techniques, la connectivité des stades devient petit à petit une réalité. La perspective
de l’Euro 2016 offre à la France un contexte idéal pour accélérer le mouvement
grâce aux nouvelles enceintes construites ou rénovées pour l’occasion (Lyon,
Bordeaux, Nice…).
À Paris, une nouvelle étape sera franchie en octobre prochain avec l’inauguration du
tout nouveau Bercy Arena (ex POPB), dont le modèle économique a totalement été
repensé afin de rivaliser avec les plus grands complexes indoor de la planète.
“Sur les 150 millions d’euros du budget de rénovation, une bonne part a été
consacrée à la connectivité, indique Philippe Renaudin, son directeur marketing.
“Quand on parle d’arena connectée, on se doit de démarrer sa réflexion par le mobile
puisque c’est le device qui est de facto utilisé par les spectateurs pour interagir avec
l’enceinte, le club, les marques les athlètes ou les artistes”. Ce dernier y voit
d’ailleurs l’instrument grâce auquel il est désormais possible de faire du terme
« spect-acteurs » une réalité. “L’innovation est depuis toujours dans l’ADN du Bercy
Arena, si bien que nous nous devons de faire profiter au public de nouvelles
expériences digitales, tout en veillant à ne pas parasiter la façon dont il vit le
spectacle auquel il est venu assisté”, explique-il.
“Le rôle du mobile est d’immerger le spectateur dans l’événement. L’enjeu est donc
d’apporter davantage d’émotions et d’exploiter un maximum de data pour délivrer
des services utiles et une expérience utilisateur la plus fluide possible” complète
Renaud Ménérat.
Si les leviers de croissance issus de l’exploitation du mobile (billetterie,
divertissement, hospitalité, information augmentée, relation client, partenariats...) font
aujourd’hui saliver tous les acteurs du monde sportif, Maxime Guirauton demeure
prudent : “il ne faut pas aller plus vite que la musique, prévient-il. Car si la logique du
mobile first est intégrée, tout le monde ne sait pas comment l‘appréhender”. La
puissance de l’audience du mobile offre en effet des perspectives évidentes en terme
de revenus marketing… à condition de la monétiser correctement. Renaud Ménérat
estime ainsi que bien que le m-commerce porte aujourd’hui la croissance du e-
commerce, l’univers du sport demeure en retard comparativement à un certain
nombre d’autres e-commerçants - comme les transporteurs - qui mettent en avant
l’utilisation du mobile à la fois en termes de commande et d’authentification avec des
billets totalement dématérialisés. “Aujourd’hui les e-commerçants ont un pourcentage
d’achat sur mobile d’environ 15% en moyenne. Certains, comme Vente Privée,
atteignent 35%. Et même si le taux de conversion sur mobile est plus faible, il existe
une vraie porte d’entrée. Les recherches qui y sont effectuées font baisser ce taux de
conversion mais le taux de visite est bien plus élevée”.
Les quatre intervenants se rejoignent pourtant sur l’idée que la peur de l’échec ne
doit surtout pas freiner les initiatives. “Il ne faut pas avoir peur de tester et de se
tromper, cela fait partie du jeu” confirme Philippe Renaudin.
L’intégralité de la conférence « Bienvenue dans l’ère du Mobile First » est à retrouver
sur la chaîne Dailymotion de Sport Numericus :
http://www.dailymotion.com/video/x2vey9s_conference-1-sn2015-bienvenue-dans-l-
ere-du-mobile-first_tech