- Prévision des vagues de surface pour les opérateurs offshore ;
- Prévision des marées et des courants pour la navigation commerciale et plaisancière des navires ;
- La prévision côtière pour répondre à des problématiques environnementales comme les déversements de
pétrole et les efflorescences algales nuisibles ;
- La modélisation côtière pour les mammifères marins et la recherche sur les récifs coralliens ;
- La prévision des phénomènes météorologiques comme El Nino et La Nina.
Les Républicains américains contre le "gaspillage de l’argent de la NASA"
Aux Etats-Unis, la NASA développe depuis plusieurs années le projet Earth Sciences, dédié à l’étude
satellitaire de la Terre. Il s’inscrit dans les ambitions initiales de l’Agence, qui prévoyait lors de son lancement
en 1958 que les activités spatiales contribuent "à l’extension des connaissances humaines sur la Terre et sur
les phénomènes atmosphériques et spatiaux".
Le projet Earth Sciences est cependant contesté par le parti Républicain, qui y voit un gaspillage de l’argent
qui devrait servir à l’exploration spatiale. Le sénateur Ted Cruz estimait par exemple au début du mois que la
NASA avait perdu de vue sa mission première : l’étude de l’espace. L’argument largement repris par les
Républicains est le suivant : il existe de nombreuses agences dédiées aux recherches sur le climat (réunies
au sein de l’U.S. Global Change Research Program [5]), tandis que la NASA est la seule agence dédiée à
l’espace. Ils contestent alors les augmentations budgétaires demandées chaque année par le Président
Obama, qui a fait de la lutte contre le changement climatique une de ses priorités.
Les données récoltées par les satellites américains ont prouvé leur grande utilité. Le 14 mai dernier, une étude
commandée par le Jet Propulsion Laboratory, un laboratoire de la NASA, montrait la fonte rapide de l’étendue
de glace Larsen B, toujours dans l’Antarctique. [6] La dynamique dégagée de cette étude indique que ces
étendues de glace, présentes sur Terre depuis plus de 10.000 ans, sont amenées à disparaître d’ici 10 ans,
soit plus rapidement que ce que laissaient penser les dernières recherches.
Charles Bolden, administrateur de la NASA, s’inquiétait la semaine dernière que l’opposition des Républicains
"ralentisse notre meilleure compréhension du changement climatique et notre capacité à se préparer et à
répondre aux tremblements de terres, aux sécheresses et aux tempêtes". Il insistait ainsi sur la nécessité de
poursuivre ce programme de recherche.
Cette meilleure compréhension des phénomènes naturels servira notamment à l’avenir à la prise de décisions,
que ce soit en termes d’investissements ou de recherche. Par exemple, dans la région Arctique, la fonte des
glaces laisse envisager une augmentation des activités humaines dans la région (transport, exploitation des
ressources naturelles, etc.) qui demandera de nouvelles législations.
A noter que l’ambassade organise le 28 septembre une conférence FACTS qui portera sur la montée des
eaux. Cet événement aura lieu à Miami en présence de l’explorateur français Jean-Louis Etienne et d’Anny
Cazenave, ingénieur émérite du CNES et Directrice pour les sciences de la Terre à l’International Space
Science Institute (Berne, Suisse). Retrouvez toute l’actualité des French Ameri-Can Climate Talks (FACTS) ici.
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[2] Centre National d’Etudes Spatiales
[3] European Organization for the Exploitation of Meteorological Satellites. Organisation intergouvernementale
fondée en 1986 dont le but est de fournir des produits, des images et des données satellitaires liés au climat
et à la météorologie, 24h/24, 365j/365, aux services météorologiques nationaux de ses Etats membres et
coopérants en Europe et à une multitude d’autres utilisateurs dans le monde.
[4] National Oceanic and Atmospheric Administration
Sources :
- [1] http://www.sciencemag.org/content/348/6237/899
- [5] http://www.globalchange.gov/agencies
- [6] http://www.nasa.gov/press-release/nasa-study-shows-antarctica-s-larsen-b-ice-shelf-nearing-its-final-act