Titre du projet : Quels Sentiers LIttoraux pour DEmain ? Analyse prospective et pluridisciplinaire de
l’aménagement des sentiers côtiers en Méditerranée.
Mots clés : aménagement, flore, paysage, sentiers, usages
Financement : Fondation de France, Appel d’offre "Quels littoraux demain ?" (2014-2017)
Partenaires : CLERSE (UMR 8019), ESPACE (UMR 7300), LISA (UMR 6240), Conservatoire botanique
national de Corse
Responsable scientifique : Hélène MELIN
Résumé du projet :
Quels sentiers littoraux pour demain ? Face à la multiplication de offres de petite randonnée et à la
quasi généralisation de l’outil « sentier » dans les politiques d’aménagement et de développement
éco-touristique, ce projet cherche à questionner l’évolution des cheminements côtiers en
Méditerranée dans une dynamique prospective de gestion et de protection des littoraux. Il s’agit de
s’interroger sur l’évolution des formes et des rôles des sentiers dans une démarche comparative
entre trois maillages de cheminements en Haute Corse (Balagne) et dans les Bouches-du-Rhône
(Côte Bleue et Iles du Frioul). Ce projet s’inscrit dans la continuité des travaux engagés au sein de
l’OHM Littoral Méditerranéen en 2013 et 2014 dans le cadre du projet de recherche GEMILPAT –
Gestion et valorisation des milieux par le patrimoine naturel et culturel autour des sentiers
(application au littoral balanin et au Parc National des Calanques).
Les sentiers côtiers, quoique très anciens, font l’objet d’un réinvestissement fort depuis la fin des
années 1990 et le début des années 2000. Une mutation de sens et d’usages semble s’opérer. Si leur
valorisation a suivi, dans les années 1960-70, une démarche d’ouverture au plus grand nombre de
l’espace littoral, dans un contexte de développement touristique, ils apparaissent en effet
aujourd’hui de plus en plus souvent comme un moyen de refaire du lien entre culture et nature en
amenant les promeneurs au plus près des espèces et des paysages et en témoignant du modelage
ancien du littoral par les activités anthropiques, dont ils permettent la lecture. Ils sont cependant
sous étudiés et sous analysés et leur potentiel en tant qu’outil de gestion de la dynamique littorale
reste encore à révéler. De plus en plus fréquentés, de mieux en mieux balisés, de plus en plus
encadrés, les sentiers connaissent un processus continu d’artificialisation. Quelle place occupent-ils
aujourd’hui dans la vie du littoral, tant au plan de l’habitus socio-culturel, du contexte économique
que de l’impact écologique ? Quelles formes veut-on ou doit-on leur donner demain ? Poursuivre
dans le sens d’un équipement toujours plus présent et donc un marquage anthropique de plus en
plus affirmé, quitte à accentuer la coupure entre la dimension naturelle des espaces et l’utilisation
sociale qui en est faite ? Le cadrage des sentiers aujourd’hui se fait, la plupart du temps, en associant