Albi Préfecture du département du Tarn, Albi est aussi la capitale de la région historique de l'Albigeois. Elle compte aujourd'hui près de 50.000 habitants. Ville au patrimoine architectural unique, elle a été proposée en février 2009 pour figurer au patrimoine mondial de l'UNESCO. réincarnation... conservation et ses dimensions (plus de 200m² de surface tout de même !). En 1229, lors du Concile de Toulouse, l'Eglise catholique déclare le catharisme hérétique. La répression est féroce et s'accompagne d'atrocités demeurées célèbres dans l'Albigeois : Béziers, Lavaur, Montségur... C'est la « Croisade des Albigeois ». Passés les troubles de la croisade, l'évêque Cernard de Castanet fait achever la construction du Palais de la Berbie et commande le chantier de la cathédrale SaintCécile en 1282. Cet ensemble, à la fois sanctuaire et forteresse, symbolise la victoire de l'Eglise sur l'hérésie. La cathédrale Sainte Cécile et le Palais de la Berbie Albi au Moyen-Âge Si Albi est née dès 51 av. J-C sous le nom de Civitas Albigensium, elle n'a connu de véritable essor qu'en devenant un évêché au IIIème siècle de notre ère. A la fin de l'époque romaine, l'espace occupé par la cité se réduit et l'insécurité qui règne alors justifie la construction d'une enceinte fortifiée. Il faut attendre 1040 pour voir la cité d'Albi renouer avec l'expansion, à la suite de la construction du Pont-Vieux : c'est à ce moment en effet que le faubourg du « bout du pont » voit le jour sur la rive droite du Tarn et que de nouveau quartiers sont créés. Au XIIème siècle, la religion cathare s'implante dans la région. La doctrine cathare, quoique d'inspiration chrétienne, diverge du catholicisme sur de nombreux points : elle est fondée sur le principe de dualité (bien et mal, spirituel et matériel...), elle ne reconnaît qu'un sacrement (le consolamentum), elle professe la Construite sur les hauteurs de la ville de 1282 à 1493, la cathédrale était le coeur d'un système de défense capable de protéger jusqu'à 6000 habitants en cas de danger. Impressionnante du fait de son allure massive, on la compare souvent à un château-fort. Elle est l'une des expressions les plus abouties de l'architecture gothique méridionale, qui se caractérise notamment par une nef unique. Bâtie en briques rouges, la cathédrale Saint Cécile ne possède pas d'entrée monumentale, ni de tympan à vocation pédagogique, contrairement à ses soeurs du nord. Peu ornée, assez austère, elle ne possède qu'une entrée latérale en forme de baldaquin, unique élément de pierre sculptée. La décoration intérieure est en revanche d'une richesse extraordinaire. Les voûtes surplombant le choeur sont habillées de bleu-roi, rehaussé d'élégants ornements et de riches dorures. La pièce maîtresse est l'immense fresque du « Jugement dernier », peinte entre 1474 et 1484. , remarquable par sa qualité, son excellent état de A proximité de la cathédrale, le palais épiscopal de la Berbie, achevé à la fin du XIIIème siècle comprend un énorme donjon de 50 mètres de haut flanqué de 4 tours d'angles. Au fil des siècle cette forteresse puissante a été transformée par les évêques successifs en résidence d'agrément : ont été aménagés de grands salons, un jardin à la française... Le palais abrite aujourd'hui le musée Toulouse-Lautrec, personnage marquant de l'histoire de la ville. L'Âge bleu d'Albi Après les désastres de la Guerre de Cent ans et de la peste noir, Albi renaît grâce au « Bleu de Cocagne ». Entre 1450 et 1560, la ville doit une prospérité sans précédent à la culture de l'Isatis Tinctoria : le pastel. Les splendides hôtels particuliers qu'abrite l'entrelacs de ruelles d'Albi témoigne encore de cette richesse.