Les africains et les débarquements - Claire AYMES

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Claire AYMES
Les africains et les débarquements
Soumis par Claire AYMES
12-08-2004
Dernière mise à jour : 12-06-2005
Hommages aux tirailleurs africains
15 chefs d’Etats africains à Toulon, pas moins ! Il fallait bien cela pour ces libérateurs qui ont reçu tellement de
belles paroles et si peu de pensions.
Partis défendre l’empire colonial français pendant la seconde guerre mondiale, les soldats venant d’Afrique
Noire et du Maghreb n’ont eu ni la reconnaissance de leurs pairs ni celle de l’Histoire. Compagnons du
Général De Gaulle dès le début de la Résistance, ces soldats n’ont pas hésité à le suivre pour libérer la France.
Et c’est dans ce déni historique que la Provence innove et se distingue enfin, livrant un article de belle facture
signé du journaliste écrivain Hervé VAUDOIT :
Les soldats de l’empire colonial français
Ils sont les oubliés de l’Histoire, les parias du souvenir, les éternels absents des cérémonies commémoratives.
Eux, ce sont les goumiers, les tabors, les spahis, les tirailleurs sénégalais…..Bref, les soldats de l’empire
colonial sans qui la France libre du général De Gaulle n’aurait sans doute jamais existé. En provence, plus de
110 000 ont débarqué sur les plages entre le 16 et le 20 Août 1944, soit près de la moitié du contingent français
(l’armée B du général De Lattre de Tassigny), estimé à environ 250 000 hommes.
Au combat, ces soldats d’Afrique noire et du Maghreb gagneront la considération de leur chef, le respect des
Américains et n’inspireront que de la crainte aux Allemands. Non seulement en Provence et dans la remontée
des Alliés vers le Rhin, mais aussi en Lybie, en Tunisie, au Liban, en Syrie puis en Italie, entre 1942 et 1944. Héroïques
devant le Monte Cassino où les Alliés piétinèrent de longs mois dans la foulée du débarquement de Sicile, en 1943,
ces soldats n’avaient rien perdu de leur vaillance et gagné en expérience lorsqu’ils participèrent aux
combats pour la libération de Toulon et Marseille, les deux ports dont les Alliés devaient obligatoirement
s’emparer pour espérer le succès de l’opération.
Emmenés par le général Monsabert, les hommes de la 3è division d’infanterie algérienne bravent les ordres du
haut-commandement et fondent sur Marseille dès le 21 Août. Une semaine plus tard, la ville est libérée. Plus de 1 500
soldats français y ont laissé la vie, dont une majorité de noirs et d’arabes volontaires pour aller libérer la mère
patrie.
Au total, plus de 42 000 mourront pour la France entre 1940 et 1945, depuis les sables du désert africain
jusqu’aux plaines d’Allemagne.
Un sacrifice énorme qui laissera une réelle amertume au cœur de nombreux survivants que l’on oubliera
souvent d’inviter aux défilés, même avant la décolonisation.
C’est pourtant l’Afrique qui répondra la première à l’appel du général De Gaulle. Et le peuple du
Sénégal qui signera la première victoire militaire de la France libre, en se soulevant contre le gouverneur pétainiste en
place à Dakar en septembre 1940.
Mais le sang sèche vite en entrant dans l’Histoire.Hervé Vaudoit, Supplément La Provence du 12 Août 2004
Claire Aymes, Présidente MEI 13
Vice-présidente nationale aux questions sociales
http://claire.aymes.free.fr
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