Bulletin de la Société Astronomique du Valais Romand Page 13
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partie. L'observation du Soleil en H alpha et en Ca K. La chromosphère.
La chromosphère est une couche située à l'exté-
rieur de la photosphère d'une épaisseur de 1000-
3000 km qui est moins dense que la photosphère
et dont la température augmente avec l'altitude de
5000 à 30'000 K.
On l'appelle chromosphère donc "couche colo-
rée" car lors d'éclipse totale de soleil, on aperçoit
un anneau de couleur rose-rouge sur la surface du
soleil à l'extérieur du disque solaire lui-même
définit comme la photosphère. La chromosphère
se situe en dessous de la couronne solaire elle-
même beaucoup plus diffuse, moins dense et en-
core beaucoup plus chaude (T jusqu'à 1'000'000
K).
dans le premier niveau excité ( n = 2), la grande ma-
jorité des atomes sont dans l'état fondamental ( n =
1). Il n'y a donc que très peu d'atome dans l'état exci-
té n = 2 pouvant absorber la lumière de la série de
Balmer, ces raies ne sont donc pas visible ( étoile de
type spectral K, M ).
Pour une température plus élevée ( 8'000 K) la tem-
pérature devient suffisante pour qu'un grand nombre
d'atome soient à l'état excité (n = 2) et que leur élec-
tron puisse passer dans une couche supérieure ( n =
3 (Hα) ; n = 4 (Hβ)), ceci correspond à l'absorption
de photons dans la série de Balmer. Les raies d'ab-
sorption sont alors bien visible (étoile de type spec-
tral A et F ). Lorsque la température de surface de
l'étoile est encore plus élevée, l'énergie d'agitation
thermique devient capable d'ioniser l'hydrogène. A
20'000 K, l'hydrogène est ionisé en grande propor-
tion, il a perdu son électron, les raies d'absorption de
Balmer diminue d'intensité, les transitions ne pou-
vant plus se former que dans une population d'atome
très réduite et donc avec une probabilité beaucoup
plus faible. Donc à mesure que la température de
surface d'une étoile croît, la proportion d'atomes ex-
cités au niveau n = 2 par rapport au nombre total
d'atomes et d'ions commence d'abord par augmenter
pour ensuite diminuer. L'intensité des raies de la sé-
rie de Balmer de l'hydrogène passe par un maximum
pour une température voisine de 10'000 K. Cette in-
tensité est donc un indicateur de la température qui
règne dans le milieu où ces raies se sont formées. Fi-
nalement une raie donnée est d'autant plus intense
que :
- L'élément chimique est abondant
- Que la proportion d'atomes occupant l'état d'éner-
gie qui correspond au niveau de départ de la tran-
sition produisant cette raie est plus élevée.
Seule une modélisation minutieuse de l'atmosphère
d'une étoile et de la distribution spectrale du rayon-
nement qui en émane permet de déterminer les abon-
dances des éléments dont il est possible d'observer
les raies. ( Astrophysique Jean Heyvaerts Dunod
2006).
On observe que les raies spectrales de l'hydrogène
sont particulièrement larges, ceci étant principale-
ment dû à l'effet Doppler dû aux mouvements des
atomes d'hydrogène à ces températures, ainsi qu'à
l'effet des collisions et interactions avec les atomes
et les électrons libres du gaz chaud et également à
l'effet de diffusion quasi-élastique de la lumière sur
les électrons de la couronne (diffusion coronale
quasi-élastique de Thomson). L'origine de la largeur
des raies spectrales est un phénomène complexe dû à
5 effets principaux décrits:
1) La limite quantique dû au principe d'incertitude
de Heisenberg: ∆E * ∆t = h/2π . Les interactions
et processus de collision élastique des photons
avec les électrons ou les atomes déterminent des
échanges d'énergie (dépendant de la pression et
de la densité des électrons libres et des atomes), à
chaque collision de l'énergie est échangée et donc
selon le principe d'incertitude, ∆E va grandir lors-
que ∆t exprime le temps entre chaque collision
(dépend du libre parcours moyen des photons).
En réalité cet effet est principalement négligeable
ici sur le Soleil.
2) L'effet Doppler: La vitesse microscopique des
atomes du fait de la température et la vitesse ma-
croscopique de déplacement de la matière:
convection et éruption
3) La collision des atomes absorbants avec d'autres
atomes d'hydrogène et la perturbation des ni-
veaux énergétiques de transitions (potentiels mo-
difiés, état local de non-équilibre thermodynami-
que), ceci dépend de la température et du libre
parcours moyen entre les atomes d'hydrogène.
4) La diffusion quasi-élastique des photons sur des
électrons libres (Diffusion de Thomson) en parti-
culier sous forme de diffusion dans la couronne
solaire.
5) Le décalage gravitationnel ou red shift des diffé-
rentes couches absorbantes (négligeable ici pour
le soleil)