VIH / SIDA - Commission de l`Océan Indien

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www.reperessante.mu
Le guide qui préserve votre capital Bien-être
VIH / SIDA
Prévention - Dépistage - Transmission - Traitement
Les clés de la compréhension pour mieux se prémunir et agir
Numéro exclusif et hors série
proposé gratuitement par :
Sommaire
Message d’Audrey d’Hotman de Villiers, CSR Manager - Rogers
3
VIH et SIDA : éclairage
4
Etre séropositif : c’est quoi ?
5
Comment se transmet le VIH ?
6
Le dépistage du VIH
8
Les différents types de prévention
10
Les traitements contre le VIH
12
Vivre avec le VIH
14
Le VIH en chiffres
16
Questions / Réponses
17
Le carnet du voyageur
18
Conseils aux parents
21
Bloc-notes
22
Le contenu rédactionnel et les illustrations sont donnés
à titre informatif par PILS et par Rogers dans le cadre de
son engagement dans la lutte contre le VIH/SIDA auprès
des jeunes Mauriciens.
Repères Santé est un produit de la société Editiel Ltée - © Tous droits réservés
Message
Manager - Corporate Social Responsibility - Rogers
VIH/SIDA : le connaître pour mieux s’en protéger
Connaître le VIH/SIDA, c’est la meilleure façon de s’en protéger.
La transmission du virus, sa prévention, mais aussi comment réagir, où aller
en cas de prise de risque à Maurice ou à l’étranger, ce sont tous ces aspects
et bien d’autres encore que nous avons voulu vous offrir dans ce petit livret.
Engagé dans la prévention du VIH/SIDA auprès des jeunes de 15 à 24 ans
depuis 2007, Rogers a soutenu une cinquantaine de projets pour les
encourager à adopter un comportement sain et responsable, les protégeant
du virus. Ce faisant, ils nous ont fait comprendre, au travers de deux
études nationales sur les jeunes et le VIH, qu’ils font partie d’une société
qui n’a pas encore assez pris conscience de l’ampleur des risques liés
à ce virus. Dans le but d’être plus efficace, nous avons choisi d’élargir
notre champ d’action : former les parents, notamment dans le monde
du travail ; encourager les médecins à intégrer le VIH dans leur pratique en
proposant le test ou en éduquant leurs patients ; inciter les femmes enceintes
à demander un test VIH. Voilà quelques-unes des actions choisies pour une
meilleure prise en considération du virus dans la société mauricienne.
A travers les diverses informations réunies dans ce guide, nous vous
encourageons à vous renseigner, à vous poser les bonnes questions, et à faire
un test de dépistage du VIH. Connaître son statut sérologique, c’est aussi
se protéger et protéger ceux que vous aimez.
Audrey d’Hotman de Villiers
| 3
VIH et SIDA : éclairage
VIH = Virus de l’Immunodéficience Humaine
L’organisme ne peut l’éliminer.
Ce virus, lorsqu’il pénètre dans le corps, infecte et détruit certaines cellules
qui coordonnent l’immunité, c’est-à-dire les défenses de l’organisme contre
les microbes.
Lorsque ces cellules sont en nombre insuffisant, l’immunité n’est plus efficace.
Des maladies graves dues à des microbes peuvent alors se développer.
Ces maladies sont dites «infections opportunistes» (maladies respiratoires,
tuberculose par exemple) car elles profitent de la disparition de l’immunité
pour apparaître.
Quand un individu vivant avec le VIH est confronté à une ou plusieurs maladies
de cette nature, il est atteint du SIDA.
SIDA = Syndrome d’Immuno Déficience Acquise :
- Syndrome = ensemble de signes et de symptômes ;
- Immuno = système immunitaire (les défenses de notre corps) ;
- Déficience = qui manque ;
- Acquise = ni congénitale, ni héréditaire.
à savoir :
En l’absence d’un traitement anti-VIH (antirétroviraux), le SIDA survient
habituellement plusieurs années après la contamination (entre 5 et 10 ans en
général). Les traitements anti-VIH permettent de retarder la multiplication du
VIH dans le corps et d’éviter que la personne développe le SIDA.
4 |
Être séropositif : c’est quoi ?
Une personne séropositive est une taux de virus dans le corps augmente
à nouveau.
personne vivant avec le VIH (PVVIH).
Discriminer une personne à cause de son Il est donc important de se faire
statut sérologique est punissable par la dépister très tôt et de bénéficier de
l’assistance d’un professionnel de
loi mauricienne (HIV&AIDS Act 2006).
santé. Le traitement aidera le corps
Les 3 phases de l’infection par le VIH : à combattre le VIH et ainsi stabiliser
puis diminuer le taux de virus dans
Phase A :
le corps.
la primo-infection
C’est la période qui suit la contamina- Sans suivi médical, une personne
tion. C’est donc le moment où il y a le séropositive peut entrer en phase SIDA.
plus de risque de transmission.
Phase C :
A ce stade, la charge virale la phase SIDA
(quantité de virus dans le sang) est Cette dernière phase correspond à
exceptionnellement élevée.
l’apparition des maladies graves dites
infections opportunistes. Elles
Il n’y a pas de signes particuliers surviennent suite à l’affaiblissement
liés à une contamination. Seul un du système des défenses immunitaires
test de dépistage permet de dire si du à l’absence de traitement et/ou un
une personne a contracté le VIH. dépistage tardif.
Le traitement anti-VIH peut aider une
Phase B :
personne en phase SIDA à retrouver les
la phase asymptomatique
défenses nécessaires pour lutter contre
Le corps commence à combattre le VIH le VIH.
avec ses anticorps. Cette phase peut
durer quelques années avant que le
Durant ces 3 phases, le VIH est présent dans l’organisme et peut être transmis.
| 5
Comment se transmet
le VIH ?
L’infection par le VIH est une maladie transmissible dans des circonstances
précises.
Le VIH est un virus humain qui se transmet d’un humain à un autre.
Les seuls moyens de transmission du virus sont :
- les rapports sexuels non protégés
avec un partenaire infecté (pénétration
vaginale, anale ou buccale) ;
- les échanges sanguins (accident
ou partage de matériel d’injection,
transfusion de sang) ;
- la transmission de la mère à l’enfant
pendant la grossesse, l’accouchement
ou l’allaitement.
4 liquides PEUVENT CONTENIR LE VIH :
- le sang ;
- le sperme et le liquide pré-séminal (avant l’éjaculation) ;
- les sécrétions vaginales ;
- le lait maternel.
6 |
Conditions pour une transmission du VIH :
Le virus se trouvant dans les liquides contaminants doit pouvoir passer
d’une personne à une autre. Trois conditions doivent être réunies pour que
le VIH puisse se transmettre :
1) liquide contaminant avec une quantité de virus conséquente ;
2) une porte de sortie : relation sexuelle, échange de seringue, etc. ;
3) une porte d’entrée : les muqueuses (revêtement intérieur du corps - œil,
bouche, gorge, nez, vagin, anus, gland) peuvent être des portes d’entrées pour
le VIH s’il y a contact avec un des liquides contaminants.
RAPPEL :
Le VIH ne se transmet pas par :
- le toucher (serrer la main ne comporte aucun risque) ;
- les piqûres d’insectes (moustiques) ;
- la salive (embrasser ou boire dans le même verre
ne comporte aucun risque) ;
- la sueur ;
- les larmes.
En cas de contamination, au bout de combien de temps
peut-on à son tour transmettre le virus ?
Pendant la période qui suit la contamination (la primo-infection)
les risques de transmission du virus à d’autres personnes sont très
importants.
| 7
Le dépistage du VIH
Le dépistage est le seul moyen
de savoir si une personne a
contracté le VIH.
Il existe 2 types de dépistage :
- dépistage par test rapide ;
-dépistage
sanguin.
par
prélèvement
C’est un acte volontaire et
responsable, nul ne devant
être dépisté à son insu.
Il est systématiquement réalisé
en cas de don du sang, de dons
d’organes, de sperme et de lait.
Le secret médical s’applique au test
de dépistage du VIH. Vous avez le
droit de garder votre anonymat.
à savoir :
Il est important de faire un test de
dépistage 3 semaines après une
prise de risque afin de connaître
son statut sérologique. Si le test
est positif, les traitements actuels
permettront de contrôler le taux
de virus dans le corps évitant ainsi
toute complication. Un diagnostic
tardif de l’infection augmente les
risques de contracter des infections
opportunistes.
8 |
Pourquoi faire un test de
dépistage ?
Le besoin de pratiquer un test
de dépistage peut intervenir
à différents moments :
- suite à une prise de risque :
-relation sexuelle non protégée ;
- rupture de préservatif ;
- partage d’une seringue ou de
matériel d’injection ;
- blessure et contact avec le sang
d’une tierce personne.
- pour raison médicale :
- pour savoir où on en est par
rapport à une éventuelle
contamination par le VIH ;
- parce qu’une grossesse est
envisagée ou confirmée ;
- avant une intervention chirurgicale.
- par précaution :
- parce qu’au sein d’un couple
stable et fidèle on souhaite ne
plus utiliser de préservatifs.
Il est possible de faire un test de
dépistage 3 semaines après une
prise de risque. Le résultat est
disponible au bout d’une semaine.
où faire le test de dépistage du vih ?
Dans le service public (gratuit) :
Les centres de dépistage du VIH
AIDS Unit - Bât. Atchia, rue Suffren (proche du LCPL)
Tél. : 212 32 24
Consultation sur rendez-vous
Port-Louis
Quatre Bornes
Centre de dépistage Volcy Pougnet - Centre communautaire
de la rue Volcy Pougnet (proche de l’hôpital Jeetoo)
Tél. : 213 81 66
Consultation sur rendez-vous
Lundi au vendredi : 9h00 à 16h00 - Samedi : 9h00 à 12h00
Candos (AIDS Unit) - Tél. : 427 79 46
Lundi au vendredi : 9h00 à 16h00 - Samedi : 9h00 à 12h00
Tous les Area Health Centres (AHC)
proposent le test de dépistage gratuitement :
Bambous, Tél. : 452 01 74 - Beau Bassin, Tél. : 454 17 43 - Bel Air Rivière Sèche,
Tél. : 419 28 12 - Bramstan, Tél. : 413 32 91 - Castel, Tél. : 696 20 87 - Central
Flacq, Tél. : 413 08 28 - Chemin Grenier, Tél. : 622 20 87 - Curepipe, Tél. : 696 65 44
Dr Goomany (Plaine Verte), Tél. : 240 21 22 / 216 57 24 / 242 30 16 - Dr Quenum
(St Pierre), Tél. : 433 42 70 / 433 41 70 - Goodlands, Tél. : 283 90 09 - La Caverne,
Tél. : 696 42 05 - Long Mountain, Tél. : 245 25 32 - Mahébourg, Tél. : 631 95 56
Montagne Blanche, Tél. : 437 51 53 - Quartier Militaire, Tél. : 435 55 80 / 435 78 16
Quatre Bornes, Tél. : 454 37 50 - Rivière du Rempart, Tél. : 412 75 19 Rose Belle,
Tél. : 627 45 50 - Rose Hill, Tél. : 454 19 37 - Triolet, Tél. : 261 63 80 - Tyack (Rivière
des Anguilles), Tél. : 626 25 56
Dans des laboratoires privés et cliniques (payant) :
Le Ministère de la Santé et de la Qualité de la Vie autorise certains laboratoires privés
à effectuer des tests de dépistage.
Pour plus d’informations, vous pouvez appeler Sida Info Maurice au 89 99.
| 9
Les différents
types de prévention
Le VIH se transmet dans le cadre de situations et de pratiques précises.
Pour une prévention efficace qui vous protège et protège l’autre,
chacun doit connaître les modes de transmission du virus, de façon à tenir
compte des risques liés à sa situation et à ses pratiques personnelles.
La protection lors
des rapports sexuels
Pour éviter la contamination par
le VIH lors de rapports sexuels,
l’utilisation du préservatif
(avec du gel lubrifiant à base
d’eau) est indispensable. Cette
protection doit être maintenue
tant qu’une relation stable et
durable n’est pas engagée et
que chaque partenaire n’a pas
fait un test de dépistage.
L’abandon de l’utilisation du préservatif est possible si le résultat de votre test
ainsi que celui de votre partenaire est négatif.
Attention :
Le risque de contamination subsiste s’il y a infidélité sans protection d’un des
partenaires. Bien sûr, l’abstinence reste le moyen le plus sûr pour se protéger de la
contamination par voie sexuelle.
10 |
La prévention en cas d’usage de drogue par voie intraveineuse
Le partage, avec une ou plusieurs
personnes, de la seringue et du
matériel utilisés pour une injection de
drogue est une pratique à haut risque
de contamination par le VIH.
Tout matériel partagé lors d’une
injection (seringue, mais aussi l’eau
utilisée pour diluer la drogue, filtre ou
récipient de préparation) peut être à
l’origine d’une contamination, dès le
moment où il a été en contact avec du
sang infecté.
Face à l’ensemble de ces risques, le meilleur moyen de protection est
l’utilisation systématique, pour chaque injection, de matériel de préparation
neuf et d’une seringue stérile neuve.
La prévention en cas de transfusion sanguine ou d’injection
de produits
A Maurice, il est rarissime qu’une transfusion soit à
l’origine d’une contamination par le VIH car des tests
sont systématiquement pratiqués sur tous les dons de
sang. Les seringues utilisées par le corps médical sont
systématiquement neuves, mais il est toujours bon de s’en
assurer.
La prévention de la transmission mère-enfant
Toute femme enceinte doit s’assurer qu’elle a fait un test VIH. Celles qui sont
porteuses du virus devront suivre un traitement préventif d’antirétroviraux
pour réduire les risques de transmission à l’enfant.
L’allaitement est déconseillé. Dans le service public, le lait de substitution est
offert pour une durée de deux ans à toute mère vivant avec le VIH/SIDA.
Si vous êtes enceinte, n’oubliez pas de demander le test à votre gynécologue.
Si vous avez dans votre entourage une future maman, pensez à lui conseiller
de faire un test. Vous pouvez ainsi protéger un enfant à naître.
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Les traitements
contre le VIH
Le VIH est un type de virus inhabituel appelé rétrovirus. Le traitement à base
d’antirétroviraux est la meilleure façon de le combattre.
Les antirétroviraux (ARV)
Le
traitement
à
base
d’antirétroviraux (ARV) freine
l’évolution en empêchant la
multiplication du virus et améliore
ainsi l’espérance et la qualité de
vie des personnes séropositives.
Le virus mute rapidement et est très
habile à développer des résistances
aux médicaments.
Ces ARV ne sont pas un remède
curatif. Si le traitement est
interrompu, le virus redevient
actif. Il est donc essentiel de bien
respecter son traitement afin
d’en augmenter l’efficacité.
Les ARV sont répartis en trois grandes classes en fonction de leur point d’impact
sur les différents stades de la durée de vie du virus :
- les inhibiteurs de la transcriptase inverse - IRT (inhibiteurs nucléosidiques
IN + inhibiteurs non nucléosidiques INN) ;
- les inhibiteurs de protéases (IP) ou antiprotéases ;
- les inhibiteurs de fusion.
12 |
L’objectif thérapeutique principal actuel demeure la diminution rapide
de la charge virale (quantité de virus présente dans le corps), associée à long
terme à une bonne tolérance du traitement.
Le traitement est lié à l’état du système immunitaire infecté et est adapté
à chaque personne. Les traitements doivent être réajustés régulièrement
par un médecin en fonction de l’évolution de l’état du patient. A Maurice,
le traitement contre le VIH est proposé gratuitement par le Ministère
de la Santé et de la Qualité de la Vie.
Le Traitement Post Exposition - TPE (ou PEP en anglais)
Le PEP est un traitement d’urgence qui permet de réduire les dangers de
contamination par le VIH, en cas de prise de risque très importante (viol, rapport
non protégé, rupture du préservatif lors d’un rapport sexuel avec une personne
séropositive, partage de matériel d’injection : aiguille et seringue). Il doit être
pris au mieux 6h après cette prise de risque et au plus tard 48h : le plus tôt est
le mieux. Rendez vous aux urgences, pour évaluer le degré de risque pris.
Le PEP peut aider le système immunitaire à bloquer la réplication (multiplication)
du virus dans les cellules infectées du corps. Les cellules à l’origine infectées
pourraient alors mourir naturellement et rapidement, sans reproduire d’autres
copies du virus.
Seul un médecin est habilité à évaluer la nécessité de prescrire le PEP.
Quelles sont les cibles du virus ?
Lorsqu’il pénètre dans l’organisme, le VIH infecte les lymphocytes T4 (ou CD4).
Les T4 sont des globules blancs. Ils appartiennent au système immunitaire (les
défenses naturelles de notre corps contre les maladies). Une fois contaminé, le
T4 fabrique de nouveaux virus, ce qui va l’épuiser et le détruire. Les nouveaux
virus vont à leur tour attaquer d’autres T4. Le taux de T4 ou CD4 est un marqueur
important d’évolution de la maladie.
| 13
Vivre avec le VIH
Les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) peuvent vivre longtemps et en bonne
santé en raison de l’amélioration des traitements.
L’annonce
Apprendre sa séropositivité est un vrai
choc.
De nombreux sentiments vous
animeront : tristesse, injustice, colère,
révolte.
Il est important à cet instant de ne pas
rester seul.
La question à se poser demeure «Qui
peut me soutenir : ma famille, mes amis,
mes voisins ?». C’est votre choix.
Aujourd’hui, des professionnels de
santé, des associations comme PILS, le
réseau Vivre + (réseau mauricien des
PVVIH et des personnes affectées par
le VIH) sont là pour vous accompagner
et vous soutenir tout au long de votre
parcours.
Les droits des personnes vivant
avec le VIH
A Maurice, vivre avec le VIH signifie
avoir des droits :
- non-discrimination, égalité devant
la loi, respect de la vie privée
(votre statut sérologique reste
confidentiel) ;
- avoir accès à tous les services
publics (école, hôpital, etc.) sans
discrimination ;
14 |
- a voir une vie de famille ;
- d roit de travailler sans test VIH à
l’embauche ;
- d roit de bénéficier d’une
assistance juridique (en cas de
discrimination) ;
- d roit à la liberté de mouvement.
Les devoirs des PVVIH
•Faire régulièrement un bilan de santé
•Prendre ses médicaments tous les
jours
•Bien s’informer sur cette maladie et
ses traitements
•Utiliser systématiquement un
préservatif lors de chaque rapport
sexuel
•Ne pas partager sa seringue pour un
consommateur de drogues injectables
Les responsabilités des PVVIH
•Informer les personnes qu’on aime de
sa séropositivité
•Connaître le nom du personnel
soignant
•Respecter les autres patients et le
personnel médical
•Connaître le nom des médicaments
que l’on me donne
L’hygiène de vie
Entre les troubles liés à la maladie et
ceux relatifs au traitement, quelques
conseils pour arriver à se sentir un peu
mieux dans son corps.
Pratiquer de l’exercice physique
C’est bon pour la santé, l’apparence et
le moral. Adoptez une activité régulière
compatible avec l’état de santé et
qui procure du plaisir : marche, vélo,
jogging, roller, natation, danse, gym,
sports collectifs.
• Protéines : viande rouge ou blanche,
volaille, poisson, oeufs, jambon
• Lait ou produits laitiers : yaourt,
fromage blanc, petit suisse, fromage
• Il est recommandé de boire au moins
1,5 litre d’eau par jour (plus par
temps chaud ou en cas de diarrhée).
- Consommer avec modération
• Sucres «rapides» : sodas, sirops,
sucre, miel, chocolat, bonbons,
gâteaux, pâtisseries, crèmes dessert,
laitages sucrés.
• Graisses (éviter les fritures,
notamment les graisses saturées :
beurre, huile de palme, de coprah,
crème, mayonnaise, pâtisseries et
gâteaux, fromages, charcuterie).
Opter pour les huiles végétales
insaturées : colza, olive, etc.
• Alcool
Manger équilibré
Aide à lutter contre le VIH et atténue
les effets indésirables des traitements. Il
est important d’avoir une alimentation
suffisante et équilibrée car le corps
a besoin d’énergie. Il est préférable
de conserver un poids stable et éviter
d’être en surpoids.
- Les aliments recommandés
• Fruits et légumes en grande quantité
• Féculents : pain, riz, semoule, pois
chiches, pomme de terre, patate
douce, igname, lentilles, haricots
secs, pâtes, mil, fonio, manioc,
sorgho, blé, maïs
| 15
le vih
en chiffres
Ce contenu vous sera utile afin de compléter
ou d’enrichir vos connaissances actuelles sur le VIH/SIDA.
+ d’infos sur www.pils.mu
La situation à Maurice…
L’ONUSIDA (Programme Commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA) estime à
13.000 le nombre de personnes qui vivraient avec le VIH à Maurice, soit environ
1,7% de la population adulte.
A février 2010, 4.328 cas officiels sont répertoriés dans le pays, dont 21 enfants
de moins de 5 ans.
Il a été noté, ces dernières années, que le nombre d’infections par voie sexuelle
est en nette progression. Une augmentation du nombre de femmes infectées est
observée.
Environ 50 nouveaux cas de personnes séropositives sont détectés chaque mois.
88% des Mauriciens n’ont jamais fait de test de dépistage.
1 jeune sur 4 seulement utilise un préservatif, seul rempart contre le VIH lors d’un
acte sexuel avec pénétration.
… et dans le monde
Plus de 33 millions de personnes vivent aujourd’hui avec le virus du SIDA. Elles
seront près de 100 millions d’ici 5 ans ; presque toutes seront décédées en 2015 si
elles n’ont pas accès aux traitements.
6.800 nouveaux cas par jour.
45% des cas concernent les jeunes âgés entre 15 et 24 ans.
Plus de 28 millions de morts depuis 1981.
16 |
questions / réponses
Que mesure un test de dépistage du VIH ?
Un test de dépistage du VIH mesure soit la présence d’anticorps spécifiques produits par
notre organisme en réponse à la présence du virus dans notre corps, soit les antigènes
portés par le VIH lui-même.
Un mineur peut-il faire un test de dépistage du VIH ?
Oui. Il peut se rendre seul dans un centre de dépistage afin de faire un test, sans être
nécessairement accompagné d’un adulte.
Quelles sont les meilleures façons de se protéger du VIH ?
L’abstinence protège à 100%. La fidélité des deux partenaires dans un couple stable
protège aussi du VIH. Enfin, l’utilisation systématique du préservatif.
Quel(s) risque(s) pour quel(s) rapport(s) sexuel(s) ?
Si vous pensez avoir pris un risque (contact sanguin, fellation, cunnilingus, pénétration,
etc.), il est nécessaire d’aller vous faire dépister dans l’un des centres de dépistage de l’île.
Les informations pour avoir une sexualité sans risque et/ou sur les dangers de
contamination liés à vos pratiques sexuelles sont disponibles sur www.pils.mu (rubrique
Sexualité).
Le préservatif est-il obligatoirement à usage unique ?
Oui, impérativement, pour des questions d´hygiène et de sécurité. Il est important de
changer de préservatif toutes les 20 minutes.
Un préservatif est-il fiable ?
Les préservatifs sont fiables à 98%. Le risque de déchirure augmente si le préservatif
est mal utilisé. Ajouter du gel permet de réduire le risque de rupture du préservatif, donc
le risque de contamination par le VIH. Il faut utiliser des gels à base d’eau et non de
la vaseline, des pommades, des crèmes, etc. car ces produits le fragilisent et l’exposent
davantage au risque de rupture.
Consommateur de drogues injectables, comment me protéger ?
Ne partagez pas votre seringue et utilisez un préservatif avec du gel lubrifiant à base
d’eau lors de chaque rapport sexuel pour diminuer tout risque de transmission du VIH.
Le programme Méthadone peut vous aider à vous en sortir.
| 17
Le carnet du voyageur
En vue de vos déplacements futurs, nous vous recommandons une liste de centres de
soins des pays de la région.
Afrique du Sud
AIDS Helpline
0800-012-322
AID For AIDS - Johannesburg
Bryanston
Tel: +27 11 510 2655
City of Johannesburg Health Department
Tel: +27 11 407 6805
South African AIDS Vaccine Initiative
Cape Town
Tel: +27 21 938 0205
Tshwane District Hospital
Pretoria
Tel: +27 12 354 5927
Ambulance : 10177 (107 pour Cape Town) /
112 (depuis un mobile)
Chine & Hong Kong
AIDS Concern
Tel: +852 2898 4411
China - UK HIV/AIDS
Beijing
Tel: +86 10 63131174
Yunnan Centre for Disease Prevention &
Control
Kunming
Tel: +86 871 3623294
Médecins Sans Frontières (MSF)
Beijing
Tel: +86 10 85323246
Appel d’urgence : 999 (120 depuis Beijing)
18 |
Comores
Il est préférable de se faire rapatrier en cas
d’accident.
Inde
B.Y.L Nair Hospital
Mumbai Central
Tel: +91 22 23081490-99
Jawaharlal Nehru Hospital
Manipur
Tel: +91 385 2223516
King Edward Memorial Hospital
Mumbai
Tel: +91 222 413 60 51
Apollo Hospitals
-New Delhi
Tel : +91-011 - 26925801 / 26925858
- Chennai
Tel : +91-044 - 28293333 / 28290200
-Kolkata
Tel : +91 033-23203040 / 2122 / 2003
AIDS Control Centre : 1097
Ambulance : 102 (depuis un mobile)
Services Ambulance : 26 82 5555, 26 92 5888
Kenya
Icross International
Nairobi
Tel: +254 45 40022
AGAP - Awareness Group on AIDS Prevention
Nairobi
Tel: +254 020 33 17 62
Kenyatta National Hospital
Nairobi
Tel: +254 20 272 63 00 / +254 20 272 64 50
Appel d’urgence : 999
Madagascar
Centre Hospitalier Universitaire d’Antananarivo
Antananarivo
Tel: +261 20 22 279 79
SALFA Hopitaly Loterana Antanimalandy
Antananarivo
Tel: +261 62933 29/30
Mayotte
Centre hospitalier de Mayotte
Mamoudzou
Tel: +269 269 61 15 22
Ambulance : 15
Mozambique
Hospital Central de Maputo
Maputo
Tel: +258 21 320831
Ambulance : 117
La Réunion
CHD de Bellepierre
Saint Denis
Tel: + 262 262 90 53 80
Appel d’urgence : 15/112
Seychelles
Victoria Hospital
Mahé
Tel: +248 388 000
Ambulance : 999
RAPPEL :
Les pays où les personnes vivant avec le VIH/
SIDA sont interdites de séjour : Arabie Saoudite,
Arménie, Brunei, Chine, Corée du Sud, Irak,
Moldavie, Qatar, Russie, Soudan.
CONSEILS AUX PARENTS
Les jeunes Mauriciens comptent sur leurs parents pour leur parler de sexualité et de
VIH/SIDA, c’est ce qu’a récemment démontré une étude conduite par l’Observatoire
des Droits de l’Enfants de la Région Océan Indien (ODEROI) :
«On aurait souhaité que les parents en parlent. On croit nos
parents, on les écoute», ou encore «si les parents n’en parlent
pas, ça veut dire que ce n’est pas important».
Pour cela, voilà quelques conseils pour être plus à l’aise pour communiquer avec
votre enfant :
•
Vous pouvez commencer à lui parler de sexualité dès que vous le sentez prêt.
Dès 3 ans, votre enfant vous a peut-être demandé comment on fait les bébés.
•Répondez à ses questions en termes simples, adaptés à son âge, en utilisant
les mots techniques (pénis, vagin, clitoris, etc.), afin qu’il ne développe pas une
gêne par rapport à ces parties de son corps.
•A l’adolescence, les jeunes ont besoin à la fois d’être écoutés, rassurés, et
compris. Expliquer clairement à votre fille/fils le fonctionnement de son corps et
celui du sexe opposé va l’aider à grandir, et à se responsabiliser.
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BLOC-NOTES
• VIH/Sida, sexualité, drogues :
PILS
Tél. : 210 7075
http://www.pils.mu : portail d’informations sur le VIH/Sida, la sexualité, les drogues
• Sexualité, santé reproductive :
Mauritius Family Planning Association
Tél. : 211 4101
http://www.mfpwa.com : des informations sur la santé reproductive et sur les
services offerts par l’organisation
Mouvement d’Aide à la Maternité
Tél. : 466 2080
http://www.mamnet.org : des informations sur la grossesse, des réponses
aux questions les plus fréquentes parmi les jeunes
• Réhabilitation Drogues :
Centre d’Accueil de Terre Rouge
Tél. : 248 7041
Centre de Solidarité pour
une Nouvelle Vie
Tél. : 464 9980
HELP De-Addiction Centre
Tél. : 211 1835
Collectif Urgence Toxida (CUT)
Tél. : 210 8124
Sangram Sewa Sadan
Rehabilitation Centre
Tél. : 696 9710
Dr. Idrice Goomany Centre
Tél. : 242 3016
Pour tout savoir
sur l’allocation des fonds accordés à Maurice par le Global Fund, rendez-vous sur le
site du Country Coordinating Mechanism : http://www.ccm-mauritius.org/index.php
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