FACULTÉ DES SCIENCES HUMAINES CONSEIL DE LA FACULTÉ PROCÈS-VERBAL de la 61e réunion spéciale du Conseil de la Faculté des sciences humaines tenue le lundi 9 février 2004 à 9h30, à la salle DS-1950. SONT PRÉSENTS : Yves BAUDOUIN Jacques BEAUCHEMIN Michèle BOURGON Réal CLICHE Sylvie DÉPATIE Richard DESROSIERS Louisette EMIRKANIAN Jacques FORGET Monique FRÉCHETTE Claire GÉLINAS-CHEBAT Juan-Luis KLEIN Marc L. LAGANA Jean-Marc LAROUCHE Lilianne LAVERTU Francis MOREAULT Steve PAQUETTE Robert PROULX Marcel RAFIE Luc REID Jean-François RENÉ Benoît ST-ONGE Jocelyne THÉRIAULT Alain VOIZARD Directeur, Département de géographie Directeur, Département de sociologie Directrice, École de travail social Chargé de cours, Département des sciences religieuses Directrice, Regroupement de programmes multidisciplinaires en sciences humaines et du cursus interfacultaire de l’année de transition Directeur, Département d’histoire Directrice, Programmes d’études de cycles supérieurs en linguistique et didactique des langues Directeur, Programme d’études de premier cycle en psychologie Assistante à la gestion de programme d’études de premier cycle en sexologie Directrice, Département de linguistique et de didactique des langues Directeur adjoint, Centre de recherche sur les innovations sociales dans l’économie sociale, les entreprises et les syndicats (CRISES) Directeur, Programmes d'études de premier cycle en histoire Directeur, Département des sciences religieuses Chargée de cours, Département de sexologie Chargé de cours, Département des sciences religieuses Étudiant, Baccalauréat en sociologie Doyen, Faculté des sciences humaines Directeur, Programmes d'études de cycles supérieurs en sociologie Directeur, Département de psychologie Directeur, Programmes d’études de cycles supérieurs en travail social Directeur, Diplôme d’études supérieures spécialisées en systèmes d’information géographique Directrice, Programme d’études de premier cycle en sexologie Directeur, Département de philosophie SONT ABSENTS : Nancy BOUCHARD* Jocelyne COUTURE Jules DUCHASTEL Josée S. LAFOND* Marie-Pier ST-LOUIS Directrice, Programmes d'études de premier cycle en sciences des religions Directrice, Programmes d’études de cycles supérieurs en philosophie Directeur, Chaire de recherche du Canada en mondialisation, citoyenneté et démocratie Directrice, Département de sexologie Étudiante, Baccalauréat en sociologie OBSERVATEURS PRÉSENTS : Ghislain J. AUGER Serge LEROUX Hélène MANSEAU Nicolas MARCHAND Céline MEUNIER Serge ROBERT (*) Absence motivée Agent de stage, Décanat de la Faculté des sciences humaines Coordonnateur, Décanat de la Faculté des sciences humaines Vice-doyenne aux études, Faculté des sciences humaines Agent de recherche et de planification, Décanat de la Faculté des sciences humaines Attachée d’administration, Décanat de la Faculté des sciences humaines Vice-doyen à la recherche, Faculté des sciences humaines CFSH-2004.02.09SP page 2 SECRÉTAIRE : Johanne Lainesse Secrétaire de décanat, Faculté des sciences humaines Monsieur Luc Reid préside. Les membres formant quorum, il déclare l’assemblée ouverte. À la demande du doyen, le président demande au Conseil de permettre une brève intervention concernant une information ad hoc sur le processus de consultation au poste de doyen. Le Conseil accepte et le doyen informe les membres qu’après une période de réflexion, il a décidé de poser sa candidature au poste de doyen et de solliciter ainsi un second mandat. Il estime que même si beaucoup de travail a été accompli, la tâche n’est pas encore terminée et qu’il se sent en mesure d’affronter les défis importants du développement de la Faculté. Plan facultaire de développement : configuration de la Faculté Le doyen présente le point. Il mentionne d’entrée de jeu que parallèlement aux travaux qui ont cours, le rapport de Michel Jebrak intitulé Requête de retrait du Département d’études littéraires de la Faculté des lettres, langues et communications a été rendu public par la vicerectrice à l’Enseignement, à la recherche et à la création et que son contenu devrait donc faire partie des discussions puisque une bonne partie du rapport concerne la configuration de la Faculté des sciences humaines. Il explique la procédure qui selon lui devrait être appliquée. Dans un premier temps, il présentera la position du Comité exécutif en y intégrant au besoin les arguments pertinents contenus dans le rapport Jebrak ainsi que dans le document de travail préparé par le groupe d’étude sur la création d’une faculté de culture et société. Dans un second temps, l’assemblée pourrait se transformer en plénière où les membres seraient invités à donner leur avis. Finalement, le Conseil retournerait en assemblée délibérante pour discuter d’un projet précis de résolution. Le président signifie son accord avec la procédure proposée et demande au doyen de procéder à la présentation. Le doyen explique que pour établir sa position, le Comité exécutif estimait important de partir du projet fondateur de la Faculté en évaluant la pertinence actuelle des choix qui avaient été mis de l’avant lors de sa création. De plus, ces orientations devaient être examinées aussi bien par rapport aux aspects épistémologiques qu’aux aspects touchant la gestion académique et la promotion et la défense des sciences humaines en général. Finalement, il faut souligner le rôle important du Conseil comme instance dans ce dossier. En effet, il lui revient au premier chef de statuer sur la configuration des sciences humaines à l’UQAM surtout dans un contexte où toute décision a nécessairement un effet sur la totalité des unités qui le constituent. C’est donc pour cette raison qu’il est souhaitable qu’une position ferme soit adoptée par le biais d’une résolution officielle. Le doyen explique ensuite les principaux éléments de discussion qui font l’objet du texte préparé par le Comité exécutif. Conseil de la Faculté (61e ) SP - 2004.02.09 CFSH-2004.02.09SP page 3 Sur le plan épistémologique, il est facile de constater que peu importe la forme de regroupements que l’on pourrait imaginer (regroupements sur la base des disciplines, du caractère fondamental versus professionnel de la formation, etc.), il n’existe pas de distinction claire entre les unités départementales impliquées, et que tout regroupement particulier se verrait privé d’un volet important et devrait considérer l’intégration des autres unités reconstituant ainsi la Faculté sous sa forme actuelle. Au niveau de la gestion académique, toute multiplication des interlocuteurs entraînerait une inefficacité au niveau de la cohérence ainsi qu’un morcellement et un dédoublement des ressources affectées aux opérations et à la promotion des intérêts de la Faculté. Sur le plan politique, le poids d’une grande faculté permet de mieux défendre les intérêts des membres au niveau institutionnel. De plus, le décanat, sous sa forme actuelle, est sans doute l’unité la mieux placée pour assurer la promotion à l’externe, tel que le souhaitait l’assemblée constituante lors de la définition des grandes orientations. En conséquence, il apparaît que la configuration actuelle et même la réaffirmation du principe d’ouverture aux autres unités de sciences humaines semblent constituer la stratégie optimale pour assurer le développement des sciences humaines à l’UQAM. Toutefois, une telle affirmation conduit inévitablement à une faculté de grande taille par rapport aux autres et une telle position ne saurait être retenue sans un engagement institutionnel au niveau des principes de représentation et d’allocation des ressources. En effet, l’Institution devrait adopter un principe d’équité selon lequel les facultés seraient représentées de façon proportionnelle à leur taille et que les ressources devraient être distribuées de manière à refléter cette asymétrie. Quant aux aspects purement organisationnels liés à la taille (comme par exemple lourdeur administrative, bureaucratie, etc.), il est préférable d’apporter des solutions organisationnelles plutôt que structurelles. Suite à l’exposé, le président invite les membres à participer à la discussion. Plusieurs points sont soulevés. Le directeur du Département d’histoire fait état des discussions qui ont eu cours dans son assemblée départementale et mentionne que son département a adopté une forme de moratoire sur la question pour étudier chacune des propositions émanant de tous les niveaux et mentionne que la proposition du doyen est intéressante mais que plusieurs aspects seront débattus à d’autres niveaux qu’à celui du Conseil. En effet, il faudrait savoir s’il y aura effectivement une meilleure allocation des ressources et si l’Institution est prête à s’impliquer à ce niveau. De plus, il s’inquiète quand même des problèmes de lourdeur associés à la taille de la Faculté et des conséquences sur la possibilité d’un rapprochement réel de la base qui constitue le principal objectif à l’origine de la création des facultés. Le doyen répond qu’il est parfaitement conscient de ces enjeux mais que la force politique que constitue une grande faculté devrait favoriser le changement au niveau institutionnel. Quant au problème de la proximité du décanat de sa base, il estime qu’il faut plus de temps à une grande faculté pour se stabiliser et bien s’arrimer aux intérêts de ses membres. Le directeur du Département de psychologie mentionne que la majorité des problèmes viennent du fait que le principe de décentralisation qui devait accompagner le processus de facultarisation n’a pas été mis en œuvre par l’Institution. À ce niveau, une faculté plus petite serait moins en mesure de contribuer à la solution du problème. Dans ce contexte, la force politique dépend de la masse critique, donc du poids relatif de la Faculté. En ce qui concerne le Conseil de la Faculté (61e ) SP - 2004.02.09 CFSH-2004.02.09SP page 4 rapport Jebrak, celui-ci place son département dans un univers épistémologique où il ne se reconnaîtrait pas. Quant aux aspects concernant la représentation externe, il est important de se faire connaître comme des unités de sciences humaines. Le vice-doyen à la recherche reprend ces propos en insistant sur le fait que le rapport Jebrak fait une analyse dualiste de la Faculté, laquelle ne tient pas la route ni sur le plan épistémologique ni sur le plan pratique. De plus, où logeraient la philosophie et la géographie dans une telle structure? Il mentionne aussi qu’il s’est étonné que les vice-doyens n’aient pas été consultés sur la question. Un membre revient sur l’inéquité relative à la taille. En effet, il demande au doyen quelle part du 1% des allocations spéciales revient à la Faculté des sciences humaines et à la Faculté de science politique et de droit. Le doyen répond que la source de l’inéquité réside plutôt dans le fait qu’on n’a pas entré les cours «T» dans le calcul et que par conséquent il n’y a pas de biais particulier dans la répartition en sciences humaines et en science politique et droit. Le directeur du Département des sciences religieuses explique la position de son département. Celle-ci s’exprime pas un texte qu’il a fait préalablement parvenir au doyen et dont il fait lecture en séance. Selon le département, les questions soulevées par le groupe de travail sont justifiées et c’est pour cette raison que le département s’est impliqué dans cette exploration avec les autres départements. Il rappelle qu’il existe des collaborations réelles avec les autres membres du groupe comme par exemple avec le Département d’études littéraires (5 sur 11 professeurs du Département des sciences religieuses sont en contact permanent avec les membres du Département d’études littéraires). Il se trouve donc plus étroitement lié avec le secteur des lettres qu’avec certains départements de sciences humaines et la structure des facultés devrait permettre de le refléter. Le directeur du Département de sociologie rapporte que son département a accepté de discuter de l’hypothèse du rapport Jebrak sur la base d’un intérêt exploratoire. Pour un ensemble de raisons allant du caractère un peu flou de la réalité facultaire en sciences humaines à la lourdeur des opérations due à sa taille, on ne sentait pas en sociologie la présence d’un projet intellectuel partagé. Toutefois, après analyse le département se retire du projet de séparation mais souhaite qu’on continue à débattre des questions de fond. Le directeur du Département de philosophie adopte la position finale que ne serait pas pertinent de scinder les sciences humaines en deux, qu’en plus d’y perdre un poids politique important les deux parties résultantes se trouveraient perdantes sur le plan épistémologique. Il faut donc traiter le malaise dans le cadre d’une structure globale. La directrice des programmes multidisciplinaires et membre du Département d’histoire explique le point de vue de son département. Celui-ci propose un moratoire sur toute décision tant que les balises institutionnelles et autres ne seront pas clairement établies. Ceci ne doit pas être interprété comme un vote hostile à la Faculté mais plutôt comme la nécessité de faire un temps d’arrêt pour étudier les multiples propositions souvent contradictoires qui circulent. Le directeur du Département de géographie rappelle la position qu’il a énoncée. Celle-ci a d’ailleurs été entérinée par son assemblée départementale du 14 janvier qui a exprimé clairement sa volonté de demeurer à la Faculté. Il souhaite que la Faculté affirme son rôle auprès de l’Institution et qu’il y ait une sorte de consolidation des activités à un seul endroit. Conseil de la Faculté (61e ) SP - 2004.02.09 CFSH-2004.02.09SP page 5 Le directeur des programmes d’études supérieures en sociologie s’interroge sur les rapports du décanat avec la base. En effet, dans le cadre de la crise étudiante en histoire et en sociologie, le décanat n’a pu intervenir et il a fallu l’autorité du vice-rectorat pour régler le problème. Le doyen rappelle que dans le cas des grèves étudiantes c’est précisément en l’absence d’intervention des vice-rectorats que le décanat a dû agir seul et sans appui. Ce n’est qu’après cette intervention que l’Institution a bougé. La directrice de l’École de travail social estime que dans ce genre de décision, il revient à chaque assemblée de se positionner. Par ailleurs, elle estime que l’École fonctionne bien avec le statu quo et demande que l’on fasse connaître à monsieur Michel Jebrak et à l’Institution les points de vue de l’École de travail social, de même que des départements de sexologie et de psychologie qui n’ont pas été consultés. Il en résulte que le rapport produit est une aberration. Plusieurs membres interviennent par la suite sur divers sujets allant de la nécessité d’en saisir les instances institutionnelles au type de position et de résolution que devrait adopter le Conseil. On discute des messages à envoyer et des stratégies pour bien les faire passer. Notre représentant à la Commission des études souhaite que la Commission puisse se prononcer sur la position du Conseil. Après plusieurs discussions, le Conseil retourne en assemblée délibérante et la résolution suivante est alors proposée et adoptée. Le vote est demandé. Résolution CFSH 2004-481 ATTENDU le rapport Pour une Faculté des sciences humaines adopté le 9 février 1998 par le comité de secteur élargi; ATTENDU l’allocution d’ouverture de l’Assemblée constituante, Pour une Faculté des sciences humaines, prononcée par monsieur Georges Leroux; ATTENDU le Projet de création de la Faculté des sciences humaines, adopté par la Commission des études le 7 avril 1998; ATTENDU la résolution 98-CE-9277 par laquelle la Commission des études recommandait au Conseil d’administration de créer la Faculté des sciences humaines et d’en déterminer les unités constituantes; ATTENDU le bilan déposé à la 59e séance du Conseil de la Faculté; ATTENDU l’avis du Comité exécutif de la Faculté et le document de travail soumis à l’intention des membres du Conseil académique en guise de préalable à la formulation d’une résolution quant à la composition de la Faculté des sciences humaines (déposé à la 60e séance du Conseil); ATTENDU la recommandation de la direction de la Faculté; Conseil de la Faculté (61e ) SP - 2004.02.09 CFSH-2004.02.09SP page 6 ATTENDU les commentaires émis en séance concernant les difficultés pour certaines unités de s’identifier à un projet collectif; ATTENDU les discussions tenues en séance; IL EST PROPOSÉ par monsieur Robert Proulx, appuyé par madame Claire Gélinas-Chebat, que le Conseil de la Faculté des sciences humaines RÉAFFIRME le projet fondateur de la Faculté des sciences humaines et sa volonté de couvrir l’ensemble des sciences humaines; RÉAFFIRME le maintien de la composition actuelle de la Faculté; AFFIRME l’ouverture de la Faculté à examiner toute hypothèse d’ajouter des unités académiques à la Faculté, en les évaluant dans le cadre et l’esprit du projet fondateur de la Faculté; MANDATE le doyen de former un comité ad hoc chargé de développer un chantier (a) sur le projet intellectuel et les orientations de la Faculté; (b) sur l’organisation de la Faculté en regard de ses composantes; (c) sur les principes devant guider (c1) le mode de représentation dans les instances facultaires et universitaires; (c2) le partage équitable des ressources dans l’Université; (c3) et les modalités d’adhésion à la Faculté des sciences humaines. ADOPTÉE À LA MAJORITÉ POUR : 20 CONTRE : 0 ABSTENTIONS : 2 Sur proposition de monsieur Robert Proulx, appuyée par monsieur Luc Reid, la séance est levée à 12h20. ONT SIGNÉ : ____________________________________ ____________________________________ LE PRÉSIDENT LA SECRÉTAIRE Confirmé à l’assemblée du 5 avril 2004. /jl Conseil de la Faculté (61e ) SP - 2004.02.09