musulmane – de plus en plus nombreuse, dans une France de plus en plus
vieillissante – exige que ce soit la France qui se modifie et qui renonce à son
identité d’origine. Et cette «modification» doit commencer à l’école. C’est là que
se prépare la mutation historique d’où naîtra une France islamo-chrétienne et
arabo-franque. C’est à l’école que les nouveaux petits Français se fondront dans le
moule de la double culture nationale. C’est ce que propose le rapport demandé
par le ministre de l’Éducation nationale à Jacques Berque, professeur au Collège
de France et islamologue distingué. Ce rapport veut une pédagogie
interculturelle, car, explique-t-il, la culture à laquelle nous avons à former tous
les élèves doit, désormais, s’enrichir de l’apport des cultures autres, dont les
enfants sont les vecteurs. Il faut, donc, faire entrer la culture des enfants et
l’immigration dans le système de l’enseignement, et cela, dès la maternelle,
dans les chants, les jeux et les contes... Il faut ouvrir la culture nationale,
notamment à travers l’enseignement de l’histoire et du français, aux cultures
islamo-méditerranéennes.
Et quiconque refusera ce projet sera, bien entendu, taxé de racisme et sidéré,
devra se taire. Comme l’a dit, superbement, Yvan Levaï, lors d’une réunion de «
S.o.s Racisme » : Quand le bruit de la cloche ne sera pas plus normal que le
muezzin, cette société ne sera plus raciste. Or, l’erreur – ou le piège – est de
poser le problème de l’immigration en terme de racisme, alors qu’il est religieux et
culturel – qu’il s’agit, en fait, d’un immense problème de civilisation. Fernand
Braudet, qui a passé sa vie à étudier les civilisations et la Méditerranée, va au
cœur du problème quand il écrit dans son livre « L’identité de la France » : Je n’ai
rien contre les mosquées qui s’élèvent en France, de plus en plus nombreuses et
fréquentées. Mais elles sont le signe de l’assimilation refusée, impossible, pour
le moins très lente et difficile, de musulmans d’Afrique du Nord qui ne viennent
chercher chez nous que du travail. Car l’islam n’est pas seulement une religion,
c’est une civilisation plus que vivante, une manière de vivre.
Que la civilisation, « la manière de vivre » de l’islam, même devenu français, soit
compatible avec la civilisation et la manière de vivre de la vieille nation judéo-
chrétienne que nous sommes, il faut vivre dans les nuées pour le croire. L’islam, «
civilisation plus que vivante », n’a jamais toléré une autre religion, une autre
culture, d’autres mœurs, que les siennes. L’islam convertit et assimile. Partout,
dans notre siècle, le monde musulman a soit rejeté, soit « converti » les religions
minoritaires. La Turquie a éliminé les Arméniens et les Grecs. Le christianisme n’a
plus de réalité en Afrique du Nord. Alexandrie est désormais uniquement arabe.
Le Liban, ultime pays de coexistence pacifique, éclate sous nos yeux. Pas d’églises
en Arabie saoudite, mais on va élever une mosquée colossale à Rome. La seconde
religion de France est, d’ores et déjà, l’islam.