EXPOSITION TEXTES LES ELLIPSES DES PLANÈTES LES

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EXPOSITION
TEXTES
LES ELLIPSES DES PLANÈTES
Tracées au sol, les ellipses des planètes partent de la galerie, le soleil se trouvant
près de l’entrée de l’escalier.
Respectant les distances à l’échelle depuis le centre du système solaire, elles
permettent d’en réaliser l’immensité.
A la vitesse de la lumière, 300'000 km/s, pour parcourir la distance du soleil à
Mercure, la planète la plus proche de l’astre, il faut 3 minutes alors que jusqu’à
Pluton, la planète la plus éloignée du système, il faut 360 minutes.
LES MODÈLES DE L’UNIVERS
Représentation libre et artistique de huit modèles de l’Univers (Pascal Winkler)
Les modèles, depuis l’Antiquité grecque et jusqu’à la fin du XIXème siècle, se limitent
à la représentation du système solaire géocentrique puis héliocentrique.
Du modèle mythologique en passant par ceux développés par les philosophes et
mathématiciens de la Grèce antique jusqu’à celui de Ptolémée, qui demeurera le
seul de référence jusqu’au XVIème siècle, la terre se trouve au centre de l’univers des
hommes.
Copernic le premier osa une réflexion différente et proposa un modèle dont le soleil
serait le centre. Kepler le précisa en énonçant ses lois relatives aux mouvements des
planètes démontrant ainsi que leur parcours autour de l’astre solaire est elliptique.
L’évolution se poursuit avec Newton et la loi de la gravitation universelle.
Durant le XVIIème siècle, le développement des instruments d’observation, lunette
astronomique et télescope plus particulièrement, permettra l’essor de l’astronomie et
l’étude de la mécanique céleste.
Œuvre des mathématiciens d’abord, des astrophysiciens puis des physiciens, les
modèles ont évolué entre le XVIIIème et le XXème siècle en suivant les progrès de la
physique et des techniques : analyse spectrale, mécanique quantique et relativité,
détecteurs électroniques et conquête spatiale laissent entrevoir l’immensité des
galaxies et l’expansion de l’Univers.
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Nicole Bosshart
Directrice adjointe
Musée international d’horlogerie
LES MODÈLES
Antiquité grecque (VIIIème siècle av. JC) :
Le modèle mythologique décrit un univers isolé dans l’espace, il se compose d’un
plateau qui repose sur des pieds. La terre est au milieu des eaux. Chaque nuit, les
astres sortent de l’Océan et passent le long d’une voûte d’est en ouest avant de
rejoindre à nouveau l’élément liquide. Le soleil s’extrait à son tour de l’eau pour
accomplir son parcours journalier.
Anaximandre (VIème siècle av. JC)
Ce philosophe grec représente la terre comme un cylindre isolé dans l’air au milieu
d’une sphère. Il imagine que des hommes peuvent vivre sur l’autre face de ce
cylindre et introduit ainsi la notion d’antipodes.
Aristote (IVème siècle av. JC)
Synthétisant les idées développées par les mathématiciens et philosophes comme
Pythagore, Parménide, Socrate et son maître Platon, Aristote impose un modèle qui
lui survivra près de 18 siècles.
Introduisant une dimension spirituelle, il distingue physique et métaphysique. Des
sphères concentriques imbriquées les unes dans les autres portent les planètes et se
meuvent selon un mouvement naturel autour de la terre. Les hautes sphères portant
le soleil et les étoiles symbolisent la perfection, le monde immuable et éternel.
Claude Ptolémée (IIème siècle ap. JC)
Cet astronome et mathématicien grec établi à Alexandrie en Egypte développe un
modèle géocentrique selon les principes d’Aristote. Celui-ci s’avère scientifiquement
défendable par l’introduction des épicycles, petit cercle décrit par un astre et centré
sur le cercle de la trajectoire que parcourt la planète autour de la terre. Ce modèle
permet d’expliquer les mouvements des planètes observés depuis la terre.
Nicolas Copernic (1473 – 1543)
L’astronome polonais démontre dans son traité De revolutionibus orbium cœlestium
que la terre n’est pas immobile au centre du monde mais qu’elle tourne d’une part
sur elle-même et d’autre part autour du soleil. L’héliocentrisme permet d’expliquer le
mouvement des planètes et des astres au cours des saisons dans le ciel sans avoir
recours à un subterfuge comme les épicycles.
Johannes Kepler (1571 – 1630)
Cet astronome allemand précise le modèle développé par Copernic en formulant
trois lois relatives aux mouvements des planètes qui démontrent notamment leur
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Nicole Bosshart
Directrice adjointe
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parcours elliptique autour du soleil, rectifiant ainsi les erreurs observées sur les
positions de la planète Mars dans sa révolution autour du soleil.
Les trois lois :
1. Les planètes balayent des aires égales en temps égaux
2. Les planètes tournent autour du soleil en décrivant des ellipses dont le soleil
occupe un des foyers.
3. La période de révolution d’une planète dépend de sa distance au soleil (a3/T2)
Les galaxies
Les observations de l’astrophysicien Edwin Hubble (1889 – 1953) sur l’expansion de
l’Univers en 1929 démontrent qu’il est en phase de dilatation qui s’exprime par la
fuite des galaxies. Celles-ci de formes, de constitutions et de grandeurs diverses sont
de vastes ensembles d’étoiles. La galaxie à laquelle appartient le système solaire, la
Voie lactée, est de forme spiralée et contient plus de 200 milliards d’étoiles.
L’Univers ?
Aujourd’hui comment peut-on symboliser l’Univers ?
Quelque part au milieu de l’immensément grand, la Voie lactée est une galaxie parmi
toutes les autres connues et inconnues. En fait, un grain parmi des poussières
d’étoiles.
Illustration du titre - The Wilkinson Microwave Anisotropy Probe (WMAP)
La sonde spatiale micro-onde anisotrope (dont les propriétés varient avec la
direction) Wilkinson (2003 /COBE 1992) a fait la première carte détaillée du ciel
complet de la plus ancienne lumière de l’univers. C’est une «baby picture» de
l’Univers. Les couleurs indiquent pour les taches rouges, le plus chaud, pour les
bleues, le plus froid. La forme ovale est une projection qui dévoile tout le ciel, comme
lorsque le globe terrestre est présenté en projection plane (le planisphère).
La lumière micro-onde capturée dans cette image date de 379'000 ans après le Big
Bang, il y a 13 à 15 milliards d’années, ce qui équivaut à prendre une photo d’une
personne de 80 ans le jour de sa naissance.
(Illustration des dimensions des planètes proportionnellement au soleil).
Posées sur le soleil représenté en jaune orangé, les photographies des planètes sont
à l’échelle et dans l’ordre. Ainsi, en s’éloignant de l’astre, la première des planètes
dites telluriques ou internes est Mercure suivie dans l’ordre de Vénus, de la Terre et
de Mars puis viennent les planètes géantes ou externes, Jupiter, Saturne, Uranus,
Neptune et la dernière, la plus petite de toutes, aux confins du système solaire et aux
caractéristiques encore peu connues, Pluton.
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Nicole Bosshart
Directrice adjointe
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L’ECHO DU CIEL
Depuis l’aube des temps, les hommes ont cherché à comprendre l’Univers et à en
découvrir son organisation. Soumis à la succession des jours et des nuits, à celle des
saisons, ils ont voulu maîtriser le temps et son écoulement. La première des
horloges est le ciel vers lequel ils ont tourné leur regard pour organiser leur vie. La
rotation de la terre a pendant longtemps été la seule référence du fractionnement du
temps et ceci bien avant l’invention des premiers mécanismes horlogers permettant
la division du jour en périodes égales. Jusqu'à il y a peu, c’était encore la rotation de
la terre qui donnait la meilleure précision de l’heure puisque la seconde était définie
comme la 86’400e partie du jour solaire moyen. Redéfinie en 1967 à la Conférence
générale des poids et mesures comme «la durée de 9'192'631’770 périodes de la
radiation électromagnétique correspondant à la transition entre deux niveaux
hyperfins de l'état fondamental de l'atome de césium 133», elle s’éloignait
définitivement de la cosmologie.
L’exposition consacrée au CERN, Organisation européenne pour la recherche
nucléaire, est introduite par une évocation de l’histoire de la cosmologie s’appuyant
sur les modèles de l’Univers depuis l’Antiquité grecque jusqu’ à la détection du
rayonnement fossile du Big Bang. Une représentation libre de 8 modèles, une mise
en scène des orbites des planètes du système solaire conduisent à la découverte de
quelques portraits d’astrophysiciens et de physiciens dont les apports ont permis
l’établissement d’un modèle d’Univers sans cesse remodelé par de nouvelles
découvertes.
En 2001, le CERN offrait au Musée international d’horlogerie un segment de la TPC
(chambre à traces à projection temporelle) du détecteur ALEPH lors du
démantèlement du LEP, grand collisionneur électron/positon et plus grand
accélérateur de particules du monde. Ce segment est exposé dans le beffroi,
accompagné de documents évoquant les 50 premières années du CERN et de ses
recherches sur la physique des particules.
Une chambre à brouillard, détecteur physique de particules, complète cette
exposition.
L’ÉCHO DU BIG BANG
Arno Penzias et Robert Wilson (Prix Nobel de Physique, 1978) devant l’antenne
« Holmdel Horn Antenna » [Photo Robert Isear, AIP Emilio Segrè Visual
Archives]
Au début des années 1960, les deux physiciens construisent à Holmdel dans le New
Jersey (USA) pour les Bell Telephones Laboratories une vaste antenne métallique en
forme de corne, destinée à capter les signaux entre la terre et les premiers satellites
de communications (Telstar, 1962).
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Nicole Bosshart
Directrice adjointe
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Le décodage des « bruits » des multiples ondes reçues achevé, une émission
persistante d’ondes avec la même intensité de rayonnement et de provenance
inconnue mais constante, quelle que soit l’orientation de l’antenne ou la position de
la Voie lactée, demeure.
Une fois l’antenne vérifiée et tout défaut de construction écarté, l’idée d’une trace de
radiation provenant de l’espace profond est privilégiée.
La survivance d’un rayonnement fossile dû à l’explosion du Big Bang est envisagée
dès les années 1930. En 1948, suite aux découvertes des deux décennies
précédentes, le physicien d’origine russe George Gamow prévoit la présence d’une
température résiduelle issue du début de l’Univers.
Au printemps 1965, il s’avère donc qu’Arno Penzias et Robert Wilson ont isolé un
bruit de fond dû à la trace de la lumière libérée de la matière juste après le Big Bang.
Cette radiation a une longueur d’onde qui la fait passer dans les ondes radio, ce qui
permet d’entendre ce rayonnement fossile.
En fait cette longueur d’onde à une température de 3 K (le kelvin est l’unité légale de
température absolue : 0 °C=273,15 K), ce qui a permis à des satellites comme COBE
(1989) ou WMAP (2003) de la NASA de restituer une image à partir du rayonnement
résiduel de cette lumière fossile.
TABLEAU ANTIQUITÉ GRECQUE
La terre selon Anaximandre (VIème s. av. JC)
Imaginant une terre cylindrique, Anaximandre introduit la notion d’antipodes. Ainsi,
« pieds contre pieds » les hommes occupent les deux faces planes du cylindre.
L’Univers selon Pythagore (Vème s. av. JC)
La disparition de la coque des navires à l’horizon alors que les mâts restent visibles
comme l’ombre portée de la terre sur la lune sont les observations qui permettent à
Pythagore d’affirmer la rotondité de la terre. L’école des pythagoriciens développa le
modèle décrit par le mathématicien : Terre au centre du système et organisation
harmonique des planètes et des astres,
L’Univers selon Aristote (IVème s. av. JC)
Synthétisant les idées développées par les mathématiciens et philosophes comme
Pythagore, Parménide, Socrate et son maître Platon, Aristote impose un modèle qui
lui survivra près de 18 siècles.
Introduisant une dimension spirituelle, il distingue physique et métaphysique. Des
sphères concentriques imbriquées les unes dans les autres portent les planètes et se
meuvent selon un mouvement naturel autour de la terre. Les hautes sphères portant
le soleil et les étoiles symbolisent la perfection, le monde immuable et éternel.
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Nicole Bosshart
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Aristarque des Samos (IIIème s. av. JC)
Cet astronome développe un modèle totalement différent de ces prédécesseurs : il
imagine un soleil central et poursuit sa réflexion en affirmant que la terre tourne sur
elle-même. Ces propositions ne convainquent pas ses contemporains, il faut attendre
le XVIème siècle et Copernic pour que le modèle héliocentrique s’impose.
Claude Ptolémée (IIème s. ap. JC)
Cet astronome et mathématicien grec établi à Alexandrie en Egypte développe un
modèle géocentrique selon les principes d’Aristote. Celui-ci s’avère scientifiquement
défendable par l’introduction des épicycles, petit cercle décrit par un astre et centré
sur le cercle de la trajectoire que parcourt la planète autour de la terre. Ce modèle
permet d’expliquer les mouvements des planètes observés depuis la terre.
L’Almageste, littéralement le plus grand, le traité d’astronomie qui résume les
principes cosmologiques de Ptolémée a été repris et étudié pendant tout le Moyen
âge principalement par les astronomes arabes.
PANNEAU DES ASTRONOMES
Nicolas Copernic (1473 - 1543), astronome polonais.
Dès 1514. Copernic émet l’hypothèse que la terre n’est pas au centre du monde et
que son immobilité n’est qu’apparence. Cette théorie paraîtra dans son traité De
revolutionibus orbium cœlestium. Il y démontre que la Terre n’est pas immobile au
centre de l’Univers mais qu’elle tourne sur elle-même et autour du Soleil. C’est
l’expérience du pendule de Foucault en 1841 qui établira de façon définitive
l’existence de la rotation de la terre.
Tycho Brahe (1546 - 1601), astronome danois.
En 1570 l’observation d’une nouvelle étoile, une nova, le convainc de la non
immobilité de l’Univers: des étoiles naissent et meurent. Ses observations le
poussent à améliorer de façon remarquable les instruments astronomiques
d’observation. Cependant, en contradiction avec Copernic, il affirme une théorie géohéliocentrique de l’Univers, c’est-à-dire qu’il admet que les planètes tournent autour
du soleil qui tourne lui-même autour de la terre.
Galilée (Galileo Galilei, dit) (1564 - 1642), physicien, mathématicien et
astronome italien; fondateur de la science expérimentale.
Il construit dès 1609 une lunette perfectionnée qui lui permet d’observer la Voie
lactée et des milliers d’étoiles, de découvrir les anneaux de Saturne et les satellites
de Jupiter. Reprenant la théorie de Copernic qu’il diffuse largement, il proclame
ouvertement que la Terre tourne autour du Soleil. Poursuivi par le Saint-Office, il doit
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se rétracter devant l’Inquisition en 1633. Entre autres apports, on lui doit les lois du
pendule.
Johannes Kepler (1571 - 1630), astronome allemand.
Elève de Tycho Brahe, il détermine les trajectoires elliptiques des planètes autour du
soleil et précise la représentation du système solaire donnée par Copernic en
formulant trois lois relatives aux mouvements des planètes (lois de Kepler). Son
œuvre sera reprise par Newton à la fin du XVIIème siècle.
Christiaan Huygens (1629 - 1695), physicien, géomètre et astronome
néerlandais.
Un des plus grands savants de tous les temps. Il conduit, parallèlement à ses
recherches en astronomie menée notamment grâce à la lunette astronomique munie
d’un nouveau type d’oculaire qu’il a mis au point, des travaux en mécanique. Il
développe l’idée d’employer le mécanisme du pendule pour régulariser le
mouvement d’une horloge puis propose l’utilisation du ressort spiral pour le
mouvement des montres.
Sir Isaac Newton (1642 - 1727), mathématicien, physicien et astronome anglais.
Il établit les lois de la gravitation universelle et calcule la force qui retient la Lune sur
son orbite. Il publie dans «Principia» en 1688 le résultat de ses réflexions menées
depuis 1661. Il poursuit des travaux importants en optique et on lui attribue la
réalisation en 1667 du premier télescope à réflexion qui remplace l’objectif à lentille
convergente par un objectif miroir qui diminue la déformation des images.
Edmund Halley (1656 - 1742), astronome anglais.
Il découvre la périodicité des comètes et en 1682, prévoit le retour pour 1758 de la
comète qui porte son nom, ce qui a été effectivement observé. La comète de Halley
à une période d’environ 76 ans.
Sir William Herschel (1738 - 1822), astronome anglais d’origine allemande.
Il découvre en 1781 la planète Uranus, puis en 1787 les satellites de la même
planète et enfin en 1789 deux satellites de Saturne et plus de 2500 nébuleuses
nouvelles grâce aux télescopes qu’il a construits lui-même.
John Couch Adams (1819 - 1892), astronome anglais.
Il calcule, en même temps qu’Urbain Le Verrier, astronome français, la position de
Neptune. C’est l’observation des perturbations dans l’orbite d’Uranus qui l’amène à
découvrir l’existence de la planète et sa position dans le ciel.
Clyde William Tombaugh (1906- 1997).
Astronome américain autodidacte, il fabrique son premier télescope dans la ferme de
ses parents. Ses dessins d’observations de Jupiter et de Mars le font remarquer et il
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est engagé par l’observatoire de Flagstaff (AZ). En 1930, il découvre Pluton en
comparant des clichés de portion du ciel pris à des temps différents et en les
projetant pour y découvrir immédiatement des différences dans la position d’astres.
PANNEAU DES PHYSICIENS
James Clerk Maxwell (1831 - 1879), physicien britannique.
Ses travaux les plus importants concernent l'életromagnétisme. On lui doit en
particulier la notion de champ agissant à distance et les quatre équations relatives à
la propagation du champ électromagnétique.
Wilhelm Conrad Röntgen (1845 - 1923), physicien allemand.
Prix Nobel de Physique, 1901
Il découvre les rayons X en 1895. Il démontre que ce rayonnement se propage en
ligne droite, qu'il n'est ni réfléchi, ni réfracté, ni dévié par un champ magnétique, mais
qu'il est diversement absorbé par la matière.
Albert Abraham Michelson (1852 - 1931), astronome et physicien américain
d'origine polonaise. Prix Nobel de Physique, 1907
Ses premières expérimentations sont des mesures de la vitesse de la lumière dont il
améliora toujours la précision. Cette vitesse est de 300 000 km/s.
Max Planck (1858 - 1947), physicien allemand. Prix Nobel de Physique, 1918
Il révolutionne la physique moderne en élaborant (1900) sa théorie des quanta. Il
introduit la quantification pour expliquer le spectre pourtant continu du rayonnement
thermique donnant naissance ainsi à la mécanique quantique.
Marie Curie, née Sklodowska (1867 - 1934), physicienne française d'origine
polonaise. Prix Nobel de Physique, 1906 (conjointement avec son mari, Pierre
Curie et H. Becquerel), Prix Nobel de Chimie, 1911
Après la découverte avec son mari, Pierre Curie, du radium en 1898, et
conjointement avec son mari et Henri Becquerel, de la radioactivité en 1903, elle
déterminera le poids atomique du radium ce qui lui vaudra un second Prix Nobel, de
chimie cette fois-ci, en 1911.
Robert Andrews Millikan (1868 - 1953), physicien américain. Prix Nobel de
Physique, 1923
Il détermine la charge électrique et la masse de l'électron, étudie le rayonnement
cosmique, en mesure les énormes variations en fonction de l'altitude et en déduit une
origine extra-terrestre.
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Nicole Bosshart
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Lord Ernest Rutherford (1871 - 1937), physicien anglais; Prix Nobel de Chimie,
1908
Il est connu pour ses travaux sur la radioactivité, les isotopes et la structure de la
matière. En projetant des particules radioactives sur une feuille d'or, E. Rutherford
découvre que la masse des atomes (constitués essentiellement de vide) était
principalement concentrée dans un petit noyau central de charge positive.
Albert Einstein (1879 - 1955), physicien et mathématicien allemand, naturalisé
suisse en 1900, puis américain en 1940; Prix Nobel de Physique, 1921
Personnalité scientifique la plus emblématique du XXème siècle, il propose une
théorie générale de l'Univers, la relativité. Celle-ci s'impose pour expliquer de
nombreux phénomènes observés. Exprimée par la formule E=mc2 qui donne
l'équivalent E en énergie de la masse m d'un corps (c étant la vitesse de la lumière
dans le vide), il énonce d'abord la théorie de la relativité restreinte (1905) puis celle
de la relativité générale (1916).
Sir James Chadwick (1891 - 1974), physicien anglais; Prix Nobel de Physique,
1935
Elève et assistant de E. Rutherford, il identifie en 1932 lors de ses travaux sur les
particules alpha (noyaux d'hélium) le neutron, constituant du noyau atomique avec
les protons.
Wolfgang Pauli (1900 - 1958), physicien suisse d'origine autrichienne. Prix
Nobel de physique, 1945
Il élabora la théorie quantique du magnétisme nucléaire et émit l'hypothèse de
l'existence du neutrino, particule de masse nulle et dépourvue de charge électrique.
Edwin Mattison McMillan (1907 - 1991), physicien américain; Prix Nobel de
Chimie 1951 (avec G. T. Seaborg)
Un des inventeurs d'un nouvel accélérateur de particule, le synchrotron (1946). Au
lieu de tourner en spirales vers l'extérieur comme avec le cyclotron, les particules
restent en orbite circulaire à l'intérieur d'un tube sous vide. L'énorme aimant circulaire
est remplacé par de plus petits aimants incurvés.
PANNEAU DU BIG BANG
Georges Henri Lemaître (1894 - 1966)
Physicien, prêtre belge et professeur à l’Université de Louvain, il est un précurseur
de la théorie de l’explosion initiale qu’il développe suite à la théorie de l’expansion de
l’Univers de Hubble et à laquelle il tente de donner une explication. Auteur de
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plusieurs modèles cosmologiques théoriques qui s’opposent notamment à ceux de
Einstein.
Edwin Powell Hubble (Edwin Powell) (1889 - 1953)
Astrophysicien américain; il est principalement connu pour ses travaux sur les
nébuleuses et la théorie de l’expansion de l’Univers. Il établit que la vitesse de fuite
des galaxies est proportionnelle à la distance qui nous en sépare (constante de
Hubble) et il sépare les galaxies en deux catégories, les spirales et les ellipsoïdales.
George Anthony Gamow (1904 - 1968)
Ce physicien américain d’origine russe démontre en 1948 que le rayonnement
thermique de l’explosion initiale est très refroidi et que sa température avoisinerait 5
K (Le kelvin est l’unité légale de température absolue, de symbole K. [La température
absolue T, exprimée en kelvins, est liée à la température t, exprimée en degrés
Celsius, par la relation T=t+273,15; 100°C =373,15 K; 0 °C=273,15 K]. C’est le
rayonnement qui sera identifié par Arno Penzias et Robert Wilson en 1965.
Sir Fred Hoyle (1915 - 2001)
Cet astrophysicien britannique propose en 1948 un modèle d’Univers stationnaire,
sans explosion initiale, impliquant une formation continue de la matière. Ce modèle
s’oppose donc à celui défendu notamment par Gamow qui s’appuie sur une théorie
d’explosion et d’expansion. Par dérision, Fred Hoyle donne le nom de «grand
boum», ou en anglais Big Bang, à la théorie de ses contradicteurs.
Arno Penzias (1933), Prix Nobel de physique 1978
Dans le cadre de son activité auprès de la compagnie Bell Téléphones, ce
radioastronome construit avec Robert Wilson, une gigantesque antenne pour l'écoute
des satellites de communications. Il observe en 1965, avec R. W. Wilson, l'existence
dans l'Univers d'un rayonnement fossile, apportant ainsi une confirmation
expérimentale à la pertinence de la théorie du Big Bang.
Robert Woodrow Wilson (1936) Prix Nobel de physique 1978
Avec Arno Penzias, ce radioastronome américain a découvert le rayonnement
thermique dont les ondes parasitaient l’antenne des Laboratoires Bell.
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Le CERN
LES BUTS DU CERN
Le CERN, acronyme de Conseil européen pour la recherche nucléaire, est un
exemple de collaboration scientifique internationale couronnée de succès. Ses buts
sont énoncés dans le document officiel de 1953 intitulé « Convention » pour
l’établissement d’une Organisation européenne pour la recherche nucléaire :
« … L’Organisation assure la coopération entre États européens pour les recherches
nucléaires de caractère purement scientifique et fondamental, ainsi que pour d’autres
recherches en rapport essentiel avec celles-ci. L’Organisation s’abstient de toute
activité à des fins militaires et les résultats de ses travaux expérimentaux et
théoriques sont publiés … »
Presque 50 ans plus tard, l’esprit de la Convention conserve sa fraîcheur. Pourtant,
d’européenne qu’elle était à ses débuts, la collaboration scientifique au CERN s’est
étendue au monde entier. L’objectif premier de cette collaboration est de fournir des
installations lui permettant de sonder la structure profonde de la matière pour
parvenir à mieux comprendre comment l’Univers fonctionne. À cet égard, le terme «
nucléaire » n’est plus guère approprié aujourd’hui. Avec le recul des horizons
scientifiques, la strate fondamentale de la matière actuellement explorée n’est plus
celle des particules nucléaires, mais celle des quarks et des gluons qui y sont
profondément enfouis et d’autres particules, comme les électrons et les neutrinos,
avec lesquelles ils interagissent.
Pour pénétrer toujours plus avant au cœur de la matière, les expériences au CERN
recréent aussi les températures extrêmement élevées qui régnaient une fraction de
seconde après le big-bang. Ainsi, les résultats de ces études donnent de nouveaux
aperçus sur l’évolution de l’Univers à ses débuts et établissent un pont entre, d’une
part, la cosmologie et l’astrophysique dont l’objet est l’infiniment grand et, d’autre
part, la physique des particules qui s’intéresse à l’infiniment petit.
L’exploration de couches toujours plus profondes de la microstructure à l’intérieur de
l’atome nécessite des instruments plus puissants et plus grands.
Il y a 50 ans, il était déjà évident que cet investissement scientifique dépassait les
moyens de la plupart des pays pris isolément. Après la Seconde Guerre mondiale,
l’Europe ne pouvait espérer rester à l’avant-garde de la science que si les États qui la
composent mettaient leurs ressources en commun. Le résultat, le CERN, a dépassé
toutes les espérances, devenant un modèle de collaboration scientifique
internationale que d’autres entreprises se sont par la suite efforcées d’égaler. Si le
CERN est une réussite, c’est qu’il s’est toujours assigné des objectifs, celui,
notamment, de concevoir et construire de gigantesques accélérateurs de particules
destinés à fournir les faisceaux de particules de haute énergie nécessaires pour
explorer la structure profonde de la matière, ainsi que des détecteurs et des
installations de traitement et d’analyse des résultats des expériences scientifiques.
Pour ce faire, il faut non seulement suivre l’évolution de la technologie, mais aussi
initier de nouveaux développements.
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Le rôle international du CERN s’est accru à mesure que davantage de pays ont pris
conscience que la collaboration est la clé du progrès. La famille des États membres
du CERN s’étend maintenant au-delà des confins de l’Europe occidentale à des pays
d’Europe centrale et compte actuellement 20 États membres : Allemagne, Autriche,
Belgique, Bulgarie, Danemark, Espagne, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Italie,
Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République slovaque, République tchèque,
Royaume-Uni, Suède et Suisse. D’autres pays suivront certainement. La
Commission européenne, les États-Unis d’Amérique, la Fédération de Russie, Israël,
le Japon, la Turquie et l’UNESCO jouissent du statut d’observateur.
L’implantation du CERN au nord-ouest de Genève, de part et d’autre de la frontière
franco-suisse, souligne le statut international de l’Organisation. La proximité de cette
frontière n’est pas sans effet sur la vie quotidienne de tous ceux qui travaillent au
CERN ou le visitent, et sur celle de leurs familles, qui prennent ainsi conscience de
ce que signifie réellement une collaboration internationale.
Le CERN a toujours été tourné vers l’avenir. Il a pour principe que les installations
exploitées pour la recherche, même les plus performantes, doivent céder la place à
de nouveaux équipements permettant d’explorer des facettes plus profondes de la
Nature, à mesure que progressent les connaissances. Ces perpétuels changements
de décor sont l’une des principales caractéristiques de la recherche au CERN et
expliquent que le Laboratoire soit resté un pôle scientifique indispensable. Un
exemple frappant de cette politique a été la fermeture en 2000, comme prévu, du
LEP, le collisionneur électron-positon de 27 km du CERN, bien que les données
recueillies pendant la phase finale de son programme de recherche aient fourni des
indices révélateurs, mais non probants, de l’existence de la particule de Higgs
traquée depuis longtemps. Cette particule a pour effet de différencier les diverses
familles de quarks.
Depuis de nombreuses années, l’avenir du CERN est entièrement axé sur le grand
collisionneur de hadrons — LHC — dans lequel des faisceaux de protons et d’autres
particules entreront en collision à des énergies sans précédent. Le LHC, qui
desservira une vaste communauté mondiale, doit entrer en exploitation en 2007 dans
le tunnel de 27 km creusé dans les années 80 pour abriter le LEP. La future machine
ouvrira de nouveaux horizons à la recherche en physique en explorant les
interactions plus profondes entre les quarks et les gluons, en atteignant des
températures encore plus élevées et en simulant des étapes encore plus anciennes
de l’histoire de l’Univers.
Une chose que les pionniers n’auraient jamais imaginée est le développement rapide
des télécommunications, dans lequel le CERN a joué, et continue de jouer, un rôle
central. Un exemple fameux de la créativité du CERN remonte à tout juste plus de
dix ans. Les scientifiques disséminés de par le monde souhaitant avoir accès à des
informations et des données de recherches au CERN, le besoin s’est fait sentir d’une
infrastructure permettant à tous ces chercheurs de communiquer facilement et
efficacement au moyen de l’Internet. C’est ainsi qu’est né au CERN le World-Wide
Web. Le LHC engendrera de nouveaux besoins en matière d’analyse de données et
de puissance informatique. C’est pour y répondre que le CERN est devenu un des
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Nicole Bosshart
Directrice adjointe
Musée international d’horlogerie
principaux partenaires du projet international de grille de calcul qui permettra
d’accéder à la puissance de calcul partout où elle est nécessaire.
Avec le LHC, le CERN est devenu un laboratoire européen de dimension mondiale.
D’importants accords bilatéraux pour la fourniture d’équipements pour le LHC ont été
conclus entre le CERN, le Canada, les États-Unis d’Amérique, l’Inde, le Japon et la
Russie. Une cinquantaine de pays participent au LHC et à son programme de
recherche qui attirent des scientifiques du monde entier et dépassent l’imagination
des pionniers même les plus clairvoyants qui ont fondé le CERN il y a un demi-siècle.
©CERN, 2002
PARTICULES ET ACCÉLÉRATEURS
Particule :
Nom générique des composants élémentaires de la matière.
Accélérateur de particules :
Appareil permettant de communiquer des vitesses très élevées à des particules et
destiné à l'étude de la structure de la matière.
Les grands accélérateurs comme ceux du CERN comprennent:
1.
La source qui produit les particules chargées (électrons, ions, etc.)
2.
Le système accélérateur qui leur communique l'énergie.
3.
Le système qui les guide durant le trajet et qui les éjecte vers la cible.
Quelles particules peut-on accélérer par l'action d'un champ électrique?
¾ Les particules stables possédant une charge électrique, comme les électrons,
les protons et leurs antiparticules ainsi que les ions de toute espèce.
Les types d'accélérateurs :
1.
électrostatiques, avec une tension constante.
2.
linéaires (ils peuvent avoir plusieurs kilomètres de long), avec un champ
électrique alternatif.
3.
circulaires, avec des trajectoires circulaires de la particule chargée dans un
champ magnétique uniforme, donc à chaque tour elle reçoit une impulsion
d'un champ électrique.
Pour accroître l'énergie des particules, les grands accélérateurs sont dotés d’aimants
supraconducteurs.
On appelle “collisionneurs” les accélérateurs dont les particules qui circulent dans
les deux sens entre en collision.
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Nicole Bosshart
Directrice adjointe
Musée international d’horlogerie
BUTS :
¾ L’étude de la structure de la matière
¾ Les énergies atteintes avoisinent les conditions du big bang
DONC :
¾ Les accélérateurs permettent l'étude de l'infiniment petit comme de l'infiniment
grand, par conséquent de l'Univers et de son histoire.
Quelques accélérateurs :
Cyclotron :
Accélérateur circulaire de particules utilisant un champ magnétique fixe et un autre
alternatif de fréquence constante.
Synchrocyclotron :
Analogue au précédent mais dans lequel est établi le synchronisme entre la
fréquence du champ accélérateur et la fréquence de rotation des particules.
Dans ces deux cas le champ magnétique provoque une courbure spiralée de la
trajectoire des particules.
Synchrotron : (à protons ou électrons)
Accélérateur de particules dans lequel le champ magnétique croît avec la vitesse des
particules. Cette fois-ci la trajectoire est circulaire.
Particule : définition du dictionnaire Hachette 2002
Phys. - La physique des particules, constituée vers le milieu des années 1930,
professe que l’atome est constitué d’un noyau entouré de particules porteuses d’une
charge électrique négative (les électrons), le noyau étant lui-même un assemblage
de particules env. 1800 fois plus massives que l’électron (le neutron, dépourvu de
charge électrique, et le proton, de charge positive), et que la lumière est constituée
de photons, de masse nulle. Hormis le neutron, dont la durée de vie est de 920
secondes, les particules citées ci-dessus sont toutes stables, c.-à-d. ont une durée
de vie infinie. La construction, à partir de 1945, d’accélérateurs de particules de plus
en plus performants a permis de découvrir un très grand nombre de particules
instables et l’on a classé les particules en fonction de la nature des interactions
qu’elles subissent ou qu’elles transmettent. Les particules de matière (électron,
proton, neutron, etc.) subissent diverses interactions qui sont véhiculées par des
particules de champ. Par ex., le photon est le véhicule (on dit aussi le médiateur) de
l’interaction électromagnétique. Les particules de matière qui subissent l’interaction
forte sont appelées hadrons, celles qui y sont insensibles sont des leptons. Les
particules peuvent être aussi classées suiv. leur comportement statist. en fermions et
bosons. On est amené à subdiviser ainsi la famille des hadrons: les baryons
(protons, neutrons, diverses particules massives appelées hypérons) sont des
fermions; les mésons (pion, kaon, rhô, etc.) sont des bosons. À partir des années
1960, on a découvert que les hadrons sont constitués d’entités plus élémentaires qui
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Nicole Bosshart
Directrice adjointe
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ont reçu le nom de quarks. À chaque particule citée ci-dessus correspond une
antiparticule de même masse et de charge opposée.
Accélérateur : définition du dictionnaire Hachette 2002
Phys. nucl. - Un accélérateur de particules est un appareil qui permet de
communiquer à des particules électriquement chargées une grande énergie
cinétique et de les diriger sur une cible (matière solide, liquide ou gazeuse) pour en
briser les noyaux atomiques, soit en vue d’étudier leur structure, soit en vue de créer
d’autres particules. On accélère les particules soit par un champ électrique seul, soit
par un champ électrique associé à un champ magnétique. Dans le premier cas,
l’accélérateur est linéaire, sa longueur pouvant atteindre plusieurs kilomètres. Dans
le deuxième cas, le champ magnétique provoque la courbure de la trajectoire de la
particule, qui devient soit spiralée (cyclotron ou synchrocyclotron), soit circulaire
(bêtatron, synchrotron à électrons ou à protons). V. collisionneur : Accélérateur de
particules dans lequel entrent en collision deux faisceaux circulant en sens opposés.
CHAMBRE À BROUILLARD
Système de visualisation des trajectoires des particules cosmiques et radioactives,
cet appareil a été inventé en 1912 par le physicien anglais Charles Thomson Rees
Wilson.
La chambre de Wilson est un détecteur physique de particules constitué d’une
enceinte contenant une atmosphère saturée de vapeur d’alcool. La moindre
perturbation suffit à condenser cette vapeur en fines gouttelettes visibles. Les
particules [alpha, bêta, proton, muon cosmique] qui traversent ce brouillard laissent
une trace de condensation à leur passage.
Ces particules ont différentes origines: muons venus du cosmos, radioactivité
naturelle des roches, radioactivité artificielle issue d’expériences.
En plaçant une légère source de radioactivité dans l’appareil, l’activité accrue des
particules est immédiatement visible.
La chambre à brouillard est le premier des détecteurs permettant la visualisation des
trajectoires des particules.
Détecteurs physiques de particules :
Chambre à brouillard, chambre à bulles, chambre à étincelles
Détecteur électronique de particule :
Chambre à fils, ou chambre de Charpak
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LE DÉTECTEUR ALEPH
Le détecteur se trouvait à 140m sous le territoire de la commune d’Echenevex (F)
ses dimensions sont approximativement de 12 X 12 X 12m3 et son poids était
d’environ 3000 tonnes,
Il était une des expériences du LEP, le plus grand collisionneur du monde dont
l’anneau occupait un tunnel de 27 km de circonférence, creusé au pied du Jura entre
45 m et 175 m au-dessous du niveau du sol.
Il pouvait accélérer les électrons et les positons dans des directions opposées, à des
énergies pouvant atteindre cent milliards d’électron-volts (100GeV), correspondant à
une énergie disponible de 200GeV par collision : de quoi produire des bosons Z et
W.
Les faisceaux d’électrons et de positons circulent séparément dans un même tube à
vide d’environ 10 centimètres de diamètre. Ils entrent en collision en quatre points de
l’anneau, là où se trouvent les quatre grands détecteurs de particules, dont ALEPH.
Les expériences menées ont pour but de fournir de nouvelles connaissance sur la
structure de la matière, sur ses constituants fondamentaux et les forces qui les lient.
Aleph a permis d’enregistrer des millions de collisions depuis 1989, toutes analysées
par ordinateurs comme le représente la photo d’écran, où l’on voit une collision réelle
entre un positon et un électron.
Cette expérience est le fruit d’une collaboration entre plus de 30 Universités et
laboratoires européens ainsi que d’autres de Chine et des Etats-Unis et du travail de
plusieurs centaines de physiciens.
SEGMENT DE LA TPC,
CHAMBRE À PROJECTION TEMPORELLE
La face interne qui est présenté ici est revêtue de très fins fils de cuivre qui détectent
les particules et enregistrent sur des ordinateurs, via les multiples connexions qui le
relient à des terminaux, tous les mouvements et collisions qui se passent à l’intérieur
de la chambre.
La Chambre à projection temporelle faisait partie de l’expérience Aleph et a été
démantelée fin 1999 début 2000 à l’occasion du démontage de l’anneau du LEP
(Large Electron Positon collider).
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LES PANNEAUX HISTORIQUES DU CERN
Panneau1 :
1954
Le 17 mai débute la construction des bâtiments du CERN, Conseil européen pour la
recherche nucléaire.
Exemple remarquable de collaboration internationale né dans l'Europe de l'aprèsguerre, la Convention constitutive de ce qui deviendra le plus grand centre mondial
de la recherche en physique des particules est signée par 12 pays.
Situé sur la commune de Meyrin (GE) le futur laboratoire est construit à cheval sur la
frontière franco-suisse.
Panneau 2 :
1957
Construction du synchrocyclotron, premier accélérateur de particules du CERN. Il a
été en service jusqu'en 1990.
1959
Le synchrotron accélère pour la première fois des protons le 24 novembre 1959.
Continuellement adapté, il demeure toujours au centre du complexe des
accélérateurs du CERN.
Panneau 3 :
1968 :
Georges Charpak invente un détecteur entièrement électronique, la chambre à fils
dite communément « chambre de Charpak » qui révolutionne la physique des
particules et est la base des détecteurs modernes. Ce nouveau détecteur permet un
traitement informatique des résultats des collisions de particules observées dans les
collisionneurs des accélérateurs.
1971
Première mondiale :
collisionneur de proton/proton est mis en service.
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Nicole Bosshart
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Panneau 4 :
1973
La découverte des courants neutres en utilisant des faisceaux de neutrinos dans la
chambre à bulles “Gargamelle” confirme la théorie électrofaible.
(Le neutrino entre dans la chambre à bulle, expulse d’un atome un électron qui va en
exciter d’autres. Les ronds lumineux sont les lampes qui éclairent la chambre à
bulles).
1973
La chambre à bulles “Gargamelle” en construction au CERN.
Ce type de détecteur physique de particules a été inventé en 1952 par le physicien
américain Donald Glaser. Il permet la détection de particules très petites.
Panneau 5 :
1974
Le SPS, Super synchrotron à protons, de 7 km de circonférence, démarre et devient
le premier accélérateur transfrontalier.
Le SPS fut doté d'un système de contrôle futuriste pour l'époque, comportant
24 petits ordinateurs de commandes répartis dans le tunnel et la salle de contrôle et
communiquant via un système de transmission à débit élevé. La salle de commande
principale ne comptait que quatre consoles au lieu des quantités d'appareillages
électroniques habituellement utilisées.
Panneau 6 :
1983
La découverte des bosons prédits par la théorie était le fruit d'un effort considérable.
Il avait fallu que le CERN innove dans les domaines de la technologie, en particulier
qu'il fasse des progrès décisifs dans les techniques de collecte et de contrôle de
l'antimatière, qu'il convertisse le SPS en collisionneur proton-antiproton et qu'il
construise deux nouveaux détecteurs.
1984
Carlo Rubbia et Simon van der Meer reçoivent le Prix Nobel de physique pour la
découverte des bosons W et Z, particules messagères de l'interaction faible.
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Nicole Bosshart
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Panneau 7 :
1986
L'excavation du LEP fut la plus formidable entreprise de génie civil de l'histoire du
CERN et le plus vaste chantier européen avant le tunnel sous la Manche. Implanter
un anneau souterrain de 27 kilomètres entre la chaîne du Jura et le Lac Léman ne fut
pas facile. Après plusieurs tracés, l'anneau se situa finalement à la lisière du Jura.
Un problème géologique conduisit cependant à incliner le plan du tunnel de 1,4 %,
ce qui fit du LEP, un collisionneur incliné.
1989
Le LEP, le grand collisionneur électron-positon, démarre.
Le choix de sa circonférence, 27 km, était lié au phénomène du rayonnement
synchrotron. Lorsque les trajectoires des électrons chargés sont courbées, ils
émettent un rayonnement, et perdent de l'énergie. Plus le rayon d'incurvation est
grand, moins la perte d'énergie est importante
Panneau 8 :
1990
En 1989, Tim Berners-Lee (photo), un jeune scientifique travaillant au CERN, rédigea
une proposition de système de gestion de l'information utilisant l'Internet, qui
consistait à réunir ce réseau, les ordinateurs personnels et la lecture assistée par
ordinateur, appelée hypertexte. En 1990, il fut rejoint par Robert Cailliau et le
développement du Web commença sérieusement.
1993
Si la nature tend à privilégier la matière, cela pourrait expliquer l'absence
d'antimatière dans l'Univers. Les physiciens recherchent donc les rares cas où
matière et antimatière se comportent différemment afin de déceler ce qui fait défaut
dans la théorie. L'expérience NA31, menée au CERN, a mis en évidence un tel
déséquilibre, appelé violation directe de CP. Ses résultats, présentés pour la
première fois en 1993, ont montré que lorsque des mésons K et leurs antiparticules
se désintègrent, la matière est très légèrement favorisée.
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Nicole Bosshart
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Musée international d’horlogerie
Panneau 9 :
1999
Les travaux de génie civil pour la mise en place du LHC (Large Hadron Collider)
débutent. L'exploitation du LEP se termine en 2000 pour laisser place au LHC, qui
continuera à tester le modèle standard. En leur temps, le LEP et ses quatre
détecteurs étaient ce qui s'était fait de plus grand dans la science lourde, tant du
point de vue de la taille des détecteurs que de celle des collaborations
internationales qui les avaient produits.
ALEPH contenait en son centre une chambre à projection temporelle - la plus grande
du monde pendant des années - qui lui permettait de déterminer la direction et les
impulsions des particules chargées avec une précision extrême. L'expérience est
aussi devenue célèbre pour son logiciel novateur de visualisation des collisions de
particules.
Panneau 10 :
2000
Le plasma des quarks et des gluons, un état de la matière qui aurait existé juste
après la création de l’Univers est approché.
2002
Des milliers d’atomes d’antihydrogène sont produits et mesurés pour la première fois
Panneau 11 :
L’avenir
2007
Installé dans les 27 km de l’anneau précédemment creusé pour l’ancien accélérateur
du CERN, le LEP, le LHC (Large Hadron Collider - Grand collisionneur de hadrons,
particules caractérisées par des interactions fortes), le plus grand et puissant
accélérateur de particules au monde, sera mis en service...
... avec ses quatre grandes expériences, ALICE, ATLAS, CMS et LHCb.
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Nicole Bosshart
Directrice adjointe
Musée international d’horlogerie
Extrait des propos du 2 décembre 2004
Le titre choisi, L’Echo du ciel, fait référence au rayonnement fossile qui demeure
dans l’espace et qui a été découvert en 1965 par les radioastronomes américains
Penzias et Wilson et que l’on peut entendre dans l’exposition.
L’articulation se situe entre la cosmologie et l’astrophysique, puis la physique des
particules.
Depuis l’aube des temps, les hommes ont cherché à comprendre l’Univers et à en
découvrir son organisation. Soumis à la succession des jours et des nuits, à celle des
saisons, ils ont voulu maîtriser le temps et son écoulement. La première des horloges
est le ciel vers lequel ils ont tourné leur regard pour organiser leur vie. La rotation de
la terre a pendant longtemps été la seule référence du fractionnement du temps et
ceci bien avant l’invention des premiers mécanismes horlogers permettant la division
du jour en périodes égales. Jusqu'à il y a peu, c’était encore la rotation de la terre qui
donnait la meilleure précision de l’heure puisque la seconde était définie comme la
86’400e partie du jour solaire moyen. Redéfinie en 1967 à la Conférence générale
des poids et mesures comme «la durée de 9'192'631’770 périodes de la radiation
électromagnétique correspondant à la transition entre deux niveaux hyperfins de
l'état fondamental de l'atome de césium 133», ….la seconde s’éloignait
définitivement de la cosmologie : le temps échappait aux astronomes pour appartenir
aux physiciens
C’est pourquoi, l’exposition est construite en trois temps dans un lieu particulier pas
toujours bien exploité muséalement parlant. :
Premièrement :
• La galerie avec la grande lunette astronomique grâce à laquelle les horloges
étaient contrôlées et réglées aux passages des étoiles, les horloges
d’observatoire qui précisément en leur qualité d’horloges mères distribuaient
l’heure exacte, puis la maquette de l’horloge atomique à césium et enfin le
GPS
Pour inviter les visiteurs à rejoindre cette galerie et l’exposition L’Echo du ciel, une
succession de huit modèles de l’Univers réalisés par M. Pascal Winkler rythme les 8
marches d’accès : depuis le modèle mythologique grecque en passant par le cylindre
d’Anaximandre qui imagina les antipodes, les sphères d’Aristote et le modèle
géocentrique de Ptolémée on arrive 15 siècles plus tard à la révolution
Copernicienne, le modèle héliocentrique, parachevé par Kepler et les orbites
elliptiques, enfin une vision des années 1930 avec les galaxies, dont la Voie lactée,
en fuite dans l’espace et pour terminer l’imagination de l’Univers actuel : un grain de
poussière parmi la poussière.
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Nicole Bosshart
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Parallèlement à ces modèles vous pourrez regarder sur le sol la trace des orbites
elliptiques des planètes du système solaire en traversant d’abord celle de Pluton la
planète la plus éloignée du soleil en continuant par Neptune, Uranus, Saturne,
Jupiter, Mars, la Terre, Vénus,Mercure et le soleil. Il s’agit d’une représentation des
distances à l’échelle.
Deuxièmement :
• L’Echo du ciel qui évoque, le rayonnement fossile capté en 1965 par Arno
Penzias et Robert Wilson par une gigantesque antenne à cornet destinée à
écouter Telstar et les autres satellites de communications.
Ils travaillaient pour les Bell Telephone Laboratories et ils ont capté un son parasite
qu’ils ont essayé dans un premier temps d’éliminer : en démontant complètement
leur antenne, en la nettoyant de toutes les fientes de pigeons qui pouvaient la salir,
etc. mais sans succès.
Ils ont été obligé, et heureux, de constater qu’ils avaient capté le rayonnement fossile
dont beaucoup de physiciens parlaient depuis près de 30 ans.
La suite de la visite se passe dans la cage d’escalier qui monte au beffroi.
Dans le couloir d’entrée est repris le système solaire, cette fois-ci, il ne s’agit plus des
distances entre les planètes mais d’une comparaison des dimensions des planètes
du systèmes solaire : placée sur une portion de l’astre depuis l’entrée dans l’ordre
d’éloignement du soleil, elles sont toutes représentées à l’échelle.
Au bas de la cage d’escalier, un écran présente une bande video retraçant 50 ans
d’histoire du CERN, principalement des moments d’exceptions que cette institution à
vécue : les grandes constructions, les grandes expériences, les moments d’émotion
lors de la remise des Prix Nobel à des physiciens du Cern, etc.
Puis à côté de la photographie de Arno Penzias et Robert Wilson un lecteur de CD
permet aux visiteurs d’entendre le BIG BANG, ou du moins la reconstitution en onde
sonore radio de ce son résiduel.
Chaque palier est ensuite illustré par des tableaux présentant des portraits de
philosophes, d’astronomes, de physiciens et d’astrophysiciens qui ont par leurs
travaux et découvertes apporté des compléments aux modèles de l’Univers ceci
depuis l’Antiquité grecque, en passant par les temps modernes, les 19ème et 20ème
siècle et enfin les théoriciens du big bang.
Le choix n’est pas exhaustif, très loin s’en faut.
Il manque dans cette cage d’escalier un élément capital et ludique qui sera bientôt
mis en place, un boulier géant qui circulera entre les rampes. Les visiteurs seront
invités à prendre une sphère (dont les contenus seront une vraie découverte en soi)
au bas de l’escalier et à la glisser en haut dans le boulier, test amusant qui permet
d’entrevoir ce qu’est l’accélération de particules.
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Nicole Bosshart
Directrice adjointe
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Troisièmement :
• Débouchant de l’escalier on arrive dans le beffroi, construit tel un observatoire
antique, qui permet de voir le carillon et accueille la partie de l’exposition
consacrée au CERN et à la physique des particules.
Au centre de l’espace, une chambre à brouillard, détecteur physique de particules,
unique dans le canton et loin à la ronde, permet de voir les particules cosmiques qui
nous bombardent sans douleur et sans conséquences apparentes.
Sur le côté droit 11 panneaux retracent 50 ans d’histoire du CERN.
Au fond, un poster présente le détecteur ALEPH et permet de se faire une idée de sa
dimension, la maquette d’Aleph est accompagnée de différent documents et éclatés,
un extrait du film Sur la trace des particules du CERN, explique le fonctionnement de
ce microscope géant.
Enfin le segment de la TPC, chambre à projection temporelle, reçu en 2001,
complète cet espace.
N’oublions cependant pas, le jeux interactif du CERN, Science Tech qui propose
outre un quiz, des expériences sur les accélérateurs de particules, particulièrement
sur le futur détecteur, le LHC, : les jeunes visiteurs sauront-ils inverser les aimants,
accélérer les particules, nous n’en doutons pas et surtout espérons que des
vocations prendront naissance ici au Musée international d’horlogerie rendant ainsi
un peu au CERN l’hommage que nous lui devons pour tous les apports qu’il a faits à
la science, médicale notamment par l’intermédiaire de la tomographie, des scanners
et des appareils de traitements en oncologie. N’oublions pas non plus que si le
monde entier peut communiquer par le biais d’Internet, du Web, les fameux trois w
de la toile ont été inventés par un jeune chercheur du CERN, Tim Berners-Lee pour
qui la communication était synonyme d’efficacité et de performance.
Nicole Bosshart
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Nicole Bosshart
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La cosmologie grecque
Thalès de Milet (-625-547)
Mathématicien et philosophe, théorème.
¾ Premier modèle de l’Univers non mythologique. L’élément primordial est l’eau.
Anaximandre (cf modèle)
Pythagore (-570-480)
Philosophe et mathématicien, théorème.
¾ Pensée diffusée par ses élèves et disciples.
Parménide (-515-440)
¾ Il décrit le modèle pythagoricien de l’Univers.
¾ La terre est une sphère : hypothèse acquise grâce à l’observation : le bateau
qui disparaît à l’horizon ou l’ombre portée de la terre sur la lune.
¾ Le soleil et la lune sont aussi des sphères.
¾ La lune est une boule terreuse illuminée par le soleil, ce qui explique les
phases lunaires.
¾ L’obscurité est une absence de lumière produite par le soleil.
Philolaos
Evolution du modèle pythagoricien.
¾ La terre n’est pas immobile au centre de l’univers.
¾ Au centre il y a le feu central
¾ Autour de ce feu central, dans l’ordre il y a : l’anti-terre, la terre, la lune, les
cinq planètes connues et visibles à l’œil nu(Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et
Saturne)
¾ Le soleil
¾ Ceci représente 10 éléments, le 10 étant un chiffre clef pour les
Pythagoriciens.
¾ Le feu central et l’anti-terre sont invisibles pour les hommes car toujours de
l’autre côté de la terre.
Anaxagore (-500-428)
Philosophe et mathématicien. Il affirme que l’intelligence est le moteur de toute
chose, particulièrement de l’Univers.
¾ Il affirme que la lune est une boule pierreuse
¾ Il donne la première explication des éclipses
¾ Condamné à mort par les Athéniens pour ses affirmations
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Directrice adjointe
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A cette époque, l’'astrophysique devient «hors la loi», mais pas l'astronomie: il
est permis, et même méritoire, de donner des mouvements célestes la
description mathématique la plus précise possible, pourvu qu'elle respecte la
«perfection» du ciel, de nature divine, et la distingue bien de l'imperfection
terrestre.
Socrate (-470-399)
Philosophe grec connu par les écrits de ces disciples.
¾ Condamné à mort
¾ Sa devise : « Connais-toi toi-même » (gnoti seauton)
Platon (-427-348)
Philosophe, ami de Socrate et maître d’Aristote
Eudoxe de Cnide (-406-355)
Mathématicien, astronome et philosophe. Ami de Platon.
¾ Suite au décret athénien condamnant l’astrophysique, il améliore le modèle
pythagoricien, en affirmant notamment la perfection de la sphère.
¾ Premier modèle géocentrique d’Univers
¾ Il développe un modèle de 27 sphères concentriques qui entourent la terre
(pelure d’oignon) : Chaque astre à trois sphères d’axes différents qui permet
de représenter son mouvement.
Depuis ce moment et jusqu’à Ptolémée on a fait qu’améliorer le modèle.
Héraclide du Pont (-390-310)
Elève de Platon
¾ La terre est mobile et tourne autour d’un axe de rotation : sarcasme de son
ancien maître et de ses contemporains : la terre tourne comme une toupie sur
elle-même !!
¾ Mercure et Vénus tournent autour du soleil !!
Aristote (-384-322)
¾ Il porte à 55 le nombre des sphères
¾ Monde sublunaire et supra lunaire
¾ Existence d’un premier moteur non mû de l’Univers.
Aristarque de Samos (-310-230)
¾ Système basé sur l’héliocentrisme
¾ Calcul de la taille de la Lune grâce aux éclipses. Il a mesuré le cône d’ombre
de la terre lors des éclipses et en a déduit la taille de la lune : trois fois moins
large que la terre. (bonne estimation)
¾ Calcul des distances Terre-Lune :
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Nicole Bosshart
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« Si on connaît la taille de la Lune, on connaît aussitôt sa distance, car elle nous
apparaît sous le même angle que, par exemple, une boule de 1 m de diamètre
vue à 120 m: la distance Terre-Lune équivaut donc à peu près à 120 diamètres
lunaires, soit 30 diamètres terrestres. Dès qu'Ératosthène, cinquante ans après
les travaux d'Aristarque, aura mesuré la Terre, on connaîtra du même coup la
taille et la distance de la Lune. » (d’après dict. multimédia Hachette 2002)
Et Terre-Soleil
« Quand la Lune est exactement au quartier (en forme de demi-cercle), les
rayons du Soleil sont perpendiculaires à la direction Terre Lune. Le triangle Terre
Lune Soleil est donc rectangle. On connaît son côté Terre Lune. Pour calculer les
autres côtés, il suffit de mesurer l'angle que fait la direction Terre Lune avec la
direction Terre Soleil. La méthode est ingénieuse, mais, comme le montrera
Hipparque, inapplicable car l'éloignement considérable du Soleil rend l'angle à
mesurer trop proche de 90°. La distance Terre Soleil ne sera calculée qu'au
XVIIe siècle, à partir de mesures indirectes. » (d’après dict. multimédia Hachette
2002)
Eratosthène (-284-192)
Il mesure la circonférence de la terre.
¾ Il évalua avec grande précision la circonférence de la terre
Apollonios de Perga (fin 3e début 2e)
¾ Tente de remplacer les sphères d’Eudoxe et d’Aristote par un système de
cercles sur lesquels les planètes tournent (épicycles). Compensation des
mouvements rétrogrades des planètes. Le système sera développé par
Ptolémée.
Hipparque (2e s. av. JC)
¾
¾
¾
¾
Il a développé l’astronomie de position
Il a calculé les éclipses de Soleil et de Lune
Il a fait le premier grand catalogue d’étoiles
Il a démontré l’inégalité des saisons
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