
Départements et Région : faire émerger un modèle normand 
Les  cinq présidents ont, à différentes reprises, exprimé  leur  position sur la réforme  territoriale  en  cours 
d’application –  une  réforme  sans  objectif  clair  et  inutilement  coûteuse  au  moment  où  la  réduction  des 
concours de l’État place les collectivités dans une véritable tenaille budgétaire. 
Les  Départements  normands  souhaitent  qu’avec  la  Région  qui  se  mettra  en  place  après  les  élections 
régionales, les collaborations entre les Départements et la Région soient modernisées et simplifiées dans le 
respect de subsidiarité. 
L’avènement d’un nouvel exécutif régional sera l’occasion de faire émerger un nouveau modèle normand, 
c’est-à-dire  un  modèle  partenarial  efficace  entre  collectivités.  Alors  qu’un  certain  nombre  de  décisions 
devront être prises rapidement en ce qui concerne l’accompagnement du monde économique et agricole, 
les modalités d’exercice de la compétence portuaire, ou l’organisation des transports routiers interurbains 
et des transports scolaires, les départements sont porteurs de solutions pragmatiques, efficaces, et proches 
des usagers, garantissant une gestion optimale de l’argent public. 
Les  présidents  des  cinq  Départements  ont  également  discuté  d’une  première  esquisse  du  futur  réseau 
routier  d’intérêt  régional.  Ce  document  en  cours  d’élaboration  permettra  d’engager  au  plus  vite  une 
négociation avec le nouvel exécutif régional. Il est important  que des grands axes départementaux de la 
Région soient à nouveau financés avec la participation de l’échelon régional, en cohérence avec la politique 
ferroviaire  et  de  transports  collectifs  dont  la    Région  a  la  charge.  Ces  routes  constituent  un  patrimoine 
commun,  essentiel  pour  l’économie  normande  toute  entière  comme  pour  l’accès  à  l’ensemble  de  nos 
territoires. 
 
Les coopérations interdépartementales : des chantiers bien engagés 
 Les  chantiers  identifiés  comme  prioritaires  en  mai  et  juin  ont  d’ores et  déjà  donné  lieu  à  de 
nombreuses réunions de travail entre Départements : c’est en particulier le cas pour ce qui est de la 
sectorisation des collèges en limites des départements, afin d’optimiser  la gestion des capacités et 
des investissements. 
 C’est également le cas dans le champ culturel : les directeurs des archives des cinq départements 
engagent un travail commun, autour des territoires, des identités et des grands documents qui ont 
fait la Normandie. Une étude est par ailleurs en cours afin d’envisager la mutualisation des services 
d’archéologie préventive (Eure et Calvados).  
 En  ce  qui  concerne  les  laboratoires  départementaux,  les  grands  champs  d’une  étude  de 
préfiguration en vue d’un rapprochement du laboratoire bas-normand Labeo et du laboratoire de 
l’Eure sont désormais bien identifiés. L’objectif est d’aboutir rapidement à une fusion, et si possible 
dès le début de l’année 2017. Le département de la Seine-Maritime sera associé à l’avancement de 
cette démarche qu’il pourra rejoindre à son rythme. 
 
Achats publics : des départements innovants et soucieux de proximité 
Avec des budgets dont les volumes cumulés dépassent 3,5 milliards d’euros par an, les cinq départements 
occupent naturellement une place particulière parmi les acheteurs publics en Normandie. Leur volonté est 
désormais  de  mutualiser  autant  que  possible  leurs  achats,  afin  de  parvenir,  dans  tous  les  domaines,  au 
meilleur niveau de performance possible. 
Les  services  y  ont  travaillé depuis  le  printemps,  et  plusieurs  domaines  font  dès  maintenant  l’objet  d’un 
accord : c’est notamment le cas pour l’impression des carnets de santé (environ 40 000 naissances par an 
en  Normandie),  la  fourniture  d’électricité,  la  négociation  des  licences  informatiques,  l’achat  de  certains 
véhicules, la revente aux enchères des matériels réformés. 
Ces  achats  mis  en  commun,  dont  l’objectif  premier  est  de  générer  des  économies,  doivent  rester 
pleinement  compatibles  avec  le  soutien  à  l’économie  locale  et  la  préférence  pour  les  circuits  courts. 
Chaque  famille  d’achat  sera  ainsi  considérée  au  cas  par  cas.  Dès  lors  que  ce  sera  possible,  les  marchés 
seront allotis afin que les PME et les TPE locales puissent y répondre. L’introduction de critères prenant en