Jeudi 8 novembre 2012
Conférence 1 : 10h00 - 11h15
• Les météorites et la formation du système solaire et des planètes : Marc
CHAUSSIDON, DR, CNRS, ENSG/CRPG Nancy
L'exposé abordera les dernières découvertes concernant la formation du système solaire et
des planètes à partir des observations astrophysiques et des analyses de la matière
extraterrestres récentes. L'accent sera mis sur les aspects chronologiques et sur les
mécanismes qui ont transformé la matière gazeuse de départ en solides qui se sont ensuite
agglomérés selon différents processus pour donner les premières planètes.
Conférence 2 : 11h30 - 12h45
• Formation et évolution précoce de l'atmosphère : Bernard MARTY, Professeur de
Géochimie, ENSG/CRPG
L'origine de l'atmosphère et des océans est encore énigmatique. Le dégazage de la Terre, le
piégeage d'une atmosphère primitive riche en hydrogène, une pluie de comètes, des
météorites riches en eaux ont été successivement évoquées. Grâce à l'analyse de matière
extraterrestre - météorites, échantillons de l'espace ramenés par des missions spatiales -, de
celle de roches issues du manteau et de sédiments très anciens, grâce également à la
modélisation de la formation du système solaire, nous commençons à avoir des idées
précises sur les scénarios possibles. L'arrivée de corps riches en volatils, originalement
situés au delà de la limite des glaces dans le système solaire, se serait produite lors de
phases terminales de la formation terrestre, suite à des perturbations dynamiques du
système solaire externe. Ces impacts auraient créé une atmosphère riche en CO2 en
équilibre avec l'eau liquide des premiers océans. Ce carbone se serait transformé en
carbonates puis injecté dans le manteau, résultant dans l'établissement de conditions
clémentes, rapidement à l'échelle géologique. Les interactions entre le rayonnement UV du
solaire jeune et l'atmosphère ont provoqué des modifications de celle-ci durant au moins 2
milliards d'années.
Conférence 3 : 14h - 15h15
• Etude expérimentale de la Terre profonde : James BADRO, DR, IPGP
Nous présenterons les techniques permettant de reproduire, au laboratoire, les conditions de
pression et de température de la Terre profonde. Ceci nous permet d'étudier les propriétés
de minéraux et les roches dans les conditions idoines. Et de comprendre les processus, les
transformations, et les propriétés de la Terre globale.
Conférence 4 : 15h30 - 16h45
• Géochimie de l’Archéen et origine de la vie : Pascal PHILIPPOT, Professeur, IPGP
L'apparition de la vie sur Terre est étroitement liée à la présence de composés organiques
(C, N, O, H) et d'eau liquide même relativement chaude (< 110°C). Ces deux ingrédients
étaient très probablement présents en abondance à la surface de la Terre quelques
centaines de millions d'années après sa formation (4,56 Ga) et il n'est donc pas exclu qu'une
forme de vie microbienne rudimentaire se soit développée très tôt à la surface de la Terre
(dès 4,2 Ga?). Nous aborderons l'ensemble des observations directes (morphologie) et
indirectes (signature géochimique) actuellement à notre disposition dans le registre
géologique pour caractériser ces premiers indices du vivant (approche " bottom – up ") et
tenterons d'établir des passerelles avec les contraintes issues de la biologie moléculaire
(approche " top to bottom ").