Entre gestion et production : la "double accélération"

V
Nos actions
OBI et ARIA : derrière ces deux acronymes, se cachent deux évolutions
majeures améliorant la qualité de la prise en charge des patients en
Radiothérapie-Oncologie.
Entre gestion et production :
la "double accélération"
Radiothérapie
On n’arrête plus le progrès…
même aux toilettes !
C
arémeau est le premier CHRU de France à se
doter de toilettes publiques autonettoyantes.
« Cela s’inscrit dans la volonté d’offrir, aux patients,
un espace d’accueil digne, et aux agents hospita-
liers, des conditions de travail optimales. Le sys-
tème d’auto nettoyage permet de baisser le temps
des nettoyages manuels fixés à 6 passages par jour
entre 5h et 17 h, l’équipe de nuit des urgences pre-
nant ensuite le relais. Le temps gagné est utilisé
dans les autres secteurs des urgences dont la su-
perficie a été multipliée par 2 l’année dernière », ex-
plique Marc Castex, responsable de l’équipe centra-
lisée d’entretien des locaux. Le chantier des toilettes
autonettoyantes aura coûté 61 000 HT. « Tout
a été étudié pour respecter les normes de sécu-
rité et prévenir toute détérioration. L’aménagement
n’amène aucun coût supplé-
mentaire de fonctionnement
puisque nos consommables
d’origine (papiers et produits
d’hygiène) y sont utilisés », ex-
plique Cyril Soulier, conducteur
de travaux au sein des services
techniques. La nouvelle confi-
guration s’articule autour de
deux cabines mixtes dont une aux normes d'acces-
sibilité pour les personnes à mobilité réduite. Après
chaque passage, la porte se verrouille pendant 30
secondes pour permettre le lavage et la désinfection
de la cuvette et du battant. Un nettoyage automa-
tique du sol se fait tous les dix passages. « Le sas
commun comme les équipements – porte-pa-
pier, surface des lave-mains – sont assujettis à un
nettoyage manuel. La présence des agents reste
indispensable », précise Marc Castex. Côté sécurité,
la porte se déverrouille automatiquement après 15
minutes de fermeture. A l’intérieur, il existe deux
déverrouillages manuels. Le hall de Carémeau Sud
pourrait accueillir, fin 2013, ce même équipement.
A
RIA est un logiciel de gestion administra-
tive informatique des dossiers des patients
en même temps qu’un outil de gestion technique
propre au traitement par radiothérapie externe. ARIA
a permis l’informatisation des agendas du service
(consultations, traitement) et, par conséquent, une
meilleure visibilité de notre activité globale », pré-
sente Roselyne Chabalier, cadre manipulateur au
sein du service de Radiothérapie-Oncologie. ARIA est
opérationnel sur le premier accélérateur depuis le 13
décembre 2012, sur le second accélérateur depuis le
17 janvier. Son installation est le fruit d’une collabora-
tion entre les services informatique, de radiothérapie,
de la qualité et de la clientèle. Elle a nécessité un
travail fastidieux en amont pour sécuriser le transfert
des données vers le nouveau logiciel en lien avec
Clinicom, et pour reprendre
dans ce nouveau logiciel
l’ensemble des rendez-vous à
venir en lien avec Ultragenda
(consultations, simulations,
séances). « Il faut souligner le
rôle joué par les secrétaires
du service qui voient, avec
ARIA, leurs missions évoluer
avec la réalisation de pré-
admissions en collaboration
avec le bureau des entrées,
mais aussi la production des étiquettes délivrées aux
patients », explique Roselyne Chabalier.
Vers la radiothérapie
par modulation d’intensité
Si ARIA s’inscrit dans une logique de prise en charge
administrative plus efficace, le système d’imagerie
embarqué OBI (On Board Imagine) est davantage
dévolu à une optimisation de l’acte thérapeutique
(séances de rayons). Fixé sur l’un des deux accéléra-
teurs du service, cet outil de contrôle permet, grâce à
des repères osseux et sur tissus mous, de vérifier le
bon repositionnement quotidien du patient pendant
la durée du traitement (quelques jours à plusieurs
semaines). L’OBI effectué en cours de séance per-
met de réaliser des images radiographiques (en 2
dimensions) ou des coupes de scanner (imagerie
en 3 dimensions) « Cette technique innovante est
idéale pour le traitement des cancers ORL, de la
prostate, du col de l’utérus, du poumon. La préci-
sion du contrôle du repositionnement améliore la
concordance avec la dosimétrie prévisionnelle et
l’augmentation des doses en ciblant précisément les
tumeurs tout en limitant les effets secondaires. Ces
aménagements permettent d’aller en sécurité vers
la radiothérapie par modulation d’intensité (IMRT)
prévue au second trimestre 2013 », explique le Dr
Françoise Bons, chef du service de Radiothérapie-
Oncologie.
Ces nouvelles techniques impliquent la rédaction
de nouvelles procédures pour sécuriser la prise en
charge, l’élaboration d’un contrôle supplémentaire
du nouvel équipement par les radiophysiciennes.
« Nous constatons un allongement des séances en
raison du repositionnement automatisé des patients
pendant la séance. Cet allongement impose de ne
plus centrer l’indicateur qualité sur le nombre de
séances réalisées », prévient Roselyne Chabalier.
La première étape de ce projet de réaménagement
technique et organisationnel s’achèvera, en mars,
avec la mise en application du système documen-
taire du service (courrier, comptes-rendus) avant la
mise en route de la radiothérapie par modulation
d'intensité.
Hygiène
«
AGENDA
AGENDA
AGENDA
V
Le fi l de l'information
Directeur de la publication :
Jean-Olivier ARNAUD
Rédacteur en chef : Anissa MEGZARI
Concept : Service Communication 04 66 68 30 52
Photos : Département Audiovisuel
Maquette / Impression : Pure Impression
Flash Infos
Vendredi 22 mars :
Les jardins de Serre-
Cavalier accueilleront le carnaval de printemps
auquel participera l’école primaire André Galant.
Jeudis 7 mars et 4 avril :
La prochaine ren-
contre-débat organisée par l’Espace de ren-
contres et d’information sur le cancer (ERI)
aura lieu le jeudi 7 mars de 15h à 17h dans
les locaux de l’ERI (Grand hall, rez-de-chaussée,
entrée Sud Carémeau).
Elle aura pour thématique : "Questions de
sexualité : les répercussions de la maladie et de
ses traitements ; la parole donnée aux femmes
touchés par le cancer". Jeudi 4 avril, une ren-
contre-débat est programmée sur le thème
"Toutes les raisons de se protéger du soleil et
d’en profi ter autrement !"
Plus d’informations au 04 34 03 46 09, au
04 66 62 56 14 ou à [email protected]
Jeudi 4 avril :
Le 5e Forum infi rmier du Lan-
guedoc-Roussillon aura lieu de 8 h 15 à 17 h au
Kinépolis de Nîmes.
Seront abordées les questions de compétence,
de performance et de transmission. Deux
conférences plénières et plusieurs ateliers thé-
matiques sont programmés.
Informations et inscriptions au 04 66 68 30 32
ou par mail à forum.infi [email protected]
Jeudi 11 avril :
La Journée du Comité de lutte
contre la douleur (CLUD), organisée de 8 h 30
à 17 h, dans les locaux de l’Institut de forma-
tion aux soins infi rmiers (rue Kléber) aura pour
thème "La prise en charge de la douleur chez le
patient atteint de cancer".
Inscriptions auprès du secteur Formation avant
le lundi 11 mars.
De gauche à droite : Laurent Rey, Jacques Mailhan, président
des manadiers, Thierry Lhermitte et Patrick Timsit.
Recherche biomédicale
Après l’association Enfants bonheur, c’est, cette année, au tour du CHRU de bénéfi cier de l’engagement béné-
vole du Comité des fêtes de Saint-Chaptes et des aspirations solidaires du Gardois Laurent Rey. À l’occasion
de la Fête de printemps (samedi 13 et dimanche 14 avril), l’association locale a décidé de reverser les bénéfi ces de
la manifestation à l’hôpital. « Les fonds seront affectés au projet national de recherche sur la sclérose en plaques
mené par le Dr Eric Thouvenot », explique Marie-Anne Sportes, fundraiser au CHRU. A l’origine de ce mécénat :
Carole Gandon, responsable du secrétariat à la Direction générale du CHRU, bénévole active au sein du Comité
des fêtes ; Laurent Rey, cadre au sein de l’unité de production culinaire et fort d’un engagement humanitaire de
plusieurs années. « La volonté de valoriser les traditions camarguaises se mêle à celles d’animer notre village et
de participer à des actions de solidarité », explique Carole Gandon. Même volonté de soutenir les plus fragiles chez
Laurent Rey, grand instigateur de ce partenariat : « C’est avant tout une histoire d’amitié qui s’est construite depuis
plusieurs années avec des personnalités comme Thierry Lhermitte ou Pascal Duchêne, réalisateur des Enfoirés,
avec les manadiers, et plus récemment avec les membres du comité des fêtes », saluait Laurent Rey, remerciant
également Christophe Chaussende, directeur de la logistique et de l’approvisionnement, pour ses conseils avisés.
La Fête de printemps 2013 sera parrainée par le comédien Patrick Timsit, Martine Timsit et Pascal Duchêne.
Retrouvez le programme complet de la Fête de Printemps sur http://comite-des-fetes-saint-chaptes.asso-web.com/ et sur http://www.infocamargue-lejeune.com/
Un mécénat sur fond de traditions camarguaises
Les étudiantes puéricultrices diplômées
Après une année de spécialisation, 18 étudiantes, déjà titulaires du di-
plôme d’Etat d’infi rmière, ont réussi leur examen de puériculture. Une 19e
sera diplômée en mai. Toutes ont d’ores et déjà trouvé un employeur. Les
ex-étudiantes promues étaient réunies vendredi 14 décembre 2012, pour
recevoir leur diplôme lors d’une cérémonie à laquelle participaient leurs
familles mais également Cécile Aubert, directrice du développement pro-
fessionnel et le Pr Tu-Anh Tran, chef du service pédiatrie et néonatologie.
Les vœux du Directeur
général au personnel
Carémeau : arrêt sur images
pour les 10 ans !
Souligner la structure novatrice du CHRU et immorta-
liser le regard du patient dans différentes situations de
soins : telle est la réfl exion qui a orienté le travail de
prises de vue réalisé par le Dr Rémi Targhetta. Mercredi
17 janvier, le photographe amateur présentait, dans le
hall de Carémeau Sud, le résultat de son projet au tra-
vers d’une exposition baptisée "Points de vues" et mise
en place dans le cadre des 10 ans de Carémeau. Jean-
Paul Fournier, Sénateur-Maire et président du conseil
de surveillance du CHRU, Jean-Olivier Arnaud, directeur
général, le Pr Jean-Emmanuel de la Coussaye, président
de la CME, l’architecte Aymeric Zublena, accompagnés
d’environ 70 personnes, assistaient à ce vernissage.
Grau-du-Roi : Les patients sont
aussi des artistes-peintres…
Fin 2012, la décoration des jardins de l’hôpital au Grau-
du-Roi n’était pas due uniquement à l’action des jardiniers.
Si les agents hospitaliers ont fourni les fi gurines exposées,
ce sont des patients volontaires (issus des 4 services de
l’hôpital) qui étaient chargés de peindre celles-ci. « Ce pro-
jet est né d’une réfl exion portée par les cadres de santé
qui souhaitaient encourager une action participative. Les
ateliers de peinture ont permis aux patients de partager
un moment enrichissant et d’entreprendre une action
valorisante », explique Sylvie Grousset, responsable admi-
nistrative. L’initiative pourrait être rééditée fi n 2013.
Dans ce numéro…
N° 33février 2013
Le vieillissement de la population
touche directement l’organisation
du CHRU. Les populations âgées pré-
sentent, en effet, sur le plan clinique,
des caractéristiques spécifi ques qui im-
pliquent une prise en charge tout aussi
spécifi que afi n de réduire les risques liés
à l'hospitalisation (basculement dans la
dépendance, iatrogénie, escarres, mal-
nutrition) et optimiser le fonctionne-
ment de l'hôpital.
La dynamique impulsée par le projet d’établisse-
ment, déclinée dans les projets médical, de soins
et clientèle, favorise le développement d’une fi lière
gériatrique complète. Cette fi lière est une réponse au
vieillissement de la population. Preuve que la question
du « bien vieillir » est sujette à de nombreux échanges
au sein du CHRU, l’hôpital accueillait, en décembre
dernier, un séminaire institutionnel interne consacré
aux personnes âgées. L’occasion pour les quelque 85
participants de revenir sur la nécessaire et constante
évolution de la politique gérontologique du CHRU
pour s’adapter aux enjeux que recouvre « la prise
en charge du sujet âgé ». L’occasion aussi et surtout
de réfl échir ensemble pour continuer à améliorer le
parcours de santé gériatrique. Parmi les thématiques
abordées lors de ce séminaire : l’évaluation et l’orien-
tation gériatrique aux urgences ; le séjour ambulatoire
et la gestion des risques ; la coordination des soins
paramédicaux ; la préservation de l’autonomie ; la per-
manence des soins etc.
Une offre hospitalière
en constante évolution
Cette volonté de toujours mieux prendre en charge
les personnes fragiles a donc vu l’établissement multi-
plier les initiatives pour optimiser l'offre hospitalière de
soins. Cette évolution a connu une étape signifi cative
en 2009 avec la création du pôle Gérontologie orga-
nisé autour d’unités de consultation, d'hospitalisation
de court séjour, de soins de suite et de
réadaptation gériatriques, de soins de
longue durée et d’hôpitaux de jour (voir
encadré ci-contre). Un an plus tard, en
2010, un secteur de soins de suite et
de réadaptation gériatriques de 42 lits
était mis en place. Associant cinq uni-
tés, ce secteur comprend notamment
une unité cognitivo-comportementale.
Ces soins de suite et de réadaptation
illustrent parfaitement cette volonté
du CHRU de collaborer avec les acteurs externes de
santé pour parfaire le parcours de soins des personnes
âgées. Ainsi, des partenariats existent ou sont à déve-
lopper (CH d’Uzès, Jardins d’Anduze, hôpital Portes de
Camargue Beaucaire - Tarascon).
Autre initiative : la fusion des équipes mobiles géria-
triques (l’unité mobile de gériatrie en intrahospitalier ;
l’équipe gériatrique de réinsertion et d’intervention
pour favoriser le maintien à domicile) pour optimiser
leurs actions respectives. La création d’une équipe
mobile de psychogériatrie est à l’étude.
En 2012, le CHRU de Nîmes a souhaité accélérer le
développement de l’onco-gériatrie pour mieux traiter
les cancers de la personne âgée en stimulant le par-
tage de culture et d'expertise entre les métiers de la
cancérologie (oncologue, radiothérapeute, chirurgien
etc.) et les gériatres. À noter, enfi n, les missions rem-
plies par les deux centres de gérontologie du CHRU
(Ruffi et Serre-Cavalier) où tout est mis en œuvre pour
maintenir les liens familiaux et sociaux, qu'il s'agisse
d'hébergement temporaire ou de longue durée.
Le pôle Gérontologie en chiffres
554 lits (54 lits de court séjour,
42 lits de soins de suite et de réadaptation,
458 lits d’hébergement)
20 places d’hôpital de jour
10 places d’accueil de jour
500 acteurs du soin
Edito
Jean-Emmanuel
de La Coussaye
Président
de la Commission
médicale
d’établissement
du CHRU de Nîmes
Selon l’INSEE, en 2030, notre département
comptera environ 271 800 personnes de 60
ans et plus, soit une augmentation de 91 600 per-
sonnes par rapport à 2010. Ce vieillissement ira
de pair avec la prévalence croissante des maladies
chroniques et de la dépendance. Cette projection
nous impose, en tant qu’hôpital de parcours et de
recours, de nous mobiliser car notre ambition, ins-
crite dans nos projets d’établissement, médical, de
soins et clientèle, reste d’offrir une prise en charge
adaptée et de qualité aux personnes âgées.
Le CHRU a, par l’intermédiaire de ses profession-
nels, consacré de nombreux travaux à la prise en
soins des personnes âgées. Il faut souligner le tra-
vail remarquable réalisé par l'ensemble de l'équipe
du pôle Gérontologie. Qu’il s’agisse de travailler
à la prévention des chutes, de favoriser l’hospita-
lisation à domicile, d’accompagner les personnes
souffrant de pathologies neurodégénératives, d’ap-
porter une réponse précise et rapide aux patients
âgés accueillis aux urgences ou d’anticiper la fi n de
l’hospitalisation : les différents segments d’activité
de l’hôpital doivent se compléter et s’enrichir mu-
tuellement pour améliorer la prise en charge des
personnes fragiles.
À ce titre, l’amélioration du cadre de vie – je pense
notamment aux travaux qui toucheront Serre-
Cavalier en 2013-2014 – doit constituer un axe pri-
vilégié de réfl exion comme le mantien de l'offre de
soins publics en optimisant le parcours de soins,
notamment les durées moyennes de séjour.
Aujourd’hui comme demain, chacun se doit d’ins-
crire son action dans l’engagement pris par l’institu-
tion envers nos aînés.
V
Un CHU, une politique
L’hôpital, étape cruciale
dans le parcours du "mieux vieillir"
Personnes âgées
C’est une priorité du projet d’établissement. Face au vieillissement de la population et à la
chronicisation des pathologies, la prise en charge adaptée et coordonnée des personnes
âgées est l’un des défi s majeurs à relever pour l’hôpital.
Mieux vieillir dans et hors les murs
de l’hôpital
Les hommes du feu made in CHRU
Radiothérapie : OBI et ARIA font leur entrée
Des toilettes autonettoyantes aux Urgences
Quand traditions camarguaises riment
avec mécénat !
V
Un CHU, une politique
MAIA ou comment optimiser
le parcours de santé
Pour renforcer l’offre globale de soins,
l’ouverture du CHRU vers l’extérieur
(réseau de ville) est indispensable. La
récente mise en place d’une Maison pour
l’autonomie et l’intégration des malades
d’Alzheimer (MAIA), en partenariat avec
Vivadom et Présence 30, illustre cette ambi-
tion territoriale.
Soutenue par la Caisse nationale de solida-
rité pour l’autonomie et l'Agence régionale
de santé, ce dispositif doit permettre de
mieux coordonner le parcours d'offre de
soins et d’accompagnement de la personne
âgée dépendante. Il s'adresse à toutes les
personnes de plus de 60 ans en perte d'au-
tonomie fonctionnelle résidant sur les terri-
toires des UTASI* Grand Nîmes et Camargue
Vidourle. Ses bureaux sont situés au centre
de gérontologie Raymond Ruffi dans l'at-
tente d’être transférés au sein du bâtiment
4 de Carémeau).
Première étape pour le CHRU et ses
partenaires : réaliser un diagnostic de l'exis-
tant avant de travailler au décloisonnement
des acteurs médico-sociaux du territoire
concerné.
Trois "gestionnaires de cas" traiteront les
cas les plus complexes (personnes âgées
présentant des problématiques médicale,
sociale, environnementale). Garants d'une
transmission fluide d'informations entre les
différents professionnels, ils assureront la
planification des services et prestations utiles
à la réalisation du projet de vie de la per-
sonne. Un outil commun d’évaluation doit
prochainement être réalisé. Pour organiser
cette MAIA, le CHRU a recruté, début janvier,
un cadre coordonnateur – chef de projet en
la personne de Faustine Pueblas.
Pour informations : 8 71 82
L’animation
comme outil
de prise en charge
Qu’elles poursuivent des objectifs ludiques ou thérapeu-
tiques, les animations participent du bon fonctionnement
des centres de gérontologie.
L
es animations à visée ludique répondent d’abord aux envies
des personnes âgées. Il s’agit d’activités artistiques comme
la poterie, la peinture, la lecture. Une autre forme d’animations
répond à des enjeux plus thérapeutiques : elle utilise le jeu pour
favoriser le maintien de l’autonomie. Ces animations comprennent
les jeux de mémoire, les jeux de ballon autour du travail de l’équi-
libre et du renforcement musculaire, la musicothérapie, les pro-
menades dans un jardin thérapeutique », présente le Dr Denise
Strubel, chef du service Gérontologie et prévention du vieillisse-
ment au CHRU.
Permettant de construire une relation privilégiée avec les patients
âgés, l’animation est un outil essentiel de prise en charge. « Faire
participer les personnes âgées, c’est les valoriser et les aider à
préserver une certaine estime de soi. Les animations renforcent
aussi une dynamique d’équipe : soignants, paramédicaux, anima-
teurs, personnel administratif, tous ont un rôle à jouer dans la
réussite des projets », explique Séverine Salles, chargée d’anima-
tion à Serre-Cavalier.
Un lieu de vie et de soins
Pour parfaire la prise en charge des personnes âgées, encoura-
ger le partage d’expériences et la pluridisciplinarité, le pôle Géron-
tologie organise des journées d’échanges et d’informations pour
les professionnels du secteur (ex. : Rencontre interprofessionnelle
Geronto care). Il mutiplie par ailleurs les partenariats :
autour de l’intergénérationnel avec notamment les écoles du
quartier (carnaval, marché de noël, cross scolaire)
autour de l’ouverture sur la ville avec le comité de quartier (vide
grenier, féria, fête de la musique)
avec la ville de Nîmes (lecture, convention Culture à l’hôpital,
banquet des aînés)
• avec les associations sportives (Nîmes Olympique).
Ces actions témoignent de la volonté de faire de l’hébergement un
lieu de vie et de soins en lien fort avec la société civile.
« L’idéal serait de dépister,
dès son admission,
la personne âgée fragile pour prendre
les mesures nécessaires, même si au
départ, il s’agit d’une prise en charge
mono-pathologique dans un service
de spécialité. »
Pr Benoît de Wazières, Chef du pôle Gérontologie
«
*Unités Territoriales d'Action Sociale et d'Insertion
V
Un CHU, une politique
Snoezelen : vers une prise en charge innovante
Ruffi déménage à Serre-Cavalier fin 2014 !
Fin 2012, le pôle Gérontologie organisait une Première journée nationale
Geronto care autour du concept Snoezelen. Ce dispositif souligne l’engage-
ment pris par le CHRU dans le développement d’une prise en charge innovante,
adaptée aux besoins des patients âgés et répondant aux attentes du personnel.
La lumière, la couleur, la musique, le toucher et les senteurs constituent les fon-
dements essentiels de cette approche non médicamenteuse. Par la stimulation
sensorielle, la technique Snoezelen a pour but de détendre le patient et l’ouvrir à
son environnement tout en facilitant le travail de l’agent hospitalier.
Un an et demi après sa mise en action à l’hôpital, cet accompagnement inno-
vant a-t-il aidé les équipes soignantes à vivre leur travail autrement ? A-t-il ren-
forcé leur satisfaction professionnelle ? Participe-t-il au mieux être des personnes
âgées accueillies ? Un projet de recherche porté par une équipe du CHRU doit
répondre à ces questions. Consacré aux effets du dispositif Snoezelen sur les
patients accueillis au sein du service de gérontologie, ce projet a été retenu,
en décembre 2012, au titre du Programme National Hospitalier de Recherche
Infirmière et Paramédicale (PHRIP). Il sera complété par une évaluation du stress
ressenti par le personnel soignant du service avant et après la mise en place de
la technique Snoezelen autour des soins de toilette. Cette étude globale débu-
tera en mars et durera un peu plus d’un an. L’ensemble du personnel des centres
de gérontologie a ou va bénéficier d’une formation in situ pour recourir, le cas
échéant, à l’intervention multi sensorielle Snoezelen.
pendant deux ans, le
centre de gérontologie
Serre-Cavalier va se transformer en profondeur. Une
cure de jouvence nécessaire pour un établissement
dont l’ambition est d’allier modernité, confort, sécu-
rité et qualité de la prise en charge des résidents.
Un nouveau bâtiment viendra s’ajouter aux struc-
tures déjà existantes qui seront, quant à elles, réa-
ménagées. De quoi accueillir, dans des conditions
optimales, les résidents du centre de gérontologie
Raymond Ruffi appelé, dans le même temps, à
disparaître. Composée de deux étages, la nouvelle
construction sera directement reliée au bâtiment
l’Amandier. Elle comprendra 144 lits. À l’issue des
travaux, Serre-Cavalier comptera, au total, 530 lits
(contre 494 aujourd’hui avec Ruffi). Le chantier
devrait débuter en juin 2013 pour s’achever fin
décembre 2014.
L’ensemble architectural prendra place au sein d’un
parc ombragé. Cette intégration à l’environnement
paysager s’inscrit dans la volonté de l’établissement
d’offrir aux résidents et aux familles un cadre de vie
et d’accueil agréable. Le projet architectural s’ac-
compagne également de plusieurs aménagements
pensés pour améliorer les conditions de travail des
agents, favoriser le bien-être du personnel et rendre
plus efficace leur action quotidienne (espaces ou-
verts, plus spacieux, éclairage naturel).
Tradition oblige, le futur bâtiment de Serre-Cavalier
devrait prendre le nom d’une espèce d’arbre. Après,
l’Amandier, le Buis, le Cèdre, le Dahlia et l’Églantier,
et pour respecter l’ordre alphabétique, la construc-
tion pourrait bien être baptisée « le Figuier ».
2013-2014 :
Les personnes âgées*
à l’hôpital : 5 chiffres !
25 % des 31 000 patients adultes en
Médecine, Chirurgie, Obstétrique
40% des 3 321 patients en Soins
de Suite et de Réadaptation (SSR), soit
1 337 patients.
5% des 1 126 patients adultes en
secteur Psychiatrique, soit 57 patients.
5440 consultations externes de per-
sonnes âgées, soit 16 % du total.
9529 hospitalisations dont 5085 per-
sonnes âgées entrées par les urgences
(53.3 %).
*Plus de 75 ans (chiffres 2011)
1 / 6 100%

Entre gestion et production : la "double accélération"

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