Alain SOURNIA Novembre 2014
Jardin-dictionnaire
de
philosophie sauvage
(Volume unique)
2 JARDIN DE PHILOSOPHIE SAUVAGE
Du même auteur
(hormis publications professionnelles en biologie et océanographie)
Dix milliards de neurones
La pensée universelle, 1980 (Prix Jean-Rostand 1980)
Héraclite ou l'intuition de la science
Chez l'auteur, 1982
Voyage en pays présocratique
Publibook, 2007
Mini-traité du moi
Publibook, 2007
Une courte histoire du réel
Publibook, 2007
Éloge de l'instant
Books on demand, 2010
Fondements d'une philosophie sauvage
Connaissances et Savoirs, 2010
Le monde mental ment monumentalement
Publibook, 2012
Exercices de philosophie sauvage
Bookelis, 2014
Autres textes sur les deux sites :
www.philosophiesauvage.free.fr
www.philosophiesauvage.wordpress.com
Dans ce fichier, les marges diffèrent selon la page (impaire ou paire)
pour impression recto-verso.
JARDIN DE PHILOSOPHIE SAUVAGE 3
Présentation
Les éditions précédentes du Jardin (toutes sur www) comportaient une présentation fournie de
la "Philosophie sauvage" (PhS), présentation rendue obsolète par la publication effective, bien
que chez des "petits éditeurs" ou micro- ou para-éditeurs, la publication donc de,
― ... du "Manifeste" dans les Fondements d'une philosophie sauvage (2010),
― de la "Présentation" liminaire des Exercices de philosophie sauvage ( 2014),
― du "Système" qui clôt les mêmes Exercices.
Aussi vais-je m'y prendre autrement ici, et très brièvement : au second degré, comme de
l'extérieur, et intelligemment comme le ferait, enfin ! un honnête et clairvoyant commentateur.
On n'est jamais mieux servi que par soi-même, dit-on ―et ce n'est que justice parce que l'on
n'est également jamais mieux trahi.
La "Philosophie sauvage" (PhS) en trois mots
Il y a toujours eu, de par la Planète, des gens plus curieux, plus instruits et plus éveillés que les
autres, qui ont voulu faire connaître leur vision du monde mais, pour raisons diverses, n'y sont
point parvenus. Ils ont écrit un ou quelques ouvrages, ceux-ci ont éventuellement rencontré
quelques lecteurs et disparu des mémoires humaines en une génération. C'est ainsi
qu'aujourd'hui la Planète scintille obscurément, disons virtuellement, d'un grand nombre
d'excellentes visions du monde : souvent issues de chercheurs professionnels (ceux-ci étant
devenus assez nombreux), bien documentées, témoignant d'un besoin de remise à zéro des
principes, des savoirs et des manières de penser. Songeons, esprits larges et empreints de la
mansuétude confucéenne, que telle était déjà l'attitude de ce misérable Descartes !
La PhS est l'une de ces visions. Son auteur, à l'image du cas ci-dessus, non agréé donc, a
néanmoins produit neuf ouvrages entre 1980 et 2014 ou sept entre 2007 et 2014 dans une
catégorie tenue pour bâtarde : "scientifique" et "philosophique". En outre, un gros recueil
universel de citations, le présent Jardin-dictionnaire, en ligne sur deux sites www. Au total,
une petite œuvre ―car c'en est une― qui a son unité (l'homme pensant), sa méthode (le
Manifeste, etc.), son originalité novatrice (dans l'antinomie provocatrice de son intitulé : "philo"
et "sauvage"), son système enfin, dûment publié, ce qui n'est pas courant.
Le philosophe sauvage se pose les questions de tout le monde depuis toujours (que suis-
je, qui suis-je, que sais-je ? etc.). Il déplore que la corporation des spécialistes en charge de ces
questions, les philosophes, n'ait abouti à rien malgré ses prétentions et continue de se gargariser
de considérations au douzième degré en négligeant de regarder à ses pieds (une vieille histoire),
de regarder la nature. Autrement dit, le philosophe sauvage conteste le monopole de sagesse
auto-concédé à la philosophie institutionnelle. Il a compris, lui, qu'une certaine entourloupe a
perverti la réflexion, voici vingt-cinq siècles ―lisez, lisez donc la PhS pour en savoir plus !―
et que l'édification d'une frontière imaginaire entre un Orient et un Occident… ―même
suggestion.
4 JARDIN DE PHILOSOPHIE SAUVAGE
Unité de la connaissance ! La classification des sciences, comme les "arbres de
science", n'ont de raison d'être qu'opérationnelle, donc transitoire. Science, religion, poésie…,
physique quantique et cosmologie…, murailles et barbelés…, tout est à démanteler et
remplacer par une "logique systémique" autrement fondée, autrement rigoureuse. "On peut
penser n'importe quoi, mais pas n'importe comment" : comme n'a pas dit Wittgenstein mais la
PhS. La pluridisciplinarité sera totale. Proclamons tout-de-go la "non-disciplinarité", au mépris
de la distinction entre des sciences dites de l'homme et d'autres dites exactes ridicule
suprême― comme si toutes les sciences n'étaient pas humaines et comme si aucune d'elles
pouvait se prétendre exacte…
La PhS, après avoir fouiné un peu partout (et pas seulement dans les dialogues de
Platon, aussi géniaux soient-ils), après avoir tourné en rond comme tout le monde, s'est
ressaisie, a achevé de secouer tous les cocotiers s'est défini des bases un peu prétentieusement
appelées "axiomes premiers" et elle a dûment défini les siens (cf. Système) ―une prudence
élémentaire, ainsi qu'une courtoisie que si peu des plus immortels Philosophes ont pratiquée !
On parle aujourd'hui d' "enjeu" pour toute question ou inquiétude vaguement latente. Je
les mets sur la table, moi, les enjeux, et je pose même l'option gagnante :
― il y a des voies menant de la connaissance à la sagesse ;
nous disposions potentiellement, depuis la fin du XXème siècle, des outils nécessaires pour
reconnaître des circuits mentaux plus économiques (plus sûrs) que d'autres dans la recherche de
la vérité. Arrivé le XXIème, s'opère la jonction de la neurobiologie avec la psychologie au sein
des "cognisciences" : un événement pour l'histoire de la pensée. Désormais, la nature elle-
même peut nous indiquer la plus sage manière de penser.
la pensée (en tant que produit d'un système d'information) témoigne d'une hypertélie (*) de
l'encéphale chez une espèce vivante particulière, H. sapiens, seule survivante du genre Homo
apparu à une date relativement toute récente de l'évolution. Voilà pour la pensée ! il en va
de même du langage verbal, hypertélie de communication animale. Et les deux ensemble,
"Pensoir et parloir", je ne vous dis pas…, une collusion quasi démoniaque !
― les notions de beau-bon-bien-vrai, de joie, d'amour : de nouveaux pouvoirs heuristiques pour
la suite de cette évolution.
Pour faire bon poids, voici quelques mots-clefs non introduits ci-dessus : binarité ; émergence ;
incomplétude ; information (sous une acception dûment révisée) ; instant ; interaction ; niveau
d'organisation ; représentation ; système
Un jardin-dictionnaire ?
Le Jardin est d'un besoin égoïste, incoercible comme un réflexe : ne pas perdre, ne pas
laisser filer toutes ces belles et bonnes choses que l'on peut rencontrer dans ses lectures ; ce qui
voulait dire : faire quelque chose pour les conserver.
Un jardin ? La métaphore révèle ici sa double magie : être plus réelle que son objet et
inviter d'elle-même... à la filer (une "métaphore filée" est une métaphore à tiroirs). En effet, ce
recueil est un jardin en tant que... (dans le désordre) :
lieu de détente, de distraction, de flânerie, d'agrément,
hommage rendu à des choses belles,
rapprochement éclectique et convivial d'êtres d'origines diverses,
réserve d'espèces "rares ou intéressantes" comme disent les botanistes, ou encore
"caractéristiques" d'un mode de pensée.
L'analogie s'étend jusqu'à la présence de spécimens à regarder seulement, surtout pas
consommer, parce qu'indigestes, dangereux ou toxiques. S'agissant d'idées, certaines de celles
reproduites ici le sont par ironie, voire par antithèse aux positions de la PhS. Signaler ces cas
aurait demandé de les commenter et conduit à un tout autre type d'ouvrage ; le lecteur verra par
lui-même.
* À propos d'évolution : hyper-développement d'un os, organe, etc. … au-delà de la fonction à assurer.
JARDIN DE PHILOSOPHIE SAUVAGE 5
Éclectisme total quant au siècle, à l'origine géographique, à la culture, au corps de
métier de l'auteur et sa spécialisation éventuelle parmi les champs du savoir ! Tous les hommes
pensants (H. sapiens…) ont ici la parole et mon âne, s'il en était doté, y aurait droit. Disons que
tout le monde est philosophe même s'il l'ignore dès lors qu'il se soucie de ne pas laisser son
cerveau penser pour lui. Aucune marque d'origine ("Philosophie garantie" ?) ne peut cautionner
l'antériorité, ni la puissance, ni la véracité, ni la crédibilité, ni la longévité, ni enfin la beauté
d'une idée. Article 999 ou 001 pour une future constitution : "Toutes les idées naissent égales
en droits et en devoirs…" Aussi est-ce seulement parmi d'autres que l'on trouvera des "citations
philosophiques" : émanant de philosophes reconnus ou professionnels. Les "devoirs", disais-
je ? c'est la rigueur de la logique systémique (voir, par exemple la fin de "Système" dans les
Exercices).
L'éclectisme ainsi que le principe de non-disciplinarité se sont avérés irréversibles : il
est vite devenu impossible a posteriori, de subdiviser le Jardin en plates-bandes ou chapitres
intitulés "logique" ou "poésie" ou "sciences physiques" ; ou en questions circonscrites comme
"Spécificité de l'espèce humaine" ou bien "Hasard et déterminisme". On a opté pour des entrées
en nombre indéfini, formées d'un ou quelques mots-clefs.
Mode d'emploi
La forme est celle d'un dictionnaire dans la mesure les rubriques sont présentées
alphabétiquement, disons même alpha-bêtement, sans autre classification ni hiérarchie (voir
plus haut), dans le seul but de faciliter la localisation. Sous une entrée donnée, les citations sont
exposées dans l'ordre chronologique.
Cependant, à la différence d'autres dictionnaires, celui-ci ne vise nulle exhaustivité :
ni en son champ : le choix des entrées est loin de couvrir tout le champ d'action de la PhS,
ni en chacune de ses entrées : aucune d'elles, qu'elle comporte une citation ou bien dix, n'est
traitée exhaustivement. Inversement, citation ne vaut pas précepte. Tant s'en faut !
Dans leur grande majorité, les citations, loin de valoir précepte, sont seulement proposées
comme sujets de réflexion, et ceci va jusqu'à l'antithèse, comme on l'a dit. Au lecteur de
trier et choisir, bien sûr !
Sous une entrée donnée, les citations sont exposées dans l'ordre chronologique.
Les répétitions (sous des entrées distinctes) sont exceptionnelles et volontaires.
Enfin, ce Jardin a un jardinier et l'on ne peut faire abstraction du bonhomme. Outre qu'il
endosse la responsabilité de la sélection, il s'est permis d'ajouter quelques notes pour éclairer
telle ou telle citation. Ces interventions sont balisées par le sigle NDJ : note du jardinier.
L'éclectisme clamé plus haut est une chose. Une autre est que l'ensemble des citations,
en tant qu'ensemble, dit quelque chose de plus… ―vieille affaire de la somme des parties et du
principe holistique. Ainsi, bien des idées réputées modernes et implicitement occidentales sont
anciennes et indifféremment européennes, asiatiques ou autres. Voilà qui peut encore servir
l'Histoire de la pensée (et voilà pourquoi, sous chaque entrée, les citations sont exposées dans
l'ordre chronologique).
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