Les infections dues aux bactéries Pseudomonas aeruginosa (P. aerugi-
nosa) et Escherichia coli (E. coli) sont l’une des principales causes de
mortalité chez les patients brûlés.
Combattre ces infections constitue dès lors 
un enjeu de santé publique
PhagoBurn est un projet financé par la Commission européenne. Il se concen-
tre sur une alternative prometteuse aux antibiotiques : 
La thérapie par
les phages
ou PHAGOTHÉRAPIE
PhagoBurn a pour but d’évaluer l'efficacité
et la sécurité de deux cocktails de phages
thérapeutiques visant à traiter les infections
aux bactéries E. coli
ou  P.  aeruginosa
chez  les  patients
brûlés.
Dans ce cadre, un essai clinique multicentrique
combinant Phases I et II est en cours de réalisation
en France, en Belgique et en Suisse.
Le projet PHAGOBURN doit aussi contribuer à l’op-
timisation des recommandations réglementaires
pharmaceutiques en matière de phagothérapie.
Les  infections  dues  aux  bactéries  telles  que  Pseudomonas
 aeruginosa (P. aeruginosa) et Escherichia coli (E. coli) sont l’une
des principales causes de mortalité chez les patients brûlés.
• 1er patient inclus 
le 22 juillet 2015
• Durée prévue : 
12 mois
• Financement : 
Programme Santé
du 7ePCRD
• Site web :
www.phagoburn.eu
• YouTube : 
PhagoBurn Project
Phage (microscope électronique)
Bactériophages et phagothérapie
Les bactériophages (phages) sont des virus naturels présents partout dans
notre  environnement,  sur  notre  peau,  dans  l’eau…  Ils  ne  ciblent  que  les
 bactéries : ils sont inoffensifs pour les humains, les animaux, les plantes,
les insectes...
La phagothérapie est basée sur les bactériophages.  En raison de leur
 action  antibactérienne,  l’usage  thérapeutique  des  phages  a  commencé
 immédiatement après leur découverte au début du XXesiècle. Si la découverte
des antibiotiques dans les années 40 et leur diffusion massive depuis lors ont
entraîné le déclin de la phagothérapie, cette méthode a toutefois continué à
être utilisée dans les pays à l’est du Rideau de Fer (dont l’accès aux antibio-
tiques était limité). 
Désormais, et notamment face à l’accroissement continu de la résistance
bactérienne aux  antibiotiques, la phagothérapie rencontre un  important
 regain d’intérêt, du fait de son fort potentiel d’efficacité combiné à un profil
de sécurité attractif.
En dépit de ce renouveau et bien que la phagothérapie soit actuellement
 pratiquée dans certains pays (Géorgie, Pologne, Russie), en raison d’un usage
historique  scientifiquement  mal  documenté,  très  peu  d’essais  cliniques
contrôlés et bien conçus ont testé son efficacité et sa sécurité. 
Mener de tels essais est donc une nécessité, d'autant que plusieurs gouver-
nements mettent actuellement en place des plans d'action spécifiques pour
lutter  contre  la  résistance  aux  antibiotiques  et  considèrent  les  phages
comme un moyen potentiel pour combattre ces infections.
Avec le lancement de l’essai clinique PhagoBurn en juillet 2015,
les derniers obstacles réglementaires et de production pharma-
ceutique viennent d’être levés.