11.0 le mont royal - Ville de Montréal

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AIRE DE PAYSAGE
11.0 Le mont Royal
11.0 LE MONT ROYAL
A
Limites
L’aire de paysage du mont Royal est limitée au nord par le campus de l’Université de
Montréal et le boulevard du Mont-Royal, à l’est par l’avenue du Parc, au sud par les
avenues Cedar, des Pins Ouest et les propriétés de Redpath Crescent et de l’hôpital
Royal Victoria et enfin, à l’ouest, par le chemin de la Côte-des-Neiges.
Fig. 11.0.1 : L’aire de paysage du mont Royal.
B
Développement du milieu urbain
B.1 Contexte
« Le mont Royal domine l’île de Montréal avec ses 324 mètres de hauteur. Il est la
plus occidentale des huit collines montérégiennes qui sont autant d’intrusions de
roche volcanique dans la plaine du Saint-Laurent. Il est constitué de trois collines
plus ou moins isolées : la colline de la croix ou mont Royal proprement dit, la colline
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Février 2003
11.0.1
AIRE DE PAYSAGE
11.0 Le mont Royal
d’Outremont et la colline de Westmount. C’est le 3 octobre 1535 que l’explorateur
malouin Jacques Cartier attribue l’appellation « mont Royal » alors qu’il visite pour la
première fois le village iroquois d’Hochelaga. En 1643, Maisonneuve y érige une
croix de bois pour rappeler que la jeune colonie a survécu à la menace des
inondations. Une croix illuminée de 30 mètres de hauteur évoque depuis 1924 le
geste du fondateur de Montréal. » (Commission des biens culturels, 2000 : 16).
L’aire de paysage du mont Royal comprend 3 grands parcs qui correspondent à trois
unités de paysages distinctes. Le cimetière protestant Mont-Royal, conçu en 1852,
fait partie de l’arrondissement d’Outremont. Il a été suivi de près par le cimetière
catholique Notre-Dame-des-Neiges, aménagé en 1855. Enfin, le parc du MontRoyal, inauguré en 1876, est le plus grand parc public de Montréal. Cette aire de
paysage, au centre même de cette étude, constitue un refuge naturel pour les
citadins.
« C’est le poumon vert de la région de Montréal qui permet à ses résidants de
conserver le contact avec la nature en plein cœur d’une zone fortement urbanisée.
Lieu de loisir et de détente, il est aussi une réserve écologique par la grande variété
d’espèces végétales et animales qui s’y trouvent. Les vues sur la montagne ou
prises de son sommet sont au cœur de l’iconographie montréalaise. Symbole dans
le paysage de l’île de Montréal, la montagne rappelle le passage des fondateurs
d’ailleurs souligné par la croix lumineuse. Elle offre également une concentration
exceptionnelle de biens patrimoniaux architecturaux. » (Commission des biens
culturels, 2000 : 17).
B.2 Principales phases d’édification
Les premiers habitants connus de la montagne furent vraisemblablement les
Amérindiens du village d’Hochelaga. Jusqu’en 1800, les flancs du mont Royal
restèrent relativement intacts, mais ils perdirent leur belle verdure à partir du XIXe
siècle, avec l’établissement de communautés religieuses, d’institutions publiques et
de riches bourgeois ainsi qu’avec l’établissement des premiers c imetières-jardins.
Les cimetières Mont-Royal et Notre-Dame-des-Neiges ont respectivement été
ouverts en 1852 et 1855. Dès 1863, la population montréalaise commence à
s’intéresser à la conservation du reste de la montagne lorsqu’on découvrit, avec
stupeur, qu’un des propriétaires terriens avait déboisé son terrain pour en faire du
bois de chauffage (Pinard (6), 1995 : 140-155). La décision de créer un grand parc
urbain germa alors chez les politiciens de l’époque et le parc fut officiellement
inauguré en 1876. Le parc a été dessiné par l’architecte paysagiste américain
Frederick Law Olmstead, considéré comme le père de l’architecture de paysage en
Amérique depuis qu’il avait conçu le célèbre Central Park de New York.
La destinée de l’aire de paysage du mont Royal est donc arrêtée depuis la deuxième
moitié du XIXe siècle. Les deux cimetières et le parc du Mont-Royal se sont
développés depuis avec l’ajout de nouveaux bâtiments à diverses époques.
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11.0.2
AIRE DE PAYSAGE
11.0 Le mont Royal
C
Données descriptives
C.1 Topographie
Le principal attribut de la montagne est justement sa topographie. Le point le plus
élevé du mont Royal culmine à 763 pieds au-dessus du niveau de la mer et à 533
pieds au-dessus de l’avenue du Parc. L’escarpement est plus prononcé du côté sud
de la ville, ce qui a permis l’aménagement de cimetières sur le flanc nord un peu
moins abrupt.
C.2 Réseau viaire
Chacune des trois aires de paysage a son système viaire qui lui est propre. Dans le
parc du Mont-Royal, les principales voies datent du plan d’Olmstead. Ainsi, aux
voies d’accès principales que sont le chemin Remembrance et la voie CamillienHoude se greffent une multitude de voies secondaires et sentiers pédestres qui
couvrent tout le parc. Le même système s’applique aux deux grands cimetières de la
montagne. Dans l’esprit du mouvement des cimetières jardins du XIX e siècle, les
voies se sont implantées à la fois selon un système géométrique assez rigide
(certaines parties du cimetière Notre-Dame-des-Neiges) mais surtout en
considération de la topographie qui crée des aménagements tout à fait pittoresques.
C.3 Relations visuelles avec le mont Royal
Dans ce cas-ci, le mont Royal
entretient des relations visuelles
avec la ville qui l’entoure, et ce, de
tous les côtés. La montagne offre
une quantité incroyable de points de
vue et de panoramas différents. Il
est à noter que deux principaux
points d’observation ont été spécialement aménagés à cette fin dans le
parc du Mont-Royal. Il s’agit du
belvédère du chalet et du belvédère
Camillien-Houde.
Fig. 11.0.2 : Vue du centre-ville de Montréal à partir du
belvédère du chalet de la montagne. VM338
C.4 Fonction dominante
La fonction publique (accueil et services) dominent les édifices du parc du MontRoyal alors que les édifices situés sur les deux cimetières sont reliés à la vocation
funéraire du site (accueil, administration, chapelles, crématoriums, mausolées).
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11.0.3
FICHE DESCRIPTIVE
11.1 Le parc du Mont-Royal
11.1 Le parc du Mont-Royal
A
Limites et caractéristiques générales
A.1
Limites
L’unité de paysage du parc du Mont-Royal, comprise dans l’aire de paysage du mont
Royal, est limitée au sud par les propriétés de l’hôpital Royal Victoria, du Redpath
Crescent et par les avenues des Pins Ouest et Cedar. À l’ouest, sa limite suit le
chemin de la Côte-des-Neiges ainsi que les parcelles attenantes à celle-ci et au
chemin Hill Park et au croissant Blueridge. Au nord, sa limite est celle des cimetières
Notre-Dame-des-Neiges et Mont-Royal. Enfin, l’avenue du Parc constitue sa limite
est.
Fig. 11.1.1 : L’unité de paysage du parc du Mont-Royal.
A.2
Caractéristiques générales
L’idée de créer un parc sur le mont Royal a germé dans les années 1840. La
mobilisation des citoyens en faveur de la création du parc du Mont-Royal s’est
toutefois accentuée au cours de l’hiver 1859-1860, alors que de nombreux arbres
sont abattus sur la propriété d’un dénommé Lamothe. Cette coupe laissait une
tranchée dénudée sur le flanc sud de la montagne, créant un émoi au sein de la
population (Benoît, 2001 : 20-21). La Ville de Montréal commence donc à acheter, à
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11.1.1
FICHE DESCRIPTIVE
11.1 Le parc du Mont-Royal
partir de ce moment, plusieurs terrains que détenaient la bourgeoisie de l’époque au
coût de un million de dollars et confie, au début des années 1870, à l’architecte
paysagiste le plus célèbre d’Amérique, Frederick Law Olmstead, le mandat de
dessiner les aménagements du parc. Le parc est inauguré en 1876 mais les
aménagements se sont poursuivis sur plusieurs décennies plus ou moins en
continuité avec le schéma d’Olmstead.
Le belvédère fut construit en 1906 et le chalet actuel, en 1932-34. Le lac aux
Castors fut inauguré en 1939 et son pavillon d’accueil, en 1958. Après avoir été
desservi par un funiculaire (1885 à 1919) et par le tramway (1924-1955), c’est au
tour de l’automobile de prendre l’assaut du parc à partir des années 1950. Pour
satisfaire les automobilistes, on construit la voie Camilien-Houde, le chemin
Remembrance et ses échangeurs ainsi que de vastes stationnements. La croix
actuelle date de 1924 et la tour de télévision a été aménagée dans la controverse en
1952. Un poste de police a été bâti en 1941 le long du chemin Remembrance. La
maison Smith, déjà sur le site avant l’aménagement du parc, est encore en place
mais toutes ses dépendances ont été détruites en 1954.
B
Parcellaire
B.1 Mode de division
Le parc du Mont-Royal est une grande parcelle de propriété municipale.
B.2 Dimensions et proportions des parcelles
Ne s’applique pas.
B.3 Mode d’implantation du bâti
Les quelques édifices du parc du Mont-Royal sont implantés de façon libre selon des
considérations topographiques (chalet de la montagne) ou selon des considérations
reliées à leur vocation (pavillon d’accueil du lac aux Castors, poste de police).
C
Bâti
C.1 Type architectural
Étant donné le caractère spécialisé des édifices, on ne retrouve pas de type
dominant.
C.2 Volumétrie
Les volumétries varient d’un édifice à l’autre. Les bâtiments ne possèdent jamais
plus de deux étages et ont généralement des toitures en pente. Le pavillon d’accueil
du lac aux Castors est particulièrement articulé.
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11.1.2
FICHE DESCRIPTIVE
11.1 Le parc du Mont-Royal
C.3 Traitement des façades et ornementation
Les façades sont habituellement en maçonnerie de pierre ou de béton.
D
Aménagement du terrain
Cette unité de paysage est justement caractérisée par ses aménagements
paysagers, sa faune et sa flore de grande valeur. Ce magnifique parc urbain est à la
hauteur de sa réputation en tant que site naturel exceptionnel.
E
Témoins architecturaux significatifs
E.1 Bâtiments à valeur patrimoniale reconnue
Cette unité de paysage est entièrement comprise à l’intérieur du périmètre du site du
patrimoine du Mont-Royal. Toutefois, de façon individuelle, aucun bâtiment de cette
unité ne possède un statut de protection particulier.
E.2 Autres monuments, ensembles ou bâtiments d’intérêt
La maison Hosea-Bonen-Smith a
été construite en 1858. Expropriée
en 1872 pour être intégrée au parc,
la maison a successivement servi de
résidence pour le gardien, de poste
de police, de centre d’arts, de
musée de la chasse et de la nature.
Elle loge aujourd’hui les locaux des
Amis de la Montagne. Ses
dépendances ont été démolies en
1954
Fig. 11.1.2 : La maison Smith. VM071
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11.1.3
FICHE DESCRIPTIVE
11.1 Le parc du Mont-Royal
Le chalet du Mont-Royal ou chalet
de la Montagne a été érigé en 19311932 selon les plans de l’architecte
Aristide Beaugrand-Champagne. De
récentes campagnes de restauration
ont redonné à cet édifice tout son
lustre, autant à l’intérieur qu’à
l’extérieur.
Fig. 11.1.3 : Le chalet de la Montagne. VM312
Le pavillon du lac aux Castors, érigé
de 1956 à 1958, est l’œuvre des
architectes Hazen Size et Guy
Desbarats. Ce bâtiment construit en
pierre, en béton et en verre est un
véritable icône de la modernité. Le
mince voile de béton en accordéon
qui s’appuie sur de fines colonnes et
la fenestration abondante créent un
effet de transparence et de légèreté
très à propos pour cet édifice à
vocation publique.
Fig. 11.1.4 : Le pavillon du lac aux Castors. VM074
Le quartier général du Service de la
prévention des incendies de la Ville
de Montréal, situé près de l’avenue
du Parc, a été érigé en 1930-31
selon les plans de l’architecte de la
Ville de Montréal, J.-E. Blanchard.
Fig. 11.1.5 : Le quartier général du Service de la prévention
des incendies . VM068
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11.1.4
FICHE DESCRIPTIVE
11.1 Le parc du Mont-Royal
E.3 Interventions contemporaines d’intérêt
Aucune intervention contemporaine ne se démarque dans cette unité de paysage.
F
Éléments à retenir et recommandations
Appréciation : Exceptionnel. La valeur patrimoniale reconnue du parc du Mont-Royal
est à la base de cette étude.
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11.1.5
FICHE DESCRIPTIVE
11.2 Le cimetière Notre-Dame-des-Neiges
11.2 Le cimetière Notre-Dame-des-Neiges
A
Limites et caractéristiques générales
A.1
Limites
L’unité de paysage du cimetière Notre-Dame-des-Neiges, comprise dans l’aire de
paysage du mont Royal, est limitée au sud par le parc du Mont-Royal, à l’ouest par
le chemin de la Côte-des-Neiges et l’avenue Decelles, au sud par le campus de
l’Université de Montréal et à l’est par le cimetière Mont-Royal.
Fig. 11.2.1 : L’unité de paysage du cimetière Notre-Dame-des-Neiges.
A.2
Caractéristiques générales
En 1848, la fabrique de la paroisse Notre-Dame envisage le déménagement de son
cimetière alors situé sur un terrain qui deviendra le square Dominion. Elle acquiert
en 1854 la terre du docteur Beaubien, sur le chemin de la Côte-des-Neiges. Ce
terrain monte en pente douce vers le sommet du mont Royal. L’arpenteur et
architecte Henri-Maurice Perreault est mandaté pour concevoir l’aménagement du
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11.2.1
FICHE DESCRIPTIVE
11.2 Le cimetière Notre-Dame-des-Neiges
cimetière qui sera inauguré en 1855. Le cimetière catholique a été agrandi à
plusieurs reprises (Bodson et Ferron, 1991 : 21-22).
B
Parcellaire
B.1 Mode de division
Le cimetière occupe une très grande
parcelle. Dans l’esprit du mouvement des cimetières jardins du XIXe
siècle, les voies se sont implantées
selon la topographie qui crée des
aménagements tout à fait pittoresques ainsi que par un tracé
orthogonal davantage inspiré de
l’enclos paroissial.
B.2 Dimensions et proportions des
parcelles
Fig. 11.2.2 : Ancien charnier devenu le mausolée SainteClaire-d’Assise. CDNNDG108
Ne s’applique pas.
B.3 Mode d’implantation du bâti
Les bâtiments anciens que l’on
retrouve sur le site ont été érigés
selon une organisation symétrique.
Les mausolées plus récents sont
quant à eux regroupés au sud-ouest
du site près de l’entrée de la rue
Decelles. Certains mausolées sont
implantés à la manière d’anciens
caveaux enfoncés dans un talus.
C
Fig. 11.2.3 : Mausolée Sainte-Marguerite-D’Youville.
CDNNDG110
Bâti
C.1 Type architectural
Les vieux bâtiments du cimetière, de
formes et de fonctions variées, sont
de style néo-gothique. Les édifices
contemporains sont quant à eux des
mausolées de grandes dimensions
en verre et en béton.
Fig. 11.2.4 : Mausolée La Pietà. CDNNDG113
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11.2.2
FICHE DESCRIPTIVE
11.2 Le cimetière Notre-Dame-des-Neiges
C.2 Volumétrie
Les édifices anciens, de petites
dimensions, ont des volumes très
articulés tandis que les mausolées
récents sont des volumes simples et
épurés.
C.3 Traitement des façades et
ornementation
Les bâtiments traditionnels sont
revêtus de pierre et possèdent de
nombreux ornements au niveau des
Fig. 11.2.5 : Mausolée Saint-Pierre et Saint-Paul.
ouvertures et des toitures. Les
CDNNDG116
édifices contemporains sont épurés.
Seuls les revêtements en panneaux de béton préfabriqués forment des motifs
décoratifs.
D
Aménagement du terrain
Le principal intérêt de ce cimetière réside dans ses aménagements paysagers de
qualité. Le cimetière possède un réseau d’allées sinueuses ou symétriques, tracées
en fonction de la topographie ou d’un plan plus rigide selon les secteurs, qui
définissent des îlots aux dimensions et aux contours plus ou moins réguliers. On y
retrouve de nombreuses espèces d’arbres et d’arbustes.
E
Témoins architecturaux significatifs
E.1 Bâtiments à valeur patrimoniale reconnue
Cette unité de paysage est entièrement comprise à l’intérieur du périmètre du site du
patrimoine du Mont-Royal. Il faut aussi mentionner que le cimetière Notre-Damedes-Neiges, tout comme le cimetière Mont-Royal, a été décrété lieu historique
national en 1997 par le gouvernement fédéral.
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11.2.3
FICHE DESCRIPTIVE
11.2 Le cimetière Notre-Dame-des-Neiges
La maison de la Côte-des-Neiges,
située au 5085, rue Decelles, a été
classée monument historique en
1957 après avoir été démolie et
reconstruite sur son emplacement
actuel. Elle est une digne représentante de l’architecture rurale
montréalaise du XVIIIe siècle. Elle
ne possède par d’aire de protection.
Fig. 11.2.6 : La maison de la Côte-des-Neiges.
CDNNDG100
E.2 Autres monuments, ensembles ou bâtiments d’intérêt
L’entrée principale du cimetière
Notre-Dame-des-Neiges avec ses
deux pavillons latéraux est située
sur le chemin de la Côte-desNeiges. Cette entrée était beaucoup
plus monumentale à l’époque
comme nous le montre une
photographie de 1897 (Bodson et
Ferron (1991) : 21). Toute la partie
centrale en maçonnerie et ses
quatre arches sont disparues. Cette
entrée était une œuvre de Victor
Bourgeau datant de 1888.
Fig. 11.2.7 : L’entrée principale du cimetière. CDNNDG102
Le pavillon administratif, datant
1860, est le plus vieil édifice du
cimetière. Le bâtiment en pierre
possède certains éléments (pignons,
lucarnes, corniches, épis de faîtage)
qui lui donnent une allure des plus
pittoresques.
Fig. 11.2.8 : Le pavillon administratif. CDNNDG105
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11.2.4
FICHE DESCRIPTIVE
11.2 Le cimetière Notre-Dame-des-Neiges
La chapelle de la Résurrection,
située en face du pavillon administratif, arbore quant à elle une
architecture néo-gothique reconnaissable par ses ouvertures à arc ogival
et ses rives de toit ornées d’une frise
de bois découpé.
Fig. 11.2.9 : La chapelle de la Résurrection. CDNNDG106
L’ancien charnier, aujourd’hui appelé
le mausolée Sainte-Claire-d’Assise,
vient clore la perspective de l’entrée
du cimetière. Les pilastres, l’entablement et le fronton de la façade
principale en pierre trahissent son
architecture néo-classique.
Fig. 11.2.10 : Charnier. CDNNDG107
Les chapelles de l’Esprit-Saint, de la
Visitation et de l’Annonciation,
probablement construites dans les
années 1960 ou 1970, constituent
un bel exemple d’architecture
moderne. L’utilisation du béton,
l’horizontalité des lignes et la pureté
des volumes sont les principales
caractéristiques de cet édifice
religieux.
Fig. 11.2.11 : Chapelles de l’Esprit-Saint, de la Visitation et
de l’Annonciation. CDNNDG119
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11.2.5
FICHE DESCRIPTIVE
11.2 Le cimetière Notre-Dame-des-Neiges
E.3 Interventions contemporaines d’intérêt
Plusieurs mausolées ont fait leur
apparition dans le cimetière NotreDame-des-Neiges ces dernières
années. La conception de ces
édifices a été confiée à des firmes
américaines.
Fig. 11.2.12 : Mausolée La Pietà. CDNNDG115
F
Éléments à retenir et recommandations
Appréciation : Exceptionnel. Tout comme le parc et le cimetière du Mont-Royal, le
cimetière Notre-Dame-des-Neiges contient des aménagements paysagers et des
témoins architecturaux remarquables. La prolifération de mausolées à l’architecture
banale ainsi que la détérioration de certains monuments funéraires font cependant
craindre le pire pour l’avenir.
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11.2.6
FICHE DESCRIPTIVE
11.3 Le cimetière Mont-Royal
11.3 Le cimetière Mont-Royal
A
Limites et caractéristiques générales
A.1
Limites
L’unité de paysage du cimetière Mont-Royal, comprise dans l’aire de paysage du
mont Royal, est limitée au nord par le boulevard Mont-Royal et les propriétés de la
Maison mère des Sœurs des Saints-Noms-de-Jésus-et-de-Marie et du pavillon de la
Faculté de musique de l’Université de Montréal. À l’ouest, l’unité borde le cimetière
Notre-Dame-des-Neiges, au sud et à l’est, c’est le parc du Mont-Royal qui limite
l’unité.
Fig. 11.3.1 : L’unité de paysage du cimetière Mont-Royal.
A.2
Caractéristiques générales
Cette unité de paysage comprend plusieurs cimetières dont ceux de la communauté
juive Shaar Hashomaym, de la communauté espagnole et portugaise et des
communautés de diverses Églises protestantes (Mount Royal Cemetery). Le
cimetière Mont-Royal constitue l’un des plus beaux parcs de Montréal. Il a été ouvert
en 1852. Pour l’aménager, ses directeurs ont fait appel à l’un des architectes
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11.3.1
FICHE DESCRIPTIVE
11.3 Le cimetière Mont-Royal
paysagistes américains les plus réputés de l’époque, J. C. Sydney. Par la suite, le
Québécois Ormiston Roy, avec la collaboration d’Henry Teuscher, l’un des
fondateurs du jardin botanique de Montréal, a consacré 61 ans de sa vie à l’embellir,
important des essences rares et exotiques, savamment disposées pour susciter la
curiosité et la rêverie (Bisson, 1991 : 15).
B
Parcellaire
B.1 Mode de division
Les cimetières occupent chacun de grandes parcelles. Dans l’esprit du mouvement
des cimetières jardins du XIXe siècle, les voies se sont implantées selon la
topographie qui crée des aménagements tout à fait pittoresques.
B.2 Dimensions et proportions des parcelles
Ne s’applique pas.
B.3 Mode d’implantation du bâti
Les quelques bâtiments que l’on retrouve sur le site ont été érigés tout près de
l’entrée principale du cimetière.
C
Bâti
C.1 Type architectural
Mis à part les monuments funéraires et les tombeaux qui sont quelquefois de
dimensions impressionnantes, nous ne retrouvons que quelques édifices dans le
cimetière Mont-Royal. De types et de fonctions différentes, ces bâtiments arborent
une allure pittoresque, en accord avec les aménagements paysagers.
C.2 Volumétrie
Outre le complexe funéraire, les édifices sont de petites dimensions (1 étage) et
leurs volumes sont articulés
C.3 Traitement des façades et ornementation
Les édifices sont revêtus de maçonnerie de pierre et leurs ornements sont
généralement de style néo-gothique.
D
Aménagement du terrain
Le principal intérêt de ce cimetière réside dans ses aménagements paysagers de
qualité. Le cimetière possède un réseau d’allées sinueuses, tracées en fonction de
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11.3.2
FICHE DESCRIPTIVE
11.3 Le cimetière Mont-Royal
la topographie, qui définissent des îlots aux dimensions et aux contours irréguliers.
Les versants de la vallée, de même que la sinuosité des chemins et la disposition
des plantations concourent à limiter la vue du promeneur. L’ensemble est composé
d’une succession de paysages qu’on découvre au fil du parcours (Bosdon et Ferron,
1991 : 20).
E
Témoins architecturaux significatifs
E.1 Bâtiments à valeur patrimoniale reconnue
Le cimetière Mont-Royal, tout comme le cimetière Notre-Dame-des-Neiges, a été
décrété lieu historique national en 1997 par le gouvernement fédéral.
E.2 Autres monuments, ensembles ou bâtiments d’intérêt
Le portail d’entrée du cimetière,
conçu en 1862 par l’architecte J. W.
Hopkins, nous accueille encore
aujourd’hui de façon solennelle.
Fig. 11.3.2 : Entrée principale du cimetière Mont-Royal.
OUT001
La chapelle, située juste à côté de
l’entrée, rappelle la vocation première du site. Son architecture est
d’influence néo-gothique.
Fig. 11.3.3 : Chapelle à l’entrée du cimetière. OUT003
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11.3.3
FICHE DESCRIPTIVE
11.3 Le cimetière Mont-Royal
La pavillon d’accueil et bureau de
l’administration est lui aussi situé
près de l’entrée. Ce bâtiment a été
reconstruit en 1901 à la suite d’un
incendie.
Fig. 11.3.4 : Pavillon d’accueil. OUT005
Le complexe funéraire Mont-Royal,
l’ancien crématorium du cimetière, a
été érigé en 1901.
Fig. 11.3.5 : Complexe funéraire Mont-Royal. OUT006
E.3 Interventions contemporaines d’intérêt
Aucune intervention contemporaine ne se démarque dans cette unité de paysage.
F
Éléments à retenir et recommandations
Appréciation : Exceptionnel. Au même titre que le parc du Mont-Royal, le cimetière
Mont-Royal constitue l’un des plus beaux espaces verts de Montréal.
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