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SOMMAIRE
Mots-clés : Marketing vert, stratégie de positionnement vert, cosmétique, shampooing, certification
environnementale, mention environnementale, ISO 14021, ISO 14024, ISO 14025.
Avec la conscientisation des problèmes environnementaux, les consommateurs désirent faire leur
part en achetant des produits plus respectueux de l’environnement. Par conséquent, les entreprises
cherchent continuellement des moyens d’attirer les consommateurs au détriment de leurs
compétiteurs, en utilisant principalement les stratégies de positionnement verts. Le marché des
cosmétiques n’y échappe pas. Ainsi, une analyse de la législation encadrant les cosmétiques tant
au Canada qu’ailleurs dans le monde a été nécessaire pour établir la portée de ce marché et les
limites imposées aux fabricants, commerçants, fournisseurs et consommateurs. De plus, une
analyse terrain a permis d’observer l’ensemble des stratégies employées dans ce secteur d’activité.
Toutefois, afin de concentrer l’analyse terrain à une échelle réalisable, elle a porté uniquement sur
les stratégies de positionnement vert apposées sur l’emballage des shampooings dans la région
métropolitaine du Québec. Quatre niveaux de positionnement ont été étudiés : (1) l’apposition de
certifications « responsables » (2) l’utilisation d’images et de couleurs à tendance naturelle sur
l’emballage, (3) l’emploi d’un nom de marque à tendance naturelle et (4) l’application de
mentions/allégations sur l’emballage.
Les résultats ont permis d’offrir une première évaluation de la taille du marché, de comparer les
stratégies de positionnement sur le marché québécois par rapport à d’autres secteurs (textile et
produits ménagers), de dresser la liste des certifications utilisées et de les classifier selon les
Normes de l’Organisation internationale de normalisation 14021, 14024 et 14025. De plus, il a été
possible d’offrir aux spécialistes en environnement qui travaillent avec les consommateurs
québécois, de l'information et des outils permettant de faire des choix éclairés sur les shampooings
verts. Entre autres, une approche visant à identifier la fiabilité des certifications est proposée
permettant d’être mieux outillé devant la multitude de certifications auxquels les consommateurs
sont confrontés. Par ailleurs, il est recommandé au gouvernement canadien (1) de restreindre plus
sévèrement les ingrédients autorisés, (2) d’appliquer le principe de précaution pour l’autorisation
des ingrédients ainsi que pour la mise en marché des produits et (3) de revoir l’encadrement des
mentions environnementales pouvant être apposées sur l’emballage en légiférant sur les définitions
légales. Finalement, différentes recommandations offrent aux spécialistes le moyen de sensibiliser
les fabricants à une utilisation « juste » des allégations environnementales.