ACTU
Quelles perspectives pour
l’Algérie ?
La c
onsistance du programme en énergies renouvelables à réaliser pour les besoins du
marché national
sur la période 2015-2030 est de 22 000 MW, dont plus de 4500 MW
seront réalisés d’ici 2020. Visant à
promouvoir essentiellement les énergies renouvelables
notamment l’énergie solaire.
Accord algéro-japonais Sahara Solar
Breeder (SSB) :
Dans le cadre de la coopération algéro-japonaise
dédié au développement des technologies solaires,
l’Université des sciences et de la technologie d’Oran
Mohamed-Boudiaf (USTO-MB) a bénécié de
l’acquisition d’un four à induction, équipement de
pointe pour la production de silicium à un niveau
inégalé de pureté entré en exploitation en juin 2015.
Cette opération hisse l’USTO-MB au rang de“premier
établissement universitaire algérien producteur de
silicium”, produit essentiel dans la composante des
cellules photovoltaïques. “Le succès obtenu aux
premiers tests du four à induction permet d’envisager, à
terme, la création d’une usine de fabrication de silicium
dans le cadre du partenariat avec le secteur industriel”,
s’est félicité le directeur du Laboratoire de microscopie
électronique de l’USTO-MB, Pr Saad Hamzaoui.
Le principe de fonctionnement de cette machine réside
dans le traitement de la Silice contenue dans le sable
saharien ou la diatomée (roche dont le gisement est
situé à Sig dans la wilaya de Mascara, la réserve de
silicium est estimée à 06 millions de tonnes). Mélangée
au carbone, la silice est introduite dans le four où le
chauffage provoquera l’extraction de l’oxygène, an
d’obtenir le produit recherché, le silicium qui servira à
la fabrication des cellules de panneaux photovoltaïques.
Lancé en 2011, SSB (Sahara Solar breeder, ou élevage
de fermes solaires) a donné lieu à l’étude de faisabilité
d’un projet d’envergure de production électrique à
partir du Sahara en vue de son acheminement vers le
nord du pays, via les câbles supraconducteurs.
Des algues pour le photovoltaïque ?!
Les diatomées sont des algues unicellulaires qui se parent
d’une coque de silice appelée frustule,véritable rempart
naturel contre le broutage, la mobilité, la ottabilité et
régulateur de l’activité photosynthétique.Les frustules de
certaines diatomées présentent des propriétés de cristal
photonique. Les pores y sont distribués de façon régulière sur
la paroi de silice formant un réseau bi ou tridimensionnelle
de symétrie hexagonale ou tétragonale. Les frustules de
silice focalisent la lumière aussi et se comportent comme
des lentilles qui modient le rayonnement solaire pour
optimiser les processus de photosynthèse. Ces micro-algues
très facilement cultivables en laboratoire peuvent avoir
des applications potentielles en nanotechnologie pour la
réalisation de cellules solaires telles que les concentrateurs
solaires luminescents par exemple. Il est également possible
de modier chimiquement les frustules de silice sans changer
leur forme en introduisant des éléments étrangers dans le
milieu de culture.
Des objectifs à en devenir optimiste ?
Malgré les inconvénients que posent les panneaux
solaires de part leur rendement faible ainsi que le
stockage nécessaire, l’investissement dans cette source
énergétique est devenue incontournable de nos jours.
L’exploitation des gisements de Diatomée
en grande quantité se trouvant le long du
littoral ouest du pays évaluée à 6 millions
de tonnes, soit une quantité pouvant
couvrir une production photovoltaïque
d’une centaine de gigawatts, serait une
alternative non négligeable. Le SSB est
“le plus ambitieux de tous les programmes
internationaux, pouvant à lui seul fournir
jusqu’à 50% de l’énergie dont la planète
a besoin”, soutient Pr Amine Boudghene
Stambouli, manager scientique et
technique du projet. De quoi devenir
optimiste quant à l’avenir de la situation
économique et écologique algérienne.
Sources :
* Analyse structural de la diatomée algérienne1Iron
and SteelAppliedReseach Unit-Welding and Control
Center, URASM-CSC,
* Portail Algérien Des Energies Renouvelables
* Futura Science
* Diatoms, BiomineralizationProcesses and
Genomics. Mark Hildebrand, Chem. Rev. 2008,
108, 4855-4874.Diatoms as living photoniccrystals,
Fuhrmannet al.,App. Phys. B, 2004, 78, 257-260.
Physica Magazine
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