BIOLOGIE E LA REPRODUCTION ET DU DEVELOPPEMENT GENERALITES EMBRYOLOGIE & BIOLOGIE DU DEVELOPPEMENT L’embryologie est l’étude du développement de l’embryon jusqu’à une larve ou un juvénile. Celui-ci va croitre ou subir une métamorphose jusqu’à atteindre son état adulte. Selon un point de vue historique, comment considérait-on que se développaient les êtres vivants ? • • • • • V° siècle avant JC : Hippocrate émettait l’hypothèse que pour créer un être vivant, il fallait trois choses : de la chaleur, de l’humidité, et de la solidification. Ces notions de bases n’étaient pas suffisantes, mais justes. Au IV° avant JC, Aristote se dit que pour créer un embryon, il faut partir d’un élément sur lequel apparaitraient de nouvelles structures, donnant des couches successives donnant naissance à un individu. C’est la théorie de l’épigénèse. Au XVIII°, un grand débat a lieu entre les idées d’Aristote et les notions de « préformations » qui veulent que l’embryon soit préformé et où l’incubation permettrait une simple croissance de celui-ci. En 1838-1839, avec la découverte de la théorie cellulaire, on apprend que chaque être vivant est constitué de cellules, et que celles-ci se divisent. En 1840, on sait que le point de départ de la croissance est une cellule unique organisée : la cellule œuf. Par la suite, apparaissent les notions de gamètes et d’hérédité, ainsi que d’interactions cellulaires. Les premières expériences de biologie du développement donnent la preuve de l’existence de message entre les cellules : en prenant des cellules d’un embryon d’amphibien, le « centre organisateur », et le greffant sur un autre embryon. Ce centre aura apporté un certain ordre dans le développement de l’embryon de façon à former un corps supplémentaire sur le premier embryon, donnant naissance à un siamois. PRESENTATION DE LA DISCIPLINE La biologie du développement est au carrefour de plusieurs disciplines : • • • • la médecine, l’agronomie, la pharmacie, la génétique, • • • la biologie moléculaire, la biochimie, l’évolution, • • • • la paléontologie, la physique, la chimie, et les mathématiques. Elle est au cœur de débats, notamment sur la théorie darwinienne de l’évolution, des problèmes actuels d’éthique, etc. LSV1 – Semestre 2 – Biologie de la reproduction et du développement – Généralités - 1 Les observations d’embryons ont mené aux réflexions relatives aux ancêtres communs. Ainsi, on a comparé le développement relatif de différentes espèces, et l’on constate que les différences entre embryons ne sont pas flagrantes. C’est durant l’organogénèse que les différences entre embryons se creusent. On constate également que ceux qui se ressemblent le plus lors de l’organogénèse sont les plus proches les uns des autres au cours de l’évolution. Ces caractères ont permis de créer les arbres phylogénétiques. On a effectué une comparaison des durées de développement embryonnaire, pour cela, on a effectué des mesures de développement chez différents modèles de vertébrés. Les étapes du développement embryonnaire : 1. 2. 3. la blastula est un stade de développement qui correspond a la fin de la segmentation. Lors de la première période de développement, il y a augmentation du nombre de cellules, sans différenciation. A partir de ce point, il va falloir former un organisme diploblastique ou triploblastique. C’est l’étape de gastrulation. On parlera de gastrula. Pour cela, on internalise ou pas certaines cellules. La troisième étape est l’organogénèse, qui va permettre la mise en place des organes et la différenciation. On peut parler de neurula, quand l’embryon installe des cellules nerveuses. Elle a lieu lors de l’organogénèse. LSV1 – Semestre 2 – Biologie de la reproduction et du développement – Généralités - 2 Tous les organismes présentés sont passés par les mêmes étapes de développement. Les différences seront principalement axées sur les temps de développement. Concernant les invertébrés : les oursins sont les principaux modèles d’étude, les étapes de développement embryonnaire étant exactement les mêmes. LES REPERES Les plans de coupe embryologiques vont être en analogie avec une sphère si l’embryon est de forme sphérique. Par convention, le pôle animal se trouve en haut, le pôle végétatif en bas. Ceux-ci vont être déterminés par le point d’entrée du spermatozoïde dans l’ovule, qui fixera le pôle animal. Les plans de coupe peuvent ainsi être : • • • latitudinaux, méridiens, ou équatoriaux. Chez l’embryon en organogénèse, les coupes peuvent être : • • • frontales, transversales, ou sagittales. LSV1 – Semestre 2 – Biologie de la reproduction et du développement – Généralités - 3 DIFFERENTES ETAPES DU DEVELOPPEMENT Elles correspondent à toutes les étapes de l’œuf à la neurula : • • • • œuf segmentation (blastula) gastrulation (gastrula) organogénèse (neurula jusqu’à l’âge adulte) LES ŒUFS Pour les classifier, on se basera sur la quantité des réserves accumulées dans l’ovocyte, c'est-à-dire le vitellus. Ces réserves se trouvent dans le cytoplasme, et sont réparties de façon plus ou moins homogène. • • • Pas de vitellus, on parle d’alécithes Peu de vitellus, les réserves sont relativement peu abondantes : o Les réserves sont disposées de façon homogène : on parle d’oligolécithes o Les réserves sont disposées en gradient : hétérolécithes Réserves de vitellus très abondantes o La réserve se trouve au centre de l’œuf, l’embryon se développant autour : centrolécithe o Si l’embryon se développe ailleurs, la zone germinative est réduite et polaire : télolécithe SEGMENTATION Tous les embryons ne vont pas avoir la même facilité de développement en fonction de la taille du vitellus. La segmentation des cellules sera totale et séparera les réserves de nourriture chez les oligolécithes et les hétérolécithes. Les autres restent ouverts sur leur masse commune de vitellus. La segmentation sera alors partielle. • • Segmentation totale : holoblastique o Radiaire o Spirale o Rotationnelle Segmentation partielle : méroblastique o Discoïdale o Superficielle SEGMENTATIONS HOLOBLASTIQUES RADIAIRE EGALE Les cellules seront toutes de même taille. Le premier plan de clivage suivra un plan méridien. Le second sera un clivage méridien perpendiculaire au premier. La troisième division sera un clivage équatorial, de façon à former 8 cellules égales. Pendant toutes les divisions, les clivages suivant seront alternés entre méridiens et latitudinaux de façon à former des cellules égales en taille. LSV1 – Semestre 2 – Biologie de la reproduction et du développement – Généralités - 4 RADIAIRE INEGALE La première étape est un clivage méridien, la seconde un clivage méridien perpendiculaire au premier. A partir de la troisième division, il y a clivage latitudinal subéquatorial, donnant naissance à des cellules plus petites au pôle animal. Il y a ensuite clivages méridiens et latitudinaux. SPIRALE Les deux premières étapes sont identiques. Le troisième clivage sera latitudinal. On s’aperçoit que lors du clivage latitudinal, il y a décalage des cellules selon l’axe pôle animal/pole végétatif. Il y aura par la suite alternance de clivages méridiens et latitudinaux donnant en finalité un mouvement de spirale. LSV1 – Semestre 2 – Biologie de la reproduction et du développement – Généralités - 5 ROTATIONNELLE Le premier clivage est méridien. Par la suite, les clivages seront alternés selon les trois plans. Chaque cellule subira un plan de clivage différent. SEGMENTATIONS MEROBLASTIQUES Les cellules garderont leur membrane ouverte du côté vitellus. Au départ, la cellule initialement ouverte sur le vitellus se divise de façon à former deux cellules ayant toujours cette ouverture, et ainsi de suite. Au bout d’un certain temps, les cellules se diviseront de façon à former des strates. Or, ces dernières ont leur membrane refermée. Il y a donc communication des nutriments. DISCOÏDALE SUPERFICIELLE Segmentation partielle superficielle. Il y a d’abord augmentation du nombre de noyaux sans mise en place de membrane. Dès que le nombre de noyaux est suffisant, il y a migration de ceux-ci vers la périphérie du vitellus. Ils vont y acquérir un domaine de cytoplasme provenant de la formation d’une membrane. LSV1 – Semestre 2 – Biologie de la reproduction et du développement – Généralités - 6 GASTRULATION DIFFERENTS TYPES DE BLASTULA Globalement, durant les premiers stades du développement, le volume de l’embryon bryon n’augmente pas. Pour beaucoup d’animaux, au fur et à mesure des divisions, les cellules vont progressivement s’écarter les unes des autres de façon à former un creux central. Celui-ci Celui va augmenter jusqu’àà former une sphère de cellules. cellules On parle alors d’une blastula. Elle peut être creuse et posséder un blastocœle, on parle alorss d’une cœloblastula. LSV1 – Semestre 2 – Biologie de laa reproduction et du développement – Généralités - 7 Il arrive qu’on ait des blastulas n’ayant virtuellement pas de blastocœle, on parle de sterroblastula. Lors des segmentations discoïdales, on parlera de discoblastula. Si la segmentation est superficielle et la masse de cellules est en périphérie, on parle de périblastula. Il est possible de gastruler par : • • • • • délamination, immigration, embolie, épibolie, ou prolifération polaire, selon l’animal. Certains utiliseront un seul mécanisme, d’autres en utiliseront plusieurs. LSV1 – Semestre 2 – Biologie de la reproduction et du développement – Généralités - 8 MODALITES DE LA GATRULATION On part d’une blastula simple. Le but du jeu est d’internaliser des cellules pour former un feuillet. DELAMINATION Les cellules destinées à former un nouveau feuillet vont migrer du feuillet principal de la gastrula pour former un feuillet à l’intérieur du blastocœle. IMMIGRATION Le principe est le même, d’une blastula creuse partent d’une certaine zone un certain nombre de cellules qui vont migrer vers le blastocœle. La différence est que les cellules partent d’une zone précise de l’embryon. EMBOLIE Dans ce cas, aucune cellule ne se détachera du feuillet. L’embryon seul se déformera pour que les cellules viennent prendre place dans le blastocœle. Le moteur du déplacement des cellules est la déformation des cellules internalisées. LSV1 – Semestre 2 – Biologie de la reproduction et du développement – Généralités - 9 EPIBOLIE L’épibolie est une déformation des cellules du pôle opposé, qui continuent de proliférer et poussent progressivement les voisines jusqu’à les faire entrer dans le blastocœle. PROLIFERATION POLAIRE Par empilement de cellules, il y aura formation de gastrula. LSV1 – Semestre 2 – Biologie de la reproduction et du développement – Généralités - 10 DIFFERENTES ETAPES DU DEVELOPPEMENT Un code couleur standard est instauré: • • • Ectoderme : bleu Mésoderme : rouge Endoderme : vert Le devenir de l’ectoderme est l’épiderme et le système nerveux. Tout ce qui va être issu du l’endoderme constituera le tube digestif et les glandes annexes. LSV1 – Semestre 2 – Biologie de la reproduction et du développement – Généralités - 11 PRINCIPAUX MODELES • • Vertébrés o amphibiens : les œufs seront hétérolécithes (vitellus peu abondant disposé en gradient). La segmentation sera totale et radiaire inégale, la gastrulation se fait par épibolie et embolie. o Poisson-zèbre : Les œufs sont télolécithes, la segmentation est partielle et discoïdale, la gastrulation se fait principalement par épibolie. o Poulet : Les œufs dont télolécithes, la segmentation est partielle et discoïdale, la gastrulation se fait par immigration o Mammifères : Les œufs sont alécithes, la segmentation est totale et rotationnelle, la gastrulation se fait par immigration. Invertébrés o Oursins : Les œufs sont oligolécithes, la segmentation st totale et radiaire inégale, la gastrulation se fait par embolie et immigration. o Drosophile : Les œufs sont centrolécithe, la segmentation est partielle et superficielle, la gastrulation se fait par embolie. LSV1 – Semestre 2 – Biologie de la reproduction et du développement – Généralités - 12