Sur le plan épistémologique, il est facile de constater que peu importe la forme de
regroupements que l’on pourrait imaginer (regroupements sur la base des disciplines, du
caractère fondamental versus professionnel de la formation, etc.), il n’existe pas de distinction
claire entre les unités départementales impliquées, et que tout regroupement particulier se
verrait privé d’un volet important et devrait considérer l’intégration des autres unités
reconstituant ainsi la Faculté sous sa forme actuelle.
Au niveau de la gestion académique, toute multiplication des interlocuteurs entraînerait une
inefficacité au niveau de la cohérence ainsi qu’un morcellement et un dédoublement des
ressources affectées aux opérations et à la promotion des intérêts de la Faculté.
Sur le plan politique, le poids d’une grande faculté permet de mieux défendre les intérêts des
membres au niveau institutionnel. De plus, le décanat, sous sa forme actuelle, est sans doute
l’unité la mieux placée pour assurer la promotion à l’externe, tel que le souhaitait l’assemblée
constituante lors de la définition des grandes orientations. En conséquence, il apparaît que la
configuration actuelle et même la réaffirmation du principe d’ouverture aux autres unités de
sciences humaines semblent constituer la stratégie optimale pour assurer le développement
des sciences humaines à l’UQAM. Toutefois, une telle affirmation conduit inévitablement à une
faculté de grande taille par rapport aux autres et une telle position ne saurait être retenue sans
un engagement institutionnel au niveau des principes de représentation et d’allocation des
ressources. En effet, l’Institution devrait adopter un principe d’équité selon lequel les facultés
seraient représentées de façon proportionnelle à leur taille et que les ressources devraient être
distribuées de manière à refléter cette asymétrie.
Quant aux aspects purement organisationnels liés à la taille (comme par exemple lourdeur
administrative, bureaucratie, etc.), il est préférable d’apporter des solutions organisationnelles
plutôt que structurelles.
Suite à l’exposé, le président invite les membres à participer à la discussion. Plusieurs points
sont soulevés.
Le directeur du Département d’histoire fait état des discussions qui ont eu cours dans son
assemblée départementale et mentionne que son département a adopté une forme de
moratoire sur la question pour étudier chacune des propositions émanant de tous les niveaux
et mentionne que la proposition du doyen est intéressante mais que plusieurs aspects seront
débattus à d’autres niveaux qu’à celui du Conseil. En effet, il faudrait savoir s’il y aura
effectivement une meilleure allocation des ressources et si l’Institution est prête à s’impliquer à
ce niveau. De plus, il s’inquiète quand même des problèmes de lourdeur associés à la taille de
la Faculté et des conséquences sur la possibilité d’un rapprochement réel de la base qui
constitue le principal objectif à l’origine de la création des facultés.
Le doyen répond qu’il est parfaitement conscient de ces enjeux mais que la force politique que
constitue une grande faculté devrait favoriser le changement au niveau institutionnel. Quant au
problème de la proximité du décanat de sa base, il estime qu’il faut plus de temps à une grande
faculté pour se stabiliser et bien s’arrimer aux intérêts de ses membres.
Le directeur du Département de psychologie mentionne que la majorité des problèmes
viennent du fait que le principe de décentralisation qui devait accompagner le processus de
facultarisation n’a pas été mis en œuvre par l’Institution. À ce niveau, une faculté plus petite
serait moins en mesure de contribuer à la solution du problème. Dans ce contexte, la force
politique dépend de la masse critique, donc du poids relatif de la Faculté. En ce qui concerne le