Le pâturage cellulaire
Cet article présente rapidement le pâturage cellulaire, dont vous avez peut-être entendu parler sous
les noms suivants : techno-pâturage, pâturage tournant dynamique, pâturage de précision, techno-
grazing, cell-grazing … Toutes ces appellations désignent une même technique de pâturage
provenant de Nouvelle-Zélande.
Cette technique a été développée à partir des techniques, largement diffusées en France, du
pâturage tournant et du pâturage au fil (fil avant et fil arrière). En effet, le principe consiste à diviser
ses pâtures en une multitude de paddocks (ou « cellules ») afin de changer les animaux de paddock
tous les jours. En Nouvelle-Zélande, cette technique se combine à une réduction des charges de
bâtiments et donc de matériel (pas ou peu de tracteur) pour aboutir à des systèmes proches du plein
air, avec, de plus, peu de récoltes au profit de l’utilisation de stocks d’herbe sur pied : en effet,
l’herbe pâturée coûte moins cher que l’herbe récoltée. A noter que l’élevage ovin est très développé
en Nouvelle Zélande par rapport à la France. L’essor de cette technique est permis par des
innovations sur les matériels de clôtures qui simplifient beaucoup le travail.
Alors, qu’est-ce que cela change ?
La taille réduite des paddocks permet d’obtenir un chargement instantané élevé. Ce chargement
instantané élevé combiné à un temps de séjour par parcelle réduit, évite la création de zone de refus
et favorise une meilleure répartition des bouses et pissats. En changeant de parcelle tous les jours,
les animaux sont motivés à pâturer.
La hauteur d’herbe (hauteur sortie) n’est pas un indicateur de gestion. Une fois la taille des paddocks
définie, la gestion du pâturage est très simplifiée puisqu’il suffit de changer les animaux de parcelle
selon le pas-de-temps choisi lors de la création des paddocks. Ce qui n’est pas consommé crée des
stocks sur pieds qui sont consommés au(x) tour(s) d’après. Le pas de temps est toujours inférieur à 3
jours pour ne pas épuiser l’herbe puisque les animaux ne doivent pas brouter une herbe qui a
recommencé à croître suite à une 1
ère
consommation.
Des essais en cours sur la ferme expérimentale du Mourier (dans la Haute-Vienne) et au lycée
agricole de Bressuire (dans les Deux-Sèvres) comparent pâturage tournant et pâturage cellulaire et
permettent d’acquérir des références.
En pratique, en France, les éleveurs adaptent cette technique à leurs propres systèmes :
des sols
d’investissement en bâtiment
Bâtiments déjà disponibles et en cours
d’amortissement, conçus pour loger
- 100% des bovins en hiver
- les brebis à l’agnelage (ici comme là-bas,
le pâturage hivernal est courant dans les
systèmes ovins)
as d’investissement pour curer le
bâtiment et distribuer les fourrages.
Investissement pour récolter les fourrages réduit
andaineuse souvent en propriété), matériel de
distribution (mélangeuse, dessileuse …)