respect de la législation.
CE PROJET DOIT ÊTRE ABANDONNE !
( 1) SDAGE Rhône Méditerranée – Schéma directeur d’aménagement de gestion des eaux -
www.eau.rmc.fr ; Schéma
régional de cohérence écologique ( SRCE )
(2) Contrat de rivière GROSNE - EPTB Saône & Doubs –
www.eptb-saone-doubs.fr – Comité de rivière GROSNE :
Syndicat mixte d’aménagement du bassin de Grosne Mairie 71240 LALHEUE – 31 millions d’euros d’argent public investi
(3) L’histoire des inondations à ST GENGOUX, de 1875 à nos jours, est jalonnée d’indications édifiantes : en cas de pluies
exceptionnelles ( qui le seront moins avec le dérèglement climatique, comme le 10 juin 2008.), les 150 ha du lit majeur du NOLANGE
sont submergés, soit 1m au-dessus du niveau du lit où la construction du Maxi et de sa station-service sont prévus ! Ces données sontelles connues par ceux qui délivrent le permis de construire ?
(4) La montée de la facture d’eau a récemment entraîné une saine réaction des consommateurs jouvenceaux, exigeant eux aussi un
débat public sur le choix de gestion de l’eau : l’enchaînement des dégradations des milieux protégeant les ressources renchérissant le
coût de la gestion privatisée. Nos associations sont favorables à une gestion publique de l’eau.
Téléchargement