ENS option MP
Planche 1 Informatique
Soit A un alphabet (fini).
Montrer que {ww, w A}n’est pas rationnel.
Soit B= (Q, q0, F, δ) un automate fini d´eterministe complet (δest une fonction de Q×Adans
Q). Pour tout mot wde A, on note fwla fonction de Qdans Qefinie par fw(q) = δ(q, w).
Soient Lun langage rationnel et fune fonction de Qdans Q.
Montrer que Lf={w, fw=f}est rationnel.
Montrer que R(L) = {w, ww L}est rationnel.
Montrer que S(L) = {w, w|w|L}est rationnel.
Montrer que T(L) = {w, w2|w|L}est rationnel.
On dit qu’un sous-ensemble Ede Nest hh parfaitement p´eriodique ii s’il existe n0et pdans Ntels
que pour tout n>n0,n+pEnE.
`
A l’aide de cette notion, g´en´eraliser (montrer, par exemple, que U(L) = {w, w22|w|L}est
rationnel).
Planche 2 Ulm - Lyon - Cachan
Soient Fune application de classe C1sur Rn, `a valeurs dans Rn,Let Pdeux applications de
classe C1sur R`a valeurs dans Mn(C), telles que xRn, dL(x)F(x)=L(x)P(x)P(x)L(x).
Soit x, d´efinie sur R`a valeurs dans Rn, la solution de l’´equation diff´erentielle x0(t) = Fx(t)
avec, pour condition initiale, x(t0) = x0.
Montrer que kN,trLx(t)k
est constant.
Montrer que le spectre de Lx(t)ne d´epend pas de t.
Planche 3 Ulm - Lyon - Cachan
Soit n>1. On munira Mn(C) d’une norme judicieusement choisie. Montrer que r > 0,C > 0,
tels que, pour tout couple (A, B) de matrices inversibles, si kAInk6ret kBInk6r,
alors
ABA1B1In
6CkAInk.kBInk.
On dit qu’un sous-groupe Gde GLn(C) est discret si, pour tout lde G, il existe ε > 0 tel que
GB(l, ε) = {l}.
Soient Aet Bdeux matrices inversibles non permutables, telles que Asoit diagonalisable `a
valeurs propres simples et r > 0, kAInk6ret kBInk6r. D´eduire de la question
pr´ec´edente que si rest assez petit, le groupe engendr´e par Aet Bn’est pas discret.
Planche 4 Ulm - Lyon - Cachan
On donne un entier n>0 et, dans I=[0,1],n+ 1 points distincts x0, . . . , xn. Si fest continue
de Idans R, on d´esigne par kfkla borne sup´erieure de fsur I.
Montrer que, si fet ε > 0 sont donn´es, il existe un polynˆome QR[X] tel que kfQk6ε
et `∈ {0, . . . , n}, f(x`) = Q(x`).
Donner des exemples de sous-espace vectoriels de Mn(R) dont seul l’´el´ement nul soit diagonal-
isable. Peut-on en majorer la dimension ?
Planche 5 Ulm Lyon - Cachan
Que peut-on dire des matrices sym´etriques ?
Soient Aet Bsym´etriques d’ordre n, de valeurs propres respectives (λi) et (µi).
Montrer que
n
X
i=1
(λiµi)26tr(AB)2.
Planche 6 Ulm Lyon - Cachan
Montrer que si Aest carr´ee d’ordre 2, r´eelle et de trace nulle, il existe Bde diagonale nulle
orthogonalement semblable `a A.
Montrer cette propri´et´e dans le cas g´en´eral (on pourra utiliser f(M) = max
i,j (mii mjj )).
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Planche Sup 7 Ulm
On note Gnl’ensemble des polynˆomes de Cn1[X] de terme constant nul et de coefficient du
terme de degr´e 1 non-nul.
Pour tout (P, Q)G2
n, montrer qu’il existe un unique polynˆome PQtel que Xndivise
PQPQ.
Montrer que (Gn,) est un groupe.
Soit Nune matrice nilpotente de taille n; montrer que, pour tout lN, il existe Nlnilpotente
de taille ntelle que (In+Nl)l=In+N. Montrer que Nltend vers 0 quand ltend vers +.
Planche 8 Ulm
Soit Gun sous-groupe ab´elien de SLn(C).
Montrer que l’adh´erence Gde Gest un sous-groupe ab´elien.
Caract´eriser Glorsque Gest un sous-groupe monog`ene de SLn(C).
Planche 9 Lyon
Si pest continue de Rdans Ret int´egrable sur R+, montrer que y00 +py = 0 admet des solutions
non born´ees.
Planche 10 Lyon
On donne l’´equation diff´erentielle y0=y2x; ´etudier la solution maximale (I, φ) du probl`eme
de Cauchy (x0, y0) avec x0>0 et |y0|6x0; on montrera que sup I= +, que inf IR, que
φtend vers −∞ en sup Iet inf I.
Tracer l’allure g´en´erale d’une telle solution.
Montrer qu’il n’existe pas ε > 0 tel que φ(x)>εxpour xassez grand.
Planche 11 Lyon
Pour PC[X] et r > 0, montrer que m(r) = sup
|z|6r|P(z)|est atteint en un point de module r.
Planche Sup 12 Lyon
Soit fcontinue, positive et born´ee de Rdans R.
On note mf(x, t) = 1
2tZx+t
xt
f(u)duet Mf(x) = sup
t>0
mf(x, t).
Montrer que f(x)6Mf(x)6sup
xR
f(x).
Montrer que si fest uniform´ement continue, Mfl’est aussi.
Montrer que si fest continue, Mfl’est aussi
Planche Sup 13 Cachan
Que dire des solutions de u00 =favec u(0) = u(1) = 0, o`u f∈ C0([0,1],R) ?
Soient NNet h=1
N+ 1 ;nde [1, N], on pose Fn=f(nh). On note Fle vecteur de
coordonn´ees Fnet u, de coordonn´ees (u1, . . . , uN) v´erifiant :
n[1, N],(H)1
h2(un+1 2un+un1) = Fn,u0=uN+1 = 0.
Donner le rapport avec les solutions de l’´equation diff´erentielle et trouver u.
Mettre (H) sous la forme Au =F, o`u Aest une matrice carr´ee.
Montrer que si AX est `a coefficients n´egatifs, alors Xl’est aussi, puis en d´eduire que Aest
inversible et que les coefficients αij de Asont positifs et v´erifient 0 <X
i,j
αij 61
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L’officiel de la taupe num´ero  Page c
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Planche 14 Cachan
Le but de l’exercice est de montrer qu’une fonction continue sur une partie convexe compacte C
d’un espace vectoriel E, `a valeurs dans C, admet un point fixe.
On choisit d’abord E=Rn, et Cla boule unit´e ferm´ee centr´ee en 0.
En supposant que l’on dispose d’un th´eor`eme du point fixe pour toute fonction C1, continue de
B(0,1) ferm´ee dans B(0,1ε) ferm´ee (pour tout ε > 0), montrer qu’il en est de mˆeme pour une
fonction C1, continue de B(0,1) ferm´ee dans B(0,1) ferm´ee.
Montrer que l’on peut g´en´eraliser aux fonctions seulement continues.
Montrer que l’on peut g´en´eraliser `a un compact convexe.
Planche 15 Cachan
Soit Aune matrice de taille nantisym´etrique r´eelle. Montrer que les solutions de X0=AX
vivent dans un espace affine dirig´e par l’image de Aet qu’elles ont une norme constante.
On choisit n= 3 : montrer que les solutions parcourent des cercles (en entier).
Planche 16 Cachan
Pour z0donn´e dans C, on d´efinit une suite (zn) par zn+1 =z2
n+co`u cC. Montrer que l’ensemble
Kcdes complexes z0tels que la suite (zn) soit born´ee est compact (on pourra montrer dans un
premier temps que si |z0|>2 + |c|la suite (|zn|) tend vers +).
ENS option PC
Planche 17
Volume de Sn={(x1, . . . , xn)Rn, xi>0,
n
X
i=1
xi<1}.
Planche Sup 18
Soit PR[X] non constant ; montrer que si aest racine multiple de P, alors aest racine de P0.
Trouver tous les PR[X] tels que xR, P (x)P00(x)6P02(x).
Planche 19 Ulm - Lyon
Caract´eriser l’ensemble Edes matrices sym´etriques et positives.
Soit uune application de classe C1sur R`a valeurs dans E.
Montrer que, si tr(u0+u2)>0, alors (a, b)R2
+tel que tR, l’une des valeurs propres λ(t)
de u(t) est sup´erieure ou ´egale `a a
b+t·
Imaginer une application utelle que l’une au moins des valeurs propres de u(t) soit plus petite
que a
b+t·
Planche 20 Ulm - Lyon
On d´efinit fde classe C1sur R2par f(x, y) = x&yo`u & est une loi associative, poss`ede un
neutre not´e e, et pour laquelle tout ´el´ement est inversible.
Montrer qu’il existe un C1-diff´eomorphisme φde Rdans R, tel que φ(x&y) = φ(x) + φ(y) (on
pourra supposer que φexiste et on cherchera `a l’exprimer en fonction de f).
Planche Sup 21 Ulm - Lyon
On dit qu’une famille Fde vecteurs d’un R-espace vectoriel Ede dimension finie n>1, est en
position g´en´erale, si toute famille de nvecteurs distincts de Fest une base de E.
Donner un exemple de famille infinie en position g´en´erale sur R2puis sur Rn.Rnpeut-il se
d´ecomposer comme r´eunion finie d’hyperplans ?
Planche 22 Lyon - Cachan
Montrer que h, born´ee et de classe C1de R2dans R, telle que (a, b)R2,(x, y)R2, h(x, y) = ah
x +bh
y ,
est nulle.
Que se passe-t-il si on remplace aet bpar des fonctions de xet y?
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Planche 23 Lyon - Cachan
Soient uet φde classe C1de Rdans C, 2π-p´eriodiques. Montrer que l’´equation v(x)z
2πZ2π
0
u(xt)v(t)dt=φ(x)
admet une unique solution pour chaque zpris dans un ensemble `a d´eterminer.
Planche 24 Lyon
Soit φde classe Cde Rdans Rdont toutes les d´eriv´ees successives sont born´ees. Donner la
limite en +de I(λ) = Z+
−∞
eλx2φ(x)dx.
En donner un ´equivalent en +et un d´eveloppement asymptotique.
´
Ecole Polytechnique option MP
Planche 25
I) Soit Aune matrice sym´etrique r´eelle d’ordre net Wun sous-espace de Rnde dimension ktel
que pour wW, twAw > 0. Montrer que Aa au moins kvaleurs propres strictement positives.
Soit Aune matrice sym´etrique r´eelle d’ordre n. Montrer l’´equivalence entre les deux propositions
suivantes :
Aest d´efinie positive.
Tous les mineurs principaux de A(les d´eterminants des sous-matrices carr´ees extraites de Aen
gardant les mˆemes indices de ligne et de colonne) sont strictement positifs.
II) Soit (un) une suite d´efinie par r´ecurrence : u0et u1sont dans Z/pZ(pentier naturel
quelconque), et n, un+2 = 2un+1 +un(les op´erations d’addition et de multiplication se font
donc dans Z/pZ). Cette suite peut-ˆetre ˆetre p´eriodique ?
Planche Sup 26
On consid`ere la suite de Fibonacci d´efinie par u0= 0, u1= 1 et un+1 =un+un1pour n>1.
D´eterminer unen fonction de n.
Montrer que, pour (n, p)N2, on a p|nup|un.
Montrer que, pour (p, q)N2, on a upq=upuq.
Planche Sup 27
I) Soient nmatrices A1, . . . , Ande GLn(Z), S={A1, . . . , Ak}; on suppose que i[1, n], AiS=S.
Montrer que trk
X
i=1
Ai0 [k].
Soit Gun groupe multiplicatif fini de Mn(R).
Montrer que si trX
AG
A= 0, alors X
AG
A= 0.
II) Montrer que l’´equation xn+nx = 1 admet une solution unique xnR; trouver la limite
et un ´equivalent de (xn).
Donner la nature de la s´erie X
n>0
n!1
nxn.
Planche 28
Soit Aune partie de C. Pour n>1, on note Pn,A l’ensemble des polynˆomes unitaires de degr´e
n`a racines dans A.
Pour z /A, minorer {|P(z)|, P Pn,A}.
Montrer que si Aest ferm´ee, Pn,A l’est aussi.
Que dire de Pn,A si Aest compacte ? Ouverte ?
Planche 29
I) Soit Qune forme quadratique, et φla forme polaire associ´ee. Trouver une condition n´ecessaire
et suffisante pour que le cˆone isotrope de Qsoit ´egal au noyau de φ.
II) Soit Aune matrice sym´etrique telle que ses coefficients diagonaux soient ses valeurs propres.
Montrer que Aest diagonale.
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Planche Sup 30
On dit qu’une suite (un) est hh presque de Cauchy ii si :
ε > 0,NN,n > N, |un+1 un|< ε.
Trouver une suite presque de Cauchy qui ne soit pas de Cauchy.
Soient Iun intervalle de R, (an) et (bn) deux suites de Itelles que lim
n+|anbn|= 0. Montrer
qu’il existe une suite (xn) presque de Cauchy, telle que kN,jN,(ak, bk) = (xj, xj+1).
Montrer que f, de Idans R, est uniform´ement continue si et seulement si elle transforme toute
suite presque de Cauchy en une suite presque de Cauchy.
Si, de plus, Iest born´e, montrer que fest uniform´ement continue si et seulement si elle transforme
toute suite de Cauchy en une suite presque de Cauchy.
Donner un exemple de fonction continue mais pas uniform´ement continue.
Montrer que la fonction hh racine ii est uniform´ement continue sur R+.
Construire une suite presque de Cauchy dont l’ensemble des valeurs d’adh´erence soit Rtout
entier.
Montrer que l’ensemble des valeurs d’adh´erence d’une suite presque de Cauchy est un intervalle.
Planche 31
I) On note Sla sph`ere unit´e de R3,A1,...An,B1,...Bn,C1,...Cn, des points de S.
Montrer qu’il existe PStel que
n
X
k=1
P A2
k=
n
X
k=1
P B2
k=
n
X
k=1
P C2
k.
Quel est l’ensemble des solutions possibles dans chaque cas ?
II) Montrer que f, d´efini sur Ω = {(x, y)R2, x2+y2>1}par f(x, y) = 1
2x+x
x2+y2, yy
x2+y2,
est un C1-diff´eomorphisme et d´eterminer son image.
Planche 32
Montrer que, si (Sn) est une suite de matrices de Mn(K), commutant 2 `a 2 et toutes nilpotentes,
il existe un vecteur Xnon nul v´erifiant nN, SnX= 0.
Soit (Sn) une suite de matrices de Mn(K), commutant 2 `a 2 et qui poss`edent un vecteur propre
commun ; montrer qu’il existe un vecteur propre commun a la suite (tSn).
Planche 33
I) Donner la nature de la s´erie de terme g´en´eral f(n), o`u fest C1de [1,+[dans R
+et telle
que lim
t+
f0(t)
f(t)=−∞.
Donner un ´equivalent du reste de la s´erie.
II) Que dire d’une matrice Atelle que, pour toute matrice Pinversible, P A est sym´etrique ?
Planche 34
I) Pour nN, on note a(n) le plus grand diviseur premier de n. Donner la nature de X1
na(n)·
II) On dit que deux permutations de Sn,c1et c2sont conjugu´ees, s’il existe une permutation s
telle que c1=sc2s1.
Soient c1et c2deux cycles, P1et P2leurs matrices associ´ees ; montrer que c1et c2sont conjugu´es
si et seulement si P1et P2sont ´equivalentes.
Mˆeme question si c1et c2sont deux permutations quelconques.
Planche Sup 35
I) On note u, v, w les racines de X3+pX +qC[X] ; trouver le polynˆome unitaire de degr´e
minimal dont u2+v2,v2+w2, et w2+u2sont les racines.
II) R´esoudre dans M2(R), X2=01
1 0 .
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